pour habiller un hybride.. [PV]

Jelly était resté à la villa. Il pleuvait encore aujourd'hui, et il ne voulait pas se mouiller. Il lui avait donc laisser la maison pour lui tout seul et était partit travailler. Il avait fait ramené sa décapotable chez lui, et il avait prit son 4X4. D'ici une semaine, le tournage serait enfin fini, et il pourrait passer du temps avec son magnifique hybride dont il était tombé amoureux. Un de ses collègue de travail, qui jouait le flic qui le pourchaissait, lui avait donner l'adresse d'un super magasin de fringues. Il allait pouvoir l'habiller de la tête aux pieds. D'après son collègue, le styliste était vraiment bien. C'est ce qu'il allait voir. Il gara sa voiture devant le magasin, et sortit de sa voiture, lunettes de soleils sur le nez, et il entra dans le magasin.

-Y'a quelqu'un?

Il ne voulait pas que son hybride garde un T-shirt où était écrit "eat me" dessus. Il soupira et passa sa main dans ses cheveux, regardant les vêtements qui étaient en vente. Y'en avait des pas mal, en effet. Il allait peut-être aussi se faire une ou deux folie... Restait plus qu'à ce styliste de venir à sa rencontre.

Archi qui trifouillait des choses et d'autres en arrière boutique arriva au son de la voix du maître qui s'était présenté. Tiens donc, il avait une trombine connue celui là.
Où l'avait-il vu?! Dans cette publicité pour le désodorisant à toilettes? (encore un truc tellement chimique qu'on ne pouvait même pas le respirer sans tousser)

[NdJ: je veux faire caca chez Paul!]

Ou peut-être dans celle pour ce riz qui ne collait pas... Non il avait un physique plus avantageux qu'un acteur de pubs lambda. Mais quoiqu'il en fut, il ne devait pas faire attendre son client.

"Monsieur bonjour! Vous désirez?" demanda-t-il avec un grand sourire.

Puis n'y tenant plus il demanda:

"Ne vous ai-je pas déjà vu quelque part?"

Gabriel qui avait sortit une cigarette et qui était sur le point de l'allumé, se retourna sur l'homme face à lui. Il détourna le visage, rouge pivoine( je vais tuer gara). Depuis le mauvais rêve qu'il avait fait, il avait du mal à regarder les hommes en face. Ils lui rappelaient tous son crétin de père. Il soupira un instant, gardant ses lunettes de soleil façon mouche. On voyait moins ses expressions comme ça. Le vendeur lui posa une question.

-Oh si, sûrement, je... je suis acteur... de cinéma...

*ah moins que ce mec soit du genre pervers, et qu'il est vu un de mes porno...*

Il lui fit un sourire géné, et lui dit ce qu'il était venu faire ici.

-Mon hybride n'a que peu de vêtements, et moi même, il faut que je m'habille un peu. On va d'ailleurs commencer par moi, vous avez quoi à me proposer?

Archi jeta un oeil à ce que le jeune homme tenait à la main et lui dit d'une voix douce mais stricte:

"Pas de cigarette ici monsieur, je ne veux pas que mes vêtements aient une odeur désagréable."

Et avec le sourire s'il vous plaît. Alors c'était parce qu'il était acteur qu'il gardait ses lunettes sur lui comme une grande star qui voulait passer incognito? Soit, mais c'était un peu...
A moins qu'il ne veuille cacher sa réaction au formidable charisme d'Archi? Le pauvre, Archi illuminait le magasin, et même ces lunettes de soleil ne cacheraient point sa grandeur.
Enfin passons. Le client était roi, et le client voulait s'habiller avec le meilleur de Meridell, c'était parfait!

"Alors, pour votre soumis j'espère que vous connaissez sa taille, c'est préférable. Ou alors il faudrait revenir avec lui. Enfin, tout vaut mieux que de prendre au hasard, même si mes vêtements sont taillés pour toutes les formes! Quant à vous... Quel style de vêtements voudriez vous?" demanda-t-il avec un sourire colgate.

Il soupira et rangea sa cigarette dans son paquet, et il sourit légèrement à l'homme. Bon sang, quand perdrait-il cette manie de rougir en voyant des hommes? Il voyait le mal partout. Le mal, c'était son père bien entendu. Il soupira et ne répondit pas tout de suite pour Jelly, il allait déjà s'occuper de son cas à lui. Il enleva ses lunettes, et le regarda dans les yeux un instant avant de détourner le regard.

-Occupons nous de mon soumis plus tard. Il me faut un costume de soirée, et... ce qu'il me va le mieux... Mais tou me va parfaitement bien...

Il sourit et se retourna pour voir ce que le magasin lui offrait. Peut-être un jean? Ou alors, un pantacourt. Il allait bien voir. Il se pencha pour voir les sous-vêtements. C'était Quoi ça?

-Vous vendez pas de string mâles? Je ne mets que ça moi...

Beaucoup trouvaient ça étrange, mais pas lui, il aimait bien, c'était plus sexy, et moins encombrant.

Archi dut réprimer un sourire moqueur.
Tout lui allait, à lui? Tout sauf la modestie [NB: l'hôpital qui se fout de la charité] apparemment!

"Je... Fais dans les sous-vêtements classiques, pour homme." dit il prudemment.

"Ceci dit si vous en voulez d'excellente qualité, donnez moi vos mensurations et je me charge de vous en coudre des sur-mesure, moyennant un léger supplément." dit-il avec un grand sourire.

"Les vêtements pour maîtres sont ici, de meilleure facture, de tout styles... Je vous laisse voir les tenues de soirées, elles sont ici." dit-il en désignant le rayon le plus classe du Pennywise.

"Et je me tiens à votre disposition pour de plus amples informations." conclut-il en passant derrière le comptoir et en farfouillant sous la caisse.

Gabriel soupira. Des sous-vêtements classiques? Il aurait dû aller dans son magasin habituel tien. Mais pourquoi vouloir qu'il lui donne ses mensurations. Avec un air malicieux, il se déshabilla totalement et regarda le vendeur.

-Prenez moi les mensurations, je vais voir ce que je trouve en attendant.

Puis, par télékinésie, il fit venir vers lui les vêtements de soirées. D'ici peu, il allait fêter la fin du tournage, et après, il devrait se préparer à la première du film. Il allait donner de lui une image effrayante, et pleine de mystère. Il regardait le vendeur, voir la réaction qu'il allait avoir en voyant son corps si magnifique et parfait. Il sourit et décida de le regarder bien en face, essayer de ne pas rougir, et surtout, surtout, ne pas sursauter quand il allait le toucher. Ainsi, le vendeur au sourire colgate qui essayait d'en mettre plein la vue mais qui n'y arrivait pas pourrait voir la perfection au masculin.

-Alors? c'est pour aujourd'hui ou pour demain?

Archi releva la tête de sous son comptoir quand le client lui proposa de prendre ses mensurations.
Le type s'était carrément dénudé en plein milieu du magasin! C'était quoi encore cet exhibitionniste?!
Décidément les démons... Il se força à ne pas regarder l'homme nu comme un ver au milieu de ses rayons (ces petites fesses avaient l'air de bien s'accorder avec les pantalons derrière) et lui indiqua aussi aimablement qu'il put, sans rougir (merci pouvoirs métamorphes):

"On ne se dénude pas en plein milieu du magasin. Il y a les cabines pour ça. Allez-y je vous prie et seulement après je m'occuperai de vos mensurations."

Il avait réussi à dire ça le plus naturellement du monde mais il replongea derrière son comptoir pour prendre le mètre en soupirant aussi discrètement que possible.
Race de tarés.
Finalement Arthur avait peut-être raison de tous les considérer comme des détraqués...
Ah, Arthur... si seulement c'était lui qui avait eu la bonne idée de se mettre dans le plus simple appareil au milieu du magasin... Rien que d'y penser, Archi eut une réaction physique assez gênante, et se plongea plus attentivement dans la recherche de son calepin pour noter les mensurations.
Pas que le client ne pense que cette réaction était due à ses idioties... Parce que d'un coup le client était loooiiin des pensées d'Archi, qui s'efforçait de reprendre une température normale.

Arthur était dans l'arrière boutique en train de ranger les vêtements qu'Archibald venait de confectionner. Malgré les nombreuses indications de son maître, l'homme avait encore du mal à se repérer dans les différentes catégories de vêtements. Il avait commencé par les modèles les plus évidents à ses yeux et avait laissé de côté ceux pour lesquels il avait un doute.

Tout à son affaire, il n'avait pas remarqué qu'Archibald était passé dans la boutique pour s'occuper d'un client. Au bout d'une dizaine de minutes, il avait terminé mais il lui restait deux trois affaires sur les bras.

"Archi..." commença-t-il sans finir.

Ayant relevé la tête, il s'aperçut que son maître n'était plus là. Arthur soupira et s'empara des deux robes et du pantalon qui lui posaient problème et se rendit dans la boutique d'où il entendait émerger des voix.

"Maître, est-ce que vous..."

Il s'arrêta sur le pas de la porte et ouvrit de grands yeux en voyant un homme nu au beau milieu du magasin. Il resta interdit un long moment avant de se tourner vers Archibald qui était derrière sa caisse. Son visage était impassible, quoique légèrement rouge. Et voilà, pensa-t-il, il avait enfin compris ce qui clochait ici. Les clients venaient se balader nus dans la boutique. Ou alors, Archibald avait de drôles de relations avec certains clients... Il en fut passablement écoeuré en y songeant.

"Je vois que je dérange, je vais essayer de trouver où se rangent ces affaires. Désolé de vous avoir interrompu." dit-il sur un ton glacial.

Gabriel sourit quand il entendit que le vendeur lui parlait d'une cabine d'essayage. En temps normal, il aurait répondut "oui, ce serait bien plus intime, et on pourra s'amuser un peu", mais ce n'était pas en temps normal.

-Oh vous savez pour... pour un ancien acteur du porno... Je... j'ai l'habitude d'être vu nu...

Il n'était pas détraqué ni rien, il aimait juste attirer l'attention. Il ne regardait pas le vendeur, il choisissait les costumes, quand il en vit un en particulier. Il sourit.

-Et bien, en effet. C'est pas mal ce que vous faites...

Vu qu'il ne voyait pas le démon, il se sentait plus à l'aise (n'oublions pas que c'est face aux représentants mâles, et là, ce n'est pas face XD).

-Mais mon magasin habituel fait mieux, et je peux trouver des strings...

Il entendit alors une autre voix, un humain, sans le regarder, il comprenait que c'était le soumis du vendeur et qu'il était jaloux d'une possible aventure entre eux. Toujours sans le regarder, ni sans regarder le démon, il dit.

-J'aimerais bien que vous m'aidiez à m'habiller... Je suis sûr que j'apprécierait. Et ne dit-on pas que le client est roi, surtout quand ce client est une grande star du cinéma?

Archi réprima un soupir d'exaspération.

"Le client est roi tant qu'il reste dans les cabines pour se dénuder. Client ou star de cinéma de porno ou de série Z, c'est pareil." gronda-t-il avec humeur.

En tant normal il aurait eu plein d'images diverses dans la tête, mais là, son image de marque qu'il prenait soin à préserver devant son soumis venait de voler en éclat avec ce petit prétentieux nu comme un ver au plein milieu de son magasin mais quelle guigne!

"Je refuse de vous servir tant que vous resterez nu au plein milieu de ma boutique. On n'est pas sur un plateau de tournage, cher client." dit il avec dignité.

Avec un peu moins de dignité, il se rua derrière son soumis sans attendre la réponse de l'acteur qui pouvait à présent se brosser pour porter des strings griffés Hallward (il peut toujours essayer les Sanguir, ceux qui volent au vent XD).

"Arthur attend!" dit il en courant derrière le soumis.

Il le coinça dans l'arrière boutique. Enfin, coincer... Tout était relatif.

"J'y peux, moi, si y a des tordus qui viennent se fournir chez moi?" murmura-t-il avec colère. "Non mais pour qui tu me prends?"

C'était la première fois qu'il se mettait dans un état pareil auprès d'un soumis mais là quand même, Arthur avait sous-entendu de ces choses...

Arthur était déjà dans l'arrière boutique quand Archibald expliqua sa manière de voir au client. L'oreille aux aguets, il écarquilla les yeux en entendant la mention de la fonction du client et la manière dont Archibald s'adressait à lui. Il songea un instant qu'il avait peut-être jugé trop vite son maître. C'était d'ailleurs un défaut majeur d'Arthur : réagir au quart de tour et juger trop rapidement...

Posant consciencieusement les affaires non loin de lui, il amorçait le geste pour retourner dans la boutique quand Archibald déboula dans l'arrière-boutique en l'interpellant. Surpris, l'humain n'esquissa plus un geste alors qu'Archibald lui faisait face, le coinçant entre lui-même et un porte-manteau.

Ses yeux verts scintillaient de colère. Nul doute que l'attitude d'Arthur lui avait déplu. Pourtant, il n'avait rien dit... ou presque. Cependant, Arthur n'était pas homme à se laisser houspiller sans réagir, même s'il faisait ainsi preuve d'une mauvaise foi manifeste :"Je suis désolé mais je m'attends à tout de la part des démons ! Même qu'ils se promènent nus dans une boutique de vêtement !" murmura-t-il entre ses dents serrées.

Ses yeux dorés se radoucirent néanmoins un peu.

"Enfin, je suis rassuré de voir que ce n'est pas habituel pour vous." glissa-t-il avec un demi sourire.

"Comment comptez-vous le faire se rhabiller ?" demanda-t-il finalement.

Gabriel était au bord des larmes, il rigolait trop. Il entendait tout ce que le démon et l'humain se racontaient. Vu qu'il n'y avait pas d'autre client dans le magasin, il en profiterait un maximum. Mettant le smoking sur son bras, il bougea enfin dans le magasin et alla voir les vêtements pour Jelly. Non, ce n'était pas ce qu'il lui fallait. Il voulait qu'il soit très bien habillé. Mais il avait aussi une petite envie. Une tenue assez sexy, pour quand ils seraient près tous les deux. Il avait tellement envie de s'amuser avec Jelly, mais l'amour rendait aveugle. En temps normal, il lui aurait sauté dessus, et il lui aurait fait l'amour. Alors que là, il attendait le bon moment. Il cria à l'intention de l'arrière boutique.

-Eh, si vous voulez me rhabiller, il me faut des strings. Et une tenue de soirée pour mon soumis. Dans le rayon des maitres. Je n'habille pas mes soumis avec des vêtements de mauvaise qualité... Une moyenne fera l'affaire. Pour moi également, une moyenne...

Il passerait par son magasin habituel avant de rentrer. Il y était mieux servit, et puis, il pouvait y trouver tous les strings qu'il voulait. Il commença à chantonner tout en farfouillant pour trouver des vêtements plus ou moins (plus moins que plus) beaux.

-Y'a pas beaucoup de choix ici...

Archi s'apprêtait à répondre à Arthur quand le client l'interpella. Il faudrait songer à le faire exclure de la boutique, celui là.
Il fit signe à Arthur qu'il lui répondrait plus tard, et ferma les yeux un court instant.
Il prit une profonde inspiration, et se força à afficher un sourire qui était aussi commercial que possible.

"Je vous ai dit que les strings pour hommes, je n'en faisais pas. Je n'en ai pas cousu dans les dix dernières secondes." dit-il patiemment.

Au moins la situation avec Arthur s'était-elle détendue. Il n'avait plus qu'à se déba... A gérer ce client un peu spécial, et il pourrait expliquer deux ou trois trucs sur les tordus de Meridell.

"Rhabillez vous ou allez dans l'arrière boutique, et on reparle de ces vêtements pour soumis et pour vous." répéta-t-il patiemment.

Arthur écarquilla un peu plus les yeux quand il comprit que le démon les avait entendu. Mais c'était plus la mention de string que les capacités auditives du client qui le firent pâlir. Comment diable un homme pouvait-il porter ce genre de... chose ? Il n'avait évidemment pas entendu la première partie de la discussion entre Archibald et Gabriel, c'est pourquoi, il était si surpris.

"Il a parlé de... string ?" répéta-t-il, incrédule.

Il se tut et fut admiratif devant toute la patience que déployait Archibald. Si ça n'avait tenu qu'à lui, le démon serait déjà dehors avec un bon coup de pied aux fesses en guise de nouveau string. Il regarda d'ailleurs son maître d'un air épaté avant de se reprendre. Il était commercial après tout. N'osant plus rien dire de peur d'être entendu par Gabriel, Arthur interrogea simplement Archibald du regard pour qu'il lui dise quoi faire.

Mais quel débile ce mec, il a dit qu'il prendrait ses mesures pour ui en faire, alors lui, il attendait. Comme ça, il les aurait ses strings.

-Je passe une commande de strings. Prends mes mesures et j'enverrais mon soumis me les chercher... Au fait, t'as un soumis vraiment mignon, tu me le prètes quand?

Autant envenimer encore plus les choses,n c'était si marrant. Il aimait semer la zizanie. Le propre du démon en somme. Il soupira quand même et se rendit dans une cabine d'essayage. Tout compte fait, cet endroit serait bien plus... intime...

-je t'attends, viens prendre mes mesures, et viens me parler de mes vêtements, et de ceux de Mon magnifique Jelly.

Il était vraiment fier de son petit hybride tout mignon tout plein. Il allait le gater.

Archibald poussa un soupir. S'il avait eu le tempérament de son père, il aurait atomisé le démon, et il n'en serait resté que quelques cendres sur le sol. Parce que là, faire ce genre d'allusions à Arthur, le tutoyer d'un coup comme ça, et pour le traiter comme un larbin, lui, le meilleur couturier de Meridell!

"Bon allez fichez-moi le camp. C'est une boutique respectable ici, pas un lieu de perditions pour démons en chaleur. Allez vous faire plaisir au quartier des plaisirs, si y a que ça pour vous refroidir." dit-il d'un ton glacial.

Il agita la main et tous les vêtements retrouvèrent leur place d'origine, en se rangeant bien sagement, et bien trop vite pour que ce taré de démon ne fasse un geste de travers.
Les bras croisés, les dents serrées, Archibald regardait de travers ce crétin d'acteur à la ramasse pour publicités de produit à chiottes(©Alcibiade, avec une formulation un peu plus osée) et attendit qu'il s'en aille.
Quelle que soit la manière dont cette histoire finirait, il ne le servirait pas.
Ce type était infect. Comment voudriez vous qu'Arthur change d'attitude avec ce genre de malade mentaux?!

Arthur et Archibald étaient revenus dans le magasin et Arthur se tenait légèrement en retrait par rapport à son maître. Leur client entra dans une cabine et s'adressa à Archibald en le tutoyant. La surprise qu'il en éprouva se mua en sourde colère lorsqu'il parla de son potentiel "prêt". Serrant les poings et les mâchoires, il s'avança inconsciemment et fut à hauteur d'Archibald.

Ses yeux dorés lançaient des éclairs et il n'en faudrait pas beaucoup plus pour que l'humain perde complètement son sang froid. Même s'il était en face d'un démon plus fort que lui, cela ne l'arrêterait pas. Quand la colère l'emplissait, il perdait toute conscience du danger. Et là, il avait de quoi être aussi énervé. Il avait vite cerné le démon qui, de toute manière, ne cherchait visiblement pas à cacher sa nature profonde et Arthur se sentait atteint dans son statut d'homme au double sens du terme. Il ne lui en fallait donc pas plus pour être prêt à dégommer du démon.

Gabriel changea la couleur de ses cheveux en blond, et de ses yeux en bleu, et mit son string, puis, enfin, vint le moment d'essayer le costume. Il sortit ainsi, et se planta devant le vendeur et son soumis.

-Alors? Qu'en penses tu?

Il n'allait pas partir, on ne mettait pas un client, un roi, une star à la porte. Il passa sa ain dans ses cheveux et le regarda, tous sourires. Il entendait le coeur de l'humain battre la chamde, et il savait pourquoi, c'en était plus que grisant. Il sourit aux deux hommes face à lui, et plaça un bouclier télékinésique autour de lui, assez près, pour qu'on ne l'attaque pas, et qu'on modifie son coerps si magnifique.

-Et pour Jelly, je vais prendre ça...

Il montre un costume noir, avec une chemise bleue, destiné normalement aux maitres. Mais que ne ferait-il pas par amour pour son Jellychou?

Archi soupira. Il posa sa main sur le bras de son soumis d'un geste qui se voulait apaisant et signifiait "ne lui saute pas à la gorge". Il lui lança un regard appuyé qui signifiait la même chose, et le lâcha pour retourner derrière son comptoir.
Puisque le client était malpoli et passablement ennuyeux, alors Archi allait faire de même.
Pourquoi ne pas utiliser des armes non violentes, histoire d'éviter le conflit? Peut-être que le mépris marcherait mieux sur cet ego surdimensionné (dit-il XD).

Il s'accroupit derrière son comptoir pour prendre du café quand le démon lui demanda ce qu'il en pensait, en continuant à le tutoyer. Sans lui accorder un regard, il fit un "hin hin." d'un ton distrait et sortit deux tasses et un thermos.
Il en tendit une vers Arthur avec un regard interrogateur, puis la posa et se servit en attendant la réponse d'Arthur.
Le maître continuait son petit shopping dans le magasin. Grand bien lui fasse.
Il saisit des vêtements pour soumis en annonçant qu'il les prendrait.

"Comme vous le sentez." répondit Archi d'un ton distrait, trouvant subitement un réel attrait à cette pompe à incendie au dehors, mais sans véritablement la voir.

Arthur fronçait tellement les sourcils qu'ils étaient sur le point de se rejoindre. Néanmoins, il sentit la main de son maître sur son bras et surpris, lui jeta un coup d'oeil. Son regard était insistant et parfaitement clair, aussi Arthur tenta tant bien que mal de reprendre son calme. Il prit une profonde inspiration et essaya de ne pas focaliser son esprit sur le fait que Gabriel était en string dans le magasin.

Suivant Archibald près du comptoir, il posa ses mains dessus et se mit à fixer ses ongles, ne sachant pas quoi faire d'autre. Puis, son maître posa une tasse de café bien fumant près de lui et Arthur releva la tête. Souriant d'un air crispé à celui-ci, il essayait quand même de faire de son mieux : "Merci." souffla-t-il en prenant la tasse.

Il évita de regarder le client qui pavanait dans le magasin, sentant que cela ne ferait qu'allumer un peu plus sa colère. Soupirant en son for intérieur, il porta la tasse à ses lèvres et but quelques gorgées du délicieux café d'Archibald.

"Il est drôlement bon." commenta-t-il.

"C'est un café qui vient d'où ?" interrogea-t-il, à la fois sincèrement intéressé et désireux de leur faire penser à autre chose qu'à Gabriel.

C'était pas drôle, il voulait plus répondre à ce qu'il lui disait. Soupirant, il prit les vêtements, se changea de nouveau pour reprendre les vêtements qu'il avait au départ, et prit les vêtements qu'il avait choisis, pour lui et pour jelly. Il alla au comptoire.

-pas la peine de vous cacher, ce n'est même plus drôle. Je ne vous conseillerais pas.

Il déposa le chèque avec le prix des vêtements, et les prit en partant vers sa voiture. Il allait rendre le parapluie à la jeune vendezuse maintenant. Il les déposa dans la voiture, et prit le volant pour conduire jusqu'à l'antre, où il allait encore faire une nouvelle folie. Mais qu'importe quand on est aussi beau, aussi riche, aussi magnifique, aussi parfait que lui? Il ferait de la pub dans sa prochaine interview pour le magasin d'Archibald Hallward. "N'allez pas dans ce magasin, je n'y est pas été bien traité. Le client est roi dit-on, et bien ce n'est pas le cas dans ce magasin". ça lui fera les pattes à ce démon qui se croyait supérieur à lui.

Archi allait répondre à Arthur mais finalement la grande star de cinéma avait renoncé à son comportement arrogant et déplaisant.

"Pays du sud. Mon petit secret." dit il avec un clin d'oeil à son soumis d'amoûûûr.

Le client n'avait pas l'air content. Il était passé d'un comportement extrême à un autre, sans raison apparente, comme piqué par une mouche cyclothymique. Bah tant pis, Archi n'était pas payé à faire de la psychologie de comptoir sur un sujet si peu intéressant.
Il encaissa le chèque, se retenant d'ajouter un zéro en tapant le montant sur la machine à marquer les chèques.

Il soupira.

"Voilà à quel genre de cinglés on peut avoir à faire en boutique. Et encore. Ceux qui viennent avec leurs soumis... Font parfois pire." grogna-t-il en buvant son café.

Le nez dans la tasse, il ronchonna quelque chose "pasunmotelici".

Arthur eut une moue approbatrice à la réponse d'Archibald. Il allait reboire une gorgée de son café quand Gabriel les rejoignit, paya son dû et s'en alla. Arthur le suivit du regard d'un air interrogateur avant de reporter son attention à son maître qui commentait la sortie du démon. Il arqua un sourcil quand il évoqua le fait que certains faisaient pire. Il reposa sa tasse de café et sonda davantage Archibald qui se mit à grommeler.

Néanmoins, son murmure n'était pas passé inaperçu aux oreilles de l'humain et il sentit ses oreilles chauffer en pensant deviner de quoi son maître voulait parler.

"Vous... Vous n'êtes pas sérieux ?" demanda-t-il d'une voix blanche.

Archi soupira, mais avec le sourire. Au moins ce soumis là trouvait au moins aussi étrange et malpoli que lui cette idée de forniquer dans les cabines avec le premier maître venu. Quoique si on avait proposé à Archi d'échanger les rôles, et d'être lui même dans la cabine avec Arthur il... il se serait pris divers coups de la part de son soumis, oui, en effet.
Il rosit légèrement, et s'éclaircit la voix avant de reprendre la parole.

"Hé si. J'ai déjà eu plusieurs cas de... maîtres qui se prenaient un peu pour les cadors du magasin et avaient un légère tendance à le confondre avec une maison close..."

Il pensa à la dame Sanguir, celle qui ne reculait devant rien, et aussi à ce démon qui semblait atteint du trouble de la personnalité multiple, qui engueulait sa soumise et la violentait à un moment pour mieux la couvrir de baisers et de cadeaux l'instant d'après.

"Enfin, j'vais pas m'éterniser sur le sujet mais disons que mes cabines en ont vu passer. Et je ne veux même pas savoir comment l'ancien propriétaire gérait ça." soupira-t-il.