Bonne affaire ?! [PV avec Archibald et un vendeur]

Arthur était assis dans l'une des cages du fond du magasin. Les jambes relevées et les mains posées négligemment dessus, il regardait d'un mauvais oeil les clients qui entraient et passaient devant les vitrines en quête d'un nouveau soumis. Cela faisait maintenant plus d'une semaine qu'il était arrivé là avec un convoi d'humains. Les conditions de son enlèvement (car oui, il considérait comme tel le fait de ramasser des humains à moitié morts et de les emmener dans un endroit pour les vendre) restaient relativement floues. Tout ce dont il se rappelait était qu'il s'était méchamment pris la tête avec un humain qui se vantait un peu trop au sujet de quelque chose qui aujourd'hui ne revenait pas en tête de l'humain. Il fallait dire qu'après quelques verres, Arthur avait tendance à déclencher des bagarres pour des broutilles. Cette tendance à la violence lui avait déjà coûté quelques gros ennuis et s'il savait comment la maîtriser, à savoir diminuer sa dose d'alcool, il avait dû mal à se retenir.

Sauf que le bougre de cette nuit-là s'était avéré beaucoup plus fort que lui et armé d'un petit couteau dont il savait diablement se servir. Aussi, même s'il s'était battu vaillamment, il avait fini par tomber à demi-inconscient et à demi vidé de son sang dans la rue principale d'une petite bourgade où les ramasseurs d'humains ne tardèrent pas à rappliquer. La fièvre ne l'avait pas quitté de toute la route et c'est à moitié mort qu'il était arrivé chez Koupl.

Deux jours plus tard, s'il n'avait pas retrouvé sa pleine forme, il allait tout de même nettement mieux. Il avait été soigné avec soins et trois jours plus tard, nourri convenablement, il était redevenu comme avant... mais c'était pour s'apercevoir qu'il avait été capturé par les Anges&Démons. Finalement, il aurait préféré qu'on le laisse mourir. Mais vu qu'il n'avait pas d'autre choix que celui de vivre, il ferait tout en son pouvoir pour recouvrer sa liberté.

Contrairement à nombre de jeunes humains qui avaient été capturés pour la première fois, il ne chercha pas à paraître désobligeant aux clients du magasin, même si souvent il ne pouvait s'empêcher de laisser transparaître ses sentiments à travers son regard courroucé, et se nourrit convenablement, sachant qu'il ne pourrait rien faire s'il n'avait pas tous ses moyens. Il n'y avait aucune échappatoire ici, il aurait davantage de chance de s'enfuir s'il était acheté.

Son plan était simple : se conduire suffisamment longtemps en bon petit soldat pour endormir la méfiance de son futur propriétaire et dès la première occasion, prendre la poudre d'escampette. Son plan comportait toutefois deux failles : il nécessitait patience et doigté, qualités dont la nature n'avaient pas doté Arthur. Pourtant, il s'agissait là de sa seule chance, alors il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour se maîtriser comme il le devrait... il espérait mieux faire qu'avec la gestion de sa colère.

Archibald avait franchi le pas: aller au local à humain et considérer la marchandise... D'un oeil peut être plus que professionnel. Il était un poil nerveux. Après tout il était le designer en vogue de Méridell, l'homme aux doigts d'or, le plus courtisé des couturiers et donc passait pour un homme assez effeminé, bien qu'il soit également considéré comme un homme à femmes... Alors pour quoi allait-il passer à acheter un soumis mâle?
Un humain en plus... Mais son discours était bien rôdé. Il avait toutes les excuses du monde, il allait les balancer avec son sourire colgate et puis voilà.
Et puis même, le vendeur n'allait rien dire, si?

C'était son affaire. Son affaire à lui, Archibald, une fois que tout était payé.
Il avait entendu dire que le vendeur était exigeant quant à la qualité des maîtres. Ça tombait plutôt bien Archi ne comptait pas frapper son soumis (se casser un ongle, se démettre une phalange, et puis quoi encore?! Ridicule.) ni le malmener... Du moins pas sur... Certains points.

Ayant du mal à accepter cette part de lui, Archi rougit violemment et chercha un coin où se cacher le temps de repasser à une carnation convenable.

Il heurta à un objet qui lui rentra dans les côtes. Retenant un juron, il se retourna et... Tomba nez à nez avec le contenu de l'objet. Un jeune homme à l'allure peu commode mais avec des YEUX! A faire damner... Hrm, ouais l'histoire de damnation, entre sa nature de démon et celle des anges qui s'en rapprochait, perdait toute sa valeur comparative. Donc pour faire court, il avait des YEUX... Captivants. Archi ne put s'en détacher un quart de seconde.

Puis il se retourna pour chercher le vendeur. C'était ce qu'on appelle un coup de foudre. Un autre soumis plus docile dans un autre coin? Peu lui importait, il voulait celui là.

En attendant que le vendeur ne vienne s'inquiéter du remue ménage de la collision entre le merveilleux Archi et l'objet à peine identifié et son adorable contenu, il osa une question à l'inconnu.

"Comment tu t'appelles?" bel étalon 8D

Le défilé d'Anges et de Démons commença à fatiguer Arthur. Sa colère latente faisait peu à peu place à une certaine lassitude. Aussi ses yeux commencèrent doucement à se fermer et il ne chercha pas à étouffer un bâillement. Il lui semblait peu probable qu'aujourd'hui soit le jour de son achat. Mais alors qu'il allait fermer les yeux, quelqu'un heurta sa cage et il redressa aussitôt la tête. Ses yeux dorés se posèrent sur ceux d'un vert émeraude d'un démon. Dans le regard d'Arthur, se lisait non pas de la colère mais plutôt de la surprise. Cependant, cela ne dura qu'un quart de seconde car la colère remonta aussitôt dans le corps d'Arthur et finit de le réveiller parfaitement.

Le démon avait une façon de le regarder qui ne lui plaisait pas vraiment. Il n'aurait pourtant pas su définir la qualité de ce regard... ou peut-être se refusait-il à le voir tel qu'il était. Leur regard ne se quittait pas et bientôt le démon s'adressa à lui pour lui demander son nom. Sa voix était douce et son apparence laissait penser qu'il aimait beaucoup, beaucoup, s'occuper de lui. Arthur s'attarda un instant sur ses cheveux et ne put s'empêcher de penser qu'ils étaient aussi beaux que ceux d'une femme.

"Arthur Norway." répondit-il finalement d'une voix sûre.

Le jeune homme se redressa et se leva finalement, histoire de faire complètement face à son interlocuteur. Il était un peu plus grand que le démon [dis moi si ça te convient, sinon on peut les faire de la même taille ;)] et il baissa ses yeux dorés sur lui.

"Vous cherchez un humain pour faire quoi ?" demanda-t-il d'une voix neutre.

Autant avoir une idée de ce qui l'attendait. En tout cas, le démon ne paraissait pas violent mais Arthur savait qu'il ne devait pas se fier aux apparences, surtout avec ces créatures.

Contentement : ce mot définissait l’état de Jack pour le moment. En effet, après une baisse des ventes, celles-ci venaient d’exploser dernièrement, en plus du retour de son vendeur, Garakan. Quelle sombre période que celle où il avait vu défiler intérimaire sur intérimaire. Un contrat fixe, rémunéré intelligemment, voilà tout ce qu’il prendrait dorénavant.
C’est donc couché dans la paille de l’arrière-boutique que le démon se laissait rêvasser, une copie de son livre de compte collée au plafond.
Il pouvait se le permettre, la porte d’entrée l’avertissant de son clair tintement d’un éventuel client. Finalement, il s’assoupit faute de bruits autres que ceux de sa marchandise.
Se promenant avec Morphée au pays des songes, son rêve fut brisé par un bruit métallique qu’il connaissait fort bien : une cage bougeait, ou tout du moins un objet d’importance était venu en heurter une.
Le gérant des lieux se redressa alors, débarrassant ses vêtements des brins végétaux qui s’y étaient accrochés afin d’être présentable. Qui sait, ce bruit avait peut-être été provoqué par un acheteur potentiel. Lorsqu’il jugea son aspect satisfaisant, il passa dans la boutique proprement dite, à la recherche du raffut.
Etant encore un peu endormi, il lui fallut le temps de voir dans toute cette luminosité, d’où provenait le bruit. Il finit par voir un client devant la cage d’un humain qui, il se rappelait, lui était arrivé dans un piteux état.
S’approchant calmement, mais en faisant claquer sciemment ses chaussures sur le sol pour prévenir de sa présence, il vint se placer aux côtés d’Archibald.

"Bonjour cher client, puis-je vous être utile ?"

Et oui, Jack achetant ses vêtements par correspondance ne savait absolument pas qui le démon était. Et quand bien même il l’aurait su que, finalement, ça n’aurait rien changé pour lui.

[je réponds moi après on garde le rythme Jack/Archi/Arthur]

Archi allait répondre à l'humain mais finalement l'intervention du maître des lieux lui sauva la mise pour le moment. Dame, un démon se pointait, on allait causer entre démons.
Le soumis parlerait plus tard. S'il parlait. Il avait l'air... Pas taciturne mais... Pas du genre à discuter de la douceur d'un tissu ou d'un point de croix. Peu importait. De toute façon une fois l'argent versé, il serait à lui, et Archi aurait tout le temps de faire résonner ce timbre de voix si particulier plus tard, quelque soit le sujet... Hm hm hm brave petit.
Bon il avait plus l'air taillé pour les champs de bataille que pour le transport de matériel, mais Archi avait décidé que ça serait lui, et puis après tout, Archi était si merveilleux, le soumis allait se faire à son charisme (une fois qu'il se serait remis du choc), et finalement l'aimer comme le reste du monde \o/!

Le vendeur arriva, donc, et sembla ne point le reconnaitre. En même temps cet homme là était vêtu de noir, une couleur... Ou plutôt une absence de lumière, qui ne se vendait que peu au Pennywise shop (mais elle se vendait quand même, le noir, c'était classe) donc... Peu de chance de le trouver parmis ses clients.
Il afficha son plus beau sourire colgate à monsieur Koupl, et affirma d'une voix sans tremblements:

"Bonjour cher monsieur, je suis Archibald Hallward, le propriétaire et créateur du Pennywise shop, (son sourire étincella en cet instant de fierté, puis il continua), et je souhaiterais faire l'acquisition de cet humain là."

Arthur attendait la réponse du démon lorsque le propriétaire du local à humains arriva. Le jeune homme ne put s'empêcher d'avoir l'air un peu renfrogné en le voyant mais il essaya tant bien que mal de se constituer un visage relativement neutre. Il savait que maintenant il ne devrait prendre la parole que lorsque l'un des démons s'adresserait directement à lui. Pour le moment, il devait se comporter en bon petit spectateur et écouter docilement la conversation qui se déroulerait entre eux et porterait sur sa vente.

Rien qu'à cette idée, son sang ne fit qu'un tour dans ses veines et son coeur se mit à battre plus vite. Il serra imperceptiblement les poings et se reconcentra sur son plan et ses objectifs pour se calmer. Respirant calmement, il apprit que le démon qui souhaitait l'acheter s'appeler Archibald Hallward. Son nom éveilla vaguement quelque chose dans son esprit puis à l'évocation du nom du magasin qu'il tenait, il sut parfaitement à qui il avait à faire.

Lorsqu'il était enfant, il était passé une fois devant la boutique en compagnie de sa mère alors qu'ils se rendaient au marché pour faire des courses. Sa mère s'était arrêtée quelques instants, s'émerveillant des couleurs des créations du démon et de la délicatesse de ses modèles.

"Je me demande s'il ne serait pas plus agréable d'être son soumis... Au moins, je pourrai évoluer près de belles choses..." avait-elle murmuré.

Arthur blêmit légèrement à l'évocation de ce souvenir. Il se rappelait de la colère qui l'avait envahie quand elle avait dit ça et il l'avait tirée loin du magasin en lui disant qu'il fallait qu'elle soit devenue folle pour croire qu'être le soumis d'un autre démon pouvait être mieux. A l'époque, il ne savait pas encore ce que Zord lui avait fait subir et lui ferait à nouveau subir... Peut-être effectivement aurait-elle été mieux chez cet hurluberlu aux cheveux roux (ou était-ce rouge ? il n'aurait su le dire). Son regard était moins cruel que celui de Zord, ça il en était sûr.

Il sortit de ses réflexions, se retenant pour ne pas protester qu'on parle devant lui de sa propre vente. Etre réduit ainsi à l'état de marchandise le révoltait au plus haut point.

L'acheteur, puisqu'il avait dit clairement qu'il désirait faire l'acquisition d'Arthur, faisait étalage de sa personne, comme s'il tentait de se vendre à Jack.
Il en avait vu des drôles défiler, mais celui-là était particulier. Tout du moins semblait-il de bonne composition. Même si le gérant des lieux trouvait ses vêtements bien trop criards. Enfin, c'était son opinion.

*Et puis, c'est quoi ce Pennywise Shop ? Ce nom n'éveille rien pour moi et ça lui semble si normal que je connaisse.*

*C'est la boutique de vêtements où tu as récolté un bon mal de bas-ventre par ma bonne action ^^*

*D'accord, je vois. Ce n'est pas ce que tu as fait qui me tente de retourner acheter quelconque vêtement. Les catalogues et la vente par correspondance, voilà ce qui me sied. Et puis, mes chapeau sont irremplaçables.$

*Mouai, en attendant, tu fais poireauter le client, allez zou, vend et débarrasse toi de cette horrible couvre-chef*

Toujours tout sourire, Jack ne montra rien de ce qui avait traversé ses esprits.

"Mais bien sur cher Sieur Hallward. Désirez-vous que je le fasse sortir afin que vous puissiez mieux l'oberser où..."

Dans un geste semis théâtral, il sortit les papiers concernant le produit de sa veste ainsi qu'un stylo.

"...où désirez vous signer de suite les papiers concernant son achat."

Toujours aussi efficace le Jack. Et puis, plus vite Arthur serait sorti, plus vite sa mauvaise humeur s'effacerait. C'était aussi un des intérêts de la faible lumière et des conditions des humains dans sa boutique : il leur donnait la sensation d'étouffer pour, lorsqu'il sortait, leur faire croire qu'ils étaient plus libre. Ca leur permettait un temps d'oublier leur condition...

Mieux l'observer?
Hum hum hum. Pratique le pouvoir de métamorphe, ça pouvait lui permettre de cacher son rougissement. Voilà qu'il rougissait comme une jeune fille en fleur, comme ses modèles, qu'il couvraient d'étoffes, qu'il parait de son art, qu'il... Pas la peine de s'extasier ici et encore moins à voix haute.
Le type Jack n'avait pas l'air réceptif à l'art vestimentaire. Et puis ces couleurs... Non pas la peine de baver quoi que ce fut à ce sujet, ce type devait y être aussi hermétique qu'une huître à marée basse.
BREF.
Donc.
Vérifier le modèle ou passer directement à la transaction... Voilà qui était vite vu.
Il "vérifierait" le modèle chez lui... Après tout, un coup de coeur, défaut ou pas, c'était un coup de coeur.
Bon là le coup de coeur était vivant, visiblement ronchon, et a des lieues du monde de la mode
Mais c'était un coup de coeur, et il fallait, c'était VITAL, qu'Archi l'emporte.
Autant conclure la vente de suite.

"Ma foi... Autant signer les papiers tout de suite, et libérer ce jeune homme!" dit il en affichant son éternel sourire colgate.

"Et achever ma bourse une bonne fois pour toute, je n'aime guère la faire souffrir." ajouta-t-il avec une pointe d'humour.

Qu'est ce qu'on s'meurt, chez Hallward.

Arthur se contentait d'écouter en serrant les mâchoires. Sans cesse, il devait se répéter qu'il devait rester tranquille pour sortir d'ici, que ce démon, Archibald, était sa seule porte de secours, pour le meilleur et pour le pire. Pourtant, quelle envie il avait de leur hurler dessus qu'il n'était pas une chose à acheter et encore plus celle de leur expliquer que s'ils voulaient mieux l'observer, c'était son poing qu'ils verraient le mieux !

*Calme-toi...* s'ordonna-t-il.

Il déplia ses longs doigts et les agita doucement pour les déraidir. Il s'attendait réellement à ce qu'on le fasse sortir de sa cage et à ce qu'on lui demande de tourner sur lui-même pour voir comment il était bâti.

*Peut-être même qu'il voudra regarder mes dents, comme on le fait avec un vulgaire cheval...* pensa-t-il.

Pourtant, à sa grande surprise, il n'en fut rien. Son étonnement se vit clairement sur son visage pendant l'espace d'un instant, avant qu'il se reprenne. D'ailleurs, la surprise fut bientôt remplacée par l'amertume quand Archibald parla de le libérer.

*Et tu trouves ça drôle ?!* eut-il envie de dire, trouvant les propos du démon horriblement ironiques.

Il n'y avait bien qu'un démon pour s'imaginer le sauver de sa condition d'esclave en le faisant sortir de sa cage.

*Crétin.*

Arthur se retint de lever les yeux au ciel en entendant la note d'humour du styliste. Apparemment, il était tombé sur le démon le plus drôle de sa génération. Enfin, tout ce qu'Arthur lui demandait était de ne pas être trop intelligent, histoire de mettre son plan à exécution. Oui, Arthur avait déjà une idée bien arrêtée sur son futur propriétaire. Mais peut-être était-il trop sûr de lui et surtout sous-estimait-il Archibald. Peut-être que son apparente crétinerie cachait bien d'autres choses... Mais ça, il le découvrirait bien assez tôt.

C'était parfait, réellement tout ce que le gérant des lieux désirait : un client riche et par pas trop intelligent. Et puis, ce sourire éclatant, tout aussi faux que le sien. Il se demandait si ce n'était pas une caractéristique démoniaque au final. Après tout, embobiner les gens, ça semblait si..naturel pour eux.

Enfin bref, pour dire que le ton enjoué d'Archibald et sa petite blague avait permis à Jack de savoir qu'il signerait sans rien regarder. Lui offrant stylo et contrat, il ouvrit la cage d'Arthur. En lui souriant, ça allait de soi.

"On reconnaît bien là une personne au grand coeur que de mettre fin aux souffrances d'une pauvres bourses"

*Tant qu'il ne pense pas aux mêmes bourses que moi, moahahahaah*

*Couché Black!*

La cage ouverte, il se recula pour permettre à l'humain de sortir. Jack se tenait toutefois sur ses gardes. Qui sait quelle folie pourrait lui prendre alors qu'il est sorti.

Archi se trouva un peu... Gauche, une fois l'humain sorti de la cage.
Que faire? Il n'allait quand même pas lui passer une laisse.
Quoique... Cet humain là avait l'air retors, et près à toutes les bassesses pour retrouver sa liberté. Il avait le regard fier et conquérent, de celui dont la fierté ne se laisse pas dominer.

Peu importait après tout. Archi ne voulait pas le dominer, juste avoir une... Plaisante compagnie à ses côtés.
En plus il pourrait lui faire essayer des robes, et...

Mais ce serait pour plus tard.
Pour le moment, il saisait le stylo et signa les papiers sans trop regarder.
Ce type était un pro, après tout. Un pro du commerce, comme lui, même s'ils ne vendaient pas la même marchandise.
Si on ne pouvait plus se faire confiance entre commerçants...
Il regarda la somme, et avec un soupir involontaire, la tendit au gérant.

"Avec ceci, la transaction est-elle réglée?" demanda-t-il en laissant son sourire au vestiaire pour un temps.

Ça lui coutait un oeil, ces âneries.

Lorsque le propriétaire des lieux ouvrit la porte de sa cage, l'envie soudaine de tenter une échappée héroïque saisit Arthur. Toutefois, il se retint, sachant pertinemment que face à deux démons il ne pourrait pas faire grand-chose... Néanmoins, son coeur se mit à battre plus vite en franchissant le seuil de sa cage. Il se posta près d'Archibald qui compléta les papiers de son acquisition.

Soudainement, il lui parut un peu moins à l'aise. Par-dessus l'épaule de son nouveau propriétaire, Arthur réussit à voir un quart de seconde le montant de la transaction. Bien qu'un être humain ne puisse pas avoir de valeur pécuniaire selon l'homme, il ne pouvait que reconnaître le prix élevé qu'il représentait.

Son coeur rata un battement à la question d'Archibald et il releva la tête vers Jack. Son coeur repartit de plus belle car si le propriétaire des lieux acceptait la vente, il lui ouvrait la première porte vers sa libération. Il se rendit pourtant compte de l'intensité de son regard et craignant subitement qu'il puisse lire dans ses pensées et ainsi compromettre son plan, il baissa les yeux.

Jack aurait sourit de plus belle s’il avait seulement su ce qu’était qu’extérioriser ses sentiments et faire transparaître ses émotions. Une machine de vente bien huilée le Jackot.
Renvoyant donc son sourire vide de sens à Archibald, il acquiesça.

"Tout à fait cher client. Et comme vous m’êtes sympathique, permettez-moi de vous offrir ce petit accessoire pour votre acquisition."

Le démon n’était pas sadique, mais il connaissait sa marchandise, et encore plus ses mauvais penchants. Il avait déjà catalogué Arthur dans Gentil, mais prendra la poudre d’escampette sans revenir chez Jack. Et c’est donc avec fierté qu’il tendit une laisse à son client.
Mais oui, rappelez-vous, Jack s’est agrandit pour vendre des accessoires…

"Une personne aussi raffinée que vous doit certainement savoir que promener son nouvel achat en laisse laisse entendre que l’on est suffisamment nanti que pour l’exhiber à la vue de tous. "

Le gérant des lieux n’ignora pas le regard incendiaire que lui lança l’humain, mais ça lui importait peu : il était là pour faire son métier après tout.


[HRP : court, mais pour me relancer]

Oh oh oh! Quel charmant accessoire! pensa Archi.
Mais quand même, balader son humain comme ça, c'était assez du genre de sa famille.... Mais pas du sien. Cependant, en bon commerçant, il ne voulut pas froisser son homologue vendeur d'humain et accepta l'accessoire avec un grand sourire. Si cet humain se mettait à être ennuyant, il pourrait toujours le menacer.
Hé hé.

"Charmant coup de commerce, mais du coup vous m'obligez à acheter un collier!" dit il avec un clin d'oeil.

"Ceci dit... Mes finances vont peut être arrêter de saigner pour aujourd'hui. Le collier sera pour plus tard." conclut-il.

Et en bon démon qui se respectait, il avait des pouvoirs de kinésie, et pouvait éventuellement même traverser des murs pour mieux avoir son soumis à l'oeil.

"Vous aussi vous aurez compris que toute vente réussie se doit de proposer des accessoires, finalement nous ne sommes pas si différents dans nos traites, même si la marchandise est... Radicalement différente. Paré à partir euh..."

Il regarda sur les papiers qu'il avait signé.

"... Arthur? Si monsieur Koupl le veut bien évidemment."

Sourire colgate.

Arthur vit d'un très, très, très !, mauvais oeil la laisse que Koupl Jack offrit à son nouveau propriétaire. Il lui jeta un regard assassin (évidemment...) mais cela n'émut pas le moins du monde le propriétaire du local à humains. Lui qui faisait des efforts presque surhumains pour se comporter tel qu'un soumis devait le faire en cet instant précis n'aurait plus juré de rien si on avait tenté de lui passer un collier et cette fichue corde au cou. Pour le coup, il aurait préféré rester dans la cellule qu'être ainsi trimballé dans les rues de Meridell.

Par bonheur, Archibald remarqua que le collier n'était pas offert avec la laisse et que pour le moment, il n'était pas en mesure de dépenser plus. Arthur soupira de soulagement, même s'il n'apprécia guère que son nouveau maître accepte le présent. Il le regarda avec méfiance mais finit par se rassurer. Si Archibald avait vraiment tenu à lui mettre cette laisse, il ne se serait probablement pas gêné pour le faire...

Les dernières paroles que le styliste échangea avec Koupl lui hérissèrent les poils mais la torture de cette discussion touchait vraisemblablement à sa fin. Il opina de la tête quand Archibald lui demanda s'il était prêt à partir.

"Oui." répondit-il rapidement en contenant sa hâte de sortir de cet endroit.

Archibald remonta un instant dans l’estime de Jack. Si le démon –cré…client n’avait pas l’air de quelqu’un qui connaissait la définition du mot « réflexion » il n’en avait pas moins vu la belle feinte du gérant des lieux.
Même si Jack n’irait jamais s’acheter de vêtements pour lui au Pennywise Shop, au moins savait-il que le propriétaire de la dite boutique n’était pas un crétin, du moins en affaire.

D’une petite courbette il signifia que tout était en ordre pour lui et qu’il pouvait user de son achat comme il voulait.

"Je vous en prie. Je ne voudrais retarder plus la sortie de Arthur. Et au plaisir de vous revoir très cher client."

[HRP : vente close, je verrouille]