L'arrivée du serpent [PV Ayame][Interrompu.]

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Après s'être faufilée au-dehors de l'Antre aux hybrides, Rider avait prévu de faire visiter la ville à son nouveau soumis, Ayame. Le détour au Color's Shop avait été annulé, et le reste le fut aussi, d'ailleurs. Le temps s'assombrissait à chaque instant, et l'ange ne voulait pas prendre le risque de rentrer trempée chez elle. Cest donc en tenant son soumis par la taille qu'elle se dirigea vers sa demeure. Pendant le trajet, pas un seul mot ne fut échangé, Rider n'était pas vraiment très loquace avec les personnes qu'elle connaissait à peine. Plus tard, lorsqu'ils seraient plus proches, elle pourrait sans doute montrer un comportement plus doux et affectueux... Mais pour l'instant, le serpent devrait se contenter de ce contact physique. Ce qui ne semblait pas vraiment le gêner, du moins la jeune femme l'espérait. Elle lui avait mis sa cape sur les épaules, elle ne voulait pas qu'il attrape froid car elle savait que les serpents étaient très sensibles aux changements de température. Peut-être que sous forme humaine, Ayame y était moins sensible... Mais il restait un hybride, et il avait toujours une part animale.

Au bout d'une demie-heure, ils atteignirent enfin leur destination. Une petite maison, sans étage, parfaitement semblable aux autres. Rider relâcha sa pression sur la taille de son soumis, pour s'approcher de la serrure en gravissant quelques marches aboutissant sur le perron. Clic clac, la porte s'ouvrit, et l'ange fit un pas à l'intérieur de sa maison, mais en barra l'accès à Ayame. Sa main s'était posée sur plusieurs touches à hauteur de son visage, et en vitesse, elle composa un code. Aussitôt, un petit tintement se fit entendre, et la jeune femme prononça une formule à voix basse. Les pièges devaient être activés, puis désactivés à chaque entrée et sortie de la maison, sans quoi quiconque tenterait de pénétrer sans autorisation se verrait confonté à une horde de colosses de ténèbres, et à une armée de flèches. Juste une mesure préventive. Rider gardait des dossiers concernant la guerre qui s'était déroulée il y a quelques centaines d'années, et certaines informations ne devaient pas être lues par les mauvaises personnes. En fait, on lui avait refourgué tout ce que le Gouvernement voulait faire disparaître. Sympa.

Ayame, viens. Je vais te montrer ta chambre.

Ce furent les premières paroles de l'ange adressées au serpent depuis qu'ils étaient sortis de l'Antre. Et ce ne furent pas les dernières, puisqu'en longeant le couloir de l'entrée, elle lui montra chaque pièce. Cuisine, buanderie, salon, tout y passa. Seules les nombreuses armes suspendues aux murs, et les bibelots rapportés de voyages, n'eurent pas droit à un commentaire. C'était assez explicite...

Encore une chose, interdiction d'aller à la cave.

Ton sérieux et tranchant. Il y avait des choses qu'il valait mieux ne pas savvoir. Déjà qu'elle devait bien passer pour une timbrée... Pas besoin que le soumis tombe sur des trucs pas nets, plus bas. La porte était toujours fermée à clé et protégée par des pièges magiques, mais elle aimait mieux le prévenir. Enfn, arrivant aux deux chambres inoccupées, Rider ouvrit les portes. Quel noir... Elle se dirigea vers les fenêtres, et les ouvrit, dans les deux pièces.

Voilà, tu prend celle que tu veux. On pourra changer la décoration, si tu le souhaites.

Tout dans la demeure était de couleur sombre. Les murs, les meubles, les rideaux, les sets de lit... L'ange ne savait pas si ça plairait à Ayame. Mais elle ferait des efforts. Elle sortit dans le couloir, et invita le serpent à rejoindre la pièce qu'il avait choisi. Brusquement, quelque chose se serra dans sa gorge. L'ange sentit ses yeux commencer à lui brûler, en partant directement de la pupille pour s'étendre à l'iris. Tremblotant un peu, elle s'adossa au mur.

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Ayame quitta son antre sous forme humaine pour éviter de se blesser et sa maitresse avait eut le réflexe de poser une cape sur lui pour éviter un trop brusque changement de température. Bien sûr la température n'était pas la meilleure pour lui mais cela lui convenait parfaitement. Il venait de quitter l'antre pour un autre endroit. L'ange le tenait à la taille pour le conduire à son nouveau chez-lui, un lieu pour lui, un lieu de vie qui pourrait lui plaire énormément. Mais la marche durant aux environs d'une demi-heure ce qui était énorme pour un être épuisé tel que lui. C'était comme s'il avait ses batteries à plat. Quand ils arrivèrent à destination Ayame vit que toutes les maisons se ressemblaient ce qui était terrifiant. Mais il fut convié rapidement à entrer. Enfin après que l'hôte ai retirer tous ses pièges. Puis l'ange le convia à la suivre vers sa chambre. Il aurait bien dit qu'il pouvait se contenter une panier et rester en serpent mais il préféra suivre la chef de maison sans un bruit. Il eut le droit de connaitre chaque pièce près de laquelle il passait. Mais il n'y avait pas toujours de commentaire et cela ne dérangeait aucunement l'hybride impatient de terminer la visite par un lieu de repos. Puis il y avait les lieux interdits. Ayame hochait juste de la tête pour affirmer qu'il avait comprit cela. Puis deux chambres lui furent présenter. Il regarda les pièces interdit ne sachant quoi prendre puis il se tourna vers Rider qui semblait se sentir mal. Il s'approcha d'elle très vite.

"- Ca ne va pas master ? En quoi puisse-ze vous aider ?"

Il était inquiet et cela était visible.

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Non, Rider n'allait pas bien. Elle ne voulait pas avoir de crise à ce moment, pas à cet instant précis. Et pourtant, c'était maintenant que la maladie avait décidé de se manifester de nouveau. La gorge nouée par la nervosité, elle commença à tousser. Elle désserra en vitesse le collier en cuir qu'elle portait, le jeta au loin avant d'enlever ses lunettes. Ses yeux, d'habitude rose pâle, avaient dangeureusement viré au rouge. Elle avait l'impression qu'on voulait lui voler ses iris, qu'une main venait pour prendre ses yeux, la rendre aveugle. C'était tout simplement... Horrible? Non. C'était terrifiant, l'ange pensait à ce qu'Ayame avait sous les yeux. Une maîtresse presque tordue de douleur, qui se laissa retomber au sol, assise contre le mur. Les paupières closes, la jeune femme retenait ses larmes, et ravalait sa fierté. Elle se frotta les yeux, soulevée par sa respiration irrégulière et saccadé, et grogna. C'était douloureux, même si c'était moins violent que ce qu'elle endurait habituellement. Elle prit une profonde inspiration, et chercha dans l'une de ses poches ses cachets. Ils étaient là. Elle en fit sortir trois, les avala aussitôt. Une sensation de calme se répandit dans son corps, son sang n'affluait plus aussi vite. Elle devait avouer que ces médicaments étaient efficaces pour stopper la crise, ou du moins la douleur qui l'accompagnait, malgré qu'ils ne puissent pas combattre la maladie à proprement dit. L'ange attendit encore quelques secondes, et releva la tête. C'était parti aussi vite que c'était venu.

Désolée.

Rider fixa Ayame. Elle devait lui dire ce qu'il s'était passé. Elle comptait vivre avec lui, et il était impossible de lui cacher ça, même avec tous les efforts du monde. Il serait tombé sur une tablette, et aurait sans doute été poser des questions à l'ange, ou pire, il l'aurait vue avoir une crise plus violente. Car celle-ci avait été très courte, même si assez intense. La jeune femme soupira, et tenta de se lever. Pas chancelants, elle approcha d'Ayame, le prit dans ses bras. C'était agréable. Un contat doux, beaucoup moins turbulent que les nekos, terriblement tendre. L'ange posa sa tête sur l'épaule d'Ayame, ses mains fixées dans son dos. Avant de se raviser. Elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise. Aussi, elle ne bougea plus. Le serpent se retirerait s'il le voulait. De toute façon, c'était le moment qu'avait choisi Rider pour parler.

Désolée. C'était une crise. Je suis malade, et j'en ai souvent...

Que dire de plus... Personne ne savait. Sauf elle, et son soumis, maintenant.

Je dois prendre quelques médicaments quand ça vient. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas en mourir, je serais encore là pour te garder avec moi.

Elle déposa un petit bisou sur la joue d'Ayame, lui caressa le visage. Sa compagnie était agréable. Elle devait l'être encore plus quand il n'était pas fatigué. Rider avait vite repéré son épuisement.

Tu veux manger quelque chose? Prendre un bain? Tu peux faire ce que tu veux, ici. Tu es chez toi, après tout.

L'ange sourit. Elle ne voulait pas qu'il se sente mal à l'aise face à son comportement soudainement plus affectueux. Elle se retira de l'étreinte, et alla refermer les fenêtres à cause de l'air plus froid. Le chauffage ferait le reste.

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Sa maitresse n'allait pas bien et Ayame ne savait pas quoi faire. Elle se débarassa de ce qui la gênait et Ayame restait près d'elle avec patience et surtout attention car il voulait l'aider au maximum, la voir tant souffrir faisait mal. Mais le pire était qu'il ne pouvait pas l'aider. Il aurait préférait prendre la douleur à la place de sa maitresse mais il ne pouvait pas le faire, n'étant qu'un simple soumis. Elle avait la respiration saccadée, irrégulière ce qui semblait lui causer encore plus de douleurs. Il restait près d'elle ne sachant même pas les numéros d'urgence à faire en cas de problème. Il l'a vit prendre des choses qu'il pensa être de quoi soulager sa maîtresse sans pourtant avoir de mots dessus. Et la suite confirma son idée car elle semblait avoir moins mal. Mais ce n'était pas une chose qui l'aidait vraiment, selon lui. Elle s'excusa alors qu'il n'y avait aucune raison de le faire. Ce n'était pas de sa faute si elle n'allait pas bien. Elle se leva en chancelant et vint contre son soumis. Ayame ne bougeait pas mais ne lui rendait pas non plus son étreinte. Il avait trop peur de lui faire mal, enfin d'ajouter une douleur à la sienne. Elle confirma qu'elle était malade. Ayame en était triste car c'était vraiment une personne qui semblait des plus synpathiques et qui ne méritait pas cela. Elle l'avait sauvé et elle était malade sans qu'il ne puisse l'aider. Il restait près d'elle et tout tendre sans la serrer dans ses bras ne sachant si cela allait la faire souffrir car il n'était pas très habitué à cela. Puis vint la demande du repas. Ayame n'avait pas trop faim pour le moment. Il ne voulait pas faire grand-chose. Il suivit sa maîtresse quand elle ferma les fenêtres.

"- Ze peux dormir avec vous zette nuit ? Zuste pour m'habituer aux lieux."

C'était un peu une excuse mais il ne voulait pas trop la laisser seule, surtout pas aujourd'hui. Il voulait pouvoir agir.

"- Pour vos crises, que dois-ze faire ?"

Il voulait pouvoir être utile, après tout c'était son master, la personne à aider, protèger, servir.

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Rider se rendait compte des efforts de son soumis, elle le sentait anxieux, contre elle. Et elle savait que ça pouvait paraître déstabilisant pour ceux qui ne savaient pas à propos de sa maladie. Mais elle ne voulait surtout pas qu'Ayame s'en veuille de ne pouvoir faire quelque chose. Elle ne pouvait pas lutter contre cette chose, elle devait cohabiter avec elle, dans son corps, même si elle lui faisait mal. Voir Ayame si inquiet lui réchauffait ce qui lui servait de coeur. Même si Rider n'en avait pas l'air, c'était une personne facilement attendrissable, et sensible. Alors l'attention du serpent la touchait particulièrement. Elle l'observa, toujours souriante. Pour une fois, il émanait d'elle une sorte de chaleur, celle que son soumis lui transmettait à travers ses paroles. Elle espérait qu'il ne faisait pas ça uniquement parce-qu'elle était sa maîtresse, mais aussi parce-qu'il l'aimait bien. La guerre l'avait rendue méfiante, mais elle n'arrivait pas à l'être avec Ayame. Elle le sentait doux, et très sympathique, elle n'avait plus envie de le traiter comme un soumis. Ce serait une personne de la maisonnée à part entière.

Elle pencha la tête lorsqu'il lui demanda s'il voulait dormir avec elle. Rider ne partageait plus son lit avec qui que ce soit depuis... Depuis... Deux bons siècles? Elle n'était plus très jeune, bien qu'encore très vigoureuse. Enfin, quoiqu'il en soit, elle ne fut traversée d'aucune image viciée ou perverse. Ayame lui était trop précieux pour qu'elle pense à faire ce genre de choses avec lui. Du moins, pas pour l'instant, et pas sans son accord.

Si tu veux. Il est assez grand pour nous deux.

Elle inspira, et écouta sa deuxième question en se mordillant la lèvre inférieure. Que pouvait-il faire... Les crises ne prévenaient pas lorsqu'elles arrivaient, et il fallait que l'ange soit toujours prête à les supporter. L'air plus sérieux, elle posa un index contre sa joue droite. Puis, ressortit de sa poche la tablette médicamenteuse. S'approchant d'Ayame, et se postant juste à côté de lui, elle lui montra l'emballage.

Il faudrait me donner ça. Ce sont les médicaments que je dois prendre, ils calment la douleur... Ce sont mes yeux qui sont touchés, tu vois leur couleur? Ils deviennent rouges quand la crise arrive. Ce n'est pas très agréable. Tu trouveras ce genre de tablettes dans chaque pièce, je les met toujours en évidence au cas où.

Rider releva la tête pour fixer son soumis droit dans les yeux. La pupille était légèrement rectangulaire, les iris pâles. Elle se força à sourire, et retourna la plaquette pour montrer le côté pelliculé de la tablette au serpent, là où était écrit le nom du médicament.

Dis-moi, tu sais lire? Écrire, compter?

Une question à laquelle Rider aurait aimé avoir une réponse. Certains soumis étaient illettrés, elle en savait quelque chose, vendant des nekos... Elle pourrait apprendre à Ayame. Était-elle ou non un bon pédagogue, c'était une autre histoire... Elle prit Ayame par le bras, pour lui montrer sa propre chambre.

Bon, ce n'est pas très bien rangé, donc...

En fait non, c'était le bazar. Si Rider aimait l'ordre, elle n'avait pas par contre pas le courage de ranger cette pièce... Sur le bureau disposé près de la fenêtre s'entassaient des objets, des bibelots sans aucune valeur, livre, bouteilles, stylos, accessoires à cheveux... Sur le sol, c'étaient les magazines qui étaient élégamment répartis. Dans un coin trônait une tenue de militaire, et au mur, diverses médailles gagnées par la jeune femme. Le lit, lui, était à moitié défait, jonché de vêtements.

Hum... Je dors le plus souvent dans le canapé...

L'ange sourit, commença même à rire. Elle attrapa une brosse, et assit Ayame sur le lit, dégageant au passage un amoncellement d'habits. Lentement, avec douceur, elle commença à brosser les cheveux du serpent.

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Le soumis se doutait que sa peur de faire mal à cette belle jeune femme devait se ressentir. Elle était une personne très importante pour lui. Elle l'avait après tout sauvé de cet état de léthargie et de malaise qu'il avait à l'antre malgré tout ce qui était fait pour l'aider. Il avait eu une grande cage, du soleil, de la nourriture mais pas assez d'espace et de soleil. Il était habitué à vivre dans les grands espaces montagneux surtout. Elle souriait à son serpent qui lui rendit son sourire avec douceur. Elle était une femme fragile malgré son air forte. Ayame avait envie de s'occuper d'elle, de l'aider mais ce n'était qu'un soumis et il espérait que ce ne serait pas déplacé. En tout cas la première demande de ce petit monstre de gentillesse et pourtant dangereux par son venin mortel. Sa maitresse accepta de dormir avec lui cette nuit. Ayame en fut extrêmement heureux puis vint la réaction à sa seconde question qui était que pouvait-il faire en cas de crise. Elle lui montra les médicaments qu'elle devait prendre en expliquant aussi qu'il y en avait dans chaque pièce mis en évidence. Le serpent hocha la tête. Il notait mentalement tout ce qui lui était dit. Puis vint une question d'ordre technique.

"- Mon oncle me l'a apprit, mais ze ne zais pas zi ze zaurait encore lire, écrire et compter. Zela fait zi longtemps. Donc ze pense devoir avoir des heures de rattrapages."

Il suivit sa maitresse dans la chambre de cette dernière qui montra une chambre pas vraiment rangée. Mais cela n'effraya pas le serpent. Le lit était occupé par des vêtements car en général elle dormait sur le canapé. Ayame se tourna vers elle.

"- Zi vous voulez ze peux dormir en zerpent zur lz canapé avec vous. Ze ne voudrais pas vous forcer à dormir ici."

Rider fit s'asseoir Ayame sur le lit avant de lui brosser les cheveux. Le soumis se laissait faire étonné et heureux car c'était la première fois depuis longtemps qu'il n'avait plus eut ce genre d'attention.

"- Puisse-ze vous coiffer après ?"

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Rider guida son soumis jusqu'à son lit en écoutant sa réponse. Elle commença à broser ses cheveux, le serpent ne s'y opposa pas, et elle en fut ravie. Il était très docile. En même temps, elle ne voulait pas qu'il se sente éttouffé par ces marques d'attention, ni qu'il soit obligé de les lui rendre, même si ça faisait plaisir à l'ange. Ayame avait de très jolis cheveux. Ils brillaient comme l'argent, entre les doigts de Rider qui glissait sa main libre entre eux. Ils étaient aussi très longs, elle s'appliquait donc à couvrir toute la longueur avec la brosse. Elle ne rencontra pas de noeud très persistant, et tandis qu'elle terminait de coiffer le serpent, elle attrapa un élastique sur la table de chevet toute proche. L'ange était sur ses talons, derrière son soumis qu'elle avait assis au rebord du lit.

Nous nous occuperons de ton apprentissage, alors, mais plus tard, tu es fatigué, n'est-ce-pas?

Rider sourit, et commença à diviser la chevelure d'Ayame en trois parts égales pour commencer à faire une natte leste, afin que l'hybride ne soit pas gêné dans ses mouvements. Tandis qu'elle nouait l'élastique au bout de la tresse, elle reprit la parole.

Je suppose qu'avec un peu de courage, cette chambre sera de nouveau vivable. Enfin, je suppose...

La lumière qui filtrait à travers les lourds rideaux grisâtres n'était pas très vive. De ce fait, la jeune femme ne voyait pas très bien ce qu'elle faisait. Elle fut obligée de descendre du lit pour venir vérifier que les mèches encadrant le visage d'Ayame n'étaient pas très longues. Maintenant qu'elle y regardait de plus près, l'hybride semblait vraiment fatigué et lessivé. Une cage n'était peut-être pas le meilleur endroit pour un serpent, même avec un soleil radieux. Un sourire se dessina sur les lèvres angéliques.

J'ai un jardin... Ça ne vaut peut-être pas ton milieu d'origine, mais c'est déjà mieux que rien. Mais il pleut, alors je te le montrerais plus tard, d'accord?

Le serpent était un soumis adorable, elle devait l'avouer. Mais ce n'était que maintenant qu'elle se rendait compte qu'il était vraiment fragile. Elle devrait faire plus attention à l'avenir, et caressant la tête de son soumis, elle lui tendit la brosse.

Tu voulais me coiffer, non?

Elle s'assit à ses côtés, et attendit qu'il commence son ouvrage en déployant ses longs cheveux violacés sur le lit. Il avait parlé de son oncle... Il avait sûrement grandi avec cette personne. Mais elle n'aborda pas le sujet, ils auraient certainement l'occasion d'en reparler plus tard. Elle ne voulait pas commettre une erreur en posant le doigt sur un sujet sensible. Alors, elle ferma les yeux pour profiter de ce que lui prodiguait Ayame. Ça faisait tellement longtemps qu'on ne s'était plus occupé d'elle, elle était d'autant plus réceptive à ce petit soin. Elle songea soudainement qu'elle avait dû effrayer son soumis, plus tôt, quand elle l'avait acheté. Bien qu'il ne semble pas choqué ou indigné de l'attitude très froide et distante de Rider dans certains moments.

Qu'est-ce que tu aimes, Ayame?

Elle aurait aimé lui faire plaisir, à sa prochaine sortie en ville, elle prendrait ce qu'il voulait. L'ange voulait à tout prix qu'ils s'entendent bien, et que son soumis ne se sente pas obligé d'exercer son rôle d'esclave ici. C'était d'abord une personne qui allait vivre avec elle... Elle attrapa la main du serpent, et la caressa doucement.

Je te l'ai dit, tu es libre de faire ce que tu veux, ici. Si tu veux me dire, me demander quelque chose ou peu imorte, n'hésite pas.

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Ayame profitait de cette séance de coiffure avec plaisir puisque cela faisait longtemps que cela n'était plus arrivé. Il se sentait aimé ce qui était important pour lui, très important.

"- Mon oncle me brossait zouvent les cheveux. Ils zont tellement longs que z'avais du mal au début à le faire zeul. Z'était un moment amusant pour lui. Mais je ne zais pas où il ze trouve. Ze crois que ze pourrais encore rester éveillé deux ou trois heures. Zi vous le zouhaitez ze peux ranger zette pièce, faire aussi la cuisine zi vous m'apprenez."

Elle parla de la chambre tout en lui faisant sa natte et Ayame était toujours calme, juste heureux d'avoir trouvé une personne qui l'a sorti de l'antre. Et surtout qui s'intéresse à lui. Quand elle fut face à lui elle constata la fatigue d'Ayame et parla d'un jardin. Mais il avait commencer à pleuvoir alors il leur été impossible de sortir pour le moment. Mais cela n'était pas grave. Ayame prit la brosse qui lui était tendue dans un sourire après que sa maitresse lui ait donné une caresse. Il commenca à brosser les longs cheveux de Rider avec douceur, tendresse, attention pour qu'ils soient soyeux. Tout était délicatesse dans les gestes du soumis pour éviter toute douleur à sa maîtresse.

"- Z'aime ze que vous aimez Maîtresse. Ze ne zuis pas difficile. Un peu de zaleur me zuffit."

Quand il eut fini de coiffer Rider quand elle attrapa ses mains. Elle lui dit quelques conseils et Ayame eut un sourire.

"- Ze peux dormir zouvent avec vous ? Ze m'aime pas être zeul."

D'un geste doux il joua avec une mêche de la chevelure souyeuse de sa maîtresse.

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Rider écoutait attentivement Ayame, ne perdant pas une seule des bribes de ses paroles. Ça la touchait qu'il lui parle de son passé, et un sourire tendre était toujours gravé sur les lèvres de la jeune femme.

Non, nous allons simplement nous reposer, d'abord, je veux que tu sois en bonne santé. Ensuite, nous essayerons de faire quelque chose de cette pièce.

Elle balaya la chambre du regard, en appréciant toujours autant les attentions du serpent. Ses gestes étaient doux, et soigneux, elle devinait qu'il prenait garde à ne pas tirer très fort sur les cheveux.

Autant que tu veux, ça fait longtemps que je n'ai pas dormi avec qui que ce soit.

Rider inspira, et tandis que l'hybride jouait avec l'une des mèches de ses cheveux opaques et sombres.

Très longtemps, même. Je peux te prendre dans mes bras, Ayame?

Sans attendre vraiment son avis, elle se retourna à moitié, et ses bras glissèrent à la taille de son soumis pour l'attirer délicatement contre elle. Elle veillait à ne pas serrer trop fort, juste assez pour qu'il puisse ressentir la chaleur de sa peau. L'ange ferma les yeux, et ses doigts parcoururent le dos du serpent pour le caresser, comme une brise. Elle ne voulait surtout pas le brusquer, il ressemblait à une grande peluche vivante, en mieux.

J'ai sommeil, moi aussi... On va s'allonger?

Elle releva ses deux yeux roses pâle vers Ayame, pour les ancrer dans le regard doré de son soumis. Elle le trouvait très beau, c'est vrai, et ne pouvait s'empêcher d'admirer secrètement ce corps svelte et ces cheveux d'argent dont elle s'était occupé un peu plus tôt.

[C'est très court... Désolée. X.x]

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L'ange ne coupa pas la parole à son soumis pendant que ce dernier parlait. D'ailleurs elle ne semblait pas non plus vouloir la lui couper et lui continuait de brosser les cheveux de sa douce maitresse. Puis il joua avec une mèche de ces derniers en attendant une réponse pour dormir souvent avec sa maîtresse qui vint rapidement. Il avait le droit de souvent dormir avec ce qui était très arrangeant car il n'avait pas envie de trop s'éloigner de sa douce maîtresse pour toujours pouvoir l'aider, se redre utile, apprendre, la coiffer et nombre d'autres petites attentions. D'ailleurs elle était très franche avec son soumis et demanda pour le prendre dans ces bras ce qu'il accepta avec un sourire sans parler. Elle le prit dans ses bras sans le serrer comem si elle avait peur de faire mal à Ayame. Quand elle commenca à caresser son dos dans un geste pour échapper à cette caresse qui lui donnait un peu envie de rire Ayame se colla un peu plus à Rider avec des petits spasmes de rire. Puis elle parla qu'elle avait sommeil. Ayame très doux déposa un bisou sur le front de sa maitresse avant de se lever et débarasser entièrement le lit en rangeant chaque chose à sa place avant de retourner près de Rider.

"- Une petite zieste et après z'apprendrait à faire la cuizine comme vous z'aimez."

Il était vraiment heureux à cette idée. C'était comme devenir un membre de la famille, une personne sur laquelle se reposer. Mais pour le moment il avait sommeil et sans s'en rendre compte il tomba dans les limbes du sommeil très vite et sa tête le posa sur l'épaule de sa maîtresse.

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Rider avait bien remarqué les petites contractions musculaires d'Ayame quand elle caressait son dos, et supposant que ça devait le chatouiller, elle continua afin qu'il se rapproche encore d'elle. Elle restait très douce, mais taquine, heureuse de voir que son nouveau soumis était heureux et apparemment à l'aise avec elle. C'était une bonne chose, elle avait essayé de tout faire pour qu'il se sente libre de faire ce qui lui plaisait sans se sentir contraint. D'ailleurs, il prit la peine de déposer un bisou sur le front de l'ange, qui fut parcourue d'un long frisson partant des cheveux et courant le long de son échine. Cette zone de son visage était très vulnérable, la marque en relief qui s'y trouvait était la cause de cette sensibilité. Pendant un instant, les traits de son visage se figèrent de surprise. C'était inattendu, mais aussi très agréable. Elle réfléchit au moyen de rendre la pareille à l'hybride qu'elle tenait dans ses bras à ce moment, mais il s'en dégagea pour attraper les affaires qui avaient élu domicile sur le lit, et alla les ranger chacune à leur place. Il avait deviné l'emplacement de chaque objet, et de chaque vêtement, ce qui forçait l'admiration de l'ange. Il devait être très observateur, pour avoir été aussi rapide, et la jeune femme était ravie de voir que son soumis était si vif d'esprit. Les leçons ne prendraient pas beaucoup de temps s'il était aussi doué à l'apprentissage. Il revint auprès de Rider après avoir débarrassé le lit, parlant de faire la cuisine. Le visage de la maîtresse s'éclaira d'un sourire radieux, plein de remerciements muets, mais en le voyant défaillir dangeureusement au-dessus de son épaule, puis y poser la tête en s'endormant, elle se sentit de nouveau attendrie.

Dors bien, mon petit...

Elle attrapa la silhouette svelte entre ses mains, pour la faire culbuter lentement sur le lit, l'étendant ainsi sur le dos avec délicatesse. Elle observa les traits fns et réguliers, les effleura du bout des doigts, et écarta au final les quelques mèches de cheveux qui se baladaient sur ses joues. Il était beau, pour un hybride, un joli serpent. Elle était très contente de l'avoir tiré de cette cage, mais s'en voulait un peu d'avoir pensé à lui d'abord en tant qu'esclave, puis en tant qu'être vivant. Elle savait pourtant qu'il ne fallait pas faire ça, elle s'efforçait toujours d'être juste avec les représentants des races dites inférieures. Enfin, elle ne pouvait pas gommer ses réflexes de militaire, on les lui avait inculqués dès son entrée dans la cavalerie, on lui avait bourré le crâne avec des principes qu'elle trouvait maintenant stupides et désuets, face au visage d'Ayame dont elle contemplait toujours l'air serein et endormi. La guere n'était plus là depuis longtemps, elle devait abandonner cette attitude autoritaire, avec son soumis du moins, parce qu'il était maintenant, à très juste titre, comme un membre de la famille. Il allait tout partager avec Rider, jusqu'à son lit et ses repas, et elle se sentait chaque fois fondre un peu plus devant la naïveté et la douceur candide du jeune homme. Elle s'attacha les cheveux, en une couette de cheval basse, deux larges mèches violine retombant un bandelettes plates sur ses tempes. Elle s'assit au rebord du lit, desserra ses cuissardes pour les retirer, et se leva pour se défaire de ses gants. Sa crise les avait soudainement rapprochés, elle et Ayame, et ce devait bien être la seule fois qu'elle ne regretterait pas à l'avenir. Elle avait honte de sa maladie, mais le serpent se montrait si compatissant qu'elle en oubliait tout le reste, pour se focaliser seulement sur son compagnon. Ses mains glissèrent sur le haut d'Ayame, pour vérifier qu'il pourrait dormir sans être trop serré. Mais il semblait tout à fait à l'aise, aussi, elle ne toucha à rien et se contenta de retirer sa robe pour se vêtir d'une longue chemise de nuit noire, ample et sans manche. Elle attrapa les couvertures, les glissa d'abord sur son soumis après avoir retiré ses chaussures, puis elle se coula auprès de lui, le serrant tenrement contre elle en profitant de son sommeil pour enfin oser l'embrasser à son tour sur le front. Elle sourit, et migra elle-même vers le pays des songes...
La pièce était beaucoup plus sombre lorsqu'elle s'éveilla, six ou sept heures plus tard. Ce devait être le début de soirée, la nuit était déjà là. Rider frotta doucement ses yeux, le nez enfoui dans sa chevelure violette mêlée à celle d'argent de son soumis. Elle le tenait toujours contre elle, et leur corps entrelacés émanaient une chaleur tendre et vibrante de douceur. Se servant de son pouvoir, elle matérialisa une plume et en chatouilla la joue d'Ayame, puis la nuque, pour l'éveiller agréablement. Sa voix, caressante, susurra à l'oreille du serpent.

Debout, Ayame...

Les couvertures, toujours rabattues sur eux, dissimulaient les bras qui tenaient le bel hybride contre sa maîtresse, encore toute endormie.

Invité

Rider semblait profiter du fait qu'Ayame semblait fuir les caresses de sa maitresse qui le faisaient rire pour le rapprocher encore une d'elle. Mais lui aussi en profitait d'avoir de la chaleur humaine. Après tout c'était un peu comme s'il faisait parti de la famille, une façon d'être deux et non pas un plus un. Ca pouvait être étonnant cette façon de dire car un plus un faisait quand même deux mais la façon de vivre était différente. C'était un peu chacun pour soi. Et cela aurait pu être mauvais pour le serpent qui avait besoin de reprendre un peu de chaleur humaine depuis la perte de son oncle. Et Rider lui apportait de la chaleur humaine et aussi de la joie. La première chose que Ayame fit quand il sut que sa maîtresse voulait se reposer fut de tout ranger immédiatement à sa place pour laisser le lit vierge de tout objet pouvant faire mal à sa douce maîtresse lors de leur repos. Seulement il n'eut pas le temps de proposer à sa maîtresse de la détendre avec un massage qu'il s'était endormi. Il ne sentit pas quand elle le déplaca pour l'allonger sur le lit. Mais quand elle caressa son visage un sourire vint sur ses lèvres. Quand Rider vint pour dormir avec lui d'une façon inconsciente Ayame s'approcha de sa maîtresse pour rester tout contre elle. C'était un plaisir immense même s'il dormait car c'était de la tendresse qui se dégageait de l'étreinte et malgré le fait qu'il pouvait être dangereux Ayame ne put résister à cette chaleur, cette tendresse. Il savait qu'un jour sans le vouloir il pourrait la blesser, lui faire mal mais il ne le voulait pas. Ce fut une caresse qui lui déclancha des frissons qui le réveilla. Mais d'humeur caline il se reserra contre sa maîtresse pour refermer les yeux en restant contre elle. Non pas pour un calin mais pour jouer. Il utilisa sa langue qu'il avait en étant serpent pour caliner le cou de sa maîtresse comme s'il découvrait un lieu, suaf qu'ici c'était le goût et d'odeur de sa maitresse. Il faisait cela avec douceur avant de déposer ses lèvres comme pour effacer les traces de sa langue sur la peau de cette dernière. Il ne voulait pas marquer sa maitresse, ni même la salir. Mais quand il se décolla un peu d'elle un sourire était sur ces lèvres.

"- Vous zavez faim ? Ze peux cuiziner pour vous ?"

Même quand il était très calin il n'oubliait pas que sa maîtresse était la personne la plus importante.

» S'envoler ou sombrer? [PV Tsukasa-sama, encore une fois ^^] [Interrompu.]
» [neko-femelle] Ayame emaya(a Finir)
» [Hybride Serpent] Mitaine Yumi
» Femme serpent recherche un maitre ou maitresse