Sur la ligne de départ. [PV Shigeru Otome] [TERMINÉ]

Kerges était de bonne humeur, il avait passé toute la journée de la veille avec la douce Nini, a tenter de mettre en route la descendance qui ferait la joie de leur drôle de couple. Il travaillait donc le cœur léger et plein de bonne volonté. Mais, en s'approchant d'une cage, il se sentit vraiment plus léger. Ce qui lui sembla étrange. Il approcha de la cage et se saisit des papiers, ils étaient complets... trop complet par rapport à l'habitude. Il fallait vérifier

- Bonjour, bonjour, je suis Kerges Mach'tel, enfin, tu peux m'appeler Ketrognon, comme le reste de mes amis. Je vois que ta fiche est complète, mais j'aimerais vérifier les informat...

C'est à ce moment précis qu'il remarqua le trouble de l'hybride de la cage. Il n'avait pas fait attention à son habillage soigné. Il s'en voulait d'avoir troublé ce qui ressemblait à la fois à une méditation et à un chagrin véritable. Il reposa les papiers avant de reprendre la parole.

- Je m'excuse, je ne voulais pas te déranger dans un moment personnel. Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'être agréable? Enfin, dans la mesure du possible, c'est à dire sans te rendre purement ta liberté. Je sais que ça peut sembler cruel, mais cela, je ne le peux point.

Kerges parlait doucement, avec tout ce qu'il pouvait de joie dans la voix, voulant en transmettre un peu à la nouvelle habitante temporaire de l'antre. Maintenant qu'il l'observait, il remarqua sa tenue si soignée et son élégance simple. Si la fiche était complète, c'est qu'elle avait déjà appartenue à quelqu'un. Il reprit les papiers et vérifia. L'ancienne propriétaire de l'hybride était morte. Il se demanda ce qu'il pourrait faire si sa douce Nini venait à mourir et il était incapable de penser à la mort de celle -ci. Il ne savait trop que dire. Sa joie diminua et il parla encore une fois avant de se taire et d'attendre une réaction de l'hybride.

- Je suis réellement navré de la disparition de ton ancienne compagne. J'espère que tu réussiras à t'en remettre...

La voix de Kerges mourut. Il était navré pour elle et espérait qu'elle lui dirait comment lui faire plaisir. Il n'aimait pas de savoir les occupants de l'antre tristes...

June tentait de se rendormir. Ce qu'elle avait du mal à faire, contrairement à son habitude. Il ne lui avait jamais fallu une grande concentration ou une grande fatigue pour piquer un petit somme, mais là, comme par hasard, elle n'y arrivait pas. Ses doigts étaient gelés, elle le sentait, et essayait vainement de les réchauffer contre ses mollets. Elle détestait cette sensation de vide à l'intérieur d'elle-même, ce sentiment de n'être plus qu'une vieille carcasse contenant un esprit déchu et meurtri, bien qu'elle ne se rende pas réellement compte du deuxième point. Elle avait mal, mais ne voulait pour l'instant réfléchir à rien. Il était trop tôt, pour son âme endolorie.

Son ouïe détecta des bruits de pas, mais elle aurait préféré faire semblant de dormir plutôt que de se retourner afin d'engager une conversation avec celui qui lui semblait être l'employé hybride de l'Antre. Elle n'avait pas envisagé la possibilité qu'il lui parle, et pour cause, comme la plupart de ses camarades, June dormait, ou plutôt feignait le sommeil. Elle n'aimait pas laisser les gens parler dans le vide, surtout lorsqu'ils s'adressaient à elle, et qu'elle le savait. Elle se préparait à se retourner pour répondre au semi-lion, mais elle remarqua qu'il s'était arrêté au milieu de sa phrase. Elle fut surprise lorsqu'il s'excusa en pensant l'avoir dérangée. Il avait ainsi su qu'elle ne dormait pas. Ce détail la troublait, mais elle fut encore plus étonnée lorsqu'il lui dit de demander quelque chose qui puisse être agréable à la jeune fille qu'elle était. Son attention et sa joie lui mettaient un peu de baume au cœur, et elle en avait, à cet instant, bien besoin. Elle entreprit de se retourner, afin de faire face au Wémic, et ce fut ce qu'elle fit.

Elle découvrit, ou plutôt redécouvrit, l'hybride de la veille, avec sa longue crinière si caractéristique. Car si June était chamboulée, elle n'en restait pas moins observatrice, même si moins curieuse qu'à l'état normal. Il reprit les papiers, sous le regard attentif mais las de la jeune hybride, qui remarqua son changement de ton. Elle n'était pas habituée au papiers administratifs, et se doutait encore moins qu'on avait couché sur papier la raison de sa venue en ce lieu. Elle sentait comme une sorte de compassion qui émanait de lui, de ses paroles. Elle s'approcha des barreaux, s'en saisit avec douceur, avant de laisser un faible sourire s'étirer sur ses lèvres amères, tout comme ses paroles.

Vous ne pouvez pas la ressusciter ? Alors, je ne peux que décliner ce que vous me proposez.

Et il était bien vrai que rien mis à part le retour de Kaza n'aurait pu ravir au plus haut point la demoiselle. Enfin, c'était ce qu'elle pensait. Aucune autre idée n'avait pour l'instant effleuré l'esprit de June, qui reprit la parole.

Il n'est nul besoin de vous mettre dans cet état. Votre sympathie et attention me touchent, mais pensez à vous avant tout. Nous sommes différents : je suis enfermée ici, jusqu'à nouvel ordre du moins ; tandis vous êtes hors de cette cage, certes confortable, mais cela reste une cage. Et vous avez encore quelqu'un pour veiller sur vous, je me trompe ?

June pencha la tête sur le côté, elle s'était adoucie. Certes, elle avait apprécié les paroles de Kerges, mais elle avait du mal à accepter toute cette vague de gentillesse de la part d'un inconnu. Surtout lorsqu'il était son geôlier et qu'il pouvait se déplacer à son aise hors de l'enceinte de ses barreaux.

Ce qui me ferait plaisir serait que vous ne pensiez plus à moi, mais également que vous profitiez au maximum des libertés que vous avez. Voilà ce qui me serait agréable.

Et sans mensonge aucun, June admettait qu'elle aimait la liberté. Mais puisqu'il ne pouvait pas ni la lui rendre, ni lui rendre son ange adorée, il fallait qu'elle se résigne à rester coincée là, seule, durant un moment. Pour elle, les sentiments étaient quelque chose à garder pour soi, et c'est d'ailleurs ce qu'elle faisait souvent, bien que parfois elle puisse transmettre sa joie sans s'en rendre compte. Mais là, c'était tout différent : ce n'était plus du bonheur qu'elle donnait inconsciemment à qui en voulait, mais une tristesse qu'elle préférait garder pour elle. Elle se refermait comme une huître à chaque problème. Et elle ne voulait surtout pas que l'on s'intéresse à elle à ces moments, elle redoutait de blesser quelqu'un. Elle aimait mieux faire comprendre aux autres la chance qu'ils avaient, afin qu'ils n'aient pas de regrets plus tard. Comme elle les avait à l'instant même.

June se détacha des barreaux, et s'assit simplement. Elle n'attendait aucun geste de Kerges ; à vrai dire, elle avait eu peur un instant que ses paroles ne le vexent : il avait après tout pris le soin de venir lui parler, et lui proposer un service qu'il aurait pu lui rendre pour peu que la jeune hybride le lui demande.

Kerges ne comprit que trop bien le malêtre de June. Il se rappela les jours sombres de la mort de sa soeur et de ses parents. Il comprenait ce genre de douleur, mais il n'imaginait pas perdre Nisis. Si ce qu'il savait étéait juste, il serait mort bien avant elle. Il espérait qu'elle trouverait quelqu'un pour combler le vide qu'il laisserait en mourant, mais il admit que la mort était l'ultime barrière... Il ne pouvait pas y faire grand chose.

Soit, je ne peux rien faire pour soulager ton malheur présent. Je tâcherais que tu partes au plus vite d'ici. La liberté, et ce, sous n'importe quel forme est un bonheur dont on ne veut pas être privé trop longtemps.

Kerges vérifia le prix et le changea, le diminuant un peu en dessous de la normale. Sa douce Nini n'y verrait pas de mal, d'autant qu'il savait que la marge de bénéfice était énorme. Nini avait acheté June une bouchée de pain.

J'espère que cela suffira pour attirer quelqu'un qui, je l'espère, te plaira un peu. Je vais donc te laisser. Si tu as besoin, je fais ma ronde dans l'antre. Tu n'as qu'à m'appeler par mon nom et je viendrai aussi vite que possible.

Kerges s'inclina et laissa June à ses tristes pensées. Il ne savait pas si la diminution du prix attirerait quelqu'un, mais il ne savait pas trop comment faire autrement. Il espérait que June sourirait à nouveau. Les hybrides heureux partaient bien plus vite que les tristes, ce qui les enfonçaient encore un peu plus dans la tristesse. Kerges partit donc vers les autres cages, voir si les pensionnaires de l'antre avaient ce qu'ils voulaient pour manger et faire la conversation avec ceux qui étaient là depuis un moment et dont il s'était fait des amis...

Shigeru squattait l'Antre des hybrides depuis un moment déjà, et il ne pu que louer le calme de l'hybride. Il se disait que peut être, ce serait cette fille qu'il devrait rammener chez lui. Etant donné qu'il avait horreur des pleurnicheries et du bruit, ce genre de résignation sereine lui convenait parfaitement. Mais pourqoi me direz vous un être aussi solitaire et aussi dénué de toute compassion que Shigeru faisait dans cet antre ? Il n'avait rien à reprocher aux hybrides et par conséquent ne cherchait pas à les humilier à vie ... Alors pourquoi ? Ai est la réponse la plus plausible ... Et la seule qui vaille la peine d'être écoutée. Alors que Shigeru peinait à se réveiller et regardait infser son thé, elle l'avait pris en traître. En lui parlant de ses "mauvaises fréquentations" - si elle savait ...- et du fait qu'il devrait avoir un ami à qui se confier ... Un soumis par exemple ! Elle lui avait démontré par A+B qu'il serait beaucoup mieux avec un soumis, il aurait un ami fidèle - Lui, personnellement, doutait de la possibilité d'une réelle affection alors qu'il y avait un dominant dans la paire- à qui se confier - si vraiment il devait se confier à quelqu'un, le quelqu'un en question finirait interne dans un asile tellement ses actes étaient peu avouable et fréquents- avec qui jouer ! Là, Shigeru avait regardé sa soeur avec un air surpris, mais elle avait quel âge ? Encore que ... Jouer ... Un sourire sadique était apparu sur les lèvres de Shigeru qui avait en tête un certain nombre de jeu - pas avouables et franchement craignos- en tête, Ai paniqua quelques secondes au vu de l'air malsain de son frère et du ricannement sadique qui s'échappait de ses lèvres. Elle avait faillit lui dire de laisser tomber quand leur grand père entra en fanfare, suivi d'un orchestre de cuivres, balança une pluie de pétale de rose sur Shigeru et donc, dans son bol ... Et entonna une sorte de psaume à la gloire de son petit fils. Ce qui faisait partie de ce que Shigeru exécrait le plus, surtout de si bon matin. Et il aurait certainement gelé l'importun si sa soeur ne l'avait pas arrêté. Il eut un mouvement d'humeur qu'il regretta immédiatement et en guise d'excuse dit à sa petite soeur adorée qu'il réfléchirait à son idée et que d'ailleurs il allait à l'antre de ce pas. Et c'est donc pour cette raison que l'ange se retrouvait dans l'antre. Il avait tenté d'engager la conversation avec plusieurs hybrides, d'une bêtise si affligenante qu'il avait préféré laisser tomber. Il faut dire qu'il était particulièrement exigegeant malgré le peu de temps qu'il passerait avec son soumis, il entendait pouvoir tenir une conversation correcte et aborder plusieurs points qui demanderaient un minimum de culture générale, histoire de pouvoir, au moins, faire bonne figure auprès de sa petite soeur. Il demandait aussi un minimum d'élégance ou de classe, il ne attendait de son soumis une tenue soignée, et bien que plusieurs d'entre eux présentent des physiques assez avantageux, leurs tenues où vulgaires ou dénuées de toute trace d'élégance avaient fait fuir Shigeru aussi surement que s'ils avaient eu la peste bubonique. C'est assez découragé qu'il en était venu à suivre du coin de l'oeil les déplacements du gérant, et par la même occasion les réactions de June. Il n'avait pu qu'apprécier sa tenue, sobre mais élégante et son allure générale. Pour clore le tout, elle n'était pas en train de pleurnicher où de se plaindre, sa réaction était des plus sobres et bien qu'il ne soit pas adepte des bons samaritains, il avait apprécié la réponse qu'elle avait faite au gérant. Il s'approcha donc de la cage de l'hybride aux longs cheveux roses de sa démarches féline et s'accroupit pour se metter au niveau de la prisonnière.
-Bonjour.
Un ton courtois et un visage neutre, il n'affichait pas son sempiternel sourire moqueur pour la simple et bonne raison que pour le moment elle n'avait encore rien fait qui mérite qu'il prenne la peine de se moquer ouvertement d'elle.
-Je peux avoir ton nom ?
Il réfléchit quelques secondes, et comme il n'avait pas envie de se faire retourner la question, il anticipa et se présenta.
-Je m'appelle Shigeru Otome.
Son regard de glace était fixé sur l'hybride, perçant et dérangeant.

June écouta et observa Kerges, qui baissait son prix. Elle murmura un remerciement, et le regarda aller s'occuper des autres pensionnaires de l'Antre. Elle se demandait bien ce qu'avait pu vivre le Wémic pour se retrouver ici, pour être finalement le soumis de Nisis Fallen, la propriétaire de cette boutique, elle l'avait lu quelque part. Il discutait avec quelques hybrides. Ainsi, toute occupée à étudier les va-et-vient de l'employé, elle en vint elle-même à étudier ses camarades. Des hybrides de toute sorte : aquatiques, aériens, végétaux ... Il y en avait pour tous les goûts, si l'on puis dire. Et pour tous les goûts des anges et démons. June fit la grimace, et s'apprêta à tenter de se rendormir pour la troisième fois dans la même demi-heure ...

... Ce qui, bien sûr, ne fonctionnait toujours pas. Elle avait décidé de rester dans la même position, et de ne plus se coucher sur le flanc. Ses paupières lui donnaient l'impression d'être en feu, elle les frotta donc quelques secondes chacune. Ça la soulageait, mais c'était toujours insuffisant ; elle n'arrivait pas à se rendormir. Elle poussa un grognement sourd, et se décida maintenant à observer les alentours. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix : soit elle s'éclatait à ça, soit elle souffrait davantage en fermant les yeux. Alors, elle promenait son regard inquisiteur sur les environs, encore et encore, même si elle avait déjà tout vu.

Ses longs doigts fins passaient dans les mèches de ses cheveux rosés et entremêlés, dénouant çà et là quelques petits et vilains noeuds. Son attention fut captée par un mouvement à sa droite, un ange qui s'approchait visiblement de sa cage. Elle le considéra avec une pointe d'étonnement, mais n'en montra rien, et feignit plutôt une sorte d'indifférence. C'était d'ailleurs un assez bel ange, avec des cheveux châtains, et une démarche souple. Il s'accroupit devant sa cage, pour se mettre à son niveau, et il la salua. June en fit presque aussitôt de même.

Bonjour.

Elle allait répondre à sa question, mais elle remarqua avant cela son air de réflexion, et lui laissa encore quelques secondes, histoire de voir s'il voulait rajouter quelque chose. En fait, il se présenta simplement. L'hybride avait bonne mémoire, pour mémoriser les noms, du moins, et elle enregistra celui-là. Il s'appelait Shigeru, enfin, Shigeru Otome, si on voulait plus de précision. Et c'était un de ces êtres célestes, car bien qu'il ne le lui ait pas dit, elle l'avait deviné. Après tout, elle avait vécu assez longtemps au milieu d'anges pour savoir reconnaître les pulsations de leur aura. Celles des démons étaient différents dans leur genre, pas forcément opposées, mais juste différentes. Elle ne le fixait pas dans les yeux, pour l'instant, mais elle semblait captivée par juste un bout de son visage. Elle lui répondit.

June.

Peu loquace, la petite ? Certes, certes ... Un "Enchantée" aurait été de trop, selon elle. Elle connaissait certains anges, mais pas tous. Il en allait de même pour leur façon de se comporter, et si elle n'avait pas été plus loin, c'était uniquement parce-qu'elle n'avait pas vraiment envie, sur l'instant, de prendre une réflexion acerbe de la part de l'être à plumes. Elle remonta ses grands yeux bleus vers ceux de Shigeru, et se sentit étrangement mal. Ils étaient loin d'être laids, au contraire, mais cette sensation d'être sondée, et percée ... C'était plus que désagréable, et June détestait ça. Elle fronça les sourcils un quart de secondes, imperceptiblement, mais ne baissa pas le regard. Manquerait plus qu'à lui prouver qu'il lui était moralement et mentalement supérieur ... S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était justement ça.

[HRP : C'est plus court, là, mais c'est normal, on va dire, j'ai tout perdu quand j'ai essayé de poster, et quand j'ai recommencé, voilà ce que ça a donné ...]

LA réaction de June ne le surprit pas outre mesure, aussi, sa bouche s'étira légèrement en un sourire quasi imperceptible.
-Méfiante hein ?
Il plissa légèrement ses yeux où une lueur d'ammusement s'était évanouie aussi vite qu'elle s'était allummée.
-Tu n'as pas tord.
Au moins, cette fille voyait elle au delà des apparences. C'était une qualité rare que Shigeru aimait à retrouver chez les gens. IL avait tellement l'habitude d'abuser des êtres que c'en devenait presque lassant. Surtout les filles. Encore que celles ci il prenait un plaisir tout particulier à les humilier et à leur faire revoir leurs ambitions à la baisse. Un vrai sourire se peint sur son angélique visage et il allait proposer à June de le suivre - à ses risques et périls évidemment - quand une tornade humaine - il n'y avait pas d'autre mot - lui donna un feuillet à remplir pour l'achat de soumis et, avec un débit de parole qu'il n'aurait pas cru possible, lui expliqua qu'il pouvait choisir la date et l'heure de la livraison de son hybride. IL parcouru rapidemment la feuille du regard. Le prix de son soumis n'avait pour aucune espèce d'importance, aussi les réductions successives du prix de June le laissaient elle totalement indifférent. L'argent n'était pas un probème pour lui et pour sa famille. Il fixa à nouveau June, de très jolis yeux sois dit en passant, et s'éclaircit la voix avant de lui demander d'un ton aussi courtois que possible.
-Voudrais-tu, je te tutoies tu peut faire de même avec moi ça ne me gène pas, venir avec moi et devenir ma soumise ?
Il pensa que c'était plus correct de la renseigner sur ce qui l'attendait avant de l'acheter, aussi reprit-il avec franchise.
-En fait ce sera surtout un rôle de figuration. Quelqu'un dans ma famille tient absolument à ce que j'ai un soumis et pour lui faire plaisir j'ai accepté. En fait il s'agirait surtout de faire bonne figure en présence de l'interréssée. Le reste du temps, tu pourras m'accompagner si ça te chantes et tu auras une liberté quasi totale. Nous fixerons les règles du jeu au moment voulu.
Il tenta de sonder l'océan des yeux de l'hybride pour se faire une idée de ce qu'elle en pensait, puis finalement se désinteressa de la question et reprit de sa voix calme et mesuré, son sempiternel sourire plaqué sur ses lèvres fines.
-Ce que je te propose c'est une sorte de travail à mi temps et une semi liberté. C'est frustrant je te l'accorde, mais c'est mieux que rien où que de vivre emprisonnée. D'ailleurs le domaine est grand, ça donne au moins une illusion de liberté.
Shigeru se montrait étonnement honnête avec cette fille, et c'était surtout parcequ'il avait plus besoin d'une "associée" que d'une soumise. Il replongea ses yeux dans ceux de la jeune fille.
-A toi de choisir.

(hrp : Un rp court mais je suis prise par le temps. Je recommencerais si il pose problème.)

Elle sembla hésiter quelques secondes. PAs bien longtemps, mais Shigeru redoutait le caractère aléatoire des réflexions humaines. Elle fini par accepter en y mettant une certaine réserve pour la forme. Et vint cette question.
-Qui est cette personne ?
Shigeru aurait préféré éviter cette question. Il pensait s'être assez découvert comme ça, discret qu'il était. Mais d'un autre coté sois il en avait trop dit sois pas assez, et comme il n'aimait pas reconnaitre ses erreurs, il décida de dévellopper.
-Ma soeur.
A son sens il n'avait pas besoin d'en dire plus. En effet, il était plutôt avare d'informations et ce n'était pas dans ses habitudes de faire un pas en direction d'une autre personne. La patronne avait l'air plutôt pressée, et elle lui dit qu'il pouvait partir dès maintenant avec la soumise à condition de remplir les papiers et de laisser un chèque. Ce n'était même pas la peine de lui dire de le faire, de toute façon le prix de l'hybride était déjà tellement dérisoire après toutes ces baisses successives que même s'il avait eu des soucis financiers, il l'aurait prise. Il se dirigea vers le comptoir pour remplir les papiers sus nommés et emprunta un stylo à l'employé qui s'y trouvait. En son fort intérieur, il regretta vivement son stylo plume à lui qui glissait sur le papier avec légèreté tandis que ce bic marchait mal et qui torturait la feuille. Il soupira derechef quand il dû utiliser cette abomination pour remplir son chèque. Si au moins ce stylo marchait correctement ... Mais là il avait été obligé de s'y reprendre à deux fois pour réussir une signature correcte. Bien quil n'en laisse rien paraître, ce genre de détails l'aaçait au plus haut point. Heureusement que l'hybride semble si prometteuse. Shigeru était, malgré tout, soulagé de repartir avec un soumis - visiblement intelligent - il ne savait pas ce qu'il aurait dit à Ai s'il était revenu sans personne. Il était certain qu'elle l'aurait mal, très mal, pris. Et même si la supercherie n'était pas vraiment honnête, il aurait au moins la joie de voir qu'il aurait fait plaisir à sa soeur. C'est d'ailleurs pour ça qu'il rammenait June, il se sentait moins coupable d'abuser d'Ai en rammenant un soumis avec lequel il pourrait s'entendre où tout du moins un soumis qu'il ne mépriserait pas de tout son être. L'hybride étant sortit de sa cage, Shigeru pu encore une fois apprécier sa tenue élégante et son allure. Vraiment, la vulgarité aurait profondément déplu à Shigeru et il était ravi de trouver un hybride qui avait un minimum de goût et de classe. Il sourit un peu plus franchement.
-Nous passerons au color shop pour te prendre des vêtements. Ceux ci sont très bien mais malheureusement pas éternels.
il ne pouvait décidément pas s'empêcher d'être moqueur dans tout ce qu'il disait. D'ailleurs, son sourire était redevenu un peu moqueur, ça devenait un véritable tic ... Mais ce n'était pas pour lui déplaire. Après tout c'était presque sa marque de fabrique, et si ça énervait les gens c'était encore mieux. Il avait bien senti que l'hybride n'était pas tout à fait à l'aise ... C'était normal. Ca finirait bien par passer ... Si il décidait de faire un effort. Mais cette fille n'étant pas Ai, ça risquait d'être franchement compliqué. Restait à voir si ce serait compliqué pour elle où pour lui .... Enfin bon, il y aurait un petit effort à faire des deux cotés. Encore une chose qui ne surprenait pas Shigeru, c'était l'empressement qu'elle avait eu - car après tout elle n'avait pas réfléchi si longtemps - à accepter sa proposition. Elle aimait la liberté, à sa place il aurait fait la même chose. Quite à poignarder son maître dans le dos à la première occasion qui se présenterais. Mais elle avait l'air plus honnête que lui - c'était dur dêtre moins honnête que lui - et c'est ce qui assurait à Shigeru une certaine protection. Enfin même si elle avait été de la même trempe que lui, ça n'en aurait rendu que plus ammusant le petit jeu qu'ils venaient de commencer.

Shigeru remarqua le frisson de la jeune hybride, et il décida de se dépêcher. Une hybride malade serait plus encombrant qu'utile. Il hésita quelques secondes, il se demandait s'il pouvait la toucher pour l'entrainer à sa suite. Elle n'avait pas l'air très sauvage mais il valait tout de même mieux se méfier. Il ne tenait pas à la brusquer, il n'aurait pas forcément pu rattrapper le coup et franchement il n'avait pas envie de se retrouver avec une hybride récalcitrante, il n'avait pas de temps à perdre à faire du dressage et il n'avait pas non plus envie de perdre du temps au centre de dressage. Enfin c'était quand même sa soumise, et ça ne lui paraissait pas si dégradant que ça non plus. Il s'approcha d'elle et lui attrappa le poignet, doucement sans aucune brusquerie et la tira vers la sortie. En effet, il faisait plutôt froid et Shigeru sentit lui aussi un frisson lui parcourir l'échine. Le solein matinal déversait des rayons clairs et glauques sur la ville endorie et encore embrumée. Rares étaient les passants qui sortaient par cette froide matinée. La respiration régulière de Shigeru se transformait en petits nuage de brume aussitôt sortis de sa bouche. Il détailla encore une fois la tenue de June, et il concéda que le short n'était pas spécialement adapté pour ce genre de température. Un bref instant, une vague compassion - pour une inconnue cela ne pouvait pas aller au delà de cette ébauche de sentiment - anima Shigeru qui chercha un taxi des yeux. Il fit bien évidemment chou blanc, au vu de l'heure et du nombre de chalands. Il reira son long manteau noir et le déposa sur les épaules de June en l'avertissant au préalable.
-Que ça ne devienne pas une habitude. Tu te prendras des vêtments chauds à la boutique. Arranges toi pour ne pas tomber malade.
L'ange sortit son portable de la poche de son pantalon. Il composa le numéro assez rapidement, mais comme il n'utilisait pas souvent son portable, il mit plus de temps que n'en aurait mit un initié. Il appella une compagnie de taxi. Eut à faire à un standardiste assez peu éveillé que se soit au sens propre ou figuré. Shigeru faillit perdre son calme légendaire alors qu'il donnait l'adresse pour la cinquième fois. Quand l'employé eut enfin imprimé l'information - suite il faut bien l'avouer à une menace directe de licenciement - et appellé un taxi. En raccrochant, Shigeru maugréa un petit moment contre les standardistes de tous poils et les incapables en général. Très calme et très digne malgré le froid et l'absence de manteau, Shigeru regardait sa montre à intervalle fréquent, attendant la venue du taxi. Qui n'arriva qu'une demi heure après.
-Je vois que la chance est avec nous ...
Grinça Shigeru d'un air malveillant en voyant l'archétype de beauf qui servait de conducteur. Il y avait des jours comme ça ... Mais bon, étant transi de froid, il ne fit pas la fine bouche et rentra dans le taxi, entrainant June avec lui, tout en se promettant intérieurement de faire de la vie de ce standardiste un véritable enfer. Durant tout le tranjet, il garda les lèvres hermétiquement closes, ses yeux lançants des éclairs à chaque fois que le chauffeur se permettait une remarque déplacée et coupant généralement ce dernier dans son élan.

( hrp : Qui fait le post à Color Shop ? )