Entre dentelles et soies. [PV Shigeru Otome]

[ Suite de l'Antre]


Shigeru attrapa le fin poignet de June, qui se laissa docilement faire, et le suivit. Il aurait pu lui dire de simplement venir, mais il avait apparemment préféré l'entraîner à sa suite. Soit. La jeune hybride se cala sur son rythme de marche en quelques secondes, et ils atteignirent la sortie, pour déboucher sur une avenue calme, ce qui n'était pas étonnant, vu le temps. Comme pour son maître, la respiration de June devenait un filet de fumée, et s'épanouissait en une fleur cotonneuse devant son visage. Elle darda un regard vers Shigeru, qui était entrain de constater que ses vêtements n'étaient pas des plus adaptés. Il chercha quelque chose des yeux, mais ne le trouva pas, et il déposa sa longue veste noire sur les épaules de sa soumise, en la prévenant que cela ne devait pas se répéter. Surprise par ce geste, venant de cet être un brin moqueur, elle resserra le vêtement contre elle. Le tissu était imprégné de l'odeur de l'ange, un parfum d'homme indéfinissable et doux. Elle enfouit le bas de son visage dans le col, laissant à peine dépasser son petit nez.

D'accord. Merci.

Elle l'observa lorsqu'il composa un numéro, et son regard fut teinté d'amusement lorsqu'il manqua de s'énerver contre le standardiste, qu'il le menaça, et qu'enfin il ronchonna contre l'employé peu efficace. Ils attendirent. Et pendant qu'ils attendaient, June se demandait si son maître n'avait pas froid. Elle avait apprécié son geste, mais si il l'empêchait de tomber malade, et qu'après, c'était lui qui attrapait un rhume ? Ce serait elle qui s'en occupperait. Bref. Le taxi arriva, et ce une demi-heure après l'appel, elle le sut en jetant on oeil à la montre de Shigeru en même temps que lui. Elle attendit que son maître monte, et il l'entraîna avec elle, puis elle s'assit confortablement dans le siège. La voiture était propre, même si on aurait pu croire le contraire en voyant le chauffeur qu'ils se coltinaient. June restait muette comme une carpe, tandis que Shigeru fusillait du regard le conducteur, ou n'ouvrait la bouche que pour gentiment le remballer. L'hybride se jura de faire le vite possible au Color's Shop, vu l'humeur quelque peu mauvaise de son maître.

Enfin, ils arrivèrent. Le temps, toujours aussi maussade, n'avait pas changé, et continuait à faire grise mine. Sans s'attarder au dehors, June s'enfourra dans le magasin, et un court électrochoc lui parcourut le corps entier. L'entrée donait sur une sorte de grande avenue, qui séparait le coin de femmes, à droite ; et celui des hommes, à gauche. Au bout de l'avenue, il y avait des choses un peu plus spéciales, pour des êtres à la morphologie différente des autres. Se tournant vers Shigeru, June retira avec soin le manteau, et le lui tendis.

Je n'en ai plus besoin pour l'instant. Merci.

Elle tourna aussitôt les talons, et alla fouiner dans le premier rayon féminin venu. Elle voulait aller vite, pour ne pas que son maître s'ennuie en attendant, et perde encore plus patience. La partie féminine était organisée en plusieurs rayons qui contenaient chacun un certain type d'habits : pantalons, jupes, hauts ... June avança entre la première rangée de vêtements, l'oeil vif. Elle savait à peu près ce qu'elle voulait : des choses simples, avec une coupe élégante, et pas trop bariolés. Loin de détester l'extravagance, l'hybride tenait quand même à avoir un style vestimentaire sobre, mais coquet. Elle fonctionnait au coup de coeur, et ne prenait les choses que si elle les aimait. Elle regarda à peu près tout, détectant à chaque fois un petit défaut qui faisait que le vêtement ne lui plaisait pas tant que ça. Oui, en plus, elle était exigeante. Elle ressortit du rayon deux minutes plus tard, avec cinq hauts à la main. Deux pulls à manches longues et col roulé, l'un bleu nuit et l'autre beige, un débardeur blanc, et deux tuniques à manches moyennes (au coude), avec un col en V, tous deux dans des teintes grises et mauves. Elle chercha son maître des yeux, et s'approcha de lui. Elle avait fait en sorte que les vêtements soient les plus distingués possibles, tout en remarquant le prix. Vieille habitude, car même si Shigeru était riche, June avait appris à économiser, avec Kaza.

J'aimerais avoir ton avis avant d'acheter. Et puis, si tu veux que je porte quelque chose, dis-le moi.

Elle lui tendis les vêtements choisis, en l'attente soit d'une réoponse positive, sit d'une réponse négative, auquel cas elle s'attendait également à une moquerie comme il savait en faire.

Ouh ! Passer du froid piquant de la rue à cette ambiance surchauffée où se mêlaient divers parfum écoeura un peu Shigeru. Bien qu'il n'en laisse rien paraître, il connaissait du monde ici, il avait une réputation à tenir. Il devina à l'empressement de June qu'elle ne devait pas du tout apprécier ce genre de lieu et ne s'y sentait pas à son aise. Qu'à cela ne tienne, il fallait qu'elle se refasse une garde robe et elle le ferait. Il suivit ses déplacements des yeux, souriant de son coté exigeant. Elle revint vers lui avec cinq vêtements différents et lui demanda son avis. Est-ce qu'il s'énervait où est-ce qu'il prenait sur lui. Il prit sur lui mais il ne souriait plus.
-Quand je parlais de t'acheter des vêtements je pensais à une garde robe complète. Tu comptes sérieusement tenir tout l'hiver habillée comme ça ? Alors c'est très bien ce que tu as choisi mais ce serait encore mieux si tu prenais des pantalons pour aller avec.
Il s'engagea résolment dans une allée de vêtements féminins et ramassa pêle mêle deux jeans taille haute biens taillés, un pantalon de tailleur, un autre droit et un noir plus large. Grommelant et changeant d'allée il prit plusieurs Tshirt et débardeurs unis et sobres et quelques pulls. Il fourra le tout dans les bras de June. Et dit, toujours maître de lui même. Bien qu'on puisse déceler une très légère nuance d'agacement dans ses yeux délavés.
-il faut AU MOINS ça. Je ne compte pas repasser ici avant un moment. Alors si les vêtements ne te plaisent pas tu prends autre chose mais il faut au moins ce nombre.
Il lui semblait avoir choisi des vêtements classiques et sobres dans le style de ce qu'elle avait choisi, mais après qui sait. Peut être ses choix ne plairaient pas à la demoiselle ... Peu importe. Comme il l'avait dit il ne repasserait plus par ici avant un sacré bout de temps alors autant qu'elle prenne tout ce dont elle avait besoin maintenant. D'ailleurs en parlant de ce dont elle avait besoin.
-Ah ! Tant que j'y pense. Je n'ai pas de droit de regard dessus mais pense à te prendre des souvêtements.
Détail anodin mais malgré tout important. Promenant son regard sur les uatres étalages.
-Et tant que tu y es choisis toi une robe de soirée. Ca peut toujours te servir .... Même si je me doute que ça ne t'enchantes pas.
Il était désagréable certes, mais à sa décharge il avait passé une matinée assez éprouvante pour ses pauvres nerfs, entre cette fioutue proposition de Ai, l'entrée en fanfare de son ainé, l'antre, le standardiste et ce ****** de chauffeur il avait eu sa dose. Il n'avait pas dormi de la nuit aussi toute cette agitation commençait à l'énerver un chouïa pour ne pas dire qu'il allait imploser à la prochaine contrariété. Contrariété qui se présentait d'ailleurs sous la forme de Kana Ameni, fille dun comte, riche héritière et accessoirement une furie nymphomane qu'il avait attachée nue durant deux jours à la grille du jardin des plantes de Meridell.
-J'aurais dû me douter que cette hystérique serait ici ...
Maugréa-t-il, mauvais. Il tourna ses yeux vers June.
-Je te demanderais de te dépêcher et par dessus tout d'éviter tout contact avec cette tarée ... Pour ton propre bien si elle te parle ne lui dis pas que tu me connais.
Et d'un pas vif il se dirigea vers les cabines d'essayage, s'assit sur une chaise prévu pour ceux qui attendaient et donnaient leurs avis sur les essais et fit semblant d'être absorbé par la lecture d'un journal qui cachait son visage.

June fit la moue un moment. Bien sûr qu'elle comptait aller voir autre chose! Elle n'allait pas repartir avec seulement cela ... C'était juste pour voir si ce style était "correct", selon Shigeru. IL s'engagea dans une allée, et l'hybride le suivit, les sourcils froncés, tandis qu'il jetait dans ses bras divers pantalons, et hauts. Elle le savait agacé, et fit semblant de l'écouter attentivement, bien qu'en réalité, elle ne prit pas en compte un mot. Il pouvait être désagréable, mais elle aussi. Il lui dit qu'elle pouvait prendre autre chose, si elle le voulait, et presqu'aussitôt, elle alla dans un rayon. Deux ou trois shorts, plus longs quand même que celui qu'elle portait, et trois joggings plus tard, la revoilà. Ça pouvait toujours servir. Et de toute façon, ce qu'il avait pris lui convenait. Elle n'avait pas l'habitude des jeans, mais ça lui viendrait. Ah, ce qu'elle n'aimait pas être forcée ... En jetant un coup d'oeil à une étiquette, elle vit le prix affolant du pantalon tailleur ... En manqua presque d'air.

Elle commença à rire lorsqu'il parla d'un drôle de fille, un peu plus loin, extravagante et bruyante. Tout à fait le genre que l'on aurait envie de frapper, peut-être à juste titre. La nervosité de Shigeru était communicative, et June devait bien l'évacuer d'une façon ou d'une autre. Un grand sourire des plus amusées étirait ses lèvres, dévoilants deux rangées de dents blanches.

D'accord, d'accord ...

Son fou rire la reprit en le voyant s'asseoir plus loin, près des cabines. Qu'avaient donc fait ces deux-là pour être en si mauvais terme, ou du moins, se détester unilatéralement ? Elle aura peut-être la réponse, un jour. Ou pas. Bref, elle partit prendre quelques sous-vêtements, comme il le lui avait dit. Des choses assez simples, noires, et en paire. Elle prit huit paires culottes-soutiens gorges, de couleur différentes, mis à part trois paires, qui elles étaient noires. Elle connaissait sa taille, elle était mince, et formée comme nécessaire, ni peu, ni trop. Elle faucha également une paire de collants, l'une couleur chair, et l'autre noire. C'était allé relativement vite, et ce fut également le cas pour les robes de soirées. Elles étaient pour la plupart très ... bizarres ? Colorées, surchargées. L'hybride fit la grimace, et e retourna pour faire face à une autre robe, sortant du lot. En haut, on aurait dit une veste, semblable à celle qu'elle portait, auquelle était attachée une chaîne en or et des épaulettes rondes à petites franges. Il y avait exactement la même petite dentelle de soie en bas de la veste, comme pour celle de June. La très longue jupe était bouffée par des jupons rose pâle, en dessous, et on pouvait les voir grâce à une fente faite au centre de la robe. Les deux extrêmités étaient brodés d'arabesques. Avec cette tenue s'ajoutaient des bracelets-manchettes, qui s'attachaient seules, sans manches, et une sorte de tiare. Les vêtements qu'elle portait et cette robe devaient être du même créateur, du moins c'était ce que pensait June. Elle prit en passant deux paires de baskets (blanches-noires), deux d'escarpins(blancs-noirs), et deux de chaussures de ville, et une paire de bottines à lacets(blanc cassé). Comme l'autre folle hystérique s'était entretemps placée avec ses amies près de cabines, et que Shigeru lui non plus ne voulait pas bouger, June soupira, et alla essayer ladite robe dans une cabine. Elle était sûre que tout lui allait, elle était fine, et tout était à sa taille. Heureusement pour son maître, Kana était à l'autre extrêmité de la rangée des cabines. Mais qu'il ne s'avise pas de bouger, et elle le verrait ... L'hybride dût supporter papotages en tout genres, commérages, extases devant des tissus, bref ... Pendant qu'elle plaçait la tiare sur sa tête, June entendit les gloussements caractéristiques de la furie s'éloigner ... En retirant le loquet, et en tournant la tête dans sa direction, elle eut le temps de la voir bifurquer dans un rayon, pas loin. Une ouverture! Elle se glissa vers son maître, chaussée d'escarpins blancs, et bam! Elle tapa un coup avec son pied -pas trop fort, elle sait quand même réguler sa foce ...- sur le tibia du maître de très mauvaise humeur. Ça, c'était à cause du fait qu'il soit désagréable, et aussi pour le faire sortir de ce passionant journal, qu'il tenait d'ailleurs à l'envers.

L'autre folle s'est éloignée. Cette robe te convient-elle ?

Elle plaça ses mains sur ses hanches, l'air blasé, et attendit le verdict. Le panier rempli d'emplettes vestimentaires était près d'elle, rempli presque à ras bord. La robe seyait parfaitement son corps et ses formes. Et certes, Kana s'était éloignée, mais elle n'était pas sortie.

[HRP : La robe est exactement celle-là:

Spoiler:

Mis à part la tiare qu'on ne voit pas ...]

Un coup de pieds, un !
-J'avais entendu qu'elles s'étaient cassées .... C'est difficile de passerr à coté vu le bruit qu'elles font elle et sa basse cour ...
Il referma son journal et le replia. Très calme avant de relever son regard vers sa soumise. Glacial.
-Si tu n'avais pas été en talon je te l'aurai rendu ... Mais au prochain talon ou pas tu te retrouves par terre. Et frapper un adversaire à terre ne m'a jamais posé de problème moral.
Il se releva et consentit à regarder la tenue de June. Il la détailla avec ce même regard gênant et pénétrant. Puis se détourna. Il devait bien avouer que cette fille était très belle et que cette robe lui allait à merveille.
-C'est impeccable. Ca te va bien.
Il fit quelques pas et se retourna, son oeil étant attiré par un étale de bijoux. Il vit un tour de cou en satin rose pale avec un petit pendantif en forme de rose épanouie en argent finement ciselé.
-Je t'attend à la caisse.
Et il partit rapidemment en direction du rayon des bijoux. et prit dans ses mains le bijoux. Ai adorait les ras de cou, et il était rare que Shigeru en trouve qui lui plaisent.
-Shigeruuu ! Mon amour !
-Merde !
Ce juron fort peu discret avait échappé à Shigeru, d'ordinaire si poli. Kana ... Ca ne pouvait être qu'elle pour être aussi vulgaire dans ses atitudes. Rien que le fait de l'entendre parler hérissait le poil à Shigeru et il trouvait que la "punition" qu'il lui avait infligée était encore trop douce ... Il urait dû la laisser crever de faim accrochée à sa grille. En ce moment précis si le mépris avait eu figure humaine il aurait été représenté sous les traits de Shigeru. Aussi raide que la justice il accueillit avec une froideur polaire les attentions envahissantes et bruyantes de Kana qui se pendait à son cou.
-tu m'as tellement manqué !
- ... Va dire ça aux grilles du jardin des plantes je suis sure que tu leur as beaucoup manqué aussi ...
Les grands yeux verts de Kana s'embuèrent et bientôt de longues trainées de rimmel maculèrent ses joues. Vulgaire même dans ses larmes ... C'était à en désespérer de la gent féminine ...
-... Au fond je suis sure que tu ne m'as pas touchée parce que tu me respecte trop.
De deux choses l'une soit elle était profondément conne soit il n'avait pas été assez méchant avec elle ... Il devait y avoir un peu des deux. Il allait commencer par se rattraper sur le deuxième point.
-Je respecte plus mon chien que ta petite personne. Lâches moi.
L'ordre était tombé, implacable. Accompagné d'un regard chargé de mépris. Il repoussa la bernique qui serrait convulsivement ses bras autour de son torse. Encore une fois il s'était comporté comme un être détestable. Et encore une fois il n'avait aucun remord. Il se dirigea vers la caisse où il demanda un paquet cadeau pour le collier. Il s'appuya sur le comptoir en attendant June. Kana et sa suite s'étaient réfugiées dans les toilettes pour sécher les larmes de leur leader. Enfin il devait avouer qu'il avait été méchant, mais il n'en concevait décidément aucun remords. A quoi bon ? il avait tout à y gagner, s'il avait vraiment de la chance elle arrêterai de le poursuivre ... Enfin il ne se faisait pas trop d'illusions, cette conne revenait toujours à la charge quel que soit le degré de méchanceté avec lequel il la traitait. Il n'avait jamais vu ça, et cette acharnement à croire qu'il ne la touchait parcequ'il la respectait ... Ca l'énervait à un point inimaginable mais qu'est-ce qu'elle croyait ? Il ne la touchait pas parcequ'il la méprisait et aurait préféré coucher avec un lépreux plutôt qu'avec cette poufiasse.

Bon, June avait pensé à tout ils allaient enfin pouvoir sortir, Ô joie ! Il allait enfin quitter cette atmosphère surchargée de parfums capiteux et de musc ... Un mélange assez peu ragoutant pour qui n'avait pas fini son petit déjeuner ... En l'occurence lui.
-Où habites-tu ?
Mesure préventive pour se mettre dans la peau du personnage ou éviter de se retrouver à nouveau avec un pauvre beauf comme conducteur. En tout cas une initiatice louable. Shigeru allumma son portable, tappa son code pin et le tendit à l'hybride.
-Tu demanderas pour la résidence Otome. Ils connaissent.
*Avec tout l'argent que mon mégalo de père à mit dans leur entreprise ils n'ont pas interêt à l'avoir oubliée ... En tout cas ils s'en souviennent pour demander des aides financières*
Son père avait racheté plusieurs parts de cette entreprise et avait été désigné comme vice président de la société ... Un titre parmi d'autres me direz vous. Mais ça incluait certains avantages non négligeables ... Comme par exemple ne jamais galérer pour obtenir un taxi et ce où qu'on soit, assez pratique dans l'immédiat. Shigeru regarda sans ciller le chiffre augmenter. Le ras de cou coutait une petite fortune et la robe qu'avait choisie June était exceptionnellement bien taillée aussi la note était assez salée. Peu importe, l'argent n'était pas un problème pour les Otome ... C'était bien la seule chose qui ne posait pas problème d'ailleurs parceque pour le reste ils formaient un beau tas de dégénérés congénitaux. Il glissa le petit paquet cadeau dans la poche intérieure de son manteau. AI serait ravie et se bijoux était fait pour elle ... Délicat et féminin. Il demanda à un des garçons du magasins de porter le monceau de sacs qui restaient, ledit garçon eut comme une lueur de désespoir quand il vit le voulme de ce qu'il devrait porter ... Le pourboire serait à la hauteur de la tâche. Il n'aurait pas fait sa journée pour rien ce gamin aux yeux clairs. Shigeru, avec toute la civilité qui le caractérisait salua la petite caissière qui faillit se pâmer. Il eut la chance de ne pas croiser Kana qui avait visiblement décidé de choisir les toilettes de cette boutique pour domicile et n'en ressortirait que par la force des baïonettes ... Tant mieux. Ca le préserverait de sa présence pendant quelques heures .... Que du bonheur donc. Shigeru se demandait parfois si cette fille était vraiment aussi conne qu'elle voulait bien le faire croire parcequ'à ce niveau là on frôlait la compétition ... Peut être était elle payée à chaque connerie qu'elle disait ... Ce qui expliquerait bien la forutne de ses parvenus de parents avec un tel filon difficile de ne pas devenir milliardaire. Le garçon à sa suite, Shigeru se dirigea d'un pas vif vers la sortie où l'attendait June. Il se mit à coté d'elle.
-Tu as réussi à avoir un taxi ?