Le danger au coin d'une rue [Yumeko, Rider] [FINI]

C'est un soir d'automne, un soir où Yumeko se fait avoir et tirer (au sens propre, pas figuré) par attaque surprise dans une ruelle sombre.

La pauvre humaine est pressée de rentrer chez Aurora, les rues sont sombres, il y a des bifurcations plongées dans l'obscurité. Le pas pressé, elle parcourt le trottoir sans trop penser à ses peurs, toute seule dans cette rue. Il y a du monde qui circule, mais la plupart sont comme dans des bulles. Soudain, un individu non masqué, tel une pieuvre malfaisante, sort d'une zone d'ombre totale et enlève Yumeko à son trottoir bien éclairé, en une demi-seconde. La proie humaine se retrouve face à un démon pas net dans sa tête. L'outrecuidant ne laisse à l'humaine faible aucun temps de réprobation, lui enlevant ce droit par la loi du ruban adhésif. L'être malfaisant et mal faisant ne connaissant pas les préliminaires -et ayant une soif de vider ses bourses ailleurs que sur une table-, entreprend l'enlèvement sans ménagement du chemisier de l'humaine, qui ne sait plus à quel saint se vouer.

La panique est trop forte, Dame Peur paralyse Yumeko. Non seulement le démon démoniaco-agressif est rustre, mais en malus plus qu'en bonus, il n'est guère ravissant. Yumeko émet des protestations, mais les ondes ne se déplacent guère avec l'adhésif rubané. La jupe humaine rejoint rapidement également le cimetiere des étoffes. Sans dessus mais bien en dessous, Yumeko sent des mains peu orthodoxes et une langue mal pensée sur son corps sans défense aucune, et ce avec rancune.

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Un soir d'automne où le temps peu clément donne des frissons à Rider qui marche sans s'arrêter. La fatigue paralyse ses muscles, pourtant, ses pieds suivent le rythme, ses jambes sont imprégnées de ce mécanisme qui se répète sans cesse ; un pas, puis un autre. Elle ne sent plus le bitume à travers ses baskets, elle ne pense qu'à la douche chaude qui l'attend chez elle et accélère le rythme. Comme les démons et les anges qui l'entourent, elle avance sans se soucier du reste. Meridell est une gigantesque fourmilière, mais ici, la vie en communauté ne prime pas. Elle a déjà suffisamment de travail à l'animalerie, sans compter sa soumise et Sonia, la jeune fille qu'elle héberge, pour avoir la tête ailleurs. Parfois elle pense à monsieur Hallward, ce graaand couturier si séduisant (*brosse dans le sens du poil*) et ses jolis t-shirts si agréables à porter, mais là, elle n'est vêtue que d'un jean sommaire et d'un pull fin, car le vent est féroce, ses lames passent sous la veste de cuir de Rider, qui la resserre désespérément autour de ses frêles épaules. Ses cheveux attachés en queue de cheval passent, eux, autour de son cou comme une longue écharpe violette, et des lunettes ovales trônent sur son nez. Elle avance, passe près d'une zone d'ombre où un froufrou soudain ne l'interpelle pas plus que ça ; pourtant, un « hmmm » étouffé la révolte, et en observant les alentours, elle réalise qu'elle est sot la seule à entendre ces bruits, armée de ses sens accrus, soit la seule qui ait une réaction convenable. Elle s'engage dans la ruelle humide et sombre, un frisson remonte le long de son échine. Un démon se tient là, la langue sortie, pire qu'un porc, dégoûtant avec ses membres sales qui se promènent sur la peau d'albâtre qu'il insulte de son toucher. La nuit est là, déjà, l'ange fronce les sourcils et concentre quelques particules noires dans la paume de sa main, qui prennent vaguement la forme d'une matraque, elle s'approche à pas mesurés de la pourriture qui retient la princesse. Un coup s'abat sur sa nuque et il retombe aussi sec, manquant d'entraîner sa proie dans sa chute ; heureusement, le bras de Rider la retient.

Puant et ivre, lâche-t-elle finalement. Tout va bien ?

Elle aide la belle à se remettre sur pied, et prend la liberté de promener ses yeux sur elle, sur cet être aussi femme qu'elle. Elle remarque que le froid l'assaille, et l'enlace doucement.

L'humaine était trop occupée à avoir peur pour remarquer cette présence qui se rapprochait. L'ange au pouvoir ténébreux s'approchait, doucement, jusqu'à pouvoir assommer bel et bien ce goinfre sans manières qui passait au plat principal sans passer par l'entrée. Yumeko ne sentit pas tout de suite que le malandrin ne la maintenait plus. Elle était prise par sa peur et s'était dépêchée après quelques secondes d'aller se cacher dans un coin comme une souris cherchant un trou, en tremblotant car en sous-vêtements, il ne fait pas chaud... Plus le peur bien entendu.

Elle avait échappé au bras de Rider, par peur réflexe. Elle avait zappé le "Puant et ivre" ainsi que la question sur son bien-être. mais qu'aurait-elle pu répondre dans son état. Yumeko était une jeune fille qui n'avait connu que la douceur, et cet acte soudain l'avait chamboulée fortement. Elle se rendit compte après quelques minutes qu'elle avait froid, mais que cette ange l'enlaçait dans ses bras. La douceur la fit se calmer peu à peu mais elle ne disait toujours rien. Tout ce qu'elle faisait était de se laisser serrer en ces bras protecteurs et bienvenus, s'agrippant au fin pull de Rider la salvatrice du jour. La peur restait, mais le froid se fit plus présent après quelques instants, pour Yumeko qui reprenait conscience entière d'où elle était, comment et pourquoi. Le froid la faisait maintenant greloter et des larmes se mirent à couler. Ne voulant plus voir cette ruelle sombre, elle se colla le visage contre le pull de Rider et quelques sanglots se firent entendre à l'étouffer.

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La jeune fille se terre dans un coin, terrorisé. Rider est prise au dépourvu, elle n'a jamais fait face à ça et c'est la première fois qu'elle intervient dans ce genre de choses. Ce corps frêle pâlit sous l'assaut du froid et du vent mauvais de l'automne, l'ange voit la chair de poule parcourir la peau satinée qu'elle a sauvé de doigts noircis par la saleté, d'une langue et d'une salive perverses. Elle devine, à l'expression de son visage, que la belle n'a jamais connu ce genre de choses et qu'elle est choquée. Il faut des rustres partout, des fous à lier à chaque coin de rue, a envie de dire Rider, mais elle se retient et se contente de la fixer sans sourciller. Le plus étonnant est sans doute l'air neutre qu'elle adopte ; elle est si loin, et si proche en même temps, son regard est comme une coquille vide. Elle n'aime pas ce qu'elle vient de voir, elle n'aime pas ce corps étendu au sol, inanimé, elle n'aime pas ces scènes qui se déroulent pourtant chaque jour à Meridell. Que dire à cette jeune fille qui n'est même plus en mesure de lui répondre ? Quels gestes, pour lui faire comprendre que tout va bien, que le danger est passé et que l'ange n'en représente pas un ? Elle est dans ses bras, finalement, et laisse échapper quelques sanglots qui meurent étouffés contre elle et son pull fin. Rider s'applique à lui frictionner le dos, elle sent quelques larmes chaudes qui filtrent à travers le tissu et taquinent sa peau. Avec son contrôle, elle se saisit des vêtements laissés au sol, les perche sur son épaule après avoir retiré sa longue veste de cuir qu'elle passe sur Yumeko.

Ton nom ?

Yumeko n'avait pas encore remarqué la neutralité caractéristique des grands yeux de Rider, elle restait tout près de Rider, agrippant son pull. Les sanglots se calmèrent un peu après quelques instants, elle prit la parole après le frictionnement de son dos et tout de suite après s'être laissée recouvrir du long vêtement de cuir. Après plusieurs essais, Rider put entendre sa voix plus faible que d'habitude.

"Yumeko..."

"Ma maîtresse... C'est Aurora."

Elle essayait de donner les informations nécessaires pour vite être en sécurité et cherchait le nom de sa maitresse, pour lequel elle avait un trou de mémoire malvenu. L'humaine avait les idées chamboulées et tentait avec toute la volonté qu'elle avait de les remettre un minimum en place. Elle voulait rentrer mais la frayeur passée avait un effet de désorientation et elle n'était plus sure de la direction à prendre, en ajoutant la peur qui nait dans ce genre de situation. Yumeko se détacha un peu de Rider, tout en restant assez près pour être rassurée. Comme elle détestait cette ruelle, elle émit une demande, en utilisant "veux" mais sur un ton de supplication.

"Je veux être ailleurs..."

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Rider sent que la pauvre petite qu'elle tient contre elle est faible, que le choc a drainé ses forces. Elle bute sur certains mots, mais dans de telles circonstances, l'ange est patiente et préfère attendre qu'elle parvienne à se faire comprendre. Elle finit par articuler quelque chose comme Yumeko, le prénom de la demoiselle qui résonne aux oreilles tendues et dotées de l'ouïe accrue. Puis, ce n'est plus un mot, mais plusieurs, difficilement mis bout à bout, qui forment une phrase renseignant sur le maître, ou plutôt la maîtresse de cette petite chose. La veste n'est pas épaisse, mais son revers de velours est très chaud, sans aucun doute. Elle veut être ailleurs, et Rider la comprend tout à fait. Elle plie les genoux, passe un bras sous ceux de l'humaine, et son autre bras sous ses épaules ; les vêtements tombent, par un heureux hasard, dans le creux que créent les jambes et le ventre de la jeune fille. Elle la soulève, et débouche à nouveau dans la rue principale et parfaitement éclairée. Les passants ne leur prêtent aucune attention ; de toute manière, la veste est trop longue et elle couvre le corps déjà trop exposé de Yumeko.

Je suis Rider. Enchantée. Tu aimes le chocolat chaud ?

Elle se dirige vers un banc placé dans un renfoncement de mur bordé de fleurs, et passe près d'un vendeur ambulant auquel elle commande ledit chocolat chaud, et un thé. Il lui semble que toutes les jeunes filles aiment ça. Elle pose ensuite sa marchandise sur le banc, court prendre et payer leurs boissons, et revient près de la belle avant de lui tendre une tasse en carton dans laquelle tourne une masse chaude et délicieusement parfumée. Elle s'accroupit devant elle en resserrant la veste de cuir autour de ses frêles épaules.

Bois, ça va te réchauffer.

Cette chaude couverture improvisée rendait à l'humaine la chaleur suffisante pour finir de se calmer en douceur, elle se laissa transporter sans rien dire, ne résistant pas à Rider en qui elle sentait qu'elle pouvait avoir confiance. Elle se sentait soudain très fatiguée, à cause du coup de stress.

Yumeko répondit d'un "oui" sans grande émotion au chocolat chaud, le chocolat étant presque une drogue pour elle. Elle fut posée sur un banc et resta trente secondes seule, elle serrait la veste longue comme une couverture de sécurité autour de son corps heureusement indemne. Rider arriva avec les boissons chaudes, Yumeko la prit doucement, à deux mains, en la remerciant brièvement. Le commerçant ambulant ne devinait rien, personne ne remarquait quoique ce soit de toutes façons. Elle retint le prénom de sa salvatrice, c'était original et donc facile à retenir.

Yumeko était emmitouflée dans la veste doublée, buvait son chocolat chaud, qui lui remontait le moral comme par miracle et se laissait manipuler par Rider. Elle n'osait même pas imaginer ce qui ce serait produit si cette brute saoule n'avait pas été assommé par l'ange. Elle avait décidément beaucoup de chance avec cette race.

"Ma maîtresse... c'est Aurora Love."

Elle resta muette ensuite, comme si son organisme ne délivrait que les informations intéressantes pour sa sécurité.

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Rider trouve qu'elle ne parle pas beaucoup, mais un dialogue trop fourni lui aurait paru étrange, de toute façon. À la lueur des lampadaires, elle peut mieux voir ses longs cheveux blonds, dorés et éclatants. La lumière est aussi suffisante pour éclairer ses iris cristallins et superbes. Elle prend ce que lui donne l'ange et boit de petites gorgées, sa peau reprend quelques couleurs et son visage fin apparaît clairement à la jeune femme. Elle est très mignonne, et quelques-unes de ses mèches de soleil sont replacées correctement pour qu'elle ne soit plus décoiffée. Elle n'a qu'un nom aux lèvres, celui d'Aurora, sa maîtresse. Rider ne la connaît pas, ne l'a jamais vue à l'animalerie. Comment faire ? Elle pourrait la conduire à un gardien ; Yumeko n'émettrait sans doute aucune protestation. Ou même à un poste de police. Mais elle n'aime pas ça et ne veut pas la confier à qui que ce soit d'autre. Elle est déjà suffisamment désorientée, et ne doit plus avoir confiance en ceux qu'elle voit passer là, elle doit encore voir le visage du démon que sa salvatrice a sommairement assommé. D'ailleurs, cette dernière porte un sac, d'où elle sort un mouchoir avec lequel elle tamponne très doucement les lèvres de l'humaine.

Que faisais-tu dehors à une heure pareille ? demande-t-elle sur un ton qui n'exprime ni reproche, ni mauvaise humeur. Rider est bourrue, c'est vrai, mais avec des limites.

Yumeko se sentait bien avec Rider, qui s'occupait bien d'elle malgré une sorte de distance dans le comportement. L'assurance que dégageait l'ange lui donnait une aura positive dans cette situation. Ce regard bizarre aurait surement perturbé l'humaine en des circonstances plus normales. Cependant, bien que l'ange était efficacement rassurante, la victime humaine avait l'idée fixe de retourner vite chez Aurora, comme un animal blessé se dépêche de rentrer dans sa tanière, qu'il considère tel un lieu sans danger.

Le chocolat chaud fini, Rider épongea les traces de la boisson sur les lèvres de Yumeko. Elle se laissait faire en regardant le visage de Rider, qui avait une expression singulière. L'humaine trouvait cette ange très belle et sa gentillesse effacée la rendait vraiment unique, peut-être pourrait-elle la ramener chez Aurora? L'humaine n'avait pas envie de repartir seule et au vu du comportement de l'ange envers elle, ça ne risquait pas d'arriver. Au pire elle serait hébergée ailleurs, et avec un appel aux renseignements, l'adresse devrait vite être obtenue.

La question de Rider était simple, mais l'humaine avait un trou de mémoire. Elle essayait de se rappeler, mais ça n'arrivait pas. Elle s'en rappellerait surement dans une demi-heure, ou le lendemain matin... Elle répondait avec une mine désolée.

"Je... Je ne sais plus. Je ne... me souviens plus."

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Avec cette mine désolée, Rider ne peut pas en vouloir à Yumeko. Elle cache les signes qui auraient pu faire penser à de l'exaspération alors que ce n'est pas le cas. Elle demeure imperturbable et attend d'avoir fini son thé avant de prendre le gobelet cartonné de l'humaine et de le jeter avec le sien dans une poubelle non loin, en le lançant. Panier.

Je ne connais pas ta maîtresse, et je ne sais pas où elle habite. Mais elle risque de vite s'inquiéter de ne pas te voir revenir. Viens, on y retourne.

L'ange se penche et attend que l'humaine grimpe dans ses bras tendus. Elle la serre un peu plus fort contre elle et commence à avancer vers les résidences. Elle connaît ses compagnons de quartier ; il n'y a pas de miss Love parmi eux. Quant au quartier pauvre… Peu probable vu l'état dans lequel se trouve le corps de la demoiselle. Propre, parfumé -du moins avant que l'autre porc ne promène sa langue sur elle- et doux. Mais ces grandes demeures la mettent mal à l'aise, et avoir avoir fait un très grand pâté, elle renonce. Elle espérait que la vue de ces maisons ramènerait la mémoire de Yumeko, mais ça n'a pas l'air de marcher.

Je vais te conduire chez moi, déclara-t-elle, et pour parer à toute indignation ou panique, elle crut bon d'ajouter quelque chose. N'aie pas peur, je ne te ferai rien. Je n'ai pas ces tendances.

Ou plutôt, elle les avait en d'autres circonstances.

Les boissons furent bues, Rider était toujours aussi calme et confiante en elle. Elle impressionnait positivement l'humaine qui était l'inverse: sensible et expressive. Les déchets jetés dans les récipients citadins adaptés, l'ange avait raison: Aurora allait s'inquiéter. Mais l'humaine ayant des trous de mémoire, il valait mieux qu'elle soit dans un intérieur, même s'il n'était pas forcément celui qui était souhaité. Rider l'y invitant, elle se mit en mode koala [ouééééé je l'ai mit en RP youhouuuu] en position devant, visage regardant les alentours. La position la rassurait, la sensation des bras de Rider dans son dos, la chaleur du corps de l'ange... Tout ces paramètres de situation proche la rassurait.

Elles parcoururent les résidences, mais ça n'aidait pas vraiment, puisque l'humaine ne reconnaissait pas les maisons et ce pour la bonne raison qu'elle n'y habitait pas. Rider abandonna, Yumeko fut désolée et demanda pardon. C'est alors que l'ange décréta que Yumeko irait chez elle. L'humaine eut quelques secondes de réflexion avant d'accepter. Sa priorité était maintenant d'être dans un intérieur rassurant, plus dehors où des tas de gens circulaient. Rider avait cru bon de la rassurer sur ses attentions, mais elle était la salvatrice, l'agréable secours. Même si elle avait des idées derrière la tête, il lui suffirait d'être douce. Ce qui avait terrifié Yumeko était l'aspect et le comportement de son agresseur, pas ses intentions à proprement parlé (faut-il rappeler que l'humaine est habituée à ce genre d'activités?).

Réconfort chez Rider [Hentai]

» Une nouvelle vie qui commence [PV Yumeko]
» [!] Koala + Plumette = ? [PV Yumeko]
» Yumeko, Esclave en robe courte