Une soirée bien arrosée [ouvert à tous]

Arthur était sorti de chez Archibald un peu avant la tombée de la nuit. Lorsqu'il fut dehors, il prit la première rue qu'il vit et marcha d'un bon pas droit devant lui. Il avait eu la permission de son maître de sortir ce soir-là et après les événements de l'après-midi, il n'aspirait qu'à une chose : trouver un bar et boire. Cependant, n'ayant que très peu d'argent en poche, il dut se rendre à l'évidence : il aurait du mal à combler son attente dans les jolies rues des jolis quartiers de la ville. De plus, il ne souhaitait pas plus que ça côtoyer des démons et des anges.

Il ne connaissait pas Meridell mais il se doutait qu'il trouverait davantage son bonheur dans les quartiers déshérités de la ville. Il emprunta des rues qui lui semblaient y mener car de piètre qualité comparées à celles qui bordaient le commerce de son maître. Par chance, il avait un excellent sens de l'orientation et il ne craignait ni de se perdre ni de ne pas retrouver son chemin dans les dédales des rues de la ville.

Il aurait pu s'enfuir, profiter de son moment de liberté pour prendre la poudre d'escampette et partir de la ville, mais ce soir-là, il ne se sentait pas la force d'affronter les problèmes qui ne manqueraient pas de se poser à lui si jamais il prenait ses jambes à son cou. Non, pour le moment, il voulait simplement passer une soirée en tête à tête avec un verre et pourquoi pas une compagnie agréable.

Il avait fini par arriver dans les quartiers pauvres de Meridell et se sentit beaucoup plus à l'aise dans ce décor. Des humains, des hybrides et des nekos vivaient là ainsi que les plus mal fortunés des anges et des démons. Néanmoins, il ne faisait pas légion, comme le constata avec soulagement Arthur. Malgré le piteux état de certains soumis, il ne put s'empêcher de leur envier le bien le plus précieux qu'ils avaient aux yeux de l'humain, à savoir leur liberté.

Il parvint à un bar qui ne payait pas de mine vu de l'extérieur. La peinture défraîchie de la devanture, l'enseigne mal accrochée qui couinait sous la petite brise qui soufflait ce soir-là n'invitaient pas trop les touristes argentés à entrer. C'était parfait pour Arthur : il avait trouvé le boui-boui qu'il cherchait. Poussant la porte qui grinça sur ses gonds, il entra et fut aussitôt assailli par une odeur forte de vieil alcool et de tabac bon marché. Les clients le regardèrent puis, se rendant compte qu'il était un humain, se désintéressèrent aussitôt de lui pour reprendre leur conversation ou leur jeu de cartes.

Il s'approcha du bar et s'assit sur un tabouret pas très stable. Le tenancier du bar ne manqua pas de venir le voir et lui demanda ce qu'il voulait. Arthur sortit de quoi payer une bouteille de rhum. Le patron arqua un sourcil mais trop heureux de se faire un peu plus que quelques sous, ne fit aucune remarque et apporta sa commande à l'humain. Celui-ci commença par se verser un verre et le but cul-sec avant d'engloutir de la même manière deux autres verres. La chaleur de l'alcool envahit ses entrailles et il commença à se sentir beaucoup mieux.

Jetant des regards sur l'assistance, il poursuivit sa descente méthodique d'alcool.

Théo n'avait plus de maître depuis un mois. Il hantait désespérément le quartier des pauvre. Mais un jour, il découvrit un commerce très florissant dans les bas-fond de la cité. La drogue... Source d'inspiration pour poète déchut, et de plaisir pour SDF sans amour. Son commerce se développa extrêmement vite. Produit de qualité, pas très cher (puisqu'il crée et vends... Sans dépenser un sous). Mais ses dernier temps il était suivit par des hommes en noirs et le petit vendeur de rêve n'aimer pas ça. il n'aimer plus trop qu'on le suivent. Il était moins naïf qu'avant, mais avait reprit un peu plus gout a la vie. Il avait arrêter de chercher des maîtres et de toute manière, il ne trouvé plus l'antre. Théo hanté donc le quartier pauvre, continuant a faire deux trois affaires par-ci par-là, quelque poigné de main, quelque échange... fini la journée avec un coquette somme d'argent dans les poches. Il entra dans un Bar. Il ne venait jamais au bar a cause de sa faible résistance a l'alcool. Mais se soir, en plus d'avoir comme client un habituer de se bar, il voulait passé une soirée tranquillement assit sur un siège pas très stable a bavarder avec les gens... Les hommes en noirs l'avait lâcher pour cette soirée, ou du moins Théo ne les voyait pas. Il rentra dans le bar d'un pas tranquille personne ne se retourna. il s'approcha du comptoir noir de crasse et pourtant lissé par le temps. il s'assit sur un des tabourets miter et handicaper. il fit un grand sourire au barman et lui demanda un verre d'hydromel. Le barman lui servit tranquillement sa boisson et Théo lui donna l'argent. Son client n'était pas là... Tant mieux ! il ne tenait pas a devoir discuter de la pluie et du beau temps avec un ivrogne comme se dernier. A ses coté, il y avait un humain. Un être qu'il n'avait jamais vu. Nouveau pauvre ? Un touriste qui s'est perdu ? Un hybride qui ne sort que le soir ? un soumis en pause ? Théo se retourna complètement vers lui. fixant l'inconnue avec force. Il était mieux habiller que la plupart des gens d'ici... Théo n'était pas un exception. Une chemise ( 100% coton) noir, mal boutonner, un bermuda marron, tacher, et déchirer sur les extrémités. Théo n'était pas très beau a voir, mais montrait un tout autre charme. il fini par se décider a parler.

Salut, t'es un nouveau dans le quartier ?


[Excuse moi, bon patron bug T.T]

Arthur observait les gens du bar et en particulier les spécimens de la gent féminine. Il y avait plusieurs filles aux moeurs légères, comme en témoignaient leur accoutrement et leur sourire aguicheur. Plusieurs lui firent des oeillades et Arthur comprit qu'il n'aurait aucun mal à s'endormir dans les bras de l'une d'elles pour peu qu'il aille leur parler. Mais pour l'instant, il n'était pas pressé et il sirotait sa bouteille de rhum. L'effet de l'alcool prenait doucement mais sûrement son chemin.

Il ne remarqua pas l'entrée de Théo, occupé qu'il était à se demander si le type barbu et bedonnant assis à une table non loin de lui n'était pas en train de tricher allègrement contre son adversaire, un type sec et aux traits anguleux. Absorbé qu'il était dans ce spectacle, il ne sentit pas de suite qu'on l'observait avec intensité à ses côtés.

Puis, dans un coin de son cerveau déjà un peu embrumé par l'alcool, une petite alarme sembla s'allumer et il allait se retourner vers Théo quand ce dernier lui adressa la parole. L'humain se retourna vers l'hybride et haussa un court instant les sourcils, surpris de trouver quelqu'un installé à ses côtés sans qu'il l'ait entendu faire.

"Euh... oui, on peut dire ça." répondit-il, un peu pris de court.

Il se tourna vers son interlocuteur, posant sa bouteille de rhum sur le bar. Sa langue se déliait beaucoup plus facilement quand il avait quelques grammes dans le sang et ses lèvres avaient tendance à laisser passer tout ce qui traversait son esprit.

"T'es pas un ange ou un démon au moins ?" demanda-t-il, méfiant.

Non non l'hybride n'était pas un ange ou un démon... En revanche un ange, un vrai, les ailes en moins, observait la scène. L'humain manifestait une certaine volonté de se mettre minable, à en juger la manière dont les verres descendaient. La bouteille ne durerait pas longtemps. Sa lucidité non plus.
Dietrich faisait partie de ces personnes qui avaient le don d'envoûtement, et pouvaient faire plier les volontés des uns et des autres, surtout des soumis, mais si un élément comme l'éthylisme pouvait aider le processus, voire lui tendre une jolie perche, il n'était pas du genre à refuser.

Il avait rendez-vous avec un client à qui il avait fourni de faux papiers de déclarations vétérinaires, pour quelques nekos. L'homme était chasseur de soumis et n'avait ni le temps ni l'argent qu'il fallait pour tous les faire passer par les formalités d'adoption ou de vente. C'était toujours pratique d'avoir ce genre de papelards, et en plus les nekos se vendaient plus cher s'il était attestés qu'ils étaient en bonne santé. Un bon bar miteux, on glisse les papiers d'une poche à l'autre, les billets en chemin inverse, et tout le monde rentre chez soi avec le sentiment du devoir accompli (et du pigeon plumé).
Mais là il avait voulu rester un peu. Son sixième sens de shaman lui avait intimé de rester un peu, et maintenant que son regard se posait sur l'humain qui venait d'avoir de la compagnie, il se disait que la soirée n'était peut-être pas perdue.

Sirotant son alcool, les yeux posés sur les deux soumis, il étira ses lèvres en un sourire qui ne présageait rien de bon.

Théo regarda la bouteille bien entamé de Rhum... C'est vrai qu'avec son petit verre d'hydromel, il ne pouvais pas faire le beau... Mais Théo tenait très mal l'alcool. deux verre d'hydromel et il était soûl. Théo fixa tour a tour la bouteille, son verre, et l'humain. il fini par répondre, son regard fixant le rhum.

-Nan, je ne fais pas partie de ses sphères là. Je suis un simple hybride... Et toi ?

Il fini par se retourné complètement, face a l'humain. Selon ça réponse, il partait en courant vers la sortit. Il ne manquait plus que se soi un "homme en noir". C'est foutu homme en noir qui lui cherché des poux. il jeta un léger regard a la salle en sirotant son verre de liqueur... Son homme était présent. Un vieux SDF, les cheveux grisonnant, s'approchant de lui a grand pas... Théo pivota sur sa chaise.

-Bonjouuur Monsieur... heu... Gaveston... C'est...
-55... 55 Meryls...
-Ah oui... Attendez deux petites minutes.

L'homme grognât, montrant deux grands crocs jaunie par le tabac. Théo sortit un sachet en plastique de poudre brune/blanche. l'homme lui donna les Meryls et lui arracha des mains le petit sachet... Le SDF partit d'un pas rapide vers la sortit. Théo se retourna vers l'humain comme si de rien n'était.

-T'as l'habitude de boire autant ?

Arthur avala une bonne lampée de son rhum et arqua un sourcil à la réponse de Théo. Non, il n'avait rien d'un ange ni d'un démon. Dans les yeux du jeune hybride ne brillait pas cette lueur si particulière qui appartenait aux espèces supérieures, une lueur qu'Arthur avait fini par repérer. Il n'aurait su la définir mais on aurait dit qu'elle trahissait le fait qu'ils avaient déjà vu beaucoup d'années s'écouler.

"Ouais, bah tant mieux... Ch'uis humain moi. Je saque pas les anges et les démons." répondit-il d'une voix qui se faisait déjà un peu plus pâteuse.

Un vieillard s'approcha d'eux et Arthur se redressa. Il regarda d'un drôle d'oeil l'échange qui se produisit sous ses yeux. Il comprit facilement ce qui se tramait entre les deux mais il ne fit aucune remarque. Ce n'était pas son problème. Si l'hybride avait besoin de vendre de la drogue pour vivre, c'était son problème. Néanmoins, il n'avait pas envie de discuter avec un dealer qui aurait essayé de lui refiler sa came.

Il allait le prévenir mais l'hybride lui posa en premier une question.

"Ca t'regarde pas tellement je crois." remarqua-t-il en fronçant les sourcils.

"En tout cas, si tu crois que tu vas me r'filer ta came, tu peux passer ton ch'min. Moi, j'mange pas d'ce pain-là." fit-il d'un ton ferme.

Pour appuyer ses paroles, il avala une bonne rasade de rhum. Néanmoins, si l'alcool avait pour habitude de rendre Arthur un peu plus colérique, ou du moins susceptible, il le rendait souvent aussi assez sympathique. Allant d'une expression à l'autre, il pouvait parfois déstabiliser son interlocuteur. Mais passons, cela expliquait pourquoi il proposa de partager sa bouteille avec le jeune homme.

"Tu bois quoi ?... Ca a pas l'air très fort tout ça, tiens prends en un peu." fit-il avec un sourire en versant du rhum directement dans l'hydromel de Théo.

Le mélange n'allait probablement pas être bon mais dans sa générosité, Arthur n'y faisait pas très attention. Il n'avait pas remarqué l'ange qui était entré et qui les observait du fond de la salle.

"Allez trinquons ! Comment tu te nommes, l'hybride ?" fit Arthur en levant son verre.

Dietrich regarda le petit hybride vendre sa came. Pas très discret, mais efficace. De toute façon dans les troquets minables comme celui ci, on ne croiserait pas de gardien. C'était d'ailleurs pour ça qu'on pouver s'y saoûler à loisir, faire des trafics en tout genre, au milieu des plus répugnants spécimens de Meridell. Mais Dietrich faisait partie de la vermine, donc il se sentait parfaitement à l'aise au milieu de ces traîne-savates.

Si l'hybride se mettait à goûter sa came, Dietrich le choisirait peut-être... Mais l'humain avait l'air plus intéressant. En plus Dietrich avait quelques... substances à tester sur des soumis, humains de préférence. Et puis son côté revêche, rebelle, un brin provocateur... C'était ce genre de soumis qui poussait Dietrich à abuser de ses pouvoirs d'envoûtement, et soyons franc, il adorait ça.

La cible était verrouillée désormais. Le petit humain pouvait compter les derniers moments qui le séparaient d'une souillûre certaine. Il sourit et replongea son regard dans son verre. Puis voyant que son voisin à moitié saoûl regardait fixement le mur d'en face en ayant l'air de lui trouver mille atours, Dietrich plongea discrètement sa main dans la poche du pochtron, l'air de rien, et en retira une montre à gousset qu'il pourrait bien revendre... 4 meryls, à peu près oui.

La soirée s'annonçait prometteuse!

L'hybride regarda l'humain... Il n'avait pas l'intention de lui refilé une quelconque substance illicite sans son accord a moins que ce dernier lui demande... mais il n'eut pas le temps que son hydromel, encore pur, fut souillé par du rhum... Théo fit quelque seconde de silence pour son défunt hydromel... Mais, après tout, il était là pour se changé les idées.

M-merci... J'm'appelle Théo comme heu... comme...

Théo regarda son verre... Il disait vraiment n'importe quoi ! il prit une gorgé de la boisson sucré et forte, se forçant a avalé le liquide trop alcoolisé a son gout. Il ferma les yeux fit un grimace de dégout et reprit une grosse gorgé. Théo toussa un peu.

Et... Et toi ? tu t'appelés ?

Il leva son regard vers l'humain. l'alcool n'allais pas mètre très longtemps pour lui montait a la tête. Théo était tout le temps a jeun, puisqu'il ne pouvait pas mangé et ne marchait qu'a la photosynthèse.

[no comment >.>]

Arthur arqua un sourcil quand l'hybride commença à vouloir comparer son prénom à quelque chose mais ne finit pas sa phrase. L'humain ne releva pas et joyeux comme il l'était à présent, il tapa amicalement sur l'épaule de son compagnon de soirée et dit avec entrain :"Enchanté Théo comme !"

Il eut un rire bête et but une gorgée de son rhum. Voir Théo boire une gorgée de rhum-hydromel en faisant une grimace puis en toussant lui arracha un nouveau rire :"Eh bien, on dirait bien qu'l'hybride a pas l'habitude des boissons d'homme !"

Il avala deux longues rasades, finissant probablement de mettre un terme à son état de sobriété et il répondit en coulant un regard à Théo :"J'm'appelle Arthur... Norway... Arthur Norway, ouais, c'est com'ça qu'j'me nomme, l'hybride."

Il appela le barman, histoire de recommander une bouteille de rhum en prévision du manque d'alcool qui allait bientôt arriver et il posa à nouveau sa main sur l'épaule de Théo.

"Et alors, Théo ? Qu'est-c'tu fais dans les bas-fonds de Meridell ? T'as eu la perm' de ton maître ?" demanda-t-il.

Il se tourna un instant sur l'assistance et croisa le regard de Dietrich pendant un millième de seconde. Il eut un léger frisson désagréable mais n'y prêta pas attention et retourna à sa conversation avec Théo.

Si l'ange n'avait pas déjà verrouillé sa cible, ce vocabulaire de pochtron aurait fixé son choix.
Vocabulaire hésitant, trahissant une origine plutôt merdique (en même temps c'était un humain, il aurait pas pu non plus faire partie des familles princières) et des poches vides. Mais peu importe.

Dietrich s'en foutait de toute façon. Il n'était plus là pour des affaires. Il était là... Pour le plaisir. Les affaires étaient reglés. Les faux papiers fournis, l'argent empoché, et il avait même pu barboter la montre d'un heureux crétin qui n'aurait plus l'heure à moins de venir acheter une jolie montre bientôt griffée d'une fausse marque et qu'il revendrait trois fois son prix. Si seulement ce crétin pouvait venir au Leprechaun's ça serait.... Puissant.

Pendant qu'il pensait à autre chose, le regard de l'humain croisa la sien. Heureusement que celui de l'ange était rêveurs, et l'humain n'avait pas pu voir quelles promesses il y avait dans celui de l'ange... Sans quoi le petit "Arthur" se serait barré le temps de le dire et sans demander son reste...

[j'vous laisse finir, en espérant que le RP puisse tenir malgré les absences des uns et des autres, et je m'occupe d'Arthur quand il sortira~]