Une rencontre plus intime [PV : Wemges et Oriane]

Wemges était heureux qu’Oriane ne se soit pas fâchée lorsqu’il était venu la prendre à l’improviste. Elle sembla revivre lorsqu’ils passèrent sous la frondaison des arbres, sur un petit chemin forestier qui n’était indiqué sur aucune carte. Il apprécia les remerciements d’Oriane, mais surtout le fait de la sentir contre lui, profitant de sa toison pour elle. Il était bien en sa compagnie, une sensation étrange qui l’avait pris le jour où elle lui avait donné un prénom. Elle avait donc vu plus en lui que le monstre qui se cachait dans son alter ego Kerges. Il ne savait pas expliquer ce qu’il ressentait. Kerges nommait ça amour, mais en étais-ce vraiment? Il ne connaissait pas ce genre de sensation, il avait toujours vécu par l’épée et les stratégies. Il était un guerrier, alors, comment connaître et surtout, pour maintenant, reconnaître les élans de son cœur? Il n’en était pas capable. La chaleur d’Oriane dans son dos éveillait une chaleur similaire dans son cœur. Il ne savait pas, ne comprenait pas, il en était véritablement incapable. Pour la première fois de sa vie, il se retrouvait sans arme, sans la moindre idée de ce qui lui arrivait depuis le jour lointain où il était apparu dans ce monde. Il prit la parole à la suite des remerciements d’Oriane.

- Ca me fait plaisir d’aller me promener avec toi. Il y a… Je ne sais pas, j’ai des questions à te poser, des choses que je ne comprends pas… Et, je pense qu’il n’y a que toi pour me donner des réponses, les clefs pour passer au delà des énigmes qui sont en moi en ce moment…

Le trouble de Wemges s’entendait, il ne savait plus, il avait besoin de réponse et de comprendre. Il sentit Kerges au fond de lui. Celui-ci aurait pu se moquer comme Wemges le faisait souvent, mais il voulait savoir aussi, comprendre et surtout, démêler les sensations et sentiments de ses deux parties. Wemges lui en était reconnaissant. Il progressait vers la destination qu’il avait choisie. Il se sentait bien dans la nature, comme cela. Oriane demanda si il en avait encore pour longtemps avant d’arriver dans l’endroit qu’il avait choisi pour qu’ils puissent parler librement, simplement, juste eux deux. Il savait que le plus gros du chemin était fait, mais donner une distance précise, il ne le pouvait pas.

- On s’approche, je le sais, je ne sais pas la distance précise, je n’ai fait qu’une fois le chemin avant aujourd’hui, j’espère que le lieu te plaira, il m’a fait penser à toi lorsque je l’ai vu, calme, paisible et naturel…

Wemges avait vu l’endroit, il avait fait le chemin une fois. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent enfin, une clairière paisible et verdoyante. Un lieu de paix et de tranquillité, voilà ce qui se trouvait devant leurs yeux. Il y avait une rivière paisible et un lac avec une petite cascade, un lieu magnifique et qui n’avait pas été altéré par les conflits qui avaient eu dans le monde des anges et des démons. Wemges avança dans la clairière et déposa Oriane sur l’herbe. Il s’installa non loin d’elle et posa le panier avec les vivres un peu sur le coté, mais à portée de la main de l’un et de l’autre. Wemges était toujours aussi troublé, il ne savait pas par où commencer et un silence un rien tendu s’installa. Et ce, malgré le lieu idyllique où ils se trouvaient. Wemges laissa passer quelques minutes et prit la parole.

- Je suis vraiment heureux que tu ailles accepter de me suivre alors que je t’ai pris à l’improviste. D’autant que tu avais probablement des choses à faire…

Kerges ne savait pas trop comment en venir au fait, il tournait autour du pot, il tergiversait, il ne savait pas par où commencer lorsqu’une phrase lui échappa…

- Pourquoi… pourquoi m’as-tu donné un nom? Pourquoi t’es-tu intéressée à moi? Tu es la première à ne pas me prendre pour un partie de Kerges, mais comme un être séparé…

La vois de Wemges chevrotait un peu, il espérait une réponse, tout en se demandant si la réponse lui plairait et si il voulait vraiment la connaître et ne pas garder une part de doute. Il ne savait pas. On lui avait toujours dit de ne pas poser une question dont il ne voulait pas la réponse… Et il restait là, simplement suspendu aux lèvres d’Oriane, se demandant quel allait être la réponse qui les franchirait…

Oriane se sentait de plus en plus revivre en voyant la nature, des arbres en appréciant ces moments. La senteur de la forêt était appréciable et lui rappeler son pays d’origine d’avant. Elle voyait alors un petit chemin forestier et celui l’envahissait vraiment de question se demandant vraiment où Wemges l’emmenait maintenant mais si c’était dans une petit forêt ou un endroit du genre, cela était sur que ça ferait plaisir à Oriane et ça la rendrais heureuse d’avoir eu de l’attention surtout de la part de quelque‘un qui n‘avait pas vraiment fait connaissance avec elle surtout qu‘elle savait que celui ci était envahis par le combat mais aussi par les stratégies. Pourquoi voulait-il se promener avec elle ? Surtout qu’elle n’aimait pas combattre sauf si c’était pour protéger ses amis et ses êtres chers. Elle se posa alors mille et une question en restant sur lui et sur son dos. Elle aimait le caresser sa fourrure, il était si doux et appréciable à toucher, elle avait parfois l’impression de toucher une peluche mais lui il était vivant, il avait des sentiments, des émotions, c’était vraiment génial d’être proche de lui car après tout, il était son confident, son meilleur ami. Wemges se mit a parler à la suite de ses remerciements, il lui caressa alors la fourrure encore essayant de deviner ses questions qu’elle se pose.

« Je suis aussi ravi de me promener avec toi et je ferais ce que je peux pour t’aider et libéré ton esprit »

Elle sentait qu’il avait besoin d’aide mais il ne savait pas quoi faire pour l’aider, surtout s’il ne disait rien, a pars le calmer avec des caresses, elle ne voyait rien a faire. Elle se demandait sans cesse ce qu’il pouvait bien le tracasser dans son esprit en ce moment, il n’était pourtant pas du genre à se tracasser pour des émotions ce qui l’étonnait incroyablement. Elle se posait vraiment des questions et se demandait si cela allait bientôt changé surtout aussi au niveau du décors. Malgré qu’elle se sentait bien près de lui, elle espérait seulement que ses bons moments ne s’arrêterait jamais. La voix de son ami lui fait alors apparaître un nouveau sourire sur son visage mais de savoir que l’endroit choisit lui ressemblait, cela l’étonna beaucoup. Elle embrassa la fourrure tout en le caressant toujours.

« Alors tu me trouves calme, naturelle et paisible ? Hum, toi je te trouves, gentil, affectueux et très protecteur, mais surtout très stratégique et donc intelligent. Avec qui tu y a été la première fois Wemges ? »

Finalement, tous les deux finissent par arrivée à l’endroit voulue, la jeune fille ailée regarda l’endroit, la clairière qui se découvrait à ses yeux. Elle en souriait de joie, c’était vraiment magnifique comme Wemges l’avait dis plus tôt. Elle avait l’impression que cet endroit était magique à ses yeux, tout cela était magnifique et n’y croyais pas qu’un endroit comme celui ci pouvait exister en vraie. En plus d’y avoir une clairière, il y avait un lac magnifique, une nature fleurissante. Elle avait si hâte de découvrir le toucher de l’herbe, de sentir la verdure, de tremper sa main dans l’eau. Elle voulait tellement faire de choses dans cet magnifique endroit. Wemges déposa Oriane sur l’herbe et en profita alors pour le toucher tout en regardant Wemges des yeux attendant ses questions qu’il voulait lui poser. Elle sentait encore qu’il n’était pas à l’aise, elle espérait que cela irait mieux avec le temps et qu’elle le mettrais à l’aise mais pour le moment, elle ne savait pas trop comment s’y prendre ce qui la rendait un peu triste. Elle avait si peur de mal faire les choses. A nouveau, celui ci se mit a parler, elle le regarda dans les yeux et répondit très vite.

« Je suis aussi très heureuse que tu es venu me proposer cette sortie car cet endroit est vraiment magnifique et splendide, je ne pensais pas qu‘une telle beauté pouvait exister dans cette ville. Je ne savais pas si tu voulais me revoir, et pis t’en fais pas, je n’avais de rien urgent a faire »

Elle ne voulait pas le bousculé alors elle ne le poussa pas a dire ce qu’il voulait savoir, ses questions qui attendaient tant une réponse. Elle continua de le fixer de ses yeux doux, mais sans chercher à le brusquer car elle ressentait bien que ce n’était pas facile à demander. Sa voix retentit à nouveau avec le mot le Pourquoi, ce qui la perturba un peu. Elle le regarda dans les yeux écoutant la fin de sa phrase, expliqué une telle chose était un peu dure. Elle finit par se lancé après un moment de silence.

« Et bien, comment dire, que tu sois une partie de lui ou un être a part n’as pas vraiment de différence. Pour moi, chaque esprit est un être unique, alors je tennais a te nommer par un nom, surtout que, je sens que tu es pas un simple esprit, tu es une personne qui est née du passé mais tu reste une personne unique. Je me suis intéressé a toi car tu as l’air de quelqu’un de bien, et je voudrais tant te connaître plus, je suis sur que tu es quelqu’un d’exceptionnel qui mérite d’avoir des amis, de l’amour et surtout un nom pour te différencier de Kerges. Laisse moi une chance d’être ton amie, et viens me voir plus souvent stp, je serais si heureuse d’être près de toi de temps en temps »

Elle lui sourit, elle n’avait pas l’impression de lui avoir répondu à sa question mais alors vraiment pas du tout, elle lui déposa un bisou sur son front puis caressa sa fourrure pour finir de se coller contre lui en regardant le panier se demandant encore quels surprises, il lui avait préparé.

Wemges était ravi de savoir qu’Oriane voulait l’aider, c’était un très bon point, il espérait qu’il comprendrait ce qui lui arrivait. Puis, la deuxième question fut posée et il sourit calmement, se rappelant qui lui avait dit où se trouvait cette clairière. Il décida d’éclairer sa compagne.

- Je ne suis jamais venu accompagner dans cet endroit. C’est une démone qui connaît Nisis qui m’a donné le moyen de trouver le chemin. Je lui ai demandé si elle connaissait un endroit naturel pour emmener quelqu’un et elle m’a donné ses souvenirs permettant de trouver le chemin. Je suis venu une fois pour repérer les lieux, tout seul. J’ai retrouvé ici une vision de chez moi et je me suis dit que pour te parler, ce serait bien, tu te sentirais autant chez toi ici, que ce que j’avais ressenti.

Wemges avait répondu simplement. Ishina avait en effet donnée le moyen au Wemic de trouver cette clairière où elle-même avait passée de bon moment avec ses humaines, les premiers moments. Kerges ne savait pas pourquoi il avait ressenti le bonheur d’Ishina lorsqu’elle avait projetée le chemin. Elle avait aussi parlée d’elle-même. Elle avait l’air d’apprécier ce qu’il avait dit d’elle et elle lui donna les descriptifs qu’elle trouvait appropriée pour lui. S’il n’avait pas eu sa toison, Oriane aurait pu le voir rougir. C’était la première fois qu’on ne le voyait pas comme une créature de guerre et de sang, mais aussi comme un protecteur, gentil et affectueux. Il était une fois encore déstabiliser. Il ne comprit pas pourquoi les remarques d’Oriane avaient une telle puissance, une telle influence sur lui. Elle était si douce et si agréable, elle le rassura sur le fait qu’il ne l’avait pas dérangé. C’était un plus ce dit il, il n’aurait pas voulu l’importuner. Mais pourquoi se demande-t-il, cela ne me ressemble pas, je n’ai jamais fait autant attention à quelqu’un. Je suis en train de changer, elle me change, mais comment, pourquoi, qu’est-ce qui arrive, non, qu’est-ce qui m’arrive! Voilà la bonne question…

- J’avais peur de te déranger, et cela, je ne l’aurais pas voulu, d’autant que tu n’es pas venue me déranger. Il me semblait honnête de ne pas faire pareil. Mais, les questions que je me pose, demandent des réponses et je ne sais pas les trouver par moi-même et cela à commencer le jour où tu m’as donné un nom, où tu as commencé à me différencier de Kerges. C’est nouveau et étrange pour moi. Je… je ne sais pas, j’ai vraiment du mal avec ca, c’est… c’est nouveau et perturbant pour moi dans une certaine mesure, mais d’un autre coté, tu m’as donné une chaleur au cœur que je n’avais jamais eu. Je suis comme le bébé wemic que j’ai été, sans défense face à ca, je ne sais pas…

Wemges baissa la tête et regarda l’herbe. Il se sentait vraiment sans défense, comme vaincu par un mal qu’il ne connaissait pas, il était désarmé et s’avait qu’il ne pourrait pas lutter contre cela sans savoir pourquoi Oriane avait une telle influence sur lui. C’est alors qu’elle lui répondit. Il se sentit heureux et une douce chaleur vint dans sa poitrine lorsqu’elle lui demanda à le connaître mieux et aussi, à de venir son amie et à rester avec lui. Il se sentait un peu plus léger et il sourit légèrement. Elle avait répondue sans répondre et cela ne lui avait pas échappé. Il était heureux d’avoir été entendu, mais il devrait reposer sa question. Il allait être direct et franc.

- Je vais te reposer ma question, car tu as répondue sans répondre et je vais te dire ce que je ressens, sans savoir l’expliquer. Et ca, depuis le jour où tu m’as donné ce nom qui ne me quitte plus, qui me trotte en tête avec l’image de toi qui me le donne. Je ne sais pas l’expliquer et je n’ai pas l’impression que tu m’as tout dite. Et malgré ca, ta réponse fait naître une sorte de chaleur en moi, quelque chose que je ne sais pas expliquer, c’est la première fois que je ressens ça et je ne sais pas mettre de nom dessus et c’est grâce à toi que je ressens ça et de plus, ça m’apaise, ça me donne un calme et une sérénité que je ne connaissais pas…

Il releva la tête et fixa Oriane dans les yeux. Il avait envie de se blottir contre elle, pour que cette chaleur l’apaise et le repose, mais il devait savoir si c’était normal de sentir, de ressentir ça. Il voulait comprendre pourquoi l’image d’Oriane lui donnant son nom le hantait, dès qu’il fermait les yeux, il avait cette image qui lui revenait. Il voulait comprendre. Sans ça, il ne serait pas capable de continuer tout ce qu’il avait fait jusque là. Il était vraiment perturbé par tout cela. Il espérait qu’elle répondrait honnêtement et qu’elle ne lui cacherait rien. Lui, ne cachait rien, il n’en avait pas la force face à elle, encore une chose étrange qu’il ne s’expliquait pas…

Wemges écouta la phrase d’Oriane. Il appréciait de savoir qu’il avait fait le bon choix et que le lieu lui plaisait. Il avait eu peur d’avoir mal choisi ou choisi à la hâte. Ishina avait donné des indications et des souvenirs, mais rien de plus précis. Bien qu’étant venu une fois dans la clairière, Wemges avait redouté son choix. Il répondit à sa douce Oriane.

- Je suis heureux de savoir que j’ai bien choisi le lieu. C’est la démone que fréquente Nisis qui m’a dit que ce lieu était magnifique. Et sachant que j’allais faire le second voyage en excellente compagnie m’allégea le parcourt. Mais ne dis pas que tu te sens bien partout, j’ai déjà remarqué que tu n’es jamais aussi à ton aise que dans un milieu naturel, c’est ta nature de fée, mais aussi la culture de ton peuple, si j’ai bien compris ce que tu en avais dit à Kerges. Ton peuple est proche de la nature, comme l’est le mien.

Wemges sentit qu’il avait toute l’attention d’Oriane et ce, malgré qu’elle semblait regarder le paysage. Paysage qui avait pourtant de quoi captiver le regard de celui ou celle qui le regarde pour la première fois. Wemges se rappelait être resté en admiration durant un bon moment devant ce dernier lors de sa première visite. Il fut désolé de savoir qu’on l’oubliait bien souvent et lui aussi ne l’avait que trop délaissée. Il n’avait pas osé la déranger avant aujourd’hui et elle avait aussi eu peur de le déranger. C’était étrange de savoir que sans le vouloir, ils s’étaient évités pour les mêmes raisons.

- Tu ne m’aurais pas dérangé, j’aurais toujours un peu de temps pour toi, je te l’ai pourtant déjà dit. Tu n’as pas à avoir peur de venir me voir. Tu es la seule personne qui vient me trouver pour moi, pas pour mes capacités ou pour la révolte. Et cela compte vraiment pour moi, et je ne sais pas me l’expliquer pourtant. J’avais pris l’habitude qu’on ne vienne me trouver que pour la stratégie ou pour protéger quelqu’un. Mais on ne venait jamais pour moi…

La tristesse marquait le timbre de sa voix. Il aimait être au calme, mais, savoir qu’elle n’avait pas osé le déranger l’avait attristé, mais pourquoi? Pourquoi cette tristesse, quel était ce sort qui pesait sur lui? Il ne pouvait pas le dire. Il se sentait à la fois bête, mais étrangement, pas simplement bête. Juste qu’il se sentait idiot, comme le petit Wemic qu’il avait été la première fois qu’il avait tenu une lance. Il dressa l’oreille à la phrase suivante d’Oriane, elle hésitait, elle aussi, à mettre un mot sur les sensations de Wemges. Elle semblait en savoir un peu plus, mais hésitait tout de même.

- Je… je ne sais pas, tu as l’air d’en savoir plus que moi et c’est pour cela et aussi parce que c’est toi qui m’a troublé que je voulais te parler. N’hésite pas, j’aimerais tant savoir…

Wemges restait avec la tête vers l’herbe, gêné de ne savoir ce qu’il ressentait. Il sentait la gêne d’Oriane dans la voix de celle-ci. Kerges avait fait plus de mal que Wemges ne l’avait pensé. Il devait éclaircir cela.

- La peluche à mélanger ses sentiments, mes sensations et le reste. Il a parfois bien du mal avec tout ca. J’ai eu une introspection avec lui et nous avons trié ce que nous ressentions, l’un et l’autre. Il n’est qu’à Nisis, sa douce Nini. Moi, je n’ai que des doutes et des impressions étranges… Celles dont je t’ai parlé…

Wemges entendit mal la dernière phrase d’Oriane. Elle parlait dans ses mains, mais elle n’avait rien fait de mal. Que du contraire, elle avait lui avait permis de parler de cela naturellement, dans la conversation et Wemges sentit Kerges sourire intérieurement. Une drôle de sensation que de le sentir sourire alors qu’on lui envoie un reproche, mais cela ne le touchait pas trop.

- Ne t’en fais pas, il s’est rendu compte de son erreur. Il s’excuse du fond de son être, je le sais, je le sen…

Il fut interrompu par le contact des lèvres d’Oriane sur les siennes. Une autre sensation l’envahit. Il la serra contre lui et lui rendit son baiser, passionnément. Wemges n’était que passions et il fit passer toute sa passion dans se baiser qu’elle venait de lui donner. Il se sentait bien dans cet acte partagé, le partage était quelque chose qu’elle lui avait donné car lui, il ne faisait que donner comme son père le lui avait appris… Le contact s’interrompit et Wemges la serra contre lui.

- Quel mot mets-tu sur ce qui vient de se passer? J’ai bien une idée, mais ca serait la première fois que j’utilise ce mot…

La voix de Wemges mourut et un silence plein de tendresse s’installa entre ses deux êtres…

Oriane se sentait vraiment bien près de lui mais surtout dans cet endroit, cette clairière était vraiment magique, et cela se sentait parfaitement dans son regard ou ses paroles, donc le ton de sa voix. Elle ne se doutait pas de découvrir une telle beauté de sa part, car vraiment, elle pensait pas trouver une si jolie clairière dans ce monde, d’un coté, elle n’avait jamais visité cette grande ville, elle ne sortait pas toute seule car elle le refusait, trop peur de se perdre et de ne jamais revoir ses deux amis actuels.

« Je suis très heureuse aussi de savoir que tu sais bien choisir les lieux, et pis, je suis si contente de t’avoir un peu qu’a moi, je l’avoue. Cette démone a en tout cas bon gout, faut bien l’avouer, je me demande si elle est gentille et si elle aime beaucoup ces lieux de ce genre ou pas. Et sinon, oui c’est vrai que j’aime la nature, c’est un lieu naturel que j’ai besoin, je le confirme mais je me suis habitué à vivre dans cette ville. Malgré que je reste très attaché à la nature, ce qui est normal, d’un coté, j’ai du toujours vivre dans une forêt, et j’ai du comprendre la nature pour l’aider à se sentir mieux, et ainsi nous offrir de magnifiques fleurs, je suis désolé, je m’emballe très vite, mais cette vie me manque souvent, la technologie est vraiment pas mon fort, pourquoi est-elle présente cette technologie ? »

Oriane faisait très attention a toutes les réactions de Wemges malgré que parfois, elle se perdait dans le paysage, à l’admirer de sa splendeur, s’imaginant de faire des choses, de s’amuser mais finalement, elle était toute seule pour s’amuser, car Wemges ne pourrait le faire, pas parce qu’il ne connaissait pas les jeux, mais car ils ne le pourraient pas, car il était un peu trop imposant pour faire le singe dans les arbres. Oriane n’aimait jamais déranger les gens, et préféré encore être seule dans son coin que de déranger, oui, c’était son petit problème qu’elle n’arrivait jamais à gérer, elle était trop sensible et ne voulait pas perdre ses amis en les dérangeant. C’était étrange mais comme ça, et savoir que finalement Wemges n’osait pas non plus était mignon de sa part, mais heureusement qu’il avait pris l’initiative de demander sinon, jamais rien ne se serait passé.

« Je sais enfin je comprend maintenant mais c’est plus fort que moi, je n’y peux rien, je suis comme ça, je n’arrive pas a venir car j’ai trop peur de déranger et qu’après tu oublies tes projets, surtout que je viendrais sans avoir d’idée en tête et j’aurais eu l’air ridicule de venir sans savoir quoi dire ou quoi faire. »

Elle avait bien vu la tristesse dans sa voix, et elle s’en voulait alors un peu mais elle ne savait pas quoi faire, après tout, c’était dans sa nature, elle n’y pouvait rien, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle ne désirait vraiment point le faire souffrir surtout par sa faute, cela finissait par aussi la rendre triste d’avoir fait une telle bêtise. D’un coup, sa voix retentit à nouveau pour sortir une phrase.

« Excuse moi de t’avoir rendu triste, je te promets de venir te voir plus souvent maintenant, promesse d’une avariel et d’une guideuse. »

Elle espérait l’avoir fait sourire mais ce n’était peut être pas gagné, enfin, ce n’était pas le plus important. Surtout que celui-ci redemanda encore une fois la raison, le mot, enfin répondre à une question que finalement Oriane ne savait que répondre car elle n’avait pas l’habitude de tous ça mais finalement, elle avait l’impression de connaître mais elle ne voulait pas s’avancer et le décevoir par la suite, surtout que finalement, elle avait vraiment du mal a sortir le mot, cela s’entendait dans sa voix qui était assez hésitante. Wemges se mit à parler à nouveau mais cela ne l’aida en rien, elle était encore tout chamboulé et ne savait pas trop si elle était sur ou pas et elle ne voulait pas le rendre triste en se trompant mais la, c’était le chaos dans son esprit.

« Je n’en sais pas plus, c’est pas vrai ça, je ne sais rien de ça, je sais simplement comment ça se passe et enfin je, oui je peux dire que je, ça ressemble à ce que j’ai lu mais …. »

Oriane ne savait plus quoi faire non plus de son coté, ce qui était véritablement gênant d’un coté mais bon voila, elle n’était vraiment pas à l’aise mais que pouvait t’elle faire pour ne plus ressentir cette gêne, elle ne voyait rien, surtout qu’elle avait l’impression de tromper Kerges et Wemges en même temps, elle ne savait plus où donnez de la tête. Mais heureusement pour elle, Wemges avait pris la parole pour expliquer la situation. Ainsi, elle su que finalement, Kerges était totalement à Nisis et que lui, il avait des doutes et des impressions étranges. Celles qu’on parlait depuis qu’elle ne savait comment expliqué. Elle ne savait que dire pour le moment car malgré que Kerges ai dis ça, elle ne se sentait pas trop à l’aise encore, et avait toujours l’impression de l’avoir blesser et qu’il lui en voulait. Elle était si honteuse qu’elle cacha son visage entre ses mains tout en parlant.

« Merci Kerges »

Ce fut un petit murmure de sa part, elle était enfin un peu rassurée et plus en confiance mais malgré tout ça, elle n’était toujours pas à l’aise, et cela se sentait car elle ne savait pas quoi faire. Elle voulait voir si c’était la même sensation si elle embrassait Kerges maintenant alors que c’était Wemges. Quand celui-ci s’excusa de la part de Kerges, elle ne le laissa pas terminer sa phrase qu’elle s’était collé à lui pour sentir ses lèvres, et elle fut surprise de sentir que celui-ci le lui rendait bien. Elle était alors rassuré pour de bon, elle savait qu’il n’était pas contre en tout cas, et cela lui faisait terriblement plaisir, a un point que personne ne pouvait le sentir vraiment. Sentir que celui-ci la serra un peu plus la rendait heureuse, car elle avait vraiment l’impression de ne pas l’avoir blesser, il avait l’air surpris mais d’un coté, il avait aussi l’air d’être content de ce baiser du au fait qu’il ne la lâchait plus. Sa voix retentit a nouveau, elle ne savait pas trop quoi répondre, car dire le mot amour était peut être un peu trop tôt pour elle. Elle finit par mettre son visage vers son cou et de lui souffler alors de l’air chaud par la puis lui murmure alors presque à l’oreille.

« Un baiser »

Elle se mit à sourire car elle savait que ce n’était pas le mot qu’il attendait, mais le dire était un peu dur et elle essayait de trouver une astuce mais c’était trop dur alors finalement, elle se mit a rajouter en plus.

« Un baiser d’amour, enfin je crois, je ne suis pas sur, mais je t’aime bien, je peux être près de toi et de ton cœur STP ? Je veux sortir avec toi, et peut être découvrir ce qu’est l’amour mais je, je ne suis pas a l’aise sur ça, tu me pardonnes ? »

Elle resta collé à lui, près de son cou, n’osant même plus le regarder par peur d’y voir un regard de dégoût ou autre chose, cela lui faisait terriblement peur qu’elle se mit quelques peu a trembler et donc de se coller encore plus à lui. L’idée de savoir que ce corps pouvait être touché par Nisis la rendait triste mais elle allait devoir s’y faire car elle tenait beaucoup à Wemges et elle ne voulait pas le laisser à une autre personne. Mais malgré tout, elle ne savait toujours pas si elle l’aimais ou pas.

Wemges ne savait pas plus qu’Oriane à quoi servait toute cette technologie. Il préférait les méthodes anciennes et la nature. La nature en avait un chasseur et il utilisait bien souvent juste ses capacités propres pour chasser. C’était comme ça que les choses auraient du être, pour tout le monde. Il aimait la nature et tout ce qu’elle lui avait donné…

- Cette démone a un goût certain. Je pense qu’elle a du beaucoup voyager pour apprécier ce genre de paysage. Mais je l’apprécie aussi énormément. Je ne pensais pas trouver pareil écrin de verdure non loin de la cité. Et je suis content que tu t’y plaises. Je me doutais que tu aimais la nature comme je l’aime…

Il aimait la nature plus que tout, car elle veillait toujours sur ce qu’elle avait créé avec affection. Il regarda l’ensemble du décor pendant qu’Oriane parlait. Elle était navrée d’avoir hésité et pensait le déranger. De plus elle s’en voulait de l’avoir rendu triste. Mais ce n’était pas elle qui l’avait rendu triste, mais le comportement des autres qui l’utilisait et ne le comprenait pas vraiment. C’était ça qui l’avait blessé et pas Oriane. Il s’en voulait qu’elle puisse penser à une chose pareille.

- Ne soit pas triste. Tu ne pouvais pas deviner que j’attendais que tu viennes me trouver. Que je l’espérais, pour comprendre ce qui m’arrive. Et de plus, ce n’est pas toi qui m’as rendu triste, c’est le comportement des autres. Je ne suis rien pour eux, rien qu’une personnalité désincarnée que l’on peut utiliser à sa guise et renvoyer lorsque l’on en a fini avec moi. C’est ça qui me blesse, même si je le montre peu. Toi, tu as cherché à me comprendre, tu es la première, et ça, ça me touche énormément… Je retiens ta promesse et si tu ne viens pas, c’est moi qui viendrai à toi…

Wemges souriait largement à la proposition d’Oriane. Il respectait la parole d’un chef ou d’une guideuse. Il savait qu’elle voulait chasser sa tristesse et elle avait réussie. Il ne savait pas comment elle arrivait à chasser si facilement les idées noires qui lui passaient par la tête. Elle avait plus de prise sur lui qu’il ne voulait bien se l’avouer. Il entendit sa voix chevrotante. Elle semblait aussi hésitante que lui lorsqu’il s’agissait du mot auquel il pensait. La chose semblait aussi dure pour Oriane que pour lui. Il voulut rassurer la douce Oriane.

- Tu as l’air d’avoir aussi peur que moi et d’en savoir pourtant plus que moi. Je n’ai jamais rien lu là dessus… Je n’en sais que ce que Kerges pense en savoir et je ne suis pas sur de ce qu’il pense car il mélange facilement ses émotions et les miennes…

Wemges sentit et surtout, vit dans les yeux d’Oriane que ses émotions étaient troubles. Kerges vint alors lui parler pendant qu’Oriane rassemblait ses pensées…

- Alors, rassure-là, elle a besoin de toi!
- Je sais, mais je suis un guerrier, pas un poète et c’est toi qu’elle remercie, pas moi.
- Oui, mais elle ne semble pas te croire sur ce que j’ai dit…
- Je sais, mais je ne te laisserai pas la parole, je pense qu’elle va me croire, je l’espère…
- Tu as enfin des espérances non militaires, voilà qui me fait plaisir…
- Je m’en doute, mais c’est elle qui a provoqué ce changement et je veux le comprendre…
- L’amour fait bien des choses et parfois des miracles. Je suis content que nous ayons pris le temps de faire le tri de nos émotions. Et je dois dire que le fait qu’elle te donne un nom nous a grandement facilité la tâche.
- Je sais cela, je ne vais pas le lui redire… D’ailleurs, si elle m’a embrassé, c’est qu’elle m’a cru, du moins, un peu, j’espère
- Tu es fort pour la stratégie et la guerre, mais en amour… Enfin, je te laisse, fais ce que tu penses juste…

Wemges était de nouveau avec elle, il avait laissé Kerges retourné au fond de son être. Ce la n’avait duré qu’un court instant. Wemges ressentait encore la chaleur du baiser d’Oriane lorsqu’elle parla d’un baiser. Wemges sentait qu’il y avait plus que ce simple mot et Oriane compléta ce qu’elle disait. Elle ne semblait pas sure, mais au fond de lui, Wemges sentait qu’elle avait raison, l’amour, voilà le sentiment qu’il ne connaissait pas, pas bien tout du moins. A la proposition de découvrir ensemble ce qu’il pouvait signifier, il savait qu’il ne pouvait qu’accepter.

- Tu seras près de moi aussi longtemps que tu le voudras. Je ne peux rien te refuser…Je me sens si bien avec toi…Je te pardonne car je ne suis pas à l’aise non plus. J’accepte ta proposition, nous découvrirons ensemble de quoi il s’agit, si tu le veux, bien évidemment, je ne voudrais pas te forcer à quoi que ce soit…

Wemges était intimidé de parler comme ça, de sentiments qu’il découvrait pour la première fois. Il aurait aimé se cacher dans un trou de souris et ne plus en sortir, ou alors, devenir invisible. Il se sentit aussi fragile, avec elle contre lui, qu’un jeune wemic venant de naître. Mais, d’un autre coté, ce contact lui donnait des forces, la force de vouloir la protéger et surtout de la rendre heureuse, même si il devait se sacrifier pour cela. C’était si contradictoire et si étrange pour lui.

- J’ai pris de quoi nous restaurer, ce n’est pas grand-chose, mais pourquoi ne pas manger une légère collation, puis profiter du lac pour nous baigner, la journée est chaude et j’ai besoin d’un bon bain pour me détendre, je crois que ça nous fera du bien à tous les deux.

Wemges n’avait pas d’arrière pensée, il voulait juste se détendre en pensant à tout cela, en espérant qu’il avait vu juste et qu’Oriane accepterait de tenter de découvrir ce que renfermaient ses sentiments en même temps que lui et surtout, qu’ils le fassent ensemble, tous les deux…

Wemges sourit, il avait vu juste, mais elle avait parlé de son peuple et de son entraînement avec Kerges. Le lien avec la voie de la nature n’avait pas été dur à trouver. Il avait le même genre de lien avec la nature et son cycle. Il respectait toutes les créatures vivantes, même lorsqu’il chassait, il se rappelait qu’il ne devait tuer que le malade ou le faible pour aider la nature à faire grandir les autres espèces vers un mieux.

- Il est des choses qui n’ont pas besoin d’être dites pour que l’on puisse les savoir et les comprendre. Mais il en est d’autres qui doivent être dites…

Il fouilla dans sa mémoire et la seule personne qui lui marquait un peu de respect, c’était sa sœur, sa tendre sœur, morte il y a si longtemps. Elle ne différenciait pas Kerges et Wemges, mais, elle faisait attention aux deux, de la même façon et avec la même tendresse. Il eut un sourire cette fois, en pensant à tous les bons moments qu’il avait eu avec elle. Il regrettait toujours de na pas avoir su la sauver. C’était le fardeau qu’il portait et qu’il porterait toujours. Nisis? Oui, elle avait vu sa double nature, mais elle s’était appropriée la peluche tendit que la sombre avait une démone pour compagne, Ishina… Elle avait fait un pacte ave lui, rien de plus. Il respectait la parole donnée, mais il le faisait aussi pour Kerges. Kerges… Il voyait Wemges comme un héritage funeste du passer, mais plus maintenant, ils arrivaient enfin à s’entendre, mais c’était depuis l’arrivée d’Oriane et le besoin de compréhension de Wemges. Elle parla du guerrier et des plans, du nom qu’il avait choisi pour qu’on puisse le joindre pendant la révolte. Il se sentait transparent face à cette phrase, elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert…

- Nisis ne s’intéresse pas à moi pour ce que je suis. Nini est amoureuse de Kerges et j’ai fait un pacte avec Fallen pour qu’elle ne violente pas Kerges. De plus, Fallen a une compagne, la démone qui m’a permis de venir jusqu’ici. Et je n’étais qu’un gardien pour veiller sur sa partie claire. Pour Kerges, je suis un problème… J’ai été créé parce que lui a fait mon père. Il ne voulait pas apprendre à lutter et à faire du mal. Je suis apparu comme ça, pour qu’il puisse garder les mains propres. Oh, ça me convient, mais je déteste tuer pour rien ou faire du mal. Mais le cas échéant, je ne recule pas devant les méthodes à employer. Pour ce qui est du nom de Nintaï, oui, j’ai du me choisir un nom pour que les autres conjurés puissent me joindre, mais ça ne dépassait pas cela. De plus, c’est le nom d’un autre que j’ai emprunté, un guerrier Kitsu dont on m’a parlé. On me l’a décrit comme sage et malin, ne sacrifiant pas inutilement les autres. J’espérais que son nom me donnerait tout ou partie de ses qualités.

Wemges était heureux de savoir qu’elle voulait bien de lui à ses cotés. La belle Avariel et le Wemic… Un drôle de couple, un peu comme la belle et la bête… Wemges savait lequel des deux il était. Il ressentit une grande chaleur à ses joues, mais sa toison empêchait qu’on le voie rougir. Il sourit à Oriane de l’honneur qu’elle lui faisait. Il n’avait pas pu imaginer jour plus heureux, même durant ses années dans les plaines. Wemges comprit la peur d’Oriane à propos de Nisis. Mais que ce soit la claire ou la sombre, Wemges savait qu’elle ne toucherait pas à quelqu’un qu’il avait décidé de protéger de tout son cœur. Nisis ne supporterait pas de se battre contre lui. Et même la sombre aurait pliée, elle devait encore se rappeler le premier soir, celui du pacte. A la demande faite à Kerges, il sentit l’accord de celui-ci, mais, il ne voulait pas sortir pour le dire à Oriane, il préférait laisser faire Wemges.[i]

- Tu fais de moi un Wemic comblé, nous ferons donc ce chemin ensemble. A notre rythme, sans passer des étapes. Et c’est toi qui es merveilleuse, pas moi. Sans toi, je ne serais toujours qu’une chose que l’on manipule pour son talent, un jouet utile en somme. Kerges est d’accord pour garder notre secret. Mais je ne pense pas que l’on doive craindre Nisis. Je suis quasi certain qu’elle sera contente pour nous. Du moins, la claire. Pour ce qui est de la sombre, elle a Ishina. Je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit à redouter, ma douce Oriane.

[i]Wemges comprit que quelque chose troublait Oriane, elle devait toujours se sentir étrangement placée. Elle parlait à l’un et savait que les deux entendaient, il le lui avait dit. Il ne résista pas à l’embrasser sur le front et à la serrer dans ses bras, se dressant de toute sa taille pour avoir la tête d’Oriane sous la sienne, en signe de protection. Elle l’attira vers le bas et l’embrassa. Il ne put que répondre à son baiser. Il fut en suite surpris par un geste de pure tendresse. Il regarda Oriane dans les yeux. Le regard de Wemges s’était fait plus doux et lui aussi caressa la joue d’Oriane avant de passer la main dans les cheveux soyeux de sa douce. Elle accepta d’aller dans l’eau et bien qu’il ne nage pas bien, Wemges ferait de son mieux. Il n’avait eu que les rudiments avec Lyrawen. Il se demanda ce qu’elle avait bien pu devenir. Il espéra qu’elle avait retrouvé le royaume de son peuple.

- Soit, nous mangerons au bord de l’eau. Je ne nage pas vraiment bien. Une sirène m’a appris les rudiments, mais elle a disparue avant de m’apprendre tout. Se rapprocher? Biens sur, allons-y! Oui, je ne pourrai pas manger avec les pattes dans l’eau, enfin, pas les quatre. Tu n’as même pas à demander pour venir prêt de moi, tu es toujours la bienvenue.

Wemges sentit Oriane se poser sur son dos. Il aimait la sentir contre lui, sentir son parfum, son odeur. Elle semblait ne pas vouloir l’encombrer, mais il avait déjà porté des charges bien plus lourdes sur son dos. Les prises de chasses étant un exemple assez simple de ce genre de cas. Une fois encore, elle fit rougir le wemic sous sa toison. Elle avait les mots qui allaient droit à son cœur. Il ne savait trop que répondre, gêné qu’il était. Il avançait déjà lorsqu’il réussit à se reprendre et à répondre.

- Tu es légère, tu ne me gênes pas et j’aime bien de te sentir contre moi. C’est agréable pour moi aussi, des plus agréables… Tu es unique aussi à mes yeux, mais encore plus à mon cœur.

Wemges tourna le torse partiellement et frôla la joue d’Oriane de la main, tendrement, avec affection. Ils arrivèrent ensuite près du lac. Wemges déposa le panier sur sa gauche, laissant la place sur sa droite pour sa douce Oriane. Il lui servirait ce qu’elle voulait. Wemges s’installa avec le bout des deux pattes avant qui trempaient dans l’eau, et l’eau était très agréable, d’une température plus chaude qu’il ne l’aurait cru.

- Alors, de quoi as-tu envie, je dois t’avouer que j’ai un peu pillé le frigo, il faudra que je fasse les courses lorsque nous rentrerons.

Il adressa un sourire espiègle à Oriane. Ce fut le premier de sa vie…

C’était sur que découvrir que Oriane était fasciné et adorait la nature était si simple a trouver, on ne pouvait dire autre chose d’elle. Après tout, elle avait toujours vécu dans une forêt, près d’un lac pour se nettoyer, c’était la belle vie à ses yeux, on pouvait bien le voir vu son regard quand elle en parlait, mais on pouvait aussi le sentir dans sa voix qu’elle aimait plus que toute la nature. La réponse de Wemges était vraiment jolie à entendre et surtout juste, elle se mit alors à lui sourire et à lui répondre pour une dernière fois.

« C’est une très jolie phrase mais aussi de pensée. Je suis contente d’en avoir discuté avec toi. »

Il n’y avait rien d’autre a redire, c’est tout ce qu’elle voulait dire et maintenant, elle réfléchissait a savoir qui aurait pu différencier les deux esprits dans le corps du Wemic, car savoir qu’elle était la seule la surprenait quelques peu. La seule personne qui lui était directement venu à l’esprit était Nisi vu que c’était sa maîtresse mais sinon, elle ne voyait vraiment personne d’autre, elle chercha longuement dans son esprit pour finalement repenser à sa sœur, celle qui fut morte, peut être qu’elle faisait une différence mais elle en était pas sur et préféré ne rien dire, peut être qu’il le dirait par moi-même en répondant à sa petite question. Le voir sourire la fit sourire a son tour, elle était contente d’avoir au moins réussit a lui faire passez sa joie qui était d’un coté si difficile a faire sortir. Et pis la question sur Nintai était bien sur obligatoire pour éclaircir son esprit.

« C’est vraiment des plus compliqué cette histoire, je ne sais quoi dire. Le fait que se corps se partage en deux n’est pas quelques chose que l’on peut voir tous les jours, cela est certain. Alors, je suis vraiment la seule personne qui t’accorde une telle différence entre vous deux, je suis la seule a avoir vu ta sensibilité, ta gentillesse, ta douceur ? Alors qu’au début, d’après ta description de ton apparition, tu avais l’air d’être quelqu’un de sans cœur tout ça pour protéger Wemges, qu’il se sente bien et qu’il n’ai pas l’impression d’être un meurtrier ? En tout cas, le nom de Nintai est très jolie et la raison de son origine aussi. Tu sais, si j’ai choisit Wemges c’est un mélange de Wemic et de Kerges, je ne savais pas faire autrement, mais d’un coté, j’ai trouvé que ça sonnait merveilleuse bien, et je suis l’avariel la plus ravie en te voyant content de mon choix. »

Oriane était toute souriante et se sentait bien à ses cotés malgré qu’elle le considère plus comme un ami qu’un petit ami ou un truc du genre. Elle se mit a penser a ce qu’elle venait de dire et c’est vrai que c’était un peu étrange comme couple mais déjà Oriane se sentait anormale avec tous ça, alors finalement, être avec Wemges ne la dérangeait pas tant que ça. Le plus dur était de le dire a la patronne qui elle aimait Kerges. Vraiment cette situation si étrange n’allait sûrement pas plaire a ses parents, et elle ne voulait pas que ça tourne mal alors elle ne voulait même plus retourner chez elle tous à cause de ça.

« Je suis ravie de te rendre heureux, j’espère que j’ai pris la bonne décision et nous irons à la vitesse qu’il nous faut. Tu es merveilleux, tu m’as beaucoup aidé, et je te remercie de m’accorder ton amitié et de ton temps alors que tu as un projet qui te tient a cœur. On le dira un jour à Nisis mais pour le moment, que cela reste secret, vu que je suis encore euh ben tu vois quoi »

Oriane se sent l’avariel la plus ridicule qu’il soit devant lui et ne sais plus quoi faire, elle n’osait plus bouger ni dire un mot. Elle se sentait si bête et si honteuse de ne pouvoir dire ou être sur de ses sentiments. Elle était alors bien entendu troublée comme jamais. Mais finalement, elle le fait disparaître en l’embrassant encore tendrement, pour en oublier se sentiment de honte qu’il l’envahissait. Heureusement, celui-ci le lui rendait ce qui la rassura un peu, au moins, il l’appréciait et son regard était si doux et si apaisant de le voir. Ses caresses étaient adoré et appréciait par la jeune fille qui se mettait à sourire et surtout à rougir par tant d’attention de sa part. Elle était encore plus heureuse de savoir que celui-ci était d’accord.

« Merci mon tendre, tu me ravie en acceptant ma demande, et pis pour la baignade, ne t’en fais pas, tu n’es pas obligé de nager, et si tu veux apprendre, je le ferais si tu veux malgré que je serais sûrement pas aussi doué que la sirène pour t’y apprendre. D’ailleurs, quel est son nom à cette sirène ? Comment la tu connu ? Etait-elle importante à tes yeux ou a celui de Kerges ? Désolé si je te gêne avec toutes ses questions, tu n’es pas obligé de répondre bien sur »

S’envolant alors et se posant sur le dos de son tendre, elle se serra contre lui, se collant tout le long sur lui, aimant beaucoup ce contact, elle ferma les yeux en attendant les réponses mais a chaque fois, elle avait peur d’être trop lourde ou de le déranger mais vu sa réponse, cela ne le déranger pas alors elle en profita un maximum en rougissant et en souriant. Elle sentait chaque pas qu’il faisait.

« Je suis contente de ne pas être un poids pour toi, et j’aime aussi te sentir contre moi, tu es vraiment la plus belle chose que j’ai pu rencontrer et je me sens vivre comme jamais a tes cotés. »

Ses caresses étaient toujours apaisante pour Oriane, elle apprécié drôlement ses moments de tendresse de sa part surtout que tout le monde le prenait pour un sans cœur alors qu’il était vraiment tendre. Arrivé au lac, Oriane descend donc de son dos et s’assoit à sa droite, se collant un peu a lui en trempant ses pieds dans l’eau. De plus, l’eau était agréablement bonne et le temps des plus beaux.

« Et bien, je ne sais pas trop, j’ai pas regardé le frigo et je m’en souvient pas trop. Y’a des tomates, des patates, des œufs ou de la salade ? »

Elle se sentait encore des plus ridicule mais bon, elle en avait l’habitude maintenant, et osait le regarder dans les yeux malgré tous ça, elle savait qu’il ne lui en voudrait pas pour tous ça. Elle s’amusa avec l’eau en attendant toute en répondant.

« On ira donc faire les courses en rentrant, pas de soucis, au moins on sera encore ensemble comme ça »

Wemges avait mis dans le mille avec sa supposition et la phrase un peu sibylline qu’il avait dite pour expliquer son raisonnement avait trouvé son chemin dans l’esprit d’Oriane. Il s’exprimait parfois avec ce genre de phrase, mais c’était la première fois qu’il en laissait s’échapper une avec elle. Il sourit à sa réponse. Il espérait juste profiter du moment présent au bord de l’eau comme il avait profité de son baiser avant de la sentir s’installer pour faire les mètres qui les séparaient de l’eau. Il avait laissé Oriane parler de tout ce qu’elle voulait et progresser dans ses pensées. Il avait attendu d’être les pattes dans l’eau pour commencer à répondre. Mais aussi, les mains dans le panier pour en sortir deux ou trois choses. Il avait choisi judicieusement. Il s’était rappelé qu’Oriane ne mangeait pas de viande ou très peu, contrairement à lui qui avait une alimentation carnée, un peu trop peut-être. Mais il ne prenait pas un poil de graisse. Il devait ce fait à Oriane et à l’antre. Les entrainements avec elle et les activités de l’antre le maintenaient en forme et les visites pour la révolte étaient aussi des activités qui lui faisaient dépenser une énergie folle. Il aimait se dépenser dans ce genre d’événement. Dans un premier temps, ca avait été une occupation pour passer le temps et au vu de la sureté de la cité, il en fit un vrai plan fonctionnel…

- Moi aussi, je suis content d’en parler avec toi. Je ne savais pas à quoi m’attendre au début, mais je suis très heureux d’avoir passé le pas pour te parler de tout cela. Je suis rassuré sur ce que je ressens.

Wemges se donna le temps de la réflexion sur ce qu’elle avait dit en suite. Elle semblait toujours un peu perturbée parce qu’elle était la seule à vraiment l’avoir remarqué, à l’avoir vu au delà de ce qu’il laissait passer de lui. Il se rappela encore sa sœur, douce et aimante. Elle les appelait tous les deux Kerges, mais elle avait su faire la différence. Il eut un sourire un peu triste sur le visage en pensant à elle. Il dut faire un petit effort sur lui-même pour se décider à parler de sa sœur disparue. Elle était la joie de vivre de la famille, la seule fille de la famille. Kerges avait eu des frères, mais ils étaient tous morts en chasse…Wemges rougit en repensant à tous les compliments qu’elle lui avait fait. Il était si peu habituer à ce genre de compliments.

- Ce corps est le notre. Mon père ne devait pas s’attendre à une telle résistance de la part de son fils. J’ai toujours défendu Kerges pour ne pas qu’il se salisse les mains. Il n’aime pas la guerre, ni se battre. Il le fait s’il le doit, mais ce n’est pas ce qu’il préfère. Je ne suis pas unique, même si la distinction est moins nette que chez Nisis. Tu es vraiment la seule à faire la différence à ce point là, les autres sentent la différence, le ton de la voix et les pensées diffères, mais généralement, ca s’arrête là. Je n’ai jamais été comme je suis avec toi avant. La seule…la seule autre personne qui prenait le temps de me parler comme tu le fais, même si elle ne m’a jamais donné un autre nom que Kerges, c’était ma sœur. Elle s’occupait de moi, souvent, et même lorsque je risquais ma vie pour nous faire manger pendant notre exil ou dans un autre risque, elle était là. Mais, tu es la seule à me qualifier de gentil et sensible, ma sœur m’appelait parfois ‘crapule’, mais c’était affectif, ca s’entendait dans sa voix… Merci de ton appréciation de mon choix pour un nom de chef de guerre. J’ai surtout pensé que nous n’avions personne de ce nom dans les hybrides de la cité. Ca resterait un mystère, même si le nom était donné aux gardiens avant la révolte. Tu as trouvé un joli mélange pour composer ce nom et en me le donnant, tu as fait de moi le plus heureux des wemics…

Kerges était heureux, son sourire passa d’un sourire triste à un sourire de joie. Il ne se voyait pas brusquer les choses, il avait lui-même besoin de ce temps pour fixer ses idées sur l’amour et ses implications. Il espérait surtout qu’Oriane n’aurait pas de gêne vis-à-vis de lui. Elle était aussi belle intérieurement qu’extérieurement, ce qui n’était pas le cas de Wemges. Il pensa à sa famille, comment aurait-elle pris cette union? Probablement moins mal que celle de Kerges et Nisis. Il laissa donc cela là et revint à Oriane et ce qui la préoccupait, la vitesse que pouvait prendre un amour naissant ou une amitié partagée. Il n’avait pas de réponse à cette question, pas de réponses précises en tout cas.

- Si tu as du bonheur en retour de celui que tu me donnes, je serai déjà très heureux. Pour ce qui est de la vitesse, nous verrons ce que ca donnera. C’est toi qui m’a aidé, mon temps est aussi le tien désormais, toujours. Si tu as besoin de moi, tu m’appelles et je viendrai aussi vite que possible. Mon projet est prêt, je dois juste vérifier certaines personnes et voir pour certains lieux, sinon, tout est prêt. Nous irons le lui dire ensemble, ce sera mieux. Je ne ferai rien sans toi à ce sujet là. Ce serait une bêtise, je ne veux pas te mettre mal à l’aise.

Wemges revint sur le passage de la baignade. C’est vrai qu’il était un peu maladroit dans l’eau. Il savait nager, mais ce n’était vraiment convenablement. Lyrawen avait bien comblée une partie de ses lacunes, mais il ne pratiquait pas assez la natation pour avoir garder un niveau suffisant. Elle voulait en savoir plus sur Lyrawen. Wemges fit un effort de mémoire. Il ne se rappelait pas le nom du royaume d’où elle venait, mais il se rappelait qu’elle était princesse, mais aussi, qu’elle était porteuse d’une malédiction qui altérait ce qu’elle était en fonction de la présence d’eau ou pas…

- Tu n’as pas à me remercier, l’eau me faisait envie et elle est agréable. Le hic, c’est que je ne pratique pas assez pour nager convenablement. La sirène, elle se nommait Lyrawen. Je l’ai rencontrée chez le démon shamaniste, Shigeru, elle se sentait seule et surtout, elle était déracinée comme je l’étais au moment de notre rencontre. C’était une princesse de son peuple. Je dois avouer que j’ai oublié le nom de son royaume, mais elle était d’une compagnie agréable. Je l’avais prise pour la maîtresse de maison la première fois que je l’ai vu. Nous avons passé certains moments ensembles. Nous nous baignions souvent dans le lac de la propriété. C’est la que j’ai appris à nager.

Il n’avait pas senti le poids de sa compagne Avariel. Elle était si légère qu’il aurait pu l’avoir sur lui toute la journée sans se fatiguer. Le matériel de chasse qu’il portait du temps de la tribu était bien plus lourd qu’Oriane et le matériel qu’il avait actuellement.

- Tu ne seras jamais un poids pour moi, ma douce. Et le contact avec toi m’est agréable, je ne sais pas le définir autrement… Mais je me sens si bien en ta présence… Tu es, toi aussi, la plus belle chose qui me soit arrivée, j’aimerais ne jamais te laisser…

Kerges sentait Oriane tout contre son flanc, depuis le début qu’il répondait. Il appréciait le contact, énormément. Il sentait la chaleur d’Oriane sur son flanc et il adorait cela. Il sortit ce qu’il fallait pour Oriane. Il sortit des tomates mayonnaises, de la salade, des pommes de terres froide et même un peu de taboulé. Il installa aussi de la viande, un beau morceau de saucisson, du boudin et bien d’autres.

- Je n’ai pas pensé à prendre des œufs, mais je pense que nous devrions avoir assez pour faire un bon repas et rentrer après. Je vais sortir de quoi nous servir.

Wemges sortit deux assiettes et des couverts. Il sortit aussi deux verres et une bouteille de vin rouge. Il avait été lui-même allé chez le caviste pour la trouver. Une bonne bouteille donc! Il entreprit de la servir. Il ne mit qu’un rien de viande dans son assiette, elle avait aussi besoin d’un peu de viande dans son alimentation, comme tout le monde et il lui servit de quoi goûter le vin en attendant de savoir si il devait servir plus. Wemges avait un large sourire et lorsqu’il sentit le regard d’Oriane, il la regarda droit dans les yeux. Le rouge qu’elle avait aux joues lui allait si bien…

- Oui, nous serons encore ensemble un moment. Mais vu les quantités que j’ai pris, nous ne devrions pas avoir de mal à ramener énormément de victuailles à la maison. Mais je serai surpris de voir ce qui fera envie lorsque nous serons à la boutique.

Wemges se laissa un peu aller. Il cueillit une fleur dans l’herbe et la mit dans les cheveux d’Oriane, non loin de son oreille. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ce geste, mais il la trouvait belle, encore et toujours plus…

Oriane avait une vrai horreur la viande, tout cela a cause qu’elle vivait sans cesse avec leur compagnie quand elle était habitante de la forêt divina, mais désormais, elle se retrouver seul dans un monde inconnu. Les animaux étaient souvent ses amis et ne pouvait pas se mettre dans l’idée qu’elle devait les manger afin de survivre, elle préférait encore manger des bruits, de l’herbe que de toucher a un de ses amis. C’est d’ailleurs souvent à cause de ça, qu’elle était souvent malade et très faible mais elle ne voulait pas y toucher, c’était plus fort qu’elle. Elle avait alors l’impression de les trahir, de les avoir tuer elle-même et l’idée la répugnait et lui coupé souvent l’appétit. Parfois, Oriane s’enfermé toute la journée dans sa chambre afin de se reposer mais surtout de reprendre des forces après un entraînement des plus chauds et dur qu’elle faisait avec son ami Kerges. Personne ne connaissait véritablement la raison de sa disparition même pas son meilleur ami Kerges, elle ne désirait pas l’avouer, se sentant trop honteuse de ne pas réussir a manger de la viande. Oriane était ainsi faite, et pas autrement, il fallait alors s’habituer a cette façon d’agir qui ne la quitterait pas. Le regard et l’esprit un peu perdu, dans un autre monde, elle ne pouvait s’empêcher de repenser a sa vie d’avant en voyant Wemges agir, elle avait l’impression de retrouver son meilleur ami de son ancienne vie, tant elle s’amusait bien avec lui, cela l’attristait de ne plus les voir mais retourner la bas, cela lui faisait peur, car elle avait peur de ne pas réussir a repartir, et de quitter Wemges pour retrouver sa vie d’avant, ne lui plaisait guère mieux, c’était un choix si difficile qui torturait actuellement son esprit. C’est alors que finalement, la voix de son amour résonna a nouveau dans son oreille, elle tourna son regard vers lui, pour l’observer droit dans les yeux afin d’y voir des étincelles d’amour, enfin, elle espérait surtout en voir, pour se convaincre des paroles qui lui offrait.

« Tu avais si peur de me parler alors ? Enfin si peur de ma réaction et de ce que j’allais penser de toi ? J’avais si peur de blesser Kerges, d’ailleurs, j’ai toujours peur, car a vrai dire, il enfin c’est la première personne que j’ai vu quand je me suis réveiller dans la cage, et il a été si gentil, surtout de me libérer de cette prison »

Oriane se sentait un peu mal à l’aise d’avoir dis ça, et ne savait donc plus où se mettre ce qui la déprima un peu mais finalement, elle savait que Wemges s’en fichait et qu’il ne se moquerais pas d’elle, enfin, elle l’espérait surtout. Le fait de savoir qu’elle était la seul a avoir remarqué cette différence en lui, la perturbé quelques peu mais finalement, elle essaya de se calmer, et de ne pas s’en faire, malgré que c’était dur. Oriane s’inquiéta pour Kerges quand celui-ci eut un petit visage triste en pensant a quelques choses, elle espérait de ne pas avoir fait encore une bêtise, elle ne voulait pas du tout le rendre triste mais finalement, et souvent cela arrivé quand elle parlait, elle allait finir par devenir muette si ça continuais comme ça. Elle n’osait plus bouger, plus rien faire, et ne faisait alors que l’écouter sans parler, sans dire un mot.

« Je comprends tout a fait, donc finalement, je suis la seule a t’avoir vu comme un être entier et non pas comme un esprit double de la part de Kerges, mais peut être que j’ai tord de faire ça, je ne sais plus quoi faire. Wemges, je me sens si bien avec toi, mais j’ai si peur de te perdre et que tu disparaisse d’un coup de ma vie. Ta sœur a l’air gentille et douce, vraiment, elle devait être formidable avec toi, c’est dommage que tu n’as plus l’occasion de la voir, ça t’aurait fait du bien, j’en suis certaine. De rien pour les compliments, de rien pour les noms, c’est tout naturel d’un coté. »

Oriane était partagée entre bonheur et tristesse, remplie surtout de gêne et d’incompréhension, elle n’avait pas l’habitude de ce genre de situation, alors bien sur, elle ne savait pas trop comment réagir, ce qui était pénible un peu, mais bon, il fallait faire avec pour le moment, elle n’avait d’autre choix que d’essayer de comprendre par elle-même sinon elle n’arriverais jamais a rien, c’était sa façon de penser et de voir les choses. Surtout qu’elle n’avait jamais été amoureuse jusqu'à aujourd’hui, et l’était-elle vraiment ? Elle le pensait vu qu’elle ne voulait pas le perdre, qu’elle ne voulait pas le rendre triste, qu’elle voulait sans cesse le protéger comme une mère avec son enfant, comme un petit ami avec sa fiancée. Elle était sur que la famille le prendrais bien cette union, déjà que ses parents étaient pas de la même race d’hybrides, surtout que la, Wemges était un chef, la famille en serait fière, elle était persuadée. Mais d’un coté, elle se disait qu’elle ne les reverrais peut être jamais, alors, cela ne l’inquiétait pour le moins du monde. Elle posait beaucoup de questions qui restait alors souvent sans réponses.

« C’est vrai que si je suis heureuse en te transmettant du bonheur, c’est déjà une bonne marque d’amour. Je te remercie d’être patient et donc de ne pas vouloir allez vite, c’est vraiment très mignon de ta part. Je te promets de te contacter si j’ai besoin d’aide, et je suis contente que ton projet ait bien avancé. Un jour, on lui dira, je suis d’accord mais pour le moment, cela restera un petit secret entre nous. »

Oriane se mit un peu a sourire, car finalement, sa réponse l’avait un peu calmé et donc cela était bénéfique pour elle, et cela la fit encore plus sourire de joie, et elle pouvait enfin voir la vie autrement. Elle regardait l’eau avec envie, s’amusant avec un peu tout en le laissant réfléchir sur le sujet de Lyrawen, une sirène qui l’avait ainsi aider a nager dans l’eau. Elle voulait connaître les amis qu’avait eu Wemges ou Kerges pour apprendre à le connaître et en savoir un peu plus sur lui, car il le fallait bien, étant donné qu’il allait vivre ensemble en plus de cela. Finalement, et petit à petit, celui-ci se mit donc a en parler de la jeune fille, et comme toujours, je me mis a l’écouter attentivement.

« Lyrawen, c’est un jolie nom pour une sirène, elle avait l’air gentille. Obligé un être marin de quitter son royaume et son milieu naturel de vie est un crime horrible, elle devait être de mauvaise humeur quand elle était hors de l’eau, en plus, une sirène a une queue, donc elle ne devait pas savoir marché, donc elle avait sûrement du apprendre pour s’en sortir. Tu ne rencontre que des princesses, des personnes de royauté mon cher Wemges »

La fin de la phrase était dite d’une façon souriante, pleine de joie et de bonheur et surtout avec une pointe de rire et de charmes à la fois. Cela l’avait amusé de répondre ça tout à la fin, et elle rajouta des petites caresses sur ses joues pour accentuer la phrase. Cela avait véritablement chassé toutes ses craintes, ses peurs ainsi que sa tristesse, vraiment, cela lui avait été bénéfique. Elle se trouvait a ce moment la, toujours sur le dos de son compagnon.

« Alors, faisons tout pour ne jamais se quitter, c’est aussi ce que je souhaite pour le moment, on va tout faire pour rendre cette journée des plus merveilleuses »

Ces paroles étaient dites d’une voix pleins de joie mais aussi d’espoir que cela se réalise vraiment, elle ferait en tout cas pour que cette journée soit inoubliable et que tout deux s’amuse comme des fous. Elle le regarda sortir les différents ingrédients qu’il avait emporté et fit une tête triste en voyant la viande, elle se mit a penser au pauvre animal tué pour être transformé en saucisson.

« C’est parfait Wemges, sauf pour ça, enfin je sais que tu en as besoin, mais j’en mangerais pas, je te préviens »

Elle montra bien sur toutes les viandes qu’il avait posé, elle refusait totalement d’en manger, c’était contre sa volonté qu’elle en mangerais sinon et cela, elle ne le voulait pas, c’était sa mauvaise conscience qui parlait sinon, et elle serait de très mauvaise humeur dans ses moments la seulement ses paroles sont arrivés trop tard, car Wemges avait déposer un bout de viande dans son assiette et elle ne le voulait vraiment pas. Elle se mit alors a regarder Wemges dans les yeux avec un petit air d’abattu pour lui faire reprendre le bout de viande sans qu’elle ai a le demander mais si vraiment il lui laissait, alors elle le prendrait et le mangerais tout de même rien que pour lui faire plaisir. Elle prit aussi un verre de vin, regardant le liquide rouge qui s’y trouvait à l’intérieur, on lui avait toujours interdit d’en boire car elle était trop jeune mais maintenant, elle ne l’était peut être plus.

« Ce qui me ferait envie ? Tu as des idées en tête toi, ça se voit, je lève mon verre, a notre nouvelle vie ensemble »

Elle se mit alors à lever son verre pour finalement en boire une petite gorgée et reposer le vin, pour finalement reboire encore une, appréciant quelques peu la boisson. Ensuite, elle se mit à regarder son compagnon avec des yeux de joie et pétillant de bonheur, elle se mit surtout à rougir quand celui déposa une fleur dans ses cheveux, non loin de son oreille. Elle ne faisait que de le regarder en rougissant.

« Merci pour la fleur, tu es très mignon et romantique »

Ne sachant pas quoi faire pour le remercier de ce geste, de son coté, elle s’amusa a lui caresser la fourrure délicatement en se collant un peu a lui pendant un petit certain temps pour ensuite commencé un peu a manger le repas qui s’offrait devant elle.

Wemges ne sentit étrange. Il ne se savait pas gêné ou timide enfin, pas particulièrement et c’est ce qui lui arrivait maintenant avec Oriane. Elle avait su voir ce qu’il était vraiment et maintenant, elle le troublait par le bonheur qu’il ressentait. Oui, il avait eu peur de parler et il avait encore peur de parler pour ne pas qu’elle le trouve étrange ou brusque. Il ne voulait pas brisé cet instant magique…

- J’ai encore un peu peur de parler, je ne veux pas commettre de gaffes…

Il avait laissé sa phrase en suspend. Il ne savait trop comment exprimer ce qu’il craignait. Il lui avait toujours été très dur de parler de ses craintes. Et pour un chef, la crainte n’était jamais une option. C’était le meilleur moyen pour que la meute panique à son tour. La nostalgie l’avait frappé lorsqu’il avait une fois encore parlé de sa sœur…

- Je sais qu’elle continue de veiller sur moi, même par delà la mort. Elle a toujours été la et tant que je garderai l’image d’elle en mémoire, elle vivra avec moi…

La voix de Wemges avait une assurance tranquille lorsqu’il fit cette affirmation, comme si il avait été apaisé par ce qu’il avait dit. Mais, c’était la présence et les remarques d’Oriane et surtout la réflexion qu’elle provoquait qui avait tranquillisé les pensées de Wemges. Elle revint sur le pacte entre eux deux concernant la relation qui les unissait. Ce lien particulier qu’ils allaient explorer ensemble.

- Un Wemic n’a qu’une parole, et tu as déjà eu la mienne.

Il sourit à sa douce. Elle revint en suite sur la personne qui lui avait apprise à nager, Lyramen, la sirène. Il allait devoir expliquer une chose ou l’autre au sujet de la sirène qui lui avait fait apprécier l’élément liquide.

- Lyrawen était spéciale. Elle était calme. Je dois dire que je l’avais prise pour la compagne ou la femme du démon chez qui nous logions. Elle m’a fait apprécier l’eau à sa juste valeur. Et pour sa queue, elle était maudite… Elle n’avait sa queue de poisson qu’au contact de l’eau. Elle avait un peu de mal sur ses deux jambes, du moins, les premières fois que je l’ai vu. C’était une personne agréable. J’espère qu’elle se porte bien…

Rendre la journée merveilleuse, mais elle l’était déjà pour Wemges. Il appréciait les moments partager avec sa douce Oriane. Il espérait que la journée ne finirait pas. Il se laissa aller à chercher le contact avec la main d’Oriane, penchant un peu la tête lorsque celle-ci approcha sa main. Il était simplement heureux.

- Cette journée est déjà une merveille que tu illumines par ta seule présence. Merci d’être là et oui, faisons tout pour ne pas nous retrouver séparé…

Des idées ? Rien de bien particulier, il voulait juste faire plaisir à sa douce, mais apparemment, elle pensait qu’il avait des idées, ce qui n’était pas le cas…

- Je n’ai pas d’idée, juste que je voulais te faire plaisir en faisant quelque chose dont tu as envie.

Wemges regardait le lac et comme l’eau était bonne, il se demandait si il n’aimerait pas se baigner. Il verrait si il avait retenu les leçons de Lyrawen. Il sentit Oriane contre lui et les paroles de cette dernière le laissèrent dans un état qui pour lui était étrange…

- Je… euh… merci ma douce… Mais la vrai fleur de cet endroit, c’est toi…

Il la serra un moment contre lui, puis, la voyant manger, il fit pareil. Une fois fini, il rangea les restes et fit attention à ne pas laisser de crasses après le repas. Il laissa alors le panier et son équipement, et alla dans l’eau. L’eau était un peu fraiche, mais bonne. Il avait pied et apprécia le courant d’eau dans sa toison…

- Elle est excellente, tu veux venir?

Wemges se détendait dans l’eau. Il allait bientôt voir si Lyrawen pouvait être fier de lui…

Wemges prit Oriane dans ses bras et la serra contre son cœur. Ce qu’elle venait de dire le rassura plus que tout ce qu’il aurait pu penser par lui-même. Elle avait trouvé les mots justes, et en effet, il était sur un pied d’égalité en ce qui concernait les débuts amoureux. Et autant l’un que l’autre aurait pu commettre une gaffe sans le vouloir. Il savait qu’Oriane disait vrai…

- Tu as raison mon amour, laissons le temps nous apprendre les choses, autant l’un que l’autre. Nous découvrirons nos sentiments ensembles…

Wemges appréciait Oriane pour cette façon de parler qui le touchait. Il ne savait pas pourquoi, mais elle arrivait toujours à trouver les mots pour percer ses défenses et atteindre son cœur et son âme. Elle était le premier amour de sa vie. Il avait blessé Nisis le premier soir, blessée dans son intimité comme elle l’avait blessé lui. Mais c’était différent, ici, il était question de partage et d’union. Wemges n’avait jamais eu ca avec Nisis, Kerges s’en chargeait. Elle pensait à tout, même à son fort intérieur, voulant le protéger aussi. Wemges l’embrassa sur le front et la garda contre lui tout en parlant.

- Ta grand-mère a raison et je ne pourrai jamais oublier ma sœur, ni même les autres membres disparus de ma famille, mais je sais aussi que mon cœur pense à toi et au présent. Car le vœu de ma sœur en mourant était que je vive pour le futur, le sien et le mien… Et même si tu n’es pas de mon sang, tu es de mon clan…

Wemges eut l’image du corps de sa sœur qu’il avait eu dans ses bras un instant avant sa capture. C’était une image qui lui revenait parfois. Il pensait à elle comme cela, car malgré le sang sur son flanc, l’expression de son visage était calme et serein. Il avait toujours su qu’elle le surveillait parce qu’elle considérait qu’il serait le futur de la famille et pas elle et pour cela, il était encore plus redevable à sa sœur.

- Je sais que tu es quelqu’un de parole. C’est une de tes qualités…

Wemges plongea ses yeux dans ceux de sa douce. Il appréciait qu’elle pense encore qu’elle était ce qu’elle était avant d’être soumise, car au fond, elle n’avait pas changée depuis ce moment là, c’était elle qui ne se voyait plus comme cela, c’était ca, la différence. Oriane semblait intriguée par Lyrawen et elle parla de ce qu’elle espérait et ce qu’elle pensait pour la sirène. La première amie de Kerges à Meridell…

- Je l’ai portée jusqu’à la grande rivière, proche de la côte. C’était le lieu le moins surveillé pour qu’elle puisse partir. Elle m’a demandé si je ne voulais pas retrouver ma liberté, mais Kerges était déjà avec Nisis… C’était donc impossible. Et puis, le fait de rester m’a apporté la plus grande des joies. Mais c’est vrai que j’aimerais la revoir, elle est la première amie que j’ai eu dans la ville de Meridell.

Il ne résista pas à voler un fugitif baiser à sa douce. Celle-ci espérait qu’il ne la laisserait jamais. Et il n’en était pas question! Ce ne serait que mort que l’on pourrait le séparer de sa douce. Si elle devait partir ou tenter de rentrer chez elle, Wemges savait qu’il partirait avec elle. Il ne pourrait pas faire autrement, c’était impossible autrement. Du moins, ses pensées le lui disaient.

- Jamais je ne te quitterai, partout ou tu iras, je serai avec toi… Ou c’est qu’un destin funeste nous aura séparé, mais jamais de ma volonté, je ne te quitterai…

Wemges la laissa partir dans ses pensées. Il faisait bien souvent pareil. Il la laissa physiquement pour aller à l’eau. Il repensa à ses cours de natation et s’étonna d’arriver à nager aussi bien, malgré son peu de pratique. Il se dit que Lyrawen aurait vraiment été fière de son élève. Il profitait de la sensation du léger courant de l’eau dans sa toison lorsque la voix de son aimé retentit comme un avertissement. Il eut juste le temps de se retourner avant d’être mouiller par les projections d’eaux du saut de sa belle dans l’eau. Wemges rigola et c’est alors qu’elle proposa un jeu dans l’eau, et qu’elle commença à lui jeter de l’eau dessus. Wemges eut alors une idée. Il se mit sur ses pattes et sortit au maximum de l’eau et s’ébroua pour mouiller Oriane. La tenue de cette dernière ne marqua pas directement l’esprit du Wemic, mais, lorsqu’il arrêta et la regarda, il détourna les yeux…

- Tu es très belle… Je n… je ne… je ne saurai pas dire mieux, les mots me manquent…

Kerges était protégé par son épaisse toison, mais l’avariel, couverte d’eau, c’était autre chose et le Wemic n’y avait pas pensé…

Je me surprenais jour et nuit, sans arrêt, ce qui était toujours appréciable à mes yeux. Je n’arrivais pas a croire que je sortais ce genre de phrase mais une chose était sur, c’est que ses cours, je les avait bien retenu, un peu trop même a ce que je pouvais voir. Le plus surprenant dans tous ça, c’est que j’appréciais fortement ses paroles qui sortaient de ma bouche. Parce que je l’admirais énormément pour tous ce qu’elle m’avait appris et aussi le plus important dans tous cela, c’était sa confiance en moi malgré toutes décisions un peu fofolle que j’avais tant que je trouvais l’amitié, la plus importante a mes yeux. Je sentais son cœur battre si fort pour moi, première qu’une telle chose m’arrivait, je ne savais plus ce que je devais faire et personne n’était la pour me guider. Je préférais rien dire à ses paroles, restant silencieuse, ne sachant que dire. Inutile était le mot le plus approprié pour ce genre de situation car je ne savais que faire, je me sens mal d’être ainsi. J’avais la peur au ventre de le décevoir. Pourtant ses paroles étaient sincères, je le savais, je le sentais alors pourquoi le doute s’était installé en moi ? Un petit silence s’installa entre nous mais mon esprit s’évada pour penser tranquillement à tous ces changements, ne sachant si je devais vraiment tester au risque de le blesser. Doucement, les pensées négatives, les doutes qui faisaient souffrir s’en allèrent au loin dans les profondeurs de mon âme pour je l’espère qu’il ne ressorte jamais de la vie. Les paroles de mon jeune amoureux me chamboulé, me perturbait mais surtout, il faisait battre mon petit cœur pour sa tendresse envers moi. Je l’écoutais attentivement, ses paroles me bouleversé au plus haut point et je ne savait que dire alors je resta silencieuse. Mon seul geste fut de le serrer dans mes bras, l’embrassant longuement sur ses lèvres pour le remercier de ses si belles paroles. Rien ne valait mieux les gestes que la parole, je démontrais beaucoup mieux mon affection que de simple parole. Vraiment, je me sentais mal à l’aise de rester si silencieuse mais je ne voyais vraiment rien à faire, dépourvue d’idée car ce monde je le connaissait pas. J’observais le regard vers mon ami, mon tendre puis doucement, je tournais le regard vers le paysage pour l’admirer tant sa beauté me plaisait. Un sourire apparut sur mon visage tant que ce paysage me faisait vivre de bon moment avec sa compagnie et lui montrait mon plaisir d’être ici, qu’il est pris l’initiative de l’emmener dans un monde, un lieu qui lui était proche. Rêvant, a tant de chose si différente les unes que les autres mais je reviens rapidement à la réalité quand j’entends a nouveau sa voix dans mes oreilles et de plus, son regard me faisait rougir, sentant de l’amour sortir de ses yeux si magnifiques qu’il faisait presque envoler mon cœur pour rejoindre les cieux.

« Merci Wemges »

Deux mots pour le remercier était suffisants à mes yeux. Je rajoutais en plus un grand sourire sur mes lèvres pour confirmer mes dires. J’avouais que l’histoire avec la sirène m’intriguais tant on disait des choses sur ces créatures. On disait d’elle qu’elle était méchante, cruelle avec les hommes en particulier et les marins qui s’aventurer dans leur terre. Ainsi, cela me perturbait car Kerges avait l’air de dire qu’elle était gentille, douce voir même aimante, tout pour me faire douter des livres et de toute manière, je croyais en ses paroles, totalement. Je l’écoutais avec envie, absorbant toute ses paroles pour m’en souvenir si j’en viens à la reconnaître si je devais me balader dans les rues, la mer vu qu’elle était devenue libre d’après ce qu’il en disait. Je cherchais mes mots pour lui poser une question sur cette amie qui se trouvait proche de celui que j’aimais tendrement.

« Lyrawen, je voudrais la rencontrer a mon tour, et si on allait voir un jour si elle se trouve près du lieu ou tu la libéré ? »

Parfois, j’avais des idées très voir génial mais je crois que cela était assez rare toutefois mais cela m’empêchais pas de sourire a la vie. A vrai dire, c’est quand j’étais entouré que j’en avais beaucoup, cela voulait bien dire rare car il fallait aussi que j’apprécie ses paroles pour ne pas avoir honte de les proposer à mon ami ou mes amis. Je me fis voler un baiser par le wemic, ce qui me fait rire, et j’avais doucement décidé de faire une petite mine de bouderie mais je ne tenais même pas une seconde que je me mis à lui en voler un à mon tour. Ses paroles me chamboulé, tout allait trop vite à mon goût, alors je ne répondis pas à ses paroles restant doucement pensive. L’amour rendait la vie si compliqué, bien trop à mes yeux et le pire c’est que je ne pouvais rien y faire pour mon plus grand malheur. Le regard tournait vers le ciel à la recherche d’une quelconque réponse qui ne venait point à moi, grand-mère et tes phrases me manquait. Tes conseils j’en avais besoin maintenant, je regrettais de ne pas avoir pris le temps d’écouter tes conseils quand tu voulais m’en parlait. J’étais égoïste finalement, et je m’en voulais mais je savais que ma grand-mère me pardonner car elle savait que j’avais trop de chose a penser. Malgré tous ça, je m’en voulais terriblement mais j’essayais de ne pas le laisser paraître malgré ma difficulté. Un souvenir vient alors me hanter ou plutôt m’aider pour me sortir de cette torpeur, de ce mal qui me rongeait de plus en plus. La place de l’amusement avait pris le dessus, ce qui faisait apparaître un magnifique sourire sur mon visage. Doucement, je m’approcha du jeune homme pour le mouiller par la suite proposer un petit jeux pour s’éclater. Par contre, je ne m’attendais pas à ce qu’il réponde et me renvoie. J’avais alors pris une robe comme vêtement de couleur blanche. Face à tant d’eau sur mon corps, je me retrouvais un peu transparente devant lui mais je ne le remarquais même pas. C’est son regards puis ses paroles qui m’alerta. Mon regard se posa alors sur mon corps et je me mis a rougir à mon tour, et c’est ainsi que mon pouvoir s’activa a nouveau, sous la honte, je n’arrivais jamais à le stopper et a l’empêchais d’agir. Cela était pénible mais je n’y pouvais rien vu que je ne faisait pas en le voulant, ni en le souhaitant car sinon je ne le ferais pas. Devenu a la taille d’une mouche, je volais au dessus de l’eau, essayant de reprendre mon état normal mais n’y arrivant pas. En volant au dessus de l’eau, personne ne pouvais le savoir, tant que j’étais petite. Du fait de ma taille, j’avais dur de m’approcher de la côte pour faire ce que je voulais mais j’en étais obligé afin de pouvoir reprendre ma taille normale dans les plus brefs délais. Je me dirigeais alors vers la terre ferme, après de longues minutes. Arrivé sur la rive, je me mis a essorer ma robe puis doucement, après un certain temps, je finis par réussir a reprendre ma taille quand la honte disparaît pour laisser la place au grand calme. Mon regard se posait sur lui, un peu avec les joues roses, gênée d’être ainsi vu par lui. Je ne savais pas quoi dire, je restais alors muette en le fixant droit dans les yeux. Je me mis alors a lancer des mots en balbutiant un peu.

« Wemges, je, enfin, on euh »

Vraiment, je n’arrivais point à m’exprimer pour le moment, ce qui était un peu embêtant, a croire que j’avais perdu la parole. La gêne remonta un peu tant que je me sentais un peu idiote sur les bords de ne pas savoir parler comme il faut. Comment allait-il réagir, que se passerait-il dans les prochaines minutes, c’est ce que je me demandais.

(désolé, je me suis mise a parler a la première personne)

Wemges adorait le moment qu’il passait avec Oriane, les gestes qu’elle posait le rassuraient sur l’amour qu’il ressentait pour elle. Même si elle ne disait rien, ses gestes valaient mille paroles. Il pensa à sa sœur et l’image qu’il eut d’elle n’était plus celle d’une wemic morte, mais de la sœur qui souriait et le poussait vers Oriane, enfin contente de le voir vivre. Il ne versa pas une larme, mais sourit en ayant cette image en tête. Les fantômes du passer pouvaient donc s’estomper et disparaître dans les joies du moment présent. C’était la première fois qu’il vivait un moment comme celui-là. Il lui posa les mains sur les joues et la regarda. Le merci fit fondre se qu’il restait de solide et de rock dans son cœur. Jamais il ne pourrait refuser quoi que ce soit à Oriane. Le rouge des joues de cette dernière ne mentait pas, elle était aussi intimidée que lui par le changement qui venait…

- Ne me remercie pas, c’est à moi de te remercier…

Wemges entendit alors Oriane parler de Lyrawen. Il était vrai que la sirène était libre et qu’il serait difficile de la voir. Wemges doutait même de la revoir un jour tant son royaume était lointain. Il avait parfois regardé des cartes en espérant pouvoir aller la saluer. Mais il ne pouvait laisser Nisis et ca, il le savait. De plus, le voyage prendrait énormément de temps, temps qu’il aurait passé seul et il redoutait un peu la solitude depuis la mort de sa famille. On lui avait souvent dit que les vivants n’étaient pas faits pour être seuls. Il formula une réponse pour sa douce, aussi claire qu’il se pouvait de la faire.

- Lyrawen est loin, mais nous irons, ne serais-ce que pour la promenade. Et puis, j’aimerais avoir une fois encore du sable sous mes pattes, ca me change des sols durs. Et en y pensant bien, avec un peu de chance, elle ne sera peut-être pas encore partie. Je suis certain que tu t’entendrais bien avec elle. Après tout, bon sang ne peut que s’entendre avec lui-même.

Il avait prononcé la phrase avec un grand sourire, et une voix un peu taquine. Il était fils de chef de tribu, elle était une guideuse de son peuple et Lyrawen était une princesse de son peuple, le peuple des sirènes ou ondins des mers. Il se laissa ensuite aller aux jeux aquatiques avec Oriane, jusqu’au moment où, n’y pensant pas, il avait arrosé la pauvre Oriane en retour. Il eut la vision de sa vie, s’il s’était demandé si la perfection avait été faite femme, il n’aurait plus eu cette question en tête, la vision l’assurant que la perfection fut de ce monde et portait un nom, celui de sa douce. Il avait détourné les yeux en rougissant. Lorsqu’il regarda de nouveau du coin de l’œil, il ne vit plus sa douce et commença à la chercher. Il ressortit de l’eau, s’ébroua et fit le tour de la clairière avant de retourner dans l’eau et de chercher sous sa surface. La panique lui avait fait oublier le don d’Oriane pour changer de taille. Il refit surface et la cherchant du regard, il la vit reprendre sa taille. Il détourna à nouveau le regard et entendant sa douce balbutier quelques mots, il la regarda dans les yeux, et s’approcha, la voyant rougir à nouveau, il la serra contre lui, sans un mot, puis, il la coucha sur son dos pour qu’elle profite de la chaleur de son pelage pour ne pas qu’elle prenne froid. Il prit seulement la parole en suite.

- Ne dit rien, tu es magnifique a se demander comment tu peux regarder un hybride comme moi, je suis le plus heureux de tous et surtout heureux par cette chance que tu me donnes… Rentrons maintenant, je ne voudrais pas que la nuit te cueille dans cette robe mouillée et que tu deviennes malade.

Wemges adorait trop Oriane pour qu’il la laisse attraper un mal ou un autre. Il attendait cependant l’approbation de sa douce car il restait encore quelques heures avant que le soleil ne quitte les cieux…