Une nouvelle passe de mon existence [pv Albane Doussonge]

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Quel idiot il avait été : se laisser capturer si facilement par une chasseuse d'humains. La honte, lui qui avait si facilement échappé à un maître démoniaco-angélique il y a de cela 3 ans maintenant, pour se faire avoir simplement au détour d'une ruelle.
Toutefois, Silhin acceptait son sort, il savait parfaitement que résister ne lui réussirait en rien, mieux valait suivre docilement cette chasseuse.

*Et puis, il suffirait d'un rien, cinq minutes à la fixer droit dans les yeux pour savoir certainement suffisament de choses pour qu'elle me craigne et me laisse filer. Le plus difficile va être de la regarder ainsi, car elle ne me montre jamais son visage entièrement.*

Durant les 2jours de trajet jusque Meridell, il tenta en vain de fixer la chasseuse, mais jamais il n'y arriva.
Le soir tombait lorsqu'ils arrivèrent à la dite ville. Sachant tout espoir de fuite vain et perdu, le jeune homme préféra passer le peu de temps "libre" qu'il lui restait à apprécier les lieux.

*Meridell est une bien jolie ville. Dommage qu'elle devienne ma nouvelle geôle. Enfin, c'est certainement un nouveau tournant de mon existence qui me fera avancer sur les chemins de la vie.*

Sur cette dernière pensée, ils arrivèrent au local à humains. POussé vers l'arrière-boutique, présenté au gérant comme la marchandise qu'il était, il fut analysé et, à sa surprise comme à celle de la chasseuse, Koupl Jack leur annonça que Silhin n'était pas un humain. Il en avait certes l'aspect extérieur, mais ce n'en était pas un. Il ne pouvait s'y tromper. La chasseuse voulu toutefois le forcer à le prendre et eut comme réponse une porte se refermant et quelques vagues paroles sur des conventions entre les différentes boutiques.
Enervée, l'ange lui asséna une baffe avant de le tirer ailleurs. Si elle ne pouvait le vendre comme humain, elle le vendrait donc comme hybride puisqu'il en était un.
Il fut ainsi mené à l'antre des hybrides où la chasseuse eut droit à de nouvelles moqueries.
En rage, elle le laissa là, criant en partant que ce c** de Koupl lui avait certifié que cette marchandise n'était pas un humain mais un hybride.
Nisis Fallen, voyant le soleil se coucher rapidement, manda Kerges de conduire Silhin dans un enclos libre. On remplirait sa fiche demain.

*Et bien, si j'avais eu le don de prémonition en plus de mon pouvoir, j'aurais pu éviter à cette chasseuse bien des embaras. Et une telle perte. Voilà ce qui arrive lorsque l'on fait commerce de chair.*

Silhin suivit le Wemic sans vraiment faire attention à ce qui l'entourait. Il était fasciné par l'hybride qui respirait une force animale incroyable. Il était un brin de paille à côté de Kerges. Quand celui-ci lui présenta un enclos, Silhin y entra, le remercian même de son hospitalité, mais sans le regarder.
Cela passerait certianement pour de la crainte, il y en avait surement, mais c'était avant tout parce qu'il était bien trop fatigué que pour commencer à être assailli par les souvenirs d'autres. Sa tête en était déjà plus que remplie. Il entendit la porte de l'enclos se refermer, le laissant seul.
Chance pour lui, un arbre s'y trouvait. D'un pas tranquille, il s'y dirigea et s'y adossa pour partir dans le monde des rêves.
Vers minuit il se réveilla. L'antre des hybrides était baignée d'une douce et pâle lumière blanche.
Le jeune homme se leva et se déplaça dans son enclos de façon à voir l'astre de la nuit.

*Lune, ma belle Lune, c'est toi qui m'a réveillé. En plus tu es dans ta plus belle phase, celle qui m'a mené à cette vie, certes mouvementée, mais si bien remplie.*

C'était en effet un soir de lune gibbeuse et Silhin était revigoré par la lumière de l'astre lunaire. Il resta ainsi debout, face à la lune jusqu'à ce que celle-ci décide d'aller se coucher, et lui de même.
Le matin se levait, et lui contre son arbe dormait...

Invité

Albane avançait dans la pénombre, la peur au ventre. Il était là et elle le savait. Ploc ! Ploc ! Elle devait s’échapper mais elle ne voyait rien dans cet endroit et elle ignorait même où elle pouvait bien se trouver. Ploc ! Ploc ! Même ce simple bruit lui donnait la chaire de poule. Elle continua de se diriger droit vers elle, à tatillons dans le noir. Soudain le rire dément retentit. Elle aurait voulu disparaître. Il la cherchait, elle le savait. C’était de elle qu’il riait. Ploc ! Ploc ! Elle buta contre quelque chose face à elle. Elle suivit des mains la surface lisse, une poignée. C’était une porte. Elle la tourna pour entrer ou, et elle l’espérait sortir. Une lumière vivre l’avuegle, elle tourne la tête. Tout ce sang répandu sur le sol ! Ce visage ! Non !!! Elle s’écria et se rassit brusquement dans son lit. Elle avait le cœur battant. Il lui fallu quelques minutes pour réaliser où elle était. La pièce baignait dans l’obscurité. Elle était chez elle, dans son lit, en sécurité. Du moins elle l’espérait… Ploc ! Ploc ! Non ! Pas ce bruit, faites que ce ne soit pas une prémonition ! Elle attendit, silencieuse, guettant le moindre son. Rien d’autre que celui qu’elle venait d’entendre. Elle se leva, elle n’osa pas allumer la lumière de crainte de vois ses peurs se matérialiser devant ses yeux. Elle se dirigea vers le bruit. Elle connaissait l’agencement de la pièce, après quelques pas elle se trouva devant une porte, celle de la salle de bain. Ses pulsations cardiaques s’accéléraient, peut être que le choc la tuerait et qu’elle n’aurait pas à souffrir d’avantage. Elle ouvrit la porte d’un geste brusque. Pas de lumière vive, juste la douce et pâle clarté de la lune baignant la pièce. Ploc ! Ploc ! Le robinet… Il était juste mal refermé. Elle s’était angoissée pour rien… Quelle idiote elle avait été. Elle le serra pour qu’il ne goutte plus.

Retournant dans sa chambre, elle regarda l’heure. Il était 4heures, le jour se lèverait bientôt et elle savait qu’elle ne retrouverait plus le sommeil. Elle alla se faire un café, drogue qu’elle avait découvert par sa tante. Elle s’installa dans le canapé en cuir blanc pour le boire. Elle n’en bougea plus jusqu’à ce que les rayons du soleil ne fassent leur apparition. Heureusement Kitory et Hani ses deux nouveaux compagnons ne s’étaient pas réveillés. Elle alla ensuite se prendre une bonne douche un peu froide. Elle était fatiguée et en avait bien besoin. Elle enfila un jean noir ainsi qu’un caraco bleu nuit. Elle enfila sa paire de gants noirs et partit travailler. Elle avait beaucoup d’avance près d’une heure mais le cabinet lui appartenant, elle avait toujours à faire. En passant devant l’antre des hybrides, elle vit que la boutique était déjà ouverte. Elle décida d’y entrer et de voir si on n’avait pas besoin de ses services. Elle poussa la porte et pénétra à l’intérieur mais ne vit personne, pas de trace du Wemic ou de la belle Nisis Fallen. Elle se permit donc de faire un tour à travers les allées.

Un enclos parmi d’autres retint son attention. Il renfermait un être à l’allure entièrement humaine. S’interrogeant sur la raison de sa présence parmi les hybrides, elle s’approcha pour détailler sa fiche. Malheureusement il n’y avait aucune information. S’apercevant que l’homme avait posé son regard sur elle, elle crut bon de lui adresser un salut poli. Elle lui fit donc face.

« Bonjour, pardonnez ma curiosité je m’interrogeais sur la raison de votre présence parmi ses hybrides. »

Si elle ne se trompait pas les humains devaient être vendus dans la boutique de Koupl Jack. S’il avait connaissance de cette affaire il serait sûrement mécontent. Toutefois cela ne la regardait pas, pourquoi fallait il donc qu’elle s’en préoccupe. D’autant que la médecine générale était loin d’être sa spécialité contrairement aux créatures animales.

Invité

Le soleil était bien levé et Silhin dormait encore. C'était courant que les nuits où la lune brillait fièrement dans le ciel il dorme peu ou pas. Mais de ce fait, la matinée était consacrée à récupérer ce sommeil en retard. Certains de ses congénères, par la lumière réveillés, l'avaient quelque peu dérangé et, alors qu'il tentait de retourner se lover dans les bras de Morphée, une jeune femme vint à le regarder.
Sentant la présence, il ouvrit, les yeux, la regardant, mais fugacement afin d'éviter de la dévisager. Non, non, ce n'était vraiment pas le moment d'être envahi par des souvenirs qui n'étaient les siens. La lune avait été belle et il voulait garder ce souvenir pour lui, sans qu'il soit parasité. Mais trop tard, elle l'avait vu et lui avait même adressé un timide coucou de la main.
Pff, la politesse voulait qu'il lui réponde si jamais elle venait à lui adresser la parole. Et bien entendu, il fallut qu'elle le fasse, lui parler. Bon gré, mal gré, il se leva, remit en place ses vêtements et s'avança vers elle. Comme il ne voulait en aucun cas pénétré dans la vie de la jeune femme, certainement une ange, sinon elle ne serait de ce côté du grillage, il évitait de regarder dans sa direction, préférant laisser son regard vagabonder sur sa droite.

"Bonjour à vous aussi. Votre curiosité est toute naturelle. Sachez que, jusqu'à hier soir, je pensais aussi être un humain. Qu'elle ne fut donc ma surprise lorsque, conduit au local à humains, le gérant de celui-ci n'annonce que je n'en étais un. C'est risible, n'est-ce pas, qu'à 25ans on vous annonce que vous n'êtes pas ce que vous croyez être."

A ce moment, le jeune homme fit l'erreur de regarder Albane et, le temps qu'il se rende compte de ce qu'il venait de faire, il était assailli par un flot d'images oppressantes.
Il fut tellement effrayé qu'il en tomba à la renverse, en sueur, détournant rapidement le regard. Comme Silhin n'avait regardé que fugacement Albane, il n'était pas remonté loin dans ses souvenirs, c'est donc les plus récent qui lui étaient apparus. Et dans les plus récent, on trouvait le cauchemar de la jeune ange.
Il lui fallut quelques secondes pour se remettre. Depuis 2 ans déjà, il ne se contentait plus de voir les souvenirs, il se mettait à les vivre, ce qui rendait encore bien pire son pouvoir.

*Quel souvenir horrible. Mais c'est bizarre, il semblait manqué de chronologie logique, un peu comme une succession de flash, comme si elle-même revivait des scènes passées. Peut-être n'était-ce qu'un cauchemar fait de souvenirs. Le plus simple serait de demander et, n'étant plus le protégé de qui que ce soit, m'excuser de cette intrusion dans son être.*

L'hybride se releva, débarrassant machinalement ses vêtements des herbes et de la crasse qui aurait pu se déposer dessus avant de se remettre devant Albane et de s'incliner poliment.

"Veuillez pardonner mon incorrection mademoiselle Doussonge (et oui, il avait eut le temps de lire cette fugace pensée qui est présente constamment). J'ai un certain pouvoir qui me permet de lire les songes des personnes que je regarde dans les yeux. Nos regards s'étant malheureusement croisés, j'ai eu droit à certains de vos souvenirs qui, à ma réaction, vous vous doutez douloureux. A ce propos, puis-je me permettre de vous demander si ceux-ci étaient cauchemars ou réalité ?"

Pas un seul instant il ne s'était relevé de sa courbette polie. Silhin avait encore des sueurs froides rien qu'à avoir partager les souvenirs-rêves de la belle Albane.

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Albane se tenait devant la vitre la séparant du jeune homme. Elle espérait ne pas s’être montrée indiscrète. C’était stupide bien sûr s’il était là il devait bien connaître son sort. Elle attendit de voir sa réaction et put le détailler un peu plus à loisirs. Il avait de longs cheveux blancs ce qui lui conférait un air très doux. Il était de taille moyenne, à la silhouette gracile. Ses vêtements semblaient démontrer qu’il n’appartenait à une classe sociale modeste, à moins qu’ils lui aient été donné par un ancien maître.

Elle releva les yeux cherchant les siens lorsqu’il lui parla. Mais il détournait le visage, il devait être timide. Il expliqua qu’il était bien un être hybride. Il avait pourtant apparence humaine. Il devait donc avoir un pouvoir sur les gens ou les choses sans doute. Il avait 25ans si l’on en croyait ses paroles. Il venait de découvrir ce qu’il était. Elle se demanda s’il avait connaissance de ses pouvoirs. Peut être qu’il lui semblait normal de les utiliser ou peut être encore qu’ils restaient inexploités. Un peu perplexe et intriguée, elle resta à analyser ce qu’il venait de dire quand il tourna enfin le regard vers elle et… en tomba à la renverse. Cela aurait pu paraître flatteur sauf quand on voyait l’air apeuré qu’il avait, comme s’il avait vu un fantôme ou un démon. Elle se trouva alors toute bête et surprise par la réaction qu’elle avait provoqué et ne pouvait même pas aller l’aider à se relever. Il le fit seul et s’inclina devant elle, fuyant de nouveau ses yeux. Que pouvait elle bien avoir de si terrifiant ?

Il s’adressa de nouveau à elle et l’appela même par son nom. Elle n’avait pourtant pas le souvenir de s’être présentée. Au fur et à mesure qu’il énonça sa tirade, elle eut sa réponse. Son pouvoir consistait à pénétrer dans l’esprit des autres, dans leurs souvenirs plus précisément. Il avait lu dans les siens. Albane eut la sensation très désagréable d’être comme nue devant lui. Elle qui passait son temps à se cacher des autres, voilà que quelqu’un se permettait de voir au plus profond d’elle-même. Machinalement elle fit un pas en arrière. Au moins elle comprenait sa réaction, s’il avait vu certaines choses qu’elle avait vécu, une principalement, il y avait de quoi être terrorisé. Il lui demanda s’il s’agissait d’un cauchemar ou d’un événement s’étant réellement produit. Au mot cauchemar elle tiqua. Elle se remémora celui qui l’avait éveillé très tôt ce matin. C’était le dernier souvenir qu’elle avait en mémoire, c’était donc celui auquel il avait dû avoir accès.

« C’était bien un cauchemar oui. »

Elle espérait que cela le rassurerait un peu, il avait l’air encore tout bouleversé par ce qu’il avait vu. Albane s’avisa qu’elle le regardait toujours et tourna elle aussi le regard. Elle ne voulait pas qu’il puisse voir à nouveau en elle. Il y avait des choses tellement pires et elle n’aimait pas qu’il puisse ainsi lire en elle. Elle repensa à sa réaction. Elle comprenait le calvaire que c’était de voir ainsi des bribes de vies qui ne vous appartenaient pas. Elle maudissait désormais son pouvoir de prédiction et le réprimait au plus profond d’elle-même. Dire qu’on l’avait élevé de manière à ce qu’elle exploite au mieux son potentiel. Toute sa vie était axée autour de ses capacités d’oracle. Elle laissa passer quelques minutes et parla.

« Vous n’avez pas à vous excuser. Je comprends tout à fait, moi même j’ai quelques dons similaires. Vous pouvez vous relever. Vous connaissez donc mon nom mais j’ignore le vôtre. »

250 g de farine,125 g de beurre,1 pincée de sel,1 jaune d'œuf,eau.
Nisis commença à malaxer du bout des doigts le centre de la fontaine d'eau en y incorporant petit à petit la farine et en y ajoutant un peu d'eau. Au fur et à mesure du mélange elle introduisit toute la farine jusqu'à obtention d'une boule, puis fraisa le tout pour homogénéiser et mit à reposer sur un coin du bureau qu'elle avait transformé en paillasse.
Dans un cul de poule elle fit blanchir œuf et sucre, ajouta la farine, la crème et quelques gouttes de vanille pour parfumer.
Les pommes épluchées, épépinées et taillées en morceaux, elle disposa le tout sur la pâte qu'elle venait de travailler et étendre dans un plat, nappa avec la préparation liquide et hop au...
Le four! Quelle tête! Elle avait oublié de faire installer un four dans son bureau.
Un oeil sur le moniteur, l'ange vit Albane qui discutait avec un hybride. Sa vétérinaire pourrait peut être lui trouver cela.

La claire, prit sa tarte non cuite et courut jusqu'à son employée. Arrivée à quelques pas de la cage, son talon droit se cassa et elle chuta, le gâteau vint s'écraser contre la femme, les barreaux et le soumis.

"- Nom d'une vierge, je suis confuse! Veuillez m'excuser douce Albane et toi petit être charmant."

La Fallen se redressa tant bien que mal et toute à sa fatigue, à l'ouest, elle ne trouva rien de mieux que de se saisir d'un tuyau d'arrosage qui servait au lavage des sols, tourna le robinet et aspergea les deux pour les nettoyer. Quand elle les vit dégouliner d'eau, le regard ahuri, Nisis comprit qu'elle cumulait une bourde.

"-Oups! Il va falloir que j'installe un lit dans mes quartiers, j'ai besoin de sommeil... Je hum, suis désolée..."

Elle regarda timidement la jeune femme, rougit a ses atouts dévoilées par les vêtements trempés et donna le tuyau à Silhin avant de s'asseoir par terre, la tête entre les mains. Une petite voix s'échappa comme un filet entre ses doigts.

"- Pfffffffff....Tu veux acquérir ce soumis, ma chérie?"

Invité

Toujours sans la regarder, il écoutait Albane. Celle-ci lui confirma qu'il s'agissait d'un cauchemar, mais sa voix trahissait une certaine émotion. Silhin connaissait bien cet arrière-ton qui correspondait à la fois à de la gène et à de la peur. Souvent, lorsque les gens apprenaient son pouvoir, pareilles sonorités sonnaient à ses oreilles, dans toutes les nuances possibles, mais toujours présentes.
Qui ne serait gêné après tout d'être pareillement exploré.

*Je doute quand même que ce ne soit qu'un simple cauchemar. Ce n'était pas un rassemblement de peurs profondes, cela ressemblait beaucoup trop à du vécu. Je suis passé dans trop de souvenirs que pour ne savoir faire la distinction. Mais bon, ce n'est à moi de juger ni de demander.*

L'angélique vétérinaire continua de parler, le priant de se redresser et comme quoi il n'avait à s'excuser car elle-même souffrait d'un don similaire.
Le jeune homme ne put contenir son étonnement : ainsi donc il n'était pas le seul à porter un tel fardeau. Albane lui rappela également que si lui connaissait son nom, il n'en allait pas de même pour elle.

"Veuillez m'excuser, je suis encore plus confus, j'en ai oublié la plus élémentaire des politesses. Je me nomme Silhin Hovad, mais s'il vous sied de juste vous contentez de mon prénom, je vous en prie, faites. Mais, hum, pourriez vous m'en dire plus sur…"

L'hybride n'eut pas l'occasion de finir sa phrase qu'une mer de pâte à gâteau le prenait pour une garniture à couvrir. Ce n'était pas mauvais, bien que cuit eut été meilleur, mais représentait une gêne certaine pour articuler.
Silhin et Albane n'eurent le temps de se remettre de leur surprise qu'un déluge d'eau glacée venait les achever.
Une Nisis toute confuse, un tuyau d'arrosage en main était là, marchant de guingois grâce au talon cassé qui toute la scène avait précipité.
Le jeune homme, dégoulinant, se vit remettre l'arme du crime entre les mains tandis que la propriétaire des lieux parlait à sa vétérinaire.
Les deux dames rassemblées, il tourna la tête en leur direction, regardant plus bas que leur visage pour éviter de croiser quelque regard que ce soit. Néanmoins, du tissu humide et des arguments féminins n'y trouvant plus qu'une piètre cachette, le voilà rougissant comme un adolescent.

*Mais à quoi penses-tu mon grand, ce n'est ni le lieu ni le moment. Vite trouve autre chose*

Détournant le regard loin des charmantes personnes qui se trouvaient de l'autre côté du grillage, une phrase d'une stupidité certaine sorti de ses lèvres

"Bonjour dame Fallen, comment allez-vous ?"

Il n'avait rien trouvé de mieux. Et que pouvait-il ajouté, il n'était qu'un produit ici et son avenir dépendait de eux qui se trouvait de l'autre côté, dans l'allée actuellement détrempée et couverte d'une pâtisserie qui jamais ne verra le jour.

Invité

Notre ange était absorbée par sa discussion avec le jeune hybride, elle n’aperçut donc pas la gérante de l’Antre se balader chargée de sa pâte à gâteau. Tout arriva très vite, elle vit quelque chose voler dans son champ de vision et le sentit se renverser sur elle. Catastrophée, elle regarda ses vêtements couverts d’une couche jaunâtre. Qu’est ce que s’était que ça ? Une drôle de mixture, alimentaire sans doute. Elle leva le nez pour voir Silhin dans le même état qu’elle puis se rendit compte que Nisis était là aussi. Elle semblait horrifiée. Elle était visiblement la cause de l’accident. Un plat à gâteau reposait sur le sol. C’était donc cela… C’est alors qu’elle sentit quelque chose de glacer sur sa peau et en moins de temps qu’il fallut pour le dire, elle se retrouva trempée et dégoulinante. Il fallait voir leurs têtes à tous les trois, c’était à mourir de rires. Albane aurait pu trouver cela amusant si elle n’avait pas été dans cet état pitoyable entre la serpillière et le torchon. Au moins elle était rincée de la pâte mais ses vêtements lui collaient à la peau. Elle secoua les mains comme pour se débarrasser de toute cette eau puis essora son haut. Elle avait fière allure, c’était certain.

Nisis s’adressa à elle, parlant d’adoption mais à cet instant notre ange était bien loin de ce genre de préoccupations. Elle n’avait pas eu l’intention de faire de Silhin son soumis. Cette idée la turlupina pourtant. Il avait l’air gentil, elle comprenait son don, et elle avait toujours besoin d’une aide au cabinet. Mais sa présence près de l’hybride pouvait lui être néfaste, vu comment il avait réagi en revivant seulement son cauchemar. En même temps elle se sentait proche de lui. Il fallait qu’elle réfléchisse. Elle devait toutefois répondre à la gérant. Elle fit quelques pas vers elle ce qui produisit un son des plus cocasses, la mettant mal à l’aise : « pouic pouic ». Rouge de honte, entre les puics pouics et son pitoyable aspect de chien mouillé, elle eut bien du mal à articuler une phrase compréhensible.

« Bonjour Dame Nisis. Je passais juste voir si vous aviez besoin de moi. Et je me suis arrêtée devant cet enclôt qui éveilla mon intérêt. Je suis désolée pour vôtre… euh… gâteau je suppose. »

En prononçant les derniers mots, elle regarda la large flaque répandue sur le sol, dans laquelle nageait le plat retourné. Elle tourna ensuite la tête vers Silhin, il était dans le même état qu’elle à peu près, et tout aussi gêné semblait il.

Une vraie catastrophe ambulante qui ferait mieux de passer quelques jours à la campagne en compagnie de son compagnon wemic pour se refaire une santé au lieu de répandre ses créations culinaires sur le premier venu.
Nisis mit quelques minutes avant de se relever, c'est la question de l'hybride qui la sortit en premier de son état déconfit.
L'ange se dressa sur ses jambes et serra le tuyau remis plus tôt au soumis en guise de poignée de main à travers les barreaux. Kerges avait vraiment un gout douteux pour la décoration, ça manquait de couleurs tous ces petits enclos. Elle lui en tiendrait deux mots plus tard.

"-Je me porte bien, enfin je crois...Je te remercie de ton intérêt poli Silhin. Et toi bel hybride? Tu devrais te ménager, tu as les mains humides. Ce doit être la température, je vais demander à ce qu'on baisse le chauffage. "

La Fallen était dans une de ses passades ou elle perdait pied et le sens de la réalité. Kerges l'avait pourtant mise en garde contre la médication à outrance de sa partie sombre Il lui faudrait y jeter un œil, entretenir la noire à ce sujet.
Quand elle reposa son regard sur Albane, elle piqua un nouveau fard, les formes et atouts de la vétérinaires bien visibles.

"- Je euh hum...Venez tous les deux, pour me faire pardonner je vous invite à prendre une collation dans le bureau. Nous commanderons ce qui vous fera plaisir et j'y ferai apporter de quoi vous changer et sécher."

Nisis ouvrit l'enclos puis prit le bras d'Albane.

Invité

La gêne s'était installée entre les trois personnes qui, chacune à sa façon, tentaient au mieux de s'en sortir. Toutefois, il semblait que la maîtresse des lieux avait le plus de difficultés à se maintenir à flot, bien qu'étant la seule encore sèche. Dans l'histoire, Silhin, malgré son état pitoyable, s'en sortait pour le mieux car, les petits bruits désobligeants produits par la tenue humidifiée de l'ange ne faisaient qu'augmenter encore le rouge de ses joues.
Après quelques propos que seul un fou aurait pu tenir, la dame Fallen ouvrit la cage de Silhin et, prenant la demoiselle Doussonge par le bras, les entraîna vers son bureau.

*La propriétaire de l'antre est vraiment surprenante. Effrayante fin de journée, un peu gourde et heureuse le jour. Comme si deux personnalités coexistaient en dame Fallen. C'est à la fois intéressant et effrayant. Heureusement que je n'ai encore jamais croisé son regard.*

La cage ouverte, les deux angéliques partie devant, Silhin se défit du tuyau d'arrosage pour les suivre avec déférence, un pas en retrait de Albane et Nisis. Tout ce qu'il avait appris, il ne l'avait oublié et les bonnes manières restaient. Certes, il n'avait jamais été qu'un outil, mais un outil performant. D'ailleurs, à l'approche du bureau de la propriétaire des lieux, il passa devant les deux dames pour leur ouvrir la porte avec une légère révérence. De cette façon, il était un véritable gentleman, et surtout évitait à ce que l'on regarde en arrière pour voir qu'il suivait. Il lui fallait à tout prix éviter les regards car il craignait ce qu'il pourrait y voir.
Une fois Nisis et Albane dans la pièce entrée, il les suivit, fermant la porte. Il jeta alors un rapide regard sur la pièce.

*A la fois bureau et cuisine expérimentale. J'ai déjà vu lieu moins arrangé après le passage de démons beurrés. La cuisine n'est peut-être pas faite pour l'angélique maîtresse de la boutique.*

Alors que Nisis faisait asseoir Albane, lui restait debout. Personne ne l'ayant invité à faire quoi que ce soit. En présence d'anges, il lui incomberait certainement de ranger ce capharnaüm. Alalala, ange ou démon, vraiment cela ne changeait que l'appelation.

Invité

La scène était des plus surréalistes. Nisis tenait qui plus est des propos d’une étrange incohérence au point qu’Albane se demanda si elle ne se droguait pas la pauvre. Elle la suivit accompagner de Silhin jusqu’à son bureau. En même temps elle n’eut pas bien le choix puisque l’autre la prenait par le bras sans lui demander son avis. Toute gauche, elle traversa la boutique accompagnée de son « pouicpouic » ce qui fait que le rouge à ses joues ne fit que s’accentuer. Elle n’avait qu’une envie, fuir et aller se changer chez elle mais elle ne pouvait le faire sans paraître impolie. Enfin ils arrivèrent tous trois dans le bureau de la gérante où vraisemblablement avait eu lieu une bataille d’ordre culinaire. Des cadavres jonchaient ce qui devait être la table de travail. Pour accroître le désordre ambiant, l’ange fit une jolie mare autour d’elle, l’eau continuant de dégouliner de ses vêtements trempés.

Silhin se tenait un peu en retrait, la tête toujours baissée, comme s’il faisait une éternelle courbette. La politesse et les manières de cet hybride étaient surprenantes. Elle qui se trouvait désuète avec toutes ses propres manières, avait trouvé un adversaire à sa taille. Elle reporta son attention sur Nisis, elle avait parlé de vêtements de rechange et à défaut de ne pouvoir rentrer chez elle sur le champ, Albane apprécierait fortement de pouvoir porter des vêtements secs. Elle éviterait ainsi d’être pouicpouiquement ridicule et de s’épandre largement sur le plancher. Sans parler qu’à sa grande angoisse, elle venait de s’apercevoir que ses habits collés sur sa peau, ne cachaient plus rien ou presque de ses formes toutes féminines. L’ange se maudit intérieurement de ne pas avoir don d’invisibilité pour se cacher à la face du monde. Heureusement l’hybride était toujours tête baissée donc, elle l’espérait ne devinait rien de ses attributs si personnels. Quand à Nisis, elle était absorbée par on ne savait quelle préoccupation.

« Dame Nisis n’aviez vous pas parler de vêtements de rechange ? »

C’était sans doute impoli aussi de formuler une telle demande mais pas plus après tout que de renverser une pâte à tarte sur une pauvre angelotte innocente qui n’avait rien demandé. Et encore moins de l’asperger à coups d’eau gelée pour la laisser dégoulinante et poucipouciante au beau milieu d’un bureau qui ressemblait à une cuisine après l’invasion de petites lutins malintentionnés.

Perdue dans le vague, Nisis se laissait bercer par le ploc ploc des gouttes d'eau qui tombaient de la vétérinaire trempée par ses soins. La pièce ressemblait à une scène de bataille une fois les belligérants partis. Il y avait de la farine partout, des morceaux de pâte de droite et de gauche, sans parler de l'eau qui déjà recouvrait une bonne partie du sol.
L'ange sortit de sa rêverie éveillée, le regard vide, yeux cernés.
Tout en cachant un bâillement d'une main, l'autre tapota une partie du corps d'Albane quand elle passa devant elle pour lui faire comprendre qu'elle avait entendu et s'en occupait de suite. Si le sein de la dégoulinante avait pu faire lui aussi pouic pouic il aurait fait un joli bruit sous le geste.

"- Un trente-huit? Je reviens."

La Fallen laissa un moment seuls les deux victimes de son manque de sommeil et maladresse puis revint avec un sac de toile dans une main, confuse.

"- Je suis sincèrement désolée mes trésors je n'ai trouvé que ça...Le gros du linge est en machine, les tournées ont été lancées il y a peu."

Nisis sortit deux draps blanc du sac et en donna un à chacun. Gênée elle s'attela bien vite à la commande par téléphone de mets et boissons et nettoya un coin du bureau pour y déposer les documents à remplir. Avisant l'hybride droit comme un piquet, sagement en retrait, elle lui présenta un siège qui avait échappé à ses expériences culinaires.

"- Prends place, n'aie pas peur. Considère toi nôtre égal ici."

Invité

Les événements qui venaient de s'enchaîner perturbait Silhin comme jamais. De toute sa vie, jamais un tel mélange de sensations ne s'était offert à lui. Il éprouvait tant en une fois qu'il ne pouvait rien faire qu'essayer de s'effacer.
Il trouvait la situation à la fois comique, embarrassante, intéressante.
- Comique car les expressions des personnes en sa présence l'était réellement. Surtout la manière de se comporter de la dame Fallen qui semblait se trouver dans une autre dimension.
- Embarrassante car il ne pouvait s'empêcher d'admirer Albane dont les vêtements semblaient, avec l'autre, être de connivences avec les vues de l'hybride.
- Intéressante car des choses le concernant se passaient et allaient certainement encore se passer.
Ainsi donc, le trio s'était retrouvée sur un champ de bataille, enfin, le bureau de Nisis, trempé et bien bête autant l'un que l'autre.
Pour ne pas gêné et surtout pour éviter un quelconque regard et, il devait bien l'avouer, jeter quelques coups d'œil discret vers l'angelotte dégoulinante.

*Hum, je ne sais pourquoi, mais j'apprécierais que cette demoiselle décide de me prendre à son service. Cela me changerait de tout ces maîtres masculins, viellots et aux idées complètement à l'ouest si je n'étais la pour les orienter intelligemment.
Quand je pense que dans 90 pourcent des cas, c'est grâce à moi qu'ils ont fait le bon choix.*

Albane qui commençait à atteindre le sommet de sa gène rappela à Nisis qu'elle avait parlé de vêtements de rechange. Celle-ci, comme sortie d'un rêve, lui tapota la poitrine ce qui, en plus de faire rougir plus la demoiselle Doussonge, autant cela fut-il possible, fit rougir Silhin qui était actuellement le seul porteur d'un service trois pièces.
Plus ou moins rapidement, la propriétaire des lieux et cuisinière en herbes revint avec un sac en toile de jute et en sortit deux draps blancs, s'étendant sur de quelconques raisons pour expliquer l'absence de vêtements.
Le remarquant dans son coin, elle lui avança une chaise, lui disant avec gentillesse qu'ici il était leur égal.

*Comme si je me considérais comme un inférieur, vraiment. Anges et démons sont bien souvent des créatures à l'esprit étroit.*

"Merci dame Fallen, mais je préfèrerais que vous proposiez cette chaise à la dame Doussonge. Je vais d'ailleurs me tourner le temps qu'elle se couvre du drap que vous venez de lui présenter."

Joignant le geste à la parole, il leur tourna le dos. A croire qu'il était le seul à penser à ces choses là.

Invité

Notre ange toujours rougissante et dégoulinante, espérait que son calvaire finisse au plus vite. Nisis fit le nécessaire pour leur trouver des vêtements, la laissant seule quelques instants avec l’hybride. Tous les deux demeurèrent silencieux en l’attendant. Albane évitait même de le regarder car d’une part elle était au summum de la gêne et que d’autre part, sa faculté de lire dans ses souvenirs était dangereuse. Heureusement, la maîtresse des lieux revint bien vite sauf qu’elle n’avait pour seuls vêtements à leurs offrir que deux draps. Voyant cela, l’ange se sentit toute dépitée. Toutefois ce serait mieux que ce qu’elle portait sur elle. Elle regarda vers le seul homme présent dans la pièce, ne souhaitant pas le moins du monde devoir s’exhiber devant ses yeux. Avant même qu’elle ne le lui ait demandé, il se tourna. Elle hésita à se changer devant sa consoeur angélique, mais elle n’avait pas bien le choix. Elle retira son jean et le poussa un peu du pied sur le sol. Elle fit de même avec son caraco. Elle se tenait en dessous en dentelle noire au milieu du bureau. Elle attrapa le drap à son intention et s’enroula dedans rapidement pour cacher sa semi nudité. Elle noua les deux extrémités, ce qui lui fit une sorte de toge de fortune. Ce n’était pas l’idéal, au moins elle semblait moins piteuse. Enveloppée dans son drap immaculé, l’ange ressemblait pour le coup à l’image qu’on avait habituellement de ces créatures de Dieu. Elle s’adressa à Silhin qui lui tournait encore le dos.

« J’en ai fini. Vous pouvez vous retourner. »

Elle ramassa ses vêtements sur le sol et les étendit sur le dossier de la chaise que l’hybride lui avait gentiment cédé. Ce serait son tour de se changer maintenant. Elle fit donc face au mur opposé, pour le laisser faire. Elle repensa à la suite d’événements malencontreux qui l’avaient conduite dans ce bureau. Cela tenait vraiment de la malchance. Enfin ce n’était que des vêtements salis et un peu de sa dignité. Silhin comme Nisis n’avaient pas l’air mal intentionnés et tout cela resterait sans doute dans l’enceinte de l’antre. Et puis même si cela n’était pas le cas, il n’y avait rien de dramatique. L’ange pensa alors qu’il faudrait qu’elle sorte dans cette tenue. Heureusement qu’elle pouvait voler, elle n’aurait ainsi pas à supporter les regards inquisiteurs des passants. Il fallait juste espérer que la toge reste nouée autour d’elle malgré le vent, sinon elle se trouverait en petite tenue en plein ciel. Elle songea à l’hybride, il l’intéressait beaucoup, il la troublait aussi. Cependant, elle n’était sans doute pas la personne la plus adaptée pour lui à cause de ce qu’elle avait vécu. Son pouvoir aurait pu lui être utile avec ses patients. Bien qu’il semblait très affecté par ce qu’il pouvait voir et qu’elle n’aimait pas exploiter les autres, pas même les créatures que les autres anges comme les démons considéraient comme inférieurs. Ce n’était pas son cas. Elle respectait chaque être vivant. A près tout peut être qu’elle avait croisé son chemin pour une raison particulière. Peut être devait elle lui proposer de venir vivre avec elle…

Des draps...elle n'avait rien trouvé de mieux dans cette fichue boutique et ce n'était pas faute d'avoir cherché. Bien sur elle aurait pu proposer à Albane les vêtements que la Sombre laissé dan un placard mais s'eut été se moquer de l'ange. Son employée occasionnelle était bien mieux ainsi drapée que dans une des robes courtes et provocantes.
L'hybride se montra attentionné, ce que Nisis apprécia.

"- En effet, proposons cette chaise à nôtre amie. Tu es bien galant ou prévenant ou je ne sais...Quel foutoir!"

La Fallen leva les bras au plafond et se tourna en même temps que Silhin pour laisser une once d'intimité à la jeune femme.

"-Tu n'aura qu'as prendre celle-ci pour toi. Il te suffira de faire place net, quelques coquilles, un peu de farine et deux trois épluchures de pommes à retirer..."

Nisis reprit place derrière son bureau après la contemplation discrète d'Albane et sortit un agenda d'un tiroir. Son index droit tapota une ligne griffonnée à la hâte et entourée.

"-Albane, ma chérie, si cela t'arrange tu pourras me ramener les documents signés de la vente lors de ta visite médicale. Je vois qu'elle doit avoir lieu bientôt. Quant au chèque ne t'en inquiètes pas, la somme sera déduite de ton salaire pour ton bon office à l'Antre. Je préfère éviter toute paperasse aujourd'hui, je fais tout de travers depuis ce matin..."

Deux employés qu'elle avait sonnés vinrent prendre les vêtements pour les faire sécher, cela ne serait que l'affaire d'un petit quart d'heure avec la souffleuse de la buanderie.

Invité

La demoiselle Doussonge, de sa voix de miel, les invita à se retourner. Toutefois, Silhin, n'en fit rien, se contenant de se dessaper de ses humides vêtements. Lui n'aurait été gêné par cette nudité, mais il se doutait que l'ange, quant à elle, aurait certainement gagné encore plus en couleur à la vue de sa virilité. Ainsi, le plus vite qu'il put vu l'état de ses vêtements, Silhin se déshabilla pour se draper du linge blanc. Pas si inconfortable finalement, et puis, ça lui donnait un air d'empereur démon des premiers jours. Vraiment amusant.

*Qui eut cru que se faire empâter et arroser eut été aussi divertissant. Je n'avais rit autant depuis longtemps. Finalement, les anges ne sont pas des gens de si mauvaise compagnie. Bien que la propriétaire des lieux semble avoir l'une ou l'autre araignée au plafond. Les pauvres petites bêtes.*

L'hybride se retourna avec son drapé, mais toujours sans regarder ses interlocutrices dans les yeux. Quant à s'asseoir, il n'était pas réellement tenté au vu de l'état du siège, même de ses déchets débarrassé. Comme il ne regardait en se changeant, Silhin remarqua alors la dame Fallen derrière son bureau, un agenda à la main. Il ne put réprimer son étonnement quand les mots : papiers signés de la vente, chèque, déduit du salaire furent prononcés.

*Ce serait ainsi que je changerais de main, sur un coup de tête de mon "hébergeuse" actuelle. Mais je pense tout de même de la merveilleuse Albane a son mot à dire. Mais, une minute, qu'est-ce qui me prend d'être aussi, comment dire, familier avec.*

"Dame Fallen, que racontez-vous là? Il ne me semble qu'à aucun moment mademoiselle Doussonge n'a parlé de me prendre à ses côtés."

L'utilisation du mademoiselle était une petite faute de Silhin. Ses sentiments commençaient à le trahir car le "ma" amenait à une légère possession. D'ailleurs, il ajouta tout bas, pour lui

"Même si, sincèrement, j'en serais honoré"

Il était donc la, debout, fixant le sol et attendant que son destin choisisse un chemin. Il avait toujours fait comme ça, laissant les événements décider pour lui. Mais pour une fois, il espérait que le destin s'oriente plus dans un sens que dans l'autre. Tandis que 2 gorilles venaient chercher leurs vêtements trempés

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