Premier contact avec la propriété d'Archibald

Archi zonait regardait devant lui, le regard perdu sur ses vêtements, sur sa formidable collection, sortie tout droit de son génie miraculeux... Parfois il se demandait pourquoi on ne lui offrait pas de prix ou de distinction quelconque, tout de même, un génie pareil ça crevait les yeux! Ou alors peut être que les gens se contentaient de jeter des regards envieux à la vitrine, sans oser rencontrer le Créateur, ce génie qui insufflait toute cette beauté dans les créations... Le talent était parfois très intimidant, pensa-t-il en souriant.

Alors ils se contentaient de venir acheter humblement ses œuvres, priant sans doutes pour avoir un sourire du charismatique vendeur... Car combien d'entre eux savaient que le couturier génie n'était pas l'un de ces géants inaccessibles qui restaient cloîtrés dans leur tour d'argent coupé de tout contact humain, mais qu'il était ce même vendeur adorable qui les servait avec cette attention particulière qui faisait la renommée de la boutique!
Rha la la, cette ignorance... C'était triste.

Arthur revient et se fit adresser une des célèbres maximes du couturier qui était encore tout à ses rêves:

"La célébrité ne peut donner que ce qu'elle a, Arthur. Ne l'oublie pas." [spéciale dédicace XD]

Il resta un court instant le regard toujours sur les vêtements, le sourire béat.
Puis il se tourna vers Arthur.

"J'avais pensé à des rafraîchissements. Nous ne sommes pas particulièrement pressés et il faut saluer ta venue et ton premier travail."

En guise de réponse, Arthur eut droit à une réflexion des plus profondes de la part de son nouveau maître. Il le regarda d'un air sceptique et se demanda s'il s'était cogné la tête pendant le laps de temps où il était aux toilettes. Mais visiblement pas. C'était simplement Archibald, il finirait sûrement par s'habituer... ou pas. Enfin, pour l'instant, il se contenta de ne pas relever et ne chercha pas non plus à comprendre le sens qui se cachait derrière ses brillantes paroles. Tellement brillantes d'ailleurs qu'elles auraient à coup sûr éblouies n'importe quel intellect.

Finalement, il se retourna et paraissait comme transcendé. Un peu plus et Arthur aurait pensé qu'il venait d'avoir une expérience cosmique et avait vu un univers caché aux yeux du commun des mortels.

"Hum... Pourquoi pas." répondit-il.

Pour lui, il n'y avait rien à fêter dans le fait d'être arrivé ici mais il était pour des rafraîchissements alors peu lui importait le motif de cette pause. De plus, il restait toujours méfiant et pensait qu'il valait mieux accepter ce qu'on lui offrait plutôt que de le refuser, au risque de le regretter amèrement plus tard quand on ne lui proposerait plus rien.

[t'as reconnu l'auteur de la phrase dédicacée hein?]

Archi se releva d'un bond et fit claquer ses mains l'une contre l'autre.

"Bien!" dit-il d'un ton joyeux.

"Je ne bois pas d'alcool, donc tu vas t'en passer aussi. Après si tu veux réellement boire, libre à toi de te rendre de temps en temps dans les bars de Meridell, du moment que tu en reviens. Je ne vais pas te garder attaché à un piquet dans la cour, hein." dit-il en montrant l'arrière boutique pour lui faire signe d'y aller.

"On va aller dans mon appartement ce sera plus pratique." dit-il en verrouillant les portes du magasin en insérant une clé étrange dans un boitier rouge à gauche des portes.

"Pas de nourriture dans mon atelier, règle immuable, et passable de peine de mort en cas de transgression. Rappelle toi mes étoffes, un poil de graisse dessus et ça peut gâcher un rouleau. Le café est toléré, ceci dit, puisque je ne saurais survivre sans."

Il refit signe à Arthur d'aller dans l'arrière boutique, en le poussant légèrement.

[je pense que oui ^^ serait-ce mon adorable Lockhart ? <3]

Arthur suivit Archibald tandis que celui-ci lui expliquait les règles de la maison en matière d'alcool. Il ne put s'empêcher de paraître dépité car il avait tendance à bien aimer la boisson alcoolisée... Mais sa déception ne dura qu'une fraction de seconde quand son maître lui expliqua qu'il pourrait sortir boire un verre si cela lui chantait. Il n'en crut tout simplement pas ses oreilles. Après sa tentative de fuite d'il y avait à peine quelques heures, Archibald lui proposait d'aller librement dans les quartiers de Meridell.

Il préféra néanmoins ne pas relever, craignant sans doute que le démon se ravise ou qu'il ait en fait mal entendu... Il opina de la tête alors qu'Archibald reprenait l'exposé des règles.

"Pas de nourriture, c'est noté." répondit-il en pensant qu'il n'aurait aucun mal à respecter cette règle étant donné qu'il n'était pas du genre à grignoter.

Il fut néanmoins content d'apprendre que le café était permis. Il avait découvert cette boisson peu de temps après s'être enfui et l'appréciait beaucoup. Cependant, il préférait ne pas trop en boire car après il tremblait comme une feuille... et avait envie de sauter partout comme un cabri.

"Très bien." fit-il.

Tout en parlant (ou plutôt pendant qu'Archibald parlait...), ils arrivèrent devant la porte de l'appartement d'Archibald. Arthur retint inconsciemment son souffle, appréhendant de découvrir l'endroit où il allait maintenant vivre. S'il se fiait à la décoration de la boutique et au style vestimentaire de son maître, il allait probablement détesté l'endroit mais s'il ressemblait à l'atelier, alors il s'en accommoderait certainement très bien.