Devotion [Maîtres/Soumis] Bienvenue à Meridell, Cité où règne la loi du plus fort… Serez-vous soumis à votre condition ? Profiterez-vous de votre position de Maître ? Très bon jeu sur notre forum !! |
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| Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] | |
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Auteur | Message |
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Firiel Hanabashi Humaine
Nombre de messages : 163 Age : 31 Date d'inscription : 04/12/2008
Maîtres/Soumis Orientation sexuelle: Bisexuelle Maître de: Son talent Soumis par: Tsukasa-sama ♥
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Sam 9 Mai - 16:56 | |
| Firiel ne parvenait pas encore à prendre un peu de recul. Si elle l'avait fait, elle aurait réalisé que cette rencontre était le fruit d'un hasard bien particulier. Dire qu'elle avait d'abord bousculée Ishina... Elle avait l'habitude de fuir dès qu'elle faisait ce genre d'erreur, mais elle avait eu besoin d'aide, et cette démone lui avait parue toute indiquée. Plutôt que d'aborder quelqu'un d'autre... La jeune femme ne regrettait rien, ni les paroles qu'elles échangeaient, ni toutes ces marques d'affection. Sa compagne démoniaque lui expliqua qu'elle n'avait pas à s'en faire pour l'énergie dépensée, car elle avait tout le temps de se remettre, mais cela continuait à ronger l'aveugle. Cette dernère réalisa soudainement qu'elle était aussi une sorte de dilettante. À vrai dire, que faisait-elle chez Tsukasa-sama? Rien de bien particulier, elle ne travaillait pas vraiment, comme ses parents avaient été contraints de le faire chez Léonard, comme elle-même avait dû le faire. Sa vie avait changé du tout au tout avec la mort de son ancien maître. Au lieu de se réjouir de cette disparition, Firiel se surprenait à éprouver une sorte de pitié mêlée à un vague sentiment de tristesse. Léonard avait eu ses défauts, c'est vrai, ça avait été un débauché professionnel. Mais la haine n'emplissait pas le coeur de l'humaine. Elle ne pouvait pas se permettre de lui en vouloir pour tout cela, car il lui avait aussi offert une éducation et un toit, ce que ses géniteurs n'avaient pas eu. Il l'avait façonnée à sa manière, comme un second père. Elle devait tout lui pardonner. Tout. Elle devait aussi lui pardonner ses pulsions sadiques, et ce rideau d'ébène opaque qu'il avait déployé devant ses yeux pour le restant de ses jours. Il avait été sa seule véritable attache, jusqu'à ce qu'il décède, elle n'avait vu que lui et n'avait écouté que lui. Elle avait toujours eu besoin de se raccrocher à quelqu'un. Elle se savait particulièrement faible. Mais maintenant, ces personnes chéries étaient Tsukasa-sama et Ishina.
Je crois que je peux comprendre. À ma façon, je suis aussi une dilettante chez le maître, et rares sont les jours où je peux me permettre de sortir seule, come aujourd'hui. Je ne le regrette pas.
Firiel sourit une énième fois. Elle était ravie d'avoir quelqu'un avec qui partager tout cela. Jusqu'ici, elle avait tout gardé pour elle, sans ressentir le besoin de se confier; elle ne l'avait jamais fait et le manque n'était donc pas présent. Mais elle prenait peu à peu conscience du bien que cela faisait. De plus, sa compagne était une personne très compréhensive qui parvenait à saisir toute l'étendue des paroles de l'aveugle, et tout ce qu'elles impliquaient. Elle ne pouvait rien demander de plus. Les biens matériels étaient bien dérisoires face à l'oreille attentive qu'on lui offrait et à cet esprit avec qui elle trouvait une entente rare, parce qu'il fonctionnait de la même manière que le sien. Les dires d'Ishina arrachèrent un rire discret à l'humaine. Elle pensait ne pas avoir été si généreuse que cela? Firiel fut tentée de faire les comptes, pour voir. C'était exorbitant, forcément, pour une esclave qui n'avait jamais rien possédé... Léonrd avait aussi été riche, et cela n'avait pas changé avec Tsukasa-sama, mais cette profusion de biens et d'argent n'intéressait que très peu la soumise. Ce qu'elle ne voulait pas, c'est qu'il soit dépensé par sa cause, ou pour elle. Elle n'était pas matérialiste, et voulait d'abord connaître l'âme avant les cadeaux. Elle fut étonnée d'avoir la même impression que la démone qu'elle guidait. Elle n'avait pas vu le temps passer, et ne le voyait toujours pas défiler, comme si les chaînes temporelles se brisaient et ne la retenaient plus.
J'avoue que passer encore plus de temps avec vous serait loin de me déranger, l'ennui n'existe pas en votre compagnie.
Firiel n'était pas sûre de s'être très bien exprimée, mais elle s'empresserait de détromper sa compagne s'il s'avérait qu'elle était mal interprétée. Elle avait toujours le contrôle de la vue d'Ishina, et avait entrevu le ciel d'un bleu éclatant pendant un court instant. Mais elle s'amusait surtout à observer les détails qui les entouraient, et à détailler le reflet qu'elle pouvait apercevoir dans le métal poli de la table. La démone se leva, et en suivant les contours du support brillant, elle parvint à l'humaine qui avait orienté le champ de vision sur elle pour être prête à retenir son amie si elle tombait. Le contact de ses lèvres sur son front était surprenant, mais surtout très agréable, tout comme l'étreinte. Firiel avait les yeux fermés, derrière son bandeau, mais elle appuya encore davantage sur ses cils, comme si ce fait allait lui permettre de se concentrer davantage sur cette sensation de bien-être qui s'emparait d'elle. Ses bras prirent dans leur étau la taille gracile de sa compagne, sa tête vint se poser entre l'épaule et le début d'un sein. Elle ne se rendit pas compte de la zone où sa tempe se trouvait. Mais ce n'était pas volontaire, et surtout, c'était tout à fait innocent. Ishina était une femme, une vraie femme, jusqu'au bout des ongles, et même dans son attitude. C'était apaisant de se trouver auprès d'elle, même si elle était parfois obligée de combattre. L'aveugle ne conaissait pas la réputation des no Oni, mais elle avait la vague impression d'avoir déjà entendu ça quelque part. Léonard avait eu des contacts partout, et avait su beaucoup de choses, Firiel lui ayant presque servi d'animal de compagnie, il avait toujours parlé sans crainte devant elle. Elle relâcha Ishina, à regret, mais la main qu'elle glissa dans ses cheveux la fit frissoner. Elle avança très légèrement la tête, la penchant du côté de la main démoniaque, comme un chaton docile, puis la laissa s'enfuir de sa chevelure. Comme Ishina buvait, Firiel fit de même, et elle reposait son verre quand la démone reprit la parole. Son sourire s'élargit. Elle serait une sorte de maîtresse? Quelle drôle d'idée! Mais ça ne déplaisait pas à l'humaine.
Vraiment? Je veux un autre câlin, alors!
Le ton presque enfantin, Firiel approcha sa chaise de celle d'Ishina, et sans attendre son avis, elle glissa ses bras autour de ses épaules pour l'attirer contre elle et poser sa tempe contre la sienne. Les joues légèrement rosies par ce qui lui paraissait être de l'audace, elle ne parvenait pasà se détacher de son amie. Une phrase lui revint en tête, celle sur l'éducation qu'elle avait reçue.
Pardonnez-moi si vous avez l'impression que je ne suis pas détendue en votre présence... Mais je n'y peux rien, je ne peux faire mieux, c'est comme ça que j'ai été élevée, et je suis incapable de changer cela...
Elle ne pouvait pas se débarrasser de ce que lui avait inculqué Léonard, de cette attitude presque rigide, qu'elle tenait aussi de ses parents... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Lun 11 Mai - 14:12 | |
| Ishina pensa a ce que venait de dire Firiel. Il était vrai qu’elle aurait eu dure de faire certaines tâches au vu de son handicap, mais de la à ne pas la laisser sortir seule, c’était un peu exagéré. Elle se débrouillait plus que bien pour ce qu’Ishina en avait vu et devinait maintenant. Elle semblait bien à son aise, à condition que la foule se meuve. Ishina s’interrogeait pour les promenades en solitaire, pourquoi cette probable interdiction…
- Je comprends qu’on vous laisse le temps de libre. On ne pourrait pas vous demander de faire à manger ou de nettoyer, ca serait peu gratifiant pour une personne de votre qualité, et de plus, votre handicap serait des plus gênants. Mais je me questionne sur le pourquoi de l’interdiction de sortir seule… Vous vous débrouillez très bien dans la foule. Vous ne m’avez percutée que parce que je ne faisais pas un bruit…
Ishina sourit en entendant la réflexion suivante, l’ennui, ne pas exister? Oh, Ishina s’ennuyait bien trop par moment, elle s’ennuyait de cette vie trop calme et parfois, elle s’ennuyait de ne pas avoir de visite ou de l’absence de ses compagnons de vie. Clarence, par exemple, ne lui avait que trop manqué et elle espérait qu’il serait vite de retour… Elle se rappela aussi les jours solitaires ou les heures pouvaient paraitre des jours et les minutes des heures… Elle repensa alors a sa vie d’avant, sur les routes, les moments d’errance, les découvertes sur les routes, les rencontres fortuites, comme celle-ci, et qui avaient à jamais marquées sa vie… Elle repensa aux deux années qu’elle avait passée comme tutrice chez les nezumis… elle pensa encore à la trahison de sa première compagne humaine alors qu’elle avait risquée sa vie pour elle dans les rue de Kyoto pendant les combats… Elle pensa encore à sa famille et à l’entraînement que lui imposait son père. Elle n’avait pas que de bons souvenirs, mais dans ces moments-là, l’ennui était loin, très loin… Et elle l’avait appelé de ses vœux et fut exaucée… Elle ne pouvait pas nier ce fait…
- Si vous saviez, ma pauvre amie, l’ennui est bien souvent le seul compagnon de mes journées trop longues. La lecture et la musique m’aident dans ses moments-là. J’espère que vous n’aurez jamais pareil ennui. Mais il est vrai, qu’une journée comme aujourd’hui, je ne m’ennuie pas, ca me rappelle un peu ce que j’ai vécu sur les routes avant d’arriver à Meridell, le bon et le moins bon remonte, mais au fond, si ma vie n’avait pas été celle-là, je ne serais pas ici… Peut-être n’existerais-je plus ou pas…
Ishina philosophait de façon douce sur ce qui aurait pu être, mais laissa vite tomber la chose. Elle n’aurait pas voulu embêter Firiel avec ce genre de choses qui passent pour abstraite ou inutiles… Elle avait ensuite fait les gestes tendres à l’adresse de sa compagne humaine. Elle trouva touchant le fait qu’elle tente de garder le contact le plus longtemps possible alors qu’elle se retirait pour reprendre sa place. Ishina avait trouvé un truc assez simple et qui fonctionnait bien, elle en était assez fière. Si on la plongeait dans la nuit, elle saurait se débrouiller un brin. Elle se rassit et profita d’une gorgée de plus, puis, Firiel exprima une demande, elle voulait un câlin de plus. Ishina sourit à la demande.
- Comme il plaira à ma dame…
Ishina s’inclina, elle avait séparé légèrement le ma et le dame. Assez pour que Firiel comprenne et que les autres se demandent. Elle sentit qu’on la prenait dans des bras pour l’approcher, elle reconnut le contact délicat et annoncer de Firiel. Elle serra en retour son amie dans ses bras. Elle garda celle-ci dans ses bras. Elle ne serait pas celle qui arrêterait ce simple partage de joie et de tendresse. C’était Firiel qui était la maîtresse en cet instant, une maîtresse douce et délicate. Ishina entendit ce que Firiel dit sur son éducation et le fait qu’elle ne se détendait pas en publique, ou pas fort. Ishina lui susurra sa réponse.
- Avec moi, à mon bras, tu n’es pas plus soumise que je ne le suis, dans cette rue, avec moi, tu es mon égale. Tu as autant si pas plus de valeur que je n’en ai. Tu es mon amie et compagne dans ces moments-là…
Ishina avait soufflé cela dans l’oreille de Firiel pour ne pas choquer les autres ‘maîtres’ environnants. Elle savait que son point de vue ne faisait pas l’unanimité. Dans le débat pour le droit des races ‘soumises’, elle avait parlé pour les soumis. Et elle n’avait jamais pensé faire autrement. Elle était la compagne d’un hybride, d’un neko, de deux humaines et d’une ange… Elle ne compta pas Gabriel, sachant que son cœur avait aussi plusieurs attaches… Elle déposa un léger baiser dans le cou de Firiel avant de revenir à l’oreille de cette dernière.
- En ma compagnie, tu n’as qu’à demander et tu seras comblée. Et sache que je n’ai pas d’amour pour les rapports de soumissions comme les pratiques la majorité des anges et des démons. J’ai toujours pris le parti des hybrides, des nekos et des humains…
Ishina se mettait entre les mains de Firiel comme une traîtresse à la cause des maîtres, mais dans cette ville, Ishina savait que, du moins, officiellement, on ne le réprouverait pas. Le secrétaire de la cité était un peu fermé lors des négociations, mais il semblait plus détendu avec les races qu’il disait inférieures. Elle serrait toujours Firiel contre elle, profitant encore de ce contact si précieux et si enrichissant qu’elles avaient l’une avec l’autre… |
| | | Firiel Hanabashi Humaine
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| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Lun 8 Juin - 21:46 | |
| Firiel, en écoutant toujours aussi sagement sa compagne, rougit de s’être mal exprimée. Ishina semblait croire que le maître lui interdisait de sortir, alors que ce n’était pas le cas. Bien au contraire, il ne l’empêchait jamais de faire un tour en ville, mais uniquement si elle l’en prévenait et qu’elle était accompagnée d’Ys. Il était vraiment rare qu’elle disparaisse de la maisonnée sans en informer l’ange. Elle s’empressa donc de détromper la démone.
Excusez-moi, j’ai dû mal m’exprimer… Tsukasa-sama ne m’interdit rien, absolument rien, déclara-t-elle en prenant une pause, quelques secondes, avant de continuer. Bien au contraire, il me laisse volontiers aller en ville, mais seulement si mon chien-guide m’accompagne. Aujourd’hui, je ne l’ai pas, vous pouvez le constater, mais si je ne l’avais pas laissé à la maison, Tsukasa-sama l’aurait remarqué… Et je n’avais pas envie de me justifier, je ne crois pas que vous ayez vu le violon, mais…
Elle s’interrompit, songeant qu’elle était vraiment lâche et peu courageuse, pour ne plus assumer ses actes devant lui. Mais depuis qu’il avait tenté de lui forcer la main, pour exagérer car il ne s’était montré aussi cruel, elle avait été encore plus craintive. S’il savait dans quelle atmosphère elle avait baigné jusqu’à ce qu’il l’achète, il serait certainement dégoûté, et ne voudrait plus s’approcher d’elle, ou toucher sa peau souillée par d’autres mains. Ou pire, il ne voudrait peut-être plus l’embrasser ?! Elle sentit son cœur se tordre désagréablement. Qu’importe, il devait bien y avoir un moyen d'éviter les questions gênantes. Mais ce n’était pas le moment propice à la recherche d’excuses, et elle se tut, laissant de nouveau la parole à son amie. Cette dernière évoqua l’ennui qui la pourchassait inlassablement lorsqu’elle était seule, puis, les souvenirs de ses voyages sur les routes. L’aveugle pensa immédiatement aux nezumis, ces drôles d’hybrides aux longues moustaches et à l’apparence ratesque. Normalement, leurs compères de taille « normale » effrayaient l’humaine, mais ceux-là, ces grands spécimens, l’intriguaient plus qu’autre chose. Elle aimait beaucoup leur allure générale. Et la démone fit simplement remarquer que si sa vie n’avait été celle qu’elle avait été jusqu’à maintenant, elle ne serait certainement pas ici à ce moment. La jeune femme aux cheveux vaporeux, à cette idée, se sentit prise par un sentiment de tristesse, et ses bras, passés autour de la taille de sa charmante compagne, exercèrent une pression plus forte, comme pour repousser cette vérité qui lui semblait pourtant trop cruelle. Elle savait pourtant qu’elle n’avait pas tort, mais elle était déjà très attachée à cet esprit fin, peut-être trop attachée d’ailleurs, mais elle était certaine qu’elle ne la trahirait pas, par instinct. Elle la laissa se rasseoir à regret, mais pour aussitôt lui demander d’autres tendresses, de ces tendresses qui la rendaient rose de contentement, lorsqu’elle enlaçait la sublime femme. Elle en profita pour la serrer plus fort pendant quelques secondes.
Êtes-vous sûre ? Pourtant, avec vous, je n’ai pas vu le temps passer, et je pense que ça ne changera jamais… Vous êtes trop douce et d’agréable compagnie pour qu’on puisse s’ennuyer avec vous, avoua Firiel, qui ne voyait pas les choses autrement : elle ne se lasserait jamais de découvrir sa compagne.
Elle ne parvenait plus à se détacher de la démone. Trop de cajoleries qu’elle n’était pas sûre de pouvoir abandonner de si tôt… Elle savait également qu’on ne la considérait pas comme une soumise, à cet instant, elle savait aussi que Tsukasa-sama ne pensait pas d’elle qu’elle était son esclave. Elle devait encore apprendre à se laisser aller, plutôt que de se confiner, elle et ses réactions, dans une petite bulle, pour ne rien laisser transparaître d’autre qu’une soumise dévouée à l’extrême. Mais cet apprentissage se ferait peu à peu, il avait déjà commencé avec Ishina et le maître, l’aveugle allait bientôt pouvoir se débarrasser de ces fâcheuses habitudes, de ce qui était même devenu un trait de caractère. Elle murmura un remerciement à l’oreille se son amie et compagne, comme elle le lui avait dit, plutôt susurré. C’est vrai que cela aurait pu être choquant, surtout pour Firiel qui avait jusqu’ici été habituée aux marques extrêmes de soumission et de domination. Mais dans la bouche de cette douce personne qui lui prêtait ses yeux, qui lui offrait tant de choses, tout se dulcifiait. Le baiser déposé dans son cou la fit frémir avec puissance, et aussitôt, timide et rouge jusqu’aux oreilles, elle dissimula son visage dans le creux de l’épaule qui se trouvait le plus près. De fait, elle entendit encore mieux que prévu ce que lui contait la femme aux cheveux d’ébène. Elle n’était pas de ceux qui aimaient à martyriser les soumis, ou qui aimait afficher leur supposée supériorité. Une question brûla les lèvres charnues de l’humaine, qui attendit encore quelques instants avant de les ouvrir, en profitant pour laisser vagabonder son souffle humide dans la nuque de la belle.
Pourquoi ? Cela va contre tes… vos principes ?, se corrigea aussitôt Firiel, ne voulant surtout pas manquer de courtoisie, malgré les encouragements d’Ishina et le tutoiement qu’elle avait elle-même employé. Je suis un peu surprise, car même si le maître n’est pas quelqu’un qui aime dominer, je n’ai pas souvent rencontré d’autres personnes qui pensent comme vous, ou lui.
Mais les seules fréquentations de Firiel avaient été celles de Léonard. Ses amis, anges et démons. Rien d’étonnant à cela, donc. Rien d’étonnant non plus à ne constater chez elle aucun signe de révolte ou de rebellion, ou même d’esprit de contradiction. Sauf lorsqu’on tentait d’ouvrir cette petite boîte de souvenirs qu’elle gardait fermée et cachée, là, au fond, alors, elle pouvait éventuellement se fâcher. Elle se releva, car elle s’était un peu laissé aller contre son amie, et attrapa, grâce à la vue qu’on lui offrait, le verre qui ne lui appartenait pas et qui n’était pas encore vide. Elle le plaça entre les mains de la démone pour parer à toute soif et avisa les alentours d’un large coup d’œil, avec ces pupilles qui n’étaient pas non plus les siennes, mais qu’elle chérissaient comme si elles lui avaient appartenu. Comment cette femme avait-elle pu lui donner tant d’affection, en si peu de temps, lui offrir de son argent, de son temps, de son énergie, et de son être sans retenue, comme cela ? Elle admirait cette capacité à s’ouvrir aux autres. Elle replaça bien vite ses bras autour des épaules qui, sans passer pour frêles comme les siennes, semblaient fragiles mais également empreintes de force. Dans un sens, elle enviait son amie, qui avait déjà tant vu et entendu. Elle parcourait les souvenirs qu’elle avait versés dans son esprit, s’arrêtant toujours sur ces villages nezumis, si pittoresques. Elle aurait aussi aimé en voir autant, plutôt que d’être murée dans cette constante obscurité. Mais il ne fallait pas trop en demander. Ishina offrait déjà des tas de choses à la jeune humaine, elle ne se serait jamais avisé d’en réclamer davantage, malgré les autorisations que lui donnait son amie. Question de principe, ne jamais encombrer la personne avec qui l’on se baladait, et qu’importe la façon, Firiel n’avait pas envie d’être un poids pour celle qu’elle guidait, maintenant. Elle savait néanmoins profiter de ce qui était offert, elle parcourait du regard tout ce qui les entourait, ne se détachant pas du serveur, ou de l’azur du ciel. Parfois, la netteté d’un pavé la frappait, ou les contours d’une bâtisse ancestrale attirait son attention, mais dès qu’elle le pouvait, c’était le reflet du visage déjà tant apprécié, celui d’Ishina, qu’elle observait sans se lasser. Elle aimait les courbe de ses yeux, soulignés par des cils d’un noir aussi profond que les iris, celle des joues, celle du nez droit et fin. La clarté de sa peau contrastait avec la pénombre de ses longs cheveux noirs et soyeux, dans lesquels Firiel glissa une main, s’étonnant de la facilité avec laquelle ses phalanges coulaient entre les mèches obscures. Il lui semblait qu’à elle seule, la démone était le jour et la nuit, ces yeux fiers et prêts à s’enflammer, cette voix aux inflexions tendres mais qu’on imaginait difficilement dure, ces gestes gracieux, tout en elle rappelait un chat, un chat de velours et ronronnant, mais prêt à sortir les griffes, un chat affectueux et apaisant. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Mar 16 Juin - 13:12 | |
| Ishina ne perdit rien de ce que venait dire Firiel… Tsukasa, c’était donc le nom de l’heureux qui avait Firiel pour compagne. Elle ne pouvait qu’envier le choix qu’il avait fait. Si elle avait été en présence de cette dernière dans la boutique de Jack, elle aurait probablement payé sans regarder à la dépense. Et la mention du chien-guide, Ishina avait déjà entendu de ses meilleurs amis des hommes, dressés pour aider les malvoyants et les aveugles. Il se demanda comment s’appelait cet animal qui devait avoir une grande place dans le cœur et la vie de Firiel. Car il devait y avoir un lien unique entre ce genre d’animal et la personne qu’il guide. Elle comprit alors que la seule compagnie requise était celle du chien…
- Je comprends mieux ma méprise. Je m’en excuse, je croyais qu’il s’agissait du chaperon, pas de votre animal-guide. Ma bêtise me surprend parfois… Et j’envie ce Tsukasa… Vous êtes dévouée et vous le défendez… Face a une méprise, mais tout de même. Et ainsi, je sais enfin son nom, mais un autre nom m’intéresse encore plus, celui de votre guide. Je comprends que vous l’ayez laissé, et avec sa présence, point de collision et point de rencontre fortuite laissée entre les mains du hasard. C’est donc heureux. Je n’ai pas vu le violon, mais les commentaires de l’ébéniste en ont été assez pour moi. Je suis certaine que vous prenez soin de vos affaires. Je ne juge pas si facilement. Et puis, un accident peu arriver.
Ishina parlait doucement, d’une voix agréable. Elle souriait et cela pouvait s’entendre dans sa voix. Ishina eut un sourire amer à la phrase suivante de Firiel. Elle n’avait pas parlé des jours comme aujourd’hui, où la compagnie était d’une qualité irréprochable, chaleureuse et presque trop parfaite pour elle, mais des jours de solitudes où nul ne vient la voir et où elle se morfond dans sa propriété… Elle voulait le faire comprendre sans blesser sa compagne, tout le monde pouvait mal comprendre une phrase, elle l’avait fait un rien plus tôt et elle n’en voulait pas à Firiel de ne pas avoir compris la nuance. Elle câlinait sa douce compagne comme celle-ci l’avait demandé. L’étreinte de Firiel semblait ne jamais vouloir se relâcher et Ishina n’irait pas s’en plaindre, jamais, elle était trop bien en cette si charmante compagnie… Les remerciements et la question semblaient marqué un changement dans les réflexions, réflexions qu’Ishina avait orientée sans s’en rendre compte…
- Par amour et par passion, on découvre bien des choses… Je… J’ai apprise qu’on ne peut jamais dire que l’on est supérieur à une autre personne, jamais, peu importe la première rencontre, la façon dont elle se comporte, si on peut avoir le dessus sur elle ou non. Elle est unique et appréciable, ne serais-ce que pour cette singularité qu’elle partage avec nous dans ses contacts. Pour cette particularité qu’elle nous donne, et qui quelque part nous grandit et nous apprends. J’ai appris cela durement. J’avais la vision étriquée de mes parents… Et je l’ai payé en perdant ma première compagne humaine… Il est rare d’avoir une ouverture d’esprit vers les différences et l’égalité dans cette différence. La guerre à lieu depuis si longtemps que beaucoup ne connaissent plus que le rapport de force au lieu de développer des liens affectifs. Je trouve triste l’avis de ces personnes… Mais chacun sa vision de la chose.
Ishina avait Firiel contre elle, tout contre elle. Elle eut envie de lui proposer de changer de compagnon, mais elle n’aurait jamais voulu priver qui que ce soit de pareille compagnie, d’autant que Firiel semblait fort attachée à ce Tsukasa, d’autant plus qu’il semblait touché par la cause des soumis. Peut-être devrait-elle rencontrer ce Tsukasa. Si elle raccompagnait Firiel, elle saurait à quelle porte elle devait frapper. Elle jouerait de son nom prestigieux pour passer la porte, et après, elle aurait le loisir de voir si il était aussi ouvert qu’il semblait l’être. Mais, pour le moment, elle ne voulait que s’occuper de l’humaine qui lui tenait compagnie, et quel compagnie! Elle regrettait juste, toujours et encore, que Firiel soit si formelle verbalement avec elle alors qu’elle se relâchait dans sa façon d’être, elle était plus proche et tendre qu’au début de cette rencontre, mais Ishina comprit que le temps ferait son œuvre, comme il le faisait toujours…
[HJ: désolé du retard, programme chargé les derniers temps et je l'avoue, nouveau forum qui m'a pris du temps. Si la réponse parrait un peu brêve, je m'en excuse d'avance...] |
| | | Firiel Hanabashi Humaine
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| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Lun 22 Juin - 18:40 | |
| Firiel comprit que si Ishina s’était présentée, elle n’aurait pas hésité une seconde. C’était une femme douce et réfléchie, qui savait apaiser, et si ce n’avait été Tsukasa-sama, si elle avait été là… Cela dit, elle était loin de pleurer sur son sort, le maître était d’agréable compagnie, bien qu’il parût trop souvent perdu dans ses pensées, et loin de la réalité au goût de l’humaine, qui n’aurait pas refusé qu’il fût davantage terre-à-terre. Sa toute nouvelle amie reprit la parole, et avec ce calme, cette écoute qui les caractérisait, aussi bien l’une que l’autre, l’aveugle tendit une oreille attentive afin de capter la moindre ondulation dans la voix qui aurait charmé n’importe quel cœur en prenant d’aussi tendres tournures. Il lui semblait avoir déjà dit le nom du maître, mais la démone ne s’en rappelait peut-être plus, après tout, elles avaient eu le temps d’échanger un peu d’elles-mêmes et de faire quelques tours… Elle ne la blâma pas, puisqu’elle aussi pouvait se révéler assez distraite ou faire une erreur, malgré toute sa compréhension mise à contribution. Elle attendit que sa compagne eût achevé sa phrase, lui répondit encore autre chose –la joueuse ne se souvient plus ^^’-, et reprit aussitôt la parole afin de satisfaire sa curiosité.
Non, c’est moi qui me suis mal exprimée, ne vous excusez pas d’une erreur que vous n’avez pas commise, d’autant plus qu’une conversation aussi agréable que la vôtre ne m’avait plus été permise depuis longtemps… Inutile, avec Tsukasa-sama, de parler du passé, il se laisserait aller comme la dernière fois, et Firiel craignait cette sorte de crise qui l’avait pris. Mais avec Ishina, les choses semblaient plus faciles, et moins douloureuses à supporter. Ne l’enviez pas, je lui fournis bien du travail, s’occuper d’une personne aveugle est certainement plus difficile que vous ne l’imaginez, et je pense que vous pouvez me comprendre, avec ce noir qui couvre désormais vos yeux, déclara-t-elle, à mi-chemin entre l’amertume qu’amenait toujours avec lui le sujet de sa cécité, et un embarras qui l’envahit en pensant au fil à retordre qu’elle donnait à son roi, plutôt à cause de la curiosité qu’elle attisait et de la colère qu’elle provoquait chez lui qu’à cause de la mort de ses yeux. Le maître m’a offert trop de choses pour que je puisse le dénigrer ou éprouver un sentiment néfaste à son égard, confia-t-elle, révélant ainsi son zèle peut-être excessif, et le dévouement total dans lequel elle baignait, comme une dévote. Mon guide ? C’est Ys… C’est un labrador, couleur sable, m’a-t-on dit. Si vous ne tenez pas les canidés en horreur, je pourrai vous le présenter, un sourire avenant régnant sur ses lèvres. Puis, en venant au violon… J’aimerai que ça soit vrai, mais la colère est une bien mauvaise conseillère, et elle me tient dans certains moments, comme celui où j’ai blessé les cordes, car ses instruments n’étaient, pour elle, ni plus ni moins que des êtres vivants.
Elle craignait, à chaque fois, de trop étouffer son amie, qu’elle trouvât ses frêles bras trop lourds et pénibles à supporter pour son corps svelte et souple. Qu’elle tirât malencontreusement sur une mèche d’ébène et provoquât une douleur, mais ses gestes, qu’elle voulait doux et inoffensifs, étaient un peu maladroits, sous le coup de la nervosité et de la peur de déraper et mal faire. Pourtant, chaque caresse, chaque cajolerie que la démone lui accordait était une preuve que non, tout allait bien, qu’il n’y avait aucun problème. Les paroles suivantes touchèrent profondément Firiel. Ishina prétendait l’inexistence d’une supériorité quelconque, du moins, sur le rapport de la personnalité et de l’âme d’une personne. Ce fut ainsi que l’humaine interpréta ce passage. Bien sûr, les races étaient différentes, toutes, d’ailleurs, chaque personne était différente d’une autre… Mais élevée dans une tolérance absolue par ses parents, qui tenaient à ce principe simple comme à bien d’autres valeurs, la jeune femme avait appris à ne plus considérer la différence comme un facteur de mise en isolement. Au contraire, ses idées rejoignaient celles de son amie, celle d’une maîtresse, à son plus grand étonnement. Et pour une aveugle, il était primordial de ne pas se laisser abattre par ce réflexe simple qui consistait à fuir ou à reclure ceux qui n’entraient pas dans le moule commun. L’ouverture d’esprit, elle l’avait acquise à la fois avec sa cécité, et avec son éducation, ce dernier point aidant fortement, en général, puisque dès l’enfance, on lui avait répété que c’étaient les différences qui unissaient les personnes, qui étaient si instructives, pour peu qu’on se penchât sur elles avec curiosité et bienveillance, plutôt qu’avec hargne. L’humaine se sentit un peu enfantine, à raisonner comme cela, elle se souvenait de ses frères qui n’avaient jamais été horrifiés, un seul instant, de la savoir aveugle. Les enfants ne voyaient pas la différence, mais bien souvent, lorsqu’ils devenaient adultes, ils perdaient ce voile d’innocence et de douceur, si rare à trouver, désormais. Pourquoi l’avait-elle conservé ? Elle se posa la question… Certainement grâce à Léonard… Sous ses coups, elle avait gardé l’espoir qu’un jour, peut-être, quelqu’un penserait comme elle, et qu’elle pourrait partager son avis avec cette personne… Mais elle avait aussi écouté trop de choses mauvaises pour son cœur, mauvaises pour son âme… Tant et si bien qu’elle était convaincue de cette supériorité qu’avaient les anges et les démons sur les gens de sa race, sur les hybrides, sur les nekos. C’est pourquoi les propos d’Ishina lui firent un bien immense, mais la choquèrent également. Cette conviction, dans laquelle elle s’était enfoncée, ou plutôt, dans laquelle on l’avait enfoncée, la tenait si fermement qu’elle ne pouvait plus s’en détacher. Combien de fois les mots de maître et d’esclave, de dominant et de dominé avaient heurté ses oreilles… Combien de fois Léonard les lui avait-il répétés, jusqu’à ce qu’ils agrippassent son cerveau avec une force telle qu’ils refusaient désormais de se déloger de là, comme une bande de parasites… ce que disait son amie ébranla cette certitude qu’elle avait toujours eue. Au fond, elle s’était contredite elle-même, non ? Rêver d’égalité, d’ouverture d’esprit, alors qu’elle s’était laissée prendre dans cet engrenage infernal… Rien de ce que lui avait inculqué son précédent maître ne l’avait abandonnée, finalement. Tsukasa-sama n’avait rien su, ou rien pu, effacer. Le revers de son éducation, faite à la fois par ses parents si tolérants, si doux, et le démon, qui l’avait profondément ancrée dans l’idée qu’elle n’était rien d’autre qu’un jouet tout juste bon à le satisfaire, comme un animal obéissant. Les larmes piquèrent les paupières closes de Firiel, derrière le ruban qui se tacha très légèrement du liquide cristallin. Elle ne pouvait pas imaginer que sa compagne eût pu faire partie de ces êtres avilis par un orgueil démesuré, que leur procuraient trois pouvoirs… Cela lui rappelait tant de souvenirs qu’elle se sentit émue, touchée, affaiblie même devant ces simples phrases qui lui provoquaient pourtant des déluges en elle. C’était le poids d’une certitude qui s’envolait, qui s’envolait loin avec son rôle de bourreau. Elle sentait aussi que quelque chose avait bougé en elle, dans son âme, sans savoir dire quoi. Mais progressivement, sans en avoir conscience, elle changeait. C’était peut-être un grand mot, en vérité, mais ça se rapprochait de ça. Quelque chose changeait… Elle réalisait la véracité des paroles tenues à son égard. Intérieurement, elle bénit Ishina, de tout son cœur, tandis que sa joue se posait sur la sienne. Jugeant que le sujet méritait qu’on allât plus loin, et espérant ne pas se tromper, cette fois, elle prit la parole d’une voix transie d’émotion qu’elle s’efforça d’assurer pour ne pas inquiéter sa douce amie à qui elle devait tant en une journée.
C’est vrai, déclara-t-elle d’abord, ne sachant par où commencer. Elle décida de prendre les choses dans l’ordre.C’est vrai, et cela me rassure de constater qu’il y a encore des personnes comme vous, comme Tsukasa-sama, qui savent d’abord être humains avant d’être maîtres ou esclaves… Qui savent encore considérer les personnes comme des êtres vivants à part entière, et non pas les mépriser comme de simples jouets, et le mot n’était pas choisi au hasard, comme c’est étonnant de voir que je ne suis pas la seule à penser ainsi, j’en ai le cœur réchauffé. C’est difficile, pour moi, de faire entendre ma voix ou d’oser clamer mes opinions, je ne sais pas pourquoi, mais ce que je sais, en revanche, c’est que la différence alimente la querelle, alors que ce ne devrait pas être le cas. Qu’elle nourrit parfois la haine, et qu’elle pousse à l’exclusion… L’exemple n’est peut-être pas des meilleurs, mais maintenant que vous ne voyez rien, n’avez-vous pas l’impression de ne plus prendre part à ce monde qui tourne autour de vous ? Les gens ont parfois peur des aveugles, ou les injurient, à cause de la différence, mais ce qui me fait dire que vous n’êtes pas comme eux à cet égard, c’est votre comportement, toutes ces attentions que vous m’accordez peuvent vous paraître simples, mais pour nous, qui vivons dans le noir constant avec cette impression d’inutilité au monde, c’est énorme. L’abandon de votre compagne a agi dans le bon sens, vous avez ouvert les yeux… Je ne sais pas de quelle vision vous aviez hérité, mais si vous la dites étriquée, c’est qu’elle devait l’être, je m’en remets à votre jugement, puisque désormais, elle a changé et vous permet de mieux vous rendre compte de vos… « erreurs » passées, monologua-t-elle un long instant, prenant soin de nuancer le mot erreur afin d’éviter les méprises, puis, elle reprit sa respiration et continua. L’essentiel étant que désormais, vous n’avez plus cette vision… C’est une bonne chose, en réalité, et toutes les bonnes choses se paient, même avec un départ… Je crois que remercier cette humaine serait la meilleure chose à faire, non ? Car maintenant, je suis certaine que vous ne ferez plus cela, vous n’aurez plus cette vision… Vous devinez le mal que cela peut faire, et je peux en témoigner, vous vous êtes trop humanisée pour vous laisser aller à cela. Je dois avouer que dans un sens, tout cela m’a un peu… Choquée, peut-être, parce que j’ai vécu dans cette chose malsaine, l’idée selon laquelle certaines personnes seraient supérieures… Et je ne sais pas encore si j’en suis tirée, hélas…
Firiel prit son verre, grâce à la vue qu’on lui offrait, et entreprit de se désaltérer, maintenant « habituée » à ce qu’elle voyait. Le pire était qu’elle était parfaitement conscience de sa situation, mais elle ne savait pas comment s’en extirper. L’eau aromatisée était fraîche, et les lèvres encore gelées, mais sèches, de l’aveugle vinrent se poser dans le cou de la belle démone, pour répondre au baiser précédent qu’elle lui avait offert au même endroit. Elle murmura un remerciement, ses larmes estompées par sa longue tirade qui avait apaisé son cœur. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Jeu 25 Juin - 13:52 | |
| Ishina sourit en comprenant qu’il y avait encore une confusion. Elle se rappela encore une sagesse qu’un nezumi lui avait léguée. Il parlait du langue comme de la première des barrières entre les races et même, au sein d’une même espèce…
- Langue être être premier mal personne devoir devoir passé si eux vouloir vouloir comprendre personnes autres…
La sagesse de la phrase lui revint. Elle n’avait pas su s’en souvenir avant d’entendre Firiel. Elle était si dévoué pour son nouveau compagnon. Elle comprit vite que c’était quelqu’un qui avait le même point de vue qu’elle sur la question des soumis. Et le nom lui avait dit quelque chose… La révolte des hybrides! Nintaï avait eu contact par l’entremise de Nisis avec cette personne! Un mafieux dont les objectifs étaient restés troubles à l’époque, mais les choses semblaient vouloir se clarifier. Il était donc plus pour les soumis que pour l’argent… Ou alors, il était devenu comme cela en rencontrant cette douce colombe aveugle… Elle la laissa finir et prit la parole. Elle fut heureuse de savoir le nom du chien qui était la meilleure compagnie de la douce Firiel.
- Vous pouvez l’appeler Tsukasa en ma présence. Je le connais, pas personnellement… Il y a eu une révolte qui a couvé une révolte des soumis, au départ des hybrides. Un d’eux, leur chef, un hybride du nom de Nintaï a eu des contacts avec lui. Je le sais car je fus partie prenante dans cette révolte. Elle n’eut pas lieu car les négociations pour les droits des soumis aboutirent. Ma maison devait servir d’infirmerie et je serais allé me battre. Mon père n’aurait pas aimé ma cause, mais il m’a formé pour que je me batte…
Ishina but une gorgée pour laisser le temps à Firiel de comprendre ce qu’elle disait. Les informations n’étaient pas nette sur cette révolte, Ishina était une des seules sources à savoir qui était Nintaï…
- Et je suis content de savoir son nom, il doit être magnifique, votre Ys. Son nom me rappelle une légende humaine, celle d’une ville légendaire recouverte par les flots… Pa vo beuzet Paris Ec'h adsavo Ker Is…
Cita-t-elle de tête…
- Si j’ai bonne mémoire, c’est la clef de la malédiction de la légende, mais je suppose que votre compagnon guide est magnifique. Et j’aimerais le rencontrer. J’aime toutes les créatures de la terre pour autant qu’elles vivent en paix. Et les chiens sont loin d’être les créatures les plus velléitaires de ce monde. Et pour ce qui est de la colère, elle est parfois une alliée précieuse… Sans elle, mon père m’aurait tué le jour où il voulut réveiller mes dons… mais il est vrai que si on ne m’avait pas calmée, je l’aurais tué en retour… La colère est une chose ambivalente, comme énormément de nos sentiments et sensations…
Ishina serrait Firiel contre elle, la douce humaine semblait si fragile. Elle semblait faire attention à chacun de ses gestes. Ishina voulut la rassurer.
- J’ai peut-être l’air d’une poupée de porcelaine, mais je ne suis ni de porcelaine, ni de sucre… Tu peux donner libre cour à ce que tu veux. De plus, c’est toi qui décide, pour le moment, mon amie. Je suis ton humble servante en ce lieu.
Ishina sourit, sa voix était chaude, chaude de l’amitié qui était née ce jour. Elle sentit une trace humide sur son épaule, là où Firiel avait appuyée sa tête… Serait-elle en train de pleurer ? Et si oui, qu’avait-elle pu ressentir pour en pleurer de la sorte, doucement, comme un soulagement plutôt qu’une tristesse sans borne? C’est alors que Firiel parla. Sa voix était chargée d’émotions. Elle sentit la volonté de Firiel dans ses paroles. Elle semblait vibrer en parlant, comme si ce qu’elle ressentait transcendait son être. Ishina pensa qu’elle avait trouvé une vérité en elle…
- Merci mon amie, c’est magnifique ce que tu viens de dire. Je ne suis que moi avant tout autre chose. Je pense comme je pense car la vie m’a mené à cela, mais la vérité doit encore être plus absolue que cela. Nous devrions tous vivre en harmonie. Ce serait mieux que cette guerre qui dure depuis plus d’années qu’un démon ou un ange peut en avoir dans sa vie. Et pourtant, pour ce qui est de ta voix, tu dois la faire entendre. Il faut parfois oser, même si ce n’est qu’avec des personnes choisies. Mais, j’ai toujours l’impression de faire partie de ce monde, différemment, autrement, mais toujours dedans, parce que je vis comme ce monde. Que j’aime, que j’ai des avis, et que je perçois des choses. J’en perçois d’autres et différemment, mais, cette différence est une richesse, une magnifique richesse que je te dois. Cette nuit, ta nuit, que j’ai prise pour le moment, à l’impression de te rendre inutile, mais tu as tant à donner… Tu vois ce que d’autres ne peuvent, aveugler par leurs yeux. Tu es a toi seule une richesse, pas une personne inutile. Et pour ce qui est de mes erreurs, je les paye toujours et j’aime toujours cette humaine. Si demain, elle devait revenir de la ou je l’ai abandonnée, vendue, je ne crois pas que mes excuses seraient suffisantes, mais mon cœur me dit que si elle revient, elle aura encore et toujours une place auprès de moi… J’ai vu l’égalité des gens au delà des classes et des clivages, mais il est une chose dont je suis sur, c’est qu’ici, sur ce monde, je ne suis pas plus que toi, mon amie, nous sommes deux personnes ayant toutes deux des avis, des amours, des folies et des sentiments. Nous sommes donc plus semblables que l’inverse… Et si il m’est permis d’espérer une chose ce serait que tu te sentes libre de rire, de parler, de me tutoyer et de te laisser aller a des gestes naturels en ma présence…
Ishina entendit un verre se lever. Elle sentit Firiel reprendre place et l’embrasser dans le cou. Elle entendit son remerciement pour ce qui venait de se passer, pour cette transcendance de la pensée, sans clivage, juste avec de l’amitié et de l’amour. Ishina souleva la tête de Firiel et l’embrassa avec la passion que les deux discours avaient semée en elle. Elle ne réfléchit pas, voulant juste partager jusqu’à ce contact physique avec Firiel. Gardant dans un coin de son esprit que ce partage prendrait fin et que l’amitié serait toujours la, forte et indestructible… |
| | | Firiel Hanabashi Humaine
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| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Mar 11 Aoû - 2:19 | |
| Ishina expliqua à Firiel qu'elle connaissait indirectement le maître. Elle prononça les mots révolte, soumis, contact, qui firent hausser l'un des sourcils de son interlocutrice. Une rébellion ? Elle n'en avait pas entendu parler, car toujours confinée entre les murs de la demeure démoniaque. Si les négociations n'avaient pas abouti, l'insurrection aurait été totale. Ce que la jeune femme ne comprenait pas, c'était l'implication de Tsukasa-sama dans cette affaire. Ses objectifs restaient flous, toujours, et elle n'avait jamais su percer le mystère qui entourait tout ce qui avait trait à son travail. Mais s'il y avait eu contact entre le chef de rebelles et le démon, c'était parce que ce dernier y avait vu un certain intérêt pour lui. Participer à cette révolte lui aurait apporté quelque chose, certainement. Mais quoi ? Pas seulement la liberté des soumis. Les activités de son maître tendaient à se clarifier, ou à s'assombrir ? Et cette donnée apportée par Ishina faisait naître d'autres questions dans la tête de l'humaine. En quoi consistait réellement le travail du bellâtre ? Un frisson picota sa nuque lorsqu'une volée d'images envahit son esprit, fruit de son imagination. Ce qu'elle entrevoyait lui donnait la chair de poule. Elle demeurait interloquée, et sur son visage, cela se voyait. Aussi préféra-t-elle oublier ce qui venait d'être dit concernant son bien-aimé, ou plutôt, le retrancher dans un coin de sa mémoire en attendant d'être seule pour approfondir la question.
C'est à vous seule que revient le droit de choisir la façon dont vous utilisez vos dons, et lorsque votre père vous a formée, il s'exposait aussi au risque que vous choisissiez une autre voie que celle qu'il empruntait, je suppose qu'il en était conscient, sans vouloir y croire, peut-être... Quand Paris sera englouti, ressurgira la ville d'Ys, traduisit immédiatement Firiel. Je ne m'attendais pas à ce que vous connaissiez cette légende, personne n'avait encore jamais fait le rapprochement entre elle et mon guide.
Elle était ravie. La lignée des Hanabashi se transmettait mythes et légendes de génération en génération, de façon orale, et ce depuis l'aube de leurs ancêtres. Bien souvent, il s'agissait de récits que les habitants d'une certaine zone leur narraient, et peu à peu, la famille s'en était imprégnée. L'humaine appréciait tout particulièrement cette fable. Puis, Ishina lui expliqua que la colère était ambivalente, et que si elle était mauvaise conseillère, elle pouvait aussi être une alliée précieuse. Sa compagne comprit, avec l'exemple qu'on lui fournissait, que tout dépendait de la façon dont on l'utilisait, en quelque sorte, et de la situation. Elle hocha la tête. Pourtant, la démone semblait si délicate, pas vraiment chétive, mais un mélange de force et de fragilité apparente, que Firiel n'aurait pour rien au monde voulu briser cette perle de perfection, ce qui expliquait ses gestes entourés de mille précautions. Elle était peut-être sa servante, et à ce mot, le rose gagna les joues pâles de l'humaine, mais il était plaisant de se faire servir de la sorte, et surtout, par quelqu'un d'aussi agréable compagnie. Au milieu de quelques larmes, elle perçut la tonalité chaude de la voix de la belle. Cette dernière lui expliqua ensuite son point de vue. Malgré elle, l'humaine ne put s'empêcher de penser que c'était un peu utopique. La guerre perdurait à travers les âges, et même si désormais, les races avaient trouvé un semblant de « paix »... Non, on ne pouvait pas qualifier de paisible la situation actuelle... Une révolte avait couvé, pour une simple et bonne raison : il n'y avait pas de justice entre maîtres et soumis. Elle se prit, quelques instants, à imaginer une période où cette hiérarchie écrasante ne serait pas. C'était difficile d'envisager un autre mode de vie, car les moeurs actuelles étaient déjà si profondément ancrées... Faire entendre sa voix ? Oh, elle aurait tant aimé savoir, pouvoir le faire... Mais elle se sous-estimait tant, ça devenait impossible. À la phrase de son amie, elle comprit qu'elles ne pensaient pas tout à fait la même chose. Pour se sentir de ce monde, l'humaine avait besoin d'y participer activement, et non pas seulement grâce à ses sentiments ou à ses avis, ou ce qu'elle aimait. Elle avait besoin de construire quelque chose de ses propres mains. Ishina, elle, préférait penser que ressentir quelque chose suffisait à se sentir prendre part à ce monde. Firiel respectait cela, bien sûr, les besoins différaient selon les personnes. Mais elle ne se voyait pas comme une richesse. Elle était plutôt un boulet sans assurance pour ceux qui l'entouraient. Prenant des couleurs à vue d'oeil, elle écouta sa compagne lui dire que si l'humaine qu'elle avait laissée derrière elle revenait, elle la reprendrait sous son aile. Est-ce qu'elle regrettait de l'avoir vendue ? Peu à peu, la barrière qu'avait formée l'humaine se désagrégeait, la charmante démone lui avoua vouloir la voir sourire, et être elle-même. Dans un sens, elle n'avait pas tort, Firiel n'avait pas un comportement très naturel. Comme une vigne, elle n'avait pas pu s'épanouir très librement, n'ayant d'autre choix que de se plier à la volonté du bâton qui la maintenait prisonnière. Puis, elle releva son visage pâle selon la volonté de la main effilée de son amie, encore vibrante de l'émotion qui l'avait transcendée, de tout ce que ces mots avaient déclenché en elle. Les lèvres d'Ishina vinrent se poser sur les siennes. Douces, chaudes, attractives, un petit paradis qui fit s'envoler le coeur de l'humaine, ou plutôt, qui le fit sombrer dans une torpeur languissante. La seule sensation à laquelle elle prêtait attention était celle de ces doux pétales qui se caressaient mutuellement. Elle sentait aussi la brise caressante qui soulevait légèrement leurs cheveux ébène et ivoire, le contact des bras de la démone dont ses mains s'étaient emparés, par-dessus le kimono, elle sentait son coeur cogner contre sa poitrine, prêt à la lui déchirer, une odeur sucrée s'échappait des fenêtres de l'établissement pour venir chatouiller les narines des clients installés sur la terrasse, certainement des biscuits en préparation, puis, le son d'un clocher fit écho, sonnant la fin de l'après-midi. Aucun de ces détails n'interrompit l'humaine désormais avide des baisers de sa compagne. Cette dernière avait fermé les yeux, mais à travers ses paupières closes, le léger rose de sa peau fine filtrait. Est-ce qu'on les regardait ? C'était le dernier souci de l'humaine qui, à cet instant, rompit le baiser après l'avoir prolongé pendant quelques instants, afin de ne pas embarrasser encore plus son amie. Son visage, aussi fin que le sien, mit néanmoins quelques secondes avant d'enfin s'écarter. Elle caressa, du revers de ses doigts longilignes repliés contre sa paume, la joue fraîche de la démone. Elle ne s'était jamais interrogée sur l'orientation que choisissaient pour elle son coeur et son corps, à vrai dire, cela importait peu. Au final, c'était la personne avec qui ces échanges avaient lieu qui comptait, pas le fait s'il s'agît d'un homme ou d'une femme. Et elle avait apprécié ce contact, c'était indéniable. C'était, après tout, une façon de prouver qu'elles étaient là l'une pour l'autre, déjà, bien que leur rencontre remontât à quelques heures, à peine. Mais elles s'étaient instantanément plues, et l'admiration de Firiel pour cette femme au coeur si fort et si sensible, à la fois, allait crescendo.
Merci, souffla-t'elle, merci beaucoup. Tes lèvres sont exquises.
Et sa voix chaude et tendre ne mentait pas. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Jeu 27 Aoû - 12:47 | |
| Ishina sentit un frisson de sa compagne, mais ne vit point son visage, sa vue étant toujours celle de Firiel et elle, étant toujours dans la nuit. Elle se demanda si elle avait froid, mais la température était douce. Ishina n’eut pas le temps de demander ce qui avait provoqué ce frisson que déjà, Firiel parlait sur ce que le père no Oni avait appris à Ishina. Elle disait vrai, il ne pouvait pas savoir ce qu’elle ferait de ses dons, pas plus qu’elle ne saurait ce qu’en ferait ses enfants lorsqu’elle en aurait. C’était une question de confiance et d’amour envers sa descendance. Son père avait du penser qu’elle serait une mangeuse de chaire humaine, comme sa mère, mais ca n’avait pas été le cas. Elle avait même pris le parti des soumis dans la révolte de Meridell. Elle eut en suite une pensée croisée entre Nisis et son père… Son père avait-il peur d’elle comme Nisis avait eu peur d’elle? Après tout, elle avait humiliée Nisis dans un accès de rage avant d’avoir de l’amour entre elles deux et son père, elle avait failli le tuer, chose encore plus grâve. Et dire que c’était Firiel qui lui faisait voir ces choses, les possibilités qu’elle avait oublié ou pas vues… Cette rencontre restait aussi riche maintenant que durant les premières minutes, une rencontre vraiment exceptionnelle pour la démone, une rencontre rare…
- Oui, il ne pouvait pas savoir qu’il aillait passer a deux doigts de la mort, mais pas plus, il ne pouvait deviner que son enseignement servirait la cause des soumis et au bien être de mes compagnons… Je ne pense pas qu’il en serait fier…
Ishina sourit, un sourire franc, mais que nul des deux ne pouvait voir.
- Je suis surprise d’avoir vue juste. Je connais certaines légendes, mais pas toutes. Je pensais que cela venait d’une autre légende. C’est un vieux Nezumi, qui avait parcouru le monde, qui les racontait dans la tribu de l’échine brisée. J’ai passé de longue soirée avec lui, l’écoutant, puis, racontant mon histoire et les légendes que je connaissais. Un partage… Il m’a laissé imprégner son esprit avec les images et les paysages de mon histoire, mais aussi celle des légendes et en retour, il m’a laissé capter les histoires et les légendes de son esprit, me disant qu’un mémoire du peuple ne devait pas mourir en sachant tant de choses et ne devait pas les laisser perdre… Je ne sais s’il vit toujours… C’est à lui que je dois le rapprochement entre les deux. Mais j’aimerais vraiment rencontrer ce guide…
Ishina apprécia le fait que Firiel parlait un peu plus librement d’elle, de qui elle était, de ses parents, de ce qu’ils lui avaient appris. Elle semblait plus naturelle, pas encore pleinement, mais cela avançait. Ishina savait que le verni de la soumission complète était entrain de se rompre comme par miracle, par la seule force de l’amitié qui était née quelques heures plus tôt. Ishina sentit le partage dans le baiser et elle sut, elle sut que le verni était tombé, elle devenait elle, celle qui était captive sous la soumission qu’on lui avait imposé, celle a qui on avait imposé la nuit pour qu’elle respecte l’ordre établi. Ishina n’avait pas envie de répondre, pas encore, elle prolongea donc le moment au delà de la phrase de Firiel, encore un moment, comme pour que le temps suspende son vol en cet instant. Un instant qui perdura un long moment… Puis, Ishina prit la parole, elle se sentait aimée de Firiel, ce contact en était une preuve. Mais Ishina n’oubliait pas qu’elle était au service de Firiel et que cela pouvait aussi jouer…
- Les vôtres le sont tout autant, si ce n’est plus. Mais je suis heureuse, vous êtes vous même, vous ne retenez plus vos émotions et même si le fait que je sois a votre service puisse jouer dessus, j’en suis heureuse, mon amie…
Ishina coupa sa phrase, ne voulant pas lier l’humaine de façon plus définitive à elle. Elles étaient amies et son cœur appartenait à Tsukasa. Ishina serait son amie et pas sa compagne. Ishina savait la chance qu’avait Tsukasa. Elle se demanda s’il savait la chance qu’il avait eue de la trouver elle. Une âme pure malgré le mal qu’on avait pu lui faire. Ishina en aurait pleuré, mais le temps n’était pas aux larmes… La journée se finissait et Ishina avait encore une chose à faire, raccompagner son amie chez elle. Elle le devait, rien ne devait arriver à Firiel sur le chemin…
- La journée se finit et je vais devoir rentrer préparer le repas de mes compagnons et compagnes de vie. Je sens la chaleur du soleil marquer moins fort mes épaules. Mais je vais aller avec vous, jusque chez vous. Après cela, je pourrai rentrer chez moi le cœur léger. Et que j’y pense, ma maison est aussi la vôtre, mon amie. Passez la porte et vous êtes chez vous, peu importe le jour ou l’heure.
Ishina espérait que le trajet serait aussi agréable, d’autant que si elle se rappelait bien, Tsukasa vivait dans la même partie de la ville qu’elle. Elle espérait aussi que son amie viendrait la voir de temps en temps et pourquoi pas, lui apprendre les légendes qu’elle connaissait, et réciproquement. Ce serait une merveilleuse façon de prolonger la mémoire du vieux nezumi et de continuer son œuvre… Mais pour Ishina, l’important était la visite de Firiel. |
| | | Firiel Hanabashi Humaine
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Maîtres/Soumis Orientation sexuelle: Bisexuelle Maître de: Son talent Soumis par: Tsukasa-sama ♥
| Sujet: Re: Une promenade par temps clair [PV Firiel Hanabashi] Ven 28 Aoû - 17:11 | |
| Firiel espérait avoir fait comprendre à la douce Ishina qu'elle n'avait de compte à rendre à personne concernant ses dons, encore moins son père, puisqu'il avait été celui qui lui avait appris à les maîtriser. Si cela ne lui plaisait pas, il pouvait bien sûr le regretter, mais l'important était que la démone pût utiliser ses pouvoirs comme bon lui semblait, pour servir ses principes et ses valeurs. Elles s'apportaient mutuellement beaucoup de choses, et l'humaine désormais à qui s'adresser si elle avait un souci. Elle n'eut pas idée de ce à quoi pensait sa compagne, car elle imaginait très difficilement ses colères, mais n'ignorait pas ce que cela entraînait. Son père avait dû faire quelque chose d'assez grave pour frôler la mort, ou pas. La jeune femme avouait avoir beaucoup changé, alors peut-être que plus jeune, elle avait eu tendance à s'énerver pour peu de choses. Enfin, l'humaine savait que l'on pouvait amèrement regretter certaines choses du passé, mais qu'il ne fallait pas y penser en permanence, il valait mieux construire quelque chose de solide et répondant à nos exigences pour plus tard. Cela dit, elle le savait, mais ne l'appliquait pas forcément. Il y avait toujours un pas à franchir entre la théorie et la pratique, et pour elle, il lui fallait beaucoup plus de temps que pour d'autres. Elle écouta Ishina parler d'un échange de souvenirs, avec un Nezumi, qui lui avait appris certaines légendes, dont celle d'Ys. L'hybride n'avait pas voulu la mort de ,ce savoir, et l'avait donc transmis à la démone. Il avait certainement compris qu'en lui confiant cette parcelle de mémoire, elle serait entre de bonnes mains, et que la jeune femme saurait le transmettre à son tour.
Les Nezumis sont des êtres pleins de sagesse, n'est-ce pas ? J'amènerai Ys lorsque je viendrais vous visiter, il aime beaucoup la compagnie des gens, je suis certaine qu'il vous appréciera, ne serait-ce qu'à votre parfum, répondit-elle avec un sourire que sa voix trahissait. Pour elle, il était clair qu'elle reviendrait la voir, aussi bien pour parler de ces vieilles légendes que pour d'autres choses encore. Elles trouveraient bien des occupations, car en aussi bonne compagnie, on ne s'ennuyait pas.
Depuis qu'elle était contre elle, son parfum l'envahissait tout doucement, et il était vrai qu'il était très agréable, doux, mais avec du caractère, un peu comme Ishina. Cette dernière revint capturer les lèvres de Firiel qui répondit à son tour. Elle se sentait à l'aise, maintenant, et elle le devait à la personne avec qui elle échangeait ce baiser si doux et délicat, apaisant. À aucun moment, elle n'en fut lassée. Comment l'être, de toute façon ? Cette partenaire était pleine de surprises, toutes plus agréables les unes que les autres. À ses paroles, l'humaine comprit que beaucoup de barrières étaient tombées, en peu de temps. C'était un pouvoir incroyable, très puissant, elle n'en doutait pas. Elle avait oublié la hiérarchie, du moins temporairement, et avait oublié qu'elle tenait une maîtresse entre ses bras. Ce n'était pas qu'une simple représentante d'une race dite supérieure, c'était Ishina, et Ishina possédait tant de choses enfouies à découvrir, en elle, que les instants passés en sa compagnie ne pouvaient qu'être enrichissants.
Merci, souffla-t-elle encore. N'y pensez plus, car même lorsque vous me dites cela, je ne parviens pas à voir en vous autre chose qu'une amie, et non pas quelqu'un à mon service…
Firiel préférait bien sûr un rapport d'égal à égal, comme celui qu'elles avaient entretenu pendant ces quelques heures. Même lorsque sa compagne « jouait » à la « soumise », elle ne la voyait pas comme telle. C'était un petit prétexte pour réclamer des câlins, même si elle était certaine qu'elle les lui donnerait même sans cela. Puis la démone lui proposa de la raccompagner. Elle nota qu'elle ne laissait pas les tâches ménagères à ses compagnons, mais qu'elle prenait le soin de leur préparer le repas, plutôt que de laisser faire des domestiques. Peut-être n'en avait-elle pas ? Elle semblait pourtant riche, alors peut-être n'en avait-elle pas besoin ? Le cœur de l'humaine avait un rythme lent et calme, très calme, et apaisé. Elle ne pensait pas que cette sortie lui apporterait tant de choses, à commencer par une amie sur qui elle pouvait compter.
Je ne voudrais pas vous déranger plus, vous devez aussi préparer le repas… Je suis venue ici toute seule, alors je pense que je saurais aussi repartir seule, bien que votre aide me soit précieuse. Mais si vous êtes certaine que rien ne presse, alors je veux bien.
Elle ne voulait surtout pas que par sa cause, Ishina ne perdît trop de temps. Elle ne voulait pas non plus qu'elle se sentît obligée de la raccompagner parce que d'un instant à l'autre, elle devrait reprendre sa vue, et Firiel devrait récupérer sa nuit.
Je vous remercie, sachez que vous êtes également la bienvenue en la demeure de mon maître, ce sera un plaisir de vous recevoir… Il peut paraître assez froid et distant, mais Tsukasa est quelqu'un qui a un grand cœur, en réalité.
L'humaine n'ajouta rien d'autre, sachant que la démone attendrait sa visite avec autant d'impatience qu'elle-même attendrait la sienne. Possédant encore la vue que lui procuraient les yeux d'ébène, elle se leva, sa main dans celle de sa compagne, afin de l'aider à se relever à son tour. Elle attendait qu'elle lui donnât le signal pour avancer, pour être sûre de ne pas démarrer sans être prête. | |
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