Rappel de facture et paiement d'intérêts [yaoi, viol et possibilité de SM]

Jack venait de descendre du bus devant une villa imposante située non loin de la plage. Lui qui n'était dépensier dépendait des transports en commun pour les déplacements en dehors de la ville et parfois pour traverser la ville lorsque le temps lui manquait.
Or donc, cette petite visite en dehors de la ville, dans un cadre vacancier, n'était pourtant pas pour le plus grand plaisir du démon. En effet, il était là à cause d'un client particulier qui lui avait passé commande d'un humain et se l'était fait livrer. Jusque là, pas trop de soucis malgré que Jack n'appréciait ce système de vente. Toutefois, après réception du colis, le demandeur n'avait toujours pas payé, et ça le gérant du local ne pouvait le laisser passer.
Ainsi donc, il avait pris le bus pour venir réclamer en personne la somme due pour le soumis.

*Surtout que le nom de Mac Coy ne m'est pas inconnu. Mais où l'ai-je déjà entendu. Enfin, soit, passons, ce n'est pour une visite de courtoisie que nous sommes là, mais pour réclamer ce qui ne nous a été versé. Non pas que je sois près de mon argent, mais un soumis, ça représente toujours une coquète somme que je me vois mal déboursé de ma poche.*

Pendant qu'il pensait, Jack s'était engagé dans l'allée menant à la villa. Il ne pouvait s'empêcher de penser que le résident et certainement propriétaire des lieux avait bon goût. Tout semblait si vivant et pourtant si calme. On entendait à peine les insectes et le bruit des feuilles doucement bercées par le vent. C'était un cadre assez bien reposant.

*Hum, je repasserai peut-être un jour, simplement pour prendre quelques jours de repos au calme. Mais cet environnement reposant ne doit m'éloigner de mon but : venir faire son percepteur.*

Mais même alors qu'il pensait à récupérer son argent, il ne pouvait s'empêcher d'être détendu.
Ainsi donc, il finit par arriver à la porte de l'habitation et d'un doigt assuré, sonna afin que l'on vienne lui ouvrir.

Jack fut accueilli par le maître de maison en personne, ce qui l'étonna un rien. Après tout, il était ici pour venir réclamer l'argent pour un soumis acheté dans sa boutique et au lieu de voir son produit, ou à défaut un soumis d'une des autres races, c'était l'acheteur lui-même qui était venu lui ouvrir.
Lorsqu'ils furent entrés, le démon lui proposa de se choisir un lieu ou s'installer pour être interviewer. Le propriétaire du local à humain du se le répéter trois fois mentalement pour être certain de ce qu'il avait entendu.

*Mais ou suis-je tombé. Une interview, mais qui est donc ce…. une lumière s'alluma dans l'esprit de Jack ce Gabriel Mac Coy. Mais quel idiot je suis.*

"Je suis vraiment navré monsieur Mac Coy, mais je ne suis venu pour une interview. Vous êtes réellement un acteur de talent et parler de vous et de vos films aurait été un réel plaisir. Toutefois, si je suis là, ce sont pour des choses moins joyeuses, j'en suis navré."

Il laissa un petit moment de flottement pour permettre à son interlocuteur de bien comprendre les informations qu'il venait de lui donner avant de continuer.

"Je suppose que, même s'il n'est présent pour l'instant, vous jouissez d'un humain dénommé Yuki acheté dans mon commerce il y a de cela quelques jours. Seulement voilà, après ces quelques jours, je n'ai toujours aucune trace de paiement de ce dernier. Non pas que je n'ai pas confiance, mais je trouve qu'une lettre de rappel cela fait tellement impersonnel."

*Et puis c'est surtout la première fois que cela m'arrive. Je n'aime faire des livraisons avant paiement. Enfin, même livrer, ce n'est pas ce que j'aime le mieux, ça amène des frais supplémentaires et la marchandise n'apprécie pas toujours le transport.*

Ayant dit ce qu'il avait à dire, Jack attendait en souriant une réaction, des paroles de la part de Gabriel. C'est bien connu, un bon acteur est capable de jouer n'importe quel rôle

Usant de ses démoniaques pouvoirs, Gabriel fit voleter le chéquier jusque dans sa main, montrant à Jack le talon prouvant que le paiement avait effectivement été réalisé.
Le gérant du local à humains ne releva même pas le mot à l'annonce de ses prix, indiscutablement démocratiques.

"Vous me voyez navré, sincèrement. J'irais me plaindre aux services postaux pour ne m'avoir fait parvenir votre chèque. En attendant, je vous prie de recevoir mes plus plates excuses."

Cette phrase avait été prononcée alors que Gabriel rangeait son chéquier en soupirant. La suite, le gérant du local à humains eut dur de la comprendre avant qu'on ne lui serve la solution sur un plateau. On pourrait en rire, mais de sa courte vie, Jack n'avait jamais été dragué, malgré le fait qu'il ait été marié pendant une période de sa vie. Il n'eut même pas l'esprit d'essayer de se débattre quand avec un tact incroyable, il se retrouva piégé dans la poigne de Gabriel et embrassé. Après ce baiser volé, un petit sourire en coin fit frissonner le pauvre démon qui se disait ne plus jamais faire livrer avant paiement.

*Mais qu'est-ce qu'il lui prend, il est cinglé. D'accord c'est un bon acteur et il n'est pas laid. Toutefois, la violence n'est pas mon dada moi. Et puis, cette façon de tenir les poignets.*

Inconsciemment, sortie du plus profond de Jack, une petite larme perla. Il revivait avec Gabriel les premières années de sa vie, et plus précisément certains soirs avec sa sœur, l'haleine d'alcoolique notoire en moins.
Mais bon, l'acteur n'était sa sœur et il n'était le jeune démon de l'époque. Il tenta donc de se libérer de la poigne de Gabriel, en vain. Quel démon pathétique il faisait.

"Mais voulez-vous bien me lâcher, cette situation est véritablement gênante et surtout elle pourrait nous nuire à tous les deux si elle venait à s'ébruiter"

Les mots, la seule véritable arme de Jack…

Gabriel regarda le démon qui essayait de se débattre pour se dégager de sa poigne. Il ne semblait pas très fort, de toute façon, lui même devait sculpter son corps pour ses fans, pour son public adoré. Il sourit à sa demande quelque peu pitoyable. Une nuisance à tous les deux? En aucune façon mon cher, Gabriel avait assez d'influence pour tenir à l'écart des indésirables paparazzis loin de lui. Il lui libéra une main pour lui caresser le visage.

-Ne vous inquiètez pas Jack Koulp, personne n'en saura rien, à part nous deux...

D'une main habile, qui montrait une certaine habitude pour la chose, il enleva les boutons de la chemise du gérant pour montrer son torse. Pas très musclé, en effet, mais il fallait de tout pour faire un monde quand même, et ce n'était pas pour lui déplaire. Puis, il parcoura son torse de ses doigts fins et musclés, tandis que ses lèvres cherchaient le lobe de l'oreille du gérant. Il le mordilla un peu, sachant que c'était le plus souvent un point sensible du corps. Sa main libre cherchait les tétons du gérant pour les pincer un peu. Il murmura alors.

-Tu ne vas tout de même pas me laisser faire tout le travail, et si tu ne veux pas m'aider...

Il savait où l'emmener s'il était réticant. Il pourrait l'y attacher convenablement là bas, et il pourrait ensuite bien s'amuser avec lui.

Jack ne pouvait lutter, il était loin d'être une force de la nature. Et puis, ce n'était pas si désagréable même si la façon dont les choses avaient commencé le mettait mal à l'aise. En fait, le gérant n'était plus chez Gabriel, enfin, physiquement oui, mais mentalement son esprit était ailleurs, plongé dans un monde qu'il espérait disparu.
Il revivait son passé, ces scènes de violence où il n'était qu'un jouet, pas impuissant, sinon il aurait été inintéressant, mais un jouet tout de même.

*Arrêtez, arrêtez, je ne puis le supporter, je risque de vous blesser.
Alors laisse-moi prendre le dessus, comme la fois où je l'ai matée ta soeurinette. Tu jubilais ce jour-là, de la voir impuissante face à toi. Allez, cela fait plus de 100 ans que tu le caches, que tu me caches.
Ce n'est vrai, tu es resté bien trop longtemps dehors et non, je n'ai apprécié voir ma sœur réduite à l'état de poupée de chiffons.
Arrête un peu, tu sais que tu ne peux me le cacher. D'ailleurs, tu le vois bien, à peine es-tu un rien en danger que je réapparais. Tu ne peux te passer de moi.
Non, non et encore non, démon!
Ahahahah, toi aussi, ne te voile pas la face. Allez, je suis bon prince, amuse-toi avec ce démon apetissant.*

"Non, lâchez-moi, je ne suis venu pour ça et ne suis tenté, aussi beau soyez-vous."

Jack luttait du mieux qu'il pouvait. Il ressemblait maintenant à un enfant apeuré, d'autant plus qu'une part de lui-même qu'il ne voulait revoir venait de refaire surface. Elle était aussi dangereuse pour lui que pour son entourage et il ne voulait plus la voir. Trop de choses étaient son œuvre, trop de mauvaises choses.
En attendant, il luttait du mieux qu'il pouvait contre les avances de Gabriel.

Le gérant n'arrivait à lutter contre l'acteur. Celui-ci, après la réflexion faite sur sa beauté, laissa un instant de répit à Jack, l'amenant à s'asseoir, continuant son jeu de séduction forcée. Et puis, non, l'homme simple qu'il était ne pouvait concevoir coucher avec une star, et encore moins masculine. Certes, il était bi, mais il avait tout de même certaines préférences.

*Allez Jack, laisse-moi faire. Il veut jouir de toi, pourquoi ne jouirais-tu pas de lui. Je peux lui offrir du plaisir sans pour autant t'oublier.

*Pas question, c'est là que je risque d'avoir des ennuis. On ne viole pas une star, et on l'agresse encore moins.*

*Qui te parle de viol, triple-idiot. Ce type est consentant, enfin, dans un sens en tout cas. Si tu veux être aussi utile qu'un tuyau d'aspirateur pour ce mec, libre à toi. Mais je ne le laisserais pas détériorer notre arrière-train*

*Il ne se passera rien, il n'y a qu'avec ma sœur, et l'une ou l'autre situation où je n'ai su m'en tirer par la diplomatie.*

"J'en suis navré monsieur McCoy, mais j'aimerais que nous n'allions plus loin."

Malgré tout, il n'était très rassuré, surtout qu'il était déjà à moitié dénudé. Physiquement, il le savait, il n'était de taille à lutter contre les envies de l'acteur…

Jack Koupl ne voulait donc pas aller plus loin? Mais lui, il était partit dans son élant, et il n'allait pas s'arrèter en si bon chemin... Le seul ennuit, c'est qu'il ne pourrait pas le tenir et lui faire l'amour s'il se débattait comme une tigresse. Utiliser trop la télékinésie allait l'apuiser avant l'heure. Seul moyen, l'attacher, et le seul endroit pour le faire... Utilisant une dernière fois sa télékinésie pour bloquer Jack et le transporte, il monta tranquillement les escaliers en colimaçon et poussa la porte de sa salle spéciale, sa salle SM. Il le posa sur un siège avec des sangles pour les poignets et les chevilles,mais ne l'attacha pas tout de suite. Il déshabilla Jack, toujours le retenant par télékinésie et l'attacha. Il le libéra enfin de son emprise, la sueur perlant à son front. Il l'essuya d'un revers de main et se mit assit pour ensuite regarder Jack.

-Tu me donnes beaucoup de mal Jack... Ce n'est pas très gentil...

Il se leva et passa ses doigts sur le corps du gérant, suivant le galbe de son corps. Il avait l'air assez chétif, mais il savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Il en était la preuve vivante. Qui pourrait savoir que sous son aspect parfait et enjoleur se cachait un meurtrier? Il embrassa doucement le front du gérant et posa sa main sur sa troisième jambe, fermant ensuite sa main, il commença de doux vas et viens. Il serait doux pour commencer, mais ce n'était que le calme avant la tempête...