la choucroute à trouvé sa pomme de terre

Aldébaran, était sortit discrètement de la demeure McCoy ce soir là. Couvert d'un par dessus noir, Il avait èrrer dans Meridell, un plan gribouiller grossièrement à la main. Aldébaran avait depuis un moment décider de venir en ville, mais il lui avait fallut attendre la générosité inconsciente de son maître. L'argent obtenu, l'hybride s'était donc mis à la recherche d'un magasin spécifque,The Leprechaun's Crypt. Après quelques détours inutiles, il arriva enfin au lieu désiré. Aldébaran jetta un dernier regard dérrière lui avant de rentrer, une ultime vérification pour s'assurer qu'il n'était pas suivit. Lorsqu'il passa la porte,, une clochette tinta, pour prévenir le gérant de sa présence.Aldébaran se dirigea rapidement au comptoir, le gérant de la boutique s'y trouvant déjà, il tendit à celui-ci l'enveloppe garnie de billet en lui demandant nerveusement:

-Bon....bonsoir Monsieur, je....suis venu vous voir.....car on m'a chaudement recommander vos services.Il parrait que vous pourriez m'aider, je souhaite faire de la choucroute, mais il me manque des pommes de terre. En auriez vous?

Aldébaran se pencha vers l'ange et lui dit à voix basse:
-Pour être exact......j'ai besoin d'un faux....pour.....mon......affranchissement

Dietrich s’ennuyait ferme. Des petites vieilles étaient passées cet après midi pour l’entendre faire son mystique et blablater de sa belle voix grave sur les profondeurs spirituelles du monde qui nous entoure et tout ça, juste pour le dragouiller plus ou moins innocemment (elles reculaient devant rien les vieilles peaux) et faire genre de lui acheter un gri-gri avant de partir. Il aimait bien son job de gérant de boutique, mais il préférait son activité de faussaire, sans hésiter.
Depuis que les vieilles étaient sorties, emportant avec elles leur odeur de savon, de vieille taupes, et d’un parfum qui ne se vendait plus depuis minimum 150 ans, Dietrich avait sombré dans une bienheureuse torpeur, et n’entendit que d’une oreille le glingling de la porte. Il releva le nez de sa caisse enregistreuse pour voir un… Truc, sûrement un hybride, pour avoir une gueule pareille, qui lui parla de choucroute et de patates ? Dietrich adorait la choucroute mais là il avait la vague impression qu’on se foutait de sa gueule à prendre son magasin pour celui d’un grossiste. Il s’était apprêté à foutre dehors l’individu avec force et fracas jusqu’à ce que la petite voix des affaires illicites se fasse entendre, et que l’hybride précise sa demande. Ouaais. Ca c’était dans ses cordes !
« Un affranchissement illégal ? » dit-il de la même voix feutrée avec l’air de celui qui vient de voir son cadeau sous le sapin de Noël.
« Falsifier les documents officiels de Meridell c’est lourd de conséquence, pas facile, et pas gratuit. » commença-t-il.

Il palpa l’enveloppe et laissa échapper un sifflement admiratif. Bien dodue la petite.

« Fort heureusement t’es tombé sur le plus grand expert de Meridell. Suis-moi. » dit-il avec un sourire.

Il n’aimait pas les hybrides, mais ceux qui payaient comptant, c’était différent. Il bascula le panonceau qui indiquait son absence sur la porte de la boutique, et fit signe à l’hybride de le suivre dans son arrière boutique. Il lui fit signe de regarder ailleurs en activant un mécanisme très discret qui fit pivoter un pan de mur et le fit entrer dans l’arrière boutique spéciale, que seuls quelques clients voyaient. Il n’y avait pas son matériel, ça non. Ne pas faire entrer les clients dans la planque. Personne ne rentre dans la planque. Règle numéro un.

« va me falloir des infos sur toi. Ton nom, où t’es né, ton hybridité, où t’as été capturé, ton maître, et trouver une raison de t’affranchir. » dit-il en prenant son calepin.

Aldébaran se sentait soulagé, il avait soutiré assez d'argent à Gabriel pour se payer sa liberté, le sifflement du gérant confirma cette pensée. Aldébaran avait prétexté quelques jours auparavant un désir de redécorer sa chambre et avait eu droit à une belle liasse de billets pour cela.
Aldébaran avait quelques états d'âmes quand àla provenance et la façon dont il s'était procurer l'argent, mais peut importe, une seule chose comptait et cet ange en face de lui pouvait lui donner ce qu'il désirait. Aldébaran n'aurait su direr si celui-ci souriait car cela l'enchantait d'aider l'hybride ou si c'était l'effet du paquet de fric dans l'enveloppe, Aldébaran pencha pour la seconde option mais il s'en moquait seule la finalité de ce son action comptait

. Après que l'ange lui fit signeAldébaran le suivit dans l'arrière boutique sans un mot.
L'hybride se mis assit dans un siège en face d'un grand bureau de bois , ou trainait quelques feuillets mais rien ne démontrant l'activité illicite de l'ange. Après quelques instants, Aldébaran écouta attentivement les informations qui était nécessaire pour la fabrication des papiers et répondit à l'ange le plus clairement possible.

-Je me nomme Aldébaran, je n'ai pas de nom de famille, je suis né dans les ruines de la jungle indienne, j'ai été capturé dans celle-ci,je suisun hybride tigre maltais mon maître est Gabriel MacCoy........quand à la raison qui pourrait expliquer mon affranchissement...la préservation de mon espèce qui est en voix d'extinction........

Aldébaran avait dit tout cela d'un ton clair et serein, alors qu'intérieurement son sang bouillonait dans ses veines.

Dietrich écouta attentivement l’hybride et griffonna des notes. McCoy… Il avait entendu ce nom. Pas pour du positif, d’ailleurs. Il se tenait au courant des tendances de Meridell pour ses coups fourrés. Et même quand il ne voulait pas savoir, il y avait toujours un pilier de comptoir pour gueuler des insanités au sujet de telle ou telle figure de Meridell, qu’elle soit importante ou ridiculement insignifiante. Le type en question… Bah, inutile de revenir sur ce qu’il avait pu entendre. En tout cas l’hybride allait dans le sens des ragots, puisqu’il voulait se débarrasser de son maître au risque de se faire gauler pour faux et usages de faux.

« Gamin » commença Dietrich, « si tu te fais gauler avec ça et que tu me balances, je donnes pas cher de ta peau, espèce préservée ou non. Je planque bien mon matos, j’suis pas un débutant, et même si tu me balances, les gardiens pourront rien trouver contre moi. Mais moi je te retrouverai. Tiens toi à carreaux et t’auras pas d’ennuis. » dit-il en fixant l’hybride par-dessus ses lunettes, droit dans les yeux.

Il prit l’enveloppe et la fit disparaître dans sa poche. Il y avait jeté un œil et elle contenait une somme rondelette, largement de quoi s’offrir le travail soigné des doigts d’experts de Dietrich Kalkey, faussaire agréé.
« Bon. Maintenant tu me donnes trois heures et tu repasses d’ici là. Vu ? J’ai déjà des documents préparés pour ce genre de trucs, va juste falloir fignoler deux trois détails, et tu seras libre, l’ami. » dit-il en relisant ses notes.
Il leva le nez vers l’hybride pour voir sa réaction… Libérer un soumis c’était une action lourde de conséquences pour le maître comme pour le soumis. D’où la forte somme demandée à l’intermédiaire… Il savait entre quelles mains ce papelard arriverait, et comme c’était un fonctionnaire scrupuleux, il faudrait chiader le tout aux p’tits oignons.

Aldébaran baissa les oreilles quand l'ange lui parla des risques qu'il encourait, il savait bien que l'action n'était pas sans conséquences. Il y avait réfléchi maintes foist et ce pendant des heures se demandant comment faire, retournant le problème dans tout les sens mais à chaque fois il en venait au même point et seule cette alternative, des faux papiers pouvait lui donner sa liberté tant espérée. Jamais Gabriel ne le laisserait partir de son plein grès, et Aldébaran, lui, ne supportait plus cette vie de décadence, trop de souffrance en ressortait

. Aldébaran avait sa fierté tout de même et quand l'ange émis l'hypothèse que si ça tournait mal, qu'il le balance, il sentit vexé mais ne le montra point et ne dessera pas les dents. L'ange ensuite le congédia pour quelques heures, pour pouvoir faire son travail. Aldébaran se leva donc en silence, remis soigneusement la chaise en place, tendit une main à l'ange pour le saluer un sourire polit sur les lèvres.

-Je vous remercie pour votre aide, je vous dit donc à dans trois heures, je repasserais à la boutique. A tout à l'heure monsieur.

Aldébaran ne laissa ressortir sa joie qu'a l'extérieur du magasin, au coin d'une ruelle, à l'abri des regards mais son coeur se pinca il ne pouvait pour le moment le partager avec personne. Aldébaran se promena donc dans les rues de Meridell pendant 3 longues heures qui lui parurent interminables, s'imaginant rentrer dans tels ou tels boutiques, fièrement avec son nouveau statut, après cette prérégrination, Aldébaran arriva donc de nouveau au The Leprechaun's Crypt. Il passa de nouveau la porte de la boutique avec la clochette qui tinta de nouveau, mais il était plus assuré cette fois, il flana quelques instants devant les objets ésotériques, et attendit au comptoir, l'ange qui devait revenir d'un instant à l'autre.

Dietrich avait serré la main de l’hybride, et une fois celui-ci sorti de sa boutique, il avait refermé le passage qui menait à sa moitié de planque où il recevait les gens, pour actionner celui qui donnait sur un escalier poussiéreux qui menait à sa vraie planque, son atelier d’amour. Il vira une araignée qui s’était enhardie à lui courir sur les cheveux alors qu’il remontait l’étroit escalier en relisant ses notes.
Il s’installa à ce qui s’apparentait à une table de dessin, et saisit un des formulaires qu’il avait déjà pré-falsifié un dimanche où il s’ennuyait. Il n’avait plus qu’à y apposer les renseignements demandés, et… Après commençaient les travaux plus précis.
Il saisit sa plus belle plume, comme celle des fonctionnaires de la cité, et inscrivit avec le plus grand soin et de sa plus belle écriture les renseignements que l’hybride lui avait fourni. Fort heureusement, ces documents étaient en partie manuscrits, donc facilement falsifiable, en un sens. Le papier officiel sur lequel il devaient être apposés en revanche était plus difficile à contrefaire, il avait une presse spéciale, devait payer grassement quelques ouvriers de livraison qui fournissaient la commune en papier, et utiliser les mêmes encres. Mais au final, ça l’amusait beaucoup. Il avait encore une demi-douzaine de papiers prêts à être utilisés, il n’aimait pas être pris de court. Dans l’escroquerie il fallait agir vite, et toujours avoir un plan de sortie. Un plan B, un plan C, un plan AB²+BC²=Ax + Z.
Ah comme il aimait ses occupations illicites ! Il chantonna un air populaire à mesure qu’il remplissait les cases de son écriture fine, presque féminine (il le fallait, c’était souvent des femmes qui étaient en charge de l’administration). Puis il entreprit de falsifier le tampon. Il en avait tout un tas, prêts à l’emploi, et il passa un moment à dessiner avec soin la signature du grouillot en service qui traitait des services d’affranchissement avant de tamponner le tout. Ca c’était du boulot d’artiste messieurs dames. Il se servit un café, et en le buvant, il fignola quelques détails. Sa presse n’était pas infaillible, et les documents officiels étaient sans cesse mis à jours pour éviter la falsification. Foutaises. Comme si un document quel qu’il soit pouvait être suffisamment crypté pour tenir Dietrich Kalkey en échec. Ah ces fonctionnaires. Ce qu’ils étaient drôles.
Lorsqu’il releva le nez, deux heures trois quart s’étaient écoulées. Il se resservit un café en attendant l’heure fatidique, puis redescendit par un autre passage dérobé qui donnait sur la boutique (mais ne pouvait-être emprunté que dans ce sens là). Il jeta un œil à deux trous percés dans le mur, qui donnaient dans la boutique. L’hybride folâtrait. Se balader lui avait fait du bien visiblement. Dietrich eut un sourire carnassier, avant de rentrer dans son magasin par l’arrière boutique, et il repoussa le rideau pour revenir voir monsieur Aldébaran j’ai pas de nom comme s’il n’avait rien fait de plus extraordinaire que d’aller chercher un papier dans l’arrière boutique.
Il lui tendit le formulaire dans une enveloppe brune.

« Voilà pour toi. Range le vite. T’as des questions ? » demanda-t-il tout sourire.

Ah bah ça, pour une somme pareille, il pouvait même se payer le luxe d’être sympa avec un hybride, quand même !

Aldébaran pris fébrilement l'enveloppe brune que lui tendait l'ange et la rengea précotionneusement dans une sacoche qu'il cacha ensuite sous son par dessus. Son coeur s'affolait, il tenait enfin les clés de son affranchissement, là , maintenant et c'était bien la réalité. Il en aurait presque sauter au cou de l'ange pour le remercier, pour son éfficacité et sa rapidité d'action. Mais cela semblait presque trop simple, ayait il avait les papiers mais quelle était la marche à suivre pour la suite, il s'en enquit donc auprès de l'ange:

-Oui en effet j'ai quelques questions, mais tout d'abord je vous remercie infiniment. On ne m'avait pas mentit sur vous, vous êtes bien le meilleur et le plus rapide pour ce travail. Cependant, maintenant que j'ai donc.....mes" pommes de terre."...Je voudrais savoir à qui dois-je les apporter et quelle est la marche à suivre?

Ah ouais, quand même. Il était prêt à se barrer, mais il ne savait même pas où aller pour réaliser les démarches et… Il avait un endroit où aller une fois libre, au moins ? Bah, c’était un hybride, ils avaient des pouvoirs à la con pour survivre en milieu hostile. Et puis fallait pas qu’il prenne la question comme une invitation à squatter. Dietrich avait déjà son propre hybride, merci bien.
Il soupira en secouant la tête. Mais quand il reprit la parole, il souriait, amusé par cette histoire de choucroute et de pommes de terre (qui commençait à lui creuser son estomac rendu brûlant par le café).
« Bon alors. Il faut que tu ailles voir le secrétaire communal. Je le connais, je connais bien sa signature d’ailleurs… » dit-il avec un ricanement.

Les gens honnêtes étaient les plus facile à blouser, et on pouvait les détrousser de leurs largesse sans vergogne. Et cet Oyada là était l’honnêteté et la gentillesse incarnée. Il ne ferait pas d’histoire à l’hybride normalement. Même s’il avait un doute sur le papelard.

« Il s’appelle Shion Akage Oyada. Au pire retient sa fonction, secrétaire communal, et son nom, Oyada. C’est un nom connu, c’est une grande et riche famille. Il a plutôt bon fond, il t’aidera, mais bien évidemment tu dois lui faire croire que ton papiers est un vrai document. Même s’il a un doute (parce que tu ne joues pas bien la comédie, parce que mon travail à moi est irréprochable) il t’aidera normalement. Mais RESTE MEFIANT ! On est jamais assez méfiant quand on mouille dans des trucs illégaux. » murmura-t-il.

« Tu lui expliques que tu es un hybrides qui fait des démarches d’affranchissements légales, que t’as le papier qu’il faut, et lui il officialise le tout, il est payé pour ça. Vu ? » demanda-t-il à voix plus haute.

Aldébaran écouta attentivement ce que lui dit l'ange, il le méttait de nouveau en garde mais cette fois non plus dans son intérêt personnel mais dans celui d'Aldébaran. C'était un bon gars finalement cet ange, cela fit sourire Aldébaran. Il devait donc voir Shion Akage Oyada, effectivement ce nom ne lui était pas inconnu, mais il ne se souvenait plus exactement ou il l'avait entendu. Sûrement Gabriel avait-il dû lui parler pour faire agrandir sa villa ou un quelconque projet de ce type. Aldébaran soupira, il ne lui restait plus qu'un étape avant d'être libre et il lui tardait de l'être. Aldébaran revint sur terre et salua l'ange toujours en face de lui.

-je vous remercie infiniment pour tout ces précieux renseignements, et je vais donc de ce pas me rendre chez cette personne.


Aldébaran restait évasif dans ses propors car il avait apprs à ses dépends que les murs avaient des oreilles, il continua d'une voix enjouée:

-Je vous souhaite une bonne fin de journée à vous, Monsieur.

Aldébaran attendit quelques secondes et tourna les talons en direction de la sortie, une chose en tête, prochaine étape: secrétariat communal!

Dietrich hocha la tête aux remerciements du petit. Pas de soucis, si t’allonges le blé, t’as tout ce que tu veux. Quelle politesse, pour un hybride !

Il le gratifia d’un sourire tout à fait commerçant à sa sortie, et se remit à comater. Au moins l’hybride ne laissait-il pas derrière lui d’effluves de vieilles dames et de parfum ringard. Et puis il avait pu faire joujou avec son matériel. Bilan de la journée : un soumis bientôt libre et un faussaire heureux. Tout bénef.

Merci de rien, au r’voir messieurs dames.