Un tour dans l'antre, quand la troisième moustache rencontre la demoiselle des neiges [PV Minoe]

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Rip’pit’chik était sorti de sa cage. Il se promenait, revisitait l’antre. Il se laissait toujours surprendre par un hybride ou l’autre. Des sortes d’hybrides dont il avait seulement entendu parler dans les légendes de son peuple… Des femmes plantes, des Yuan-tis, un wolfen,… Il s’émerveillait tout en gardant une apparence passive. Il était distrait par tout cela lorsqu’il percuta quelqu’un. Son réflexe fut le même que d’habitude. Il se saisit de la personne, entoura sa queue autour de sa taille et quitta le sol. Il y revint vite, pas de faux plafonds où se cacher, ici… Sa queue lui semblait engourdie, par… par du froid! Une autre surprise. Il libéra la personne et parla.

- Bonjour bonjour. Moi, demander demander pardon, moi distrait distrait. Moi, Rip’pit’chik, nezumi tribu troisième moustache. Vous être être qui?

Rip’pit’chik frottait sa queue entre ses pates antérieures. Faisant circuler le sang pour réchauffer sa pauvre queue qui lui servait tant. Il était sur qu’il ne risquait rien, Kerges ne laissait circuler que les hybrides gentils et qu’il connaissait.

Le flocon se baladait. La chance n'était pas avec elle. Cela faisait trop longtemps qu'elle était sur le marché et personne ne voulait d'elle. Pire encore, personne ne s'approchait trop d'elle. Kerges avait été adorable. Toujours là pour elle, pour soigner ses petits problèmes de santé, pour la rassurer, lui rendre quelques petites visites. Dans sa bonté, il lui avait même offert un de ces colliers qui permettent aux hybride de pouvoir sortir de leur cage sans pour autant pouvoir s'enfuir. De toute manière, Minoe ne se serrait pas enfuie. Elle ne pensait pas que c'était juste pour Kerges. Non seulement il aurait des ennuis mais elle ne pourrai surement plus le revoir car elle serai probablement recherchée. Non... Elle ne voulait pas ça.

Tout en méditant sur l'avenir qu'elle aurait pu avoir si elle s'était enfuie, elle ne vit pas l'être qu'elle percuta, ne comprit pas non plus la chaleur qui l'entoura à la taille. La brûlure était puissante et persistante à cause de l'effet de surprise.
L'espèce d'homme rat face à elle se présenta sous le nom de Rip'pit'chik. Drôle de nom... Minoe perçut le réflexe habituel chez ceux qui la touchaient. Le nezumi se frottait la queue pour la réchauffer. La jeune fille était toute embarrassée de ce qui venait de se passer.

"Oh... Pardon, pardon, pardon ! Je ne vous avait pas vue... Je suis trop dans la lune... Ne m'en voulez pas... Heu... Je peux vous aider... Non, je ne ferai que vous geler encore plus... Oh, je suis sincèrement désolée... Si je peux faire quelque chose pour réparer ma tête-en-l'airdisme, venez me voir. Je m'appelle Minoe. Navrée encore. J'aimerai vous aider mais... Voyez, je vous ai déjà gelé à moitié... Sincèrement navrée."

Minoe s'en voulait. Ce n'était pas intentionnel bien sur mais Minoe s'en voulait d'avoir gelé ce pauvre homme-rat. Tout allait de travers en ce moment. Et en plus elle gelait des hybrides... Si Nisis voyait ça, l'hybride était bonne à se faire priver de nourriture pendant une journée... On n'avait pas le droit de toucher aux hybrides. Ca enlevait de leur valeur. Minoe se rongea l'ongle du pouce en regardant nerveusement autour d'elle. Elle ne se résolvait pas à laisser là cet hybride. Elle s'assit par terre, replia ses jambes sur sa poitrine et enlaça ses cuisses.

"Je suis vraiment désolée. Je devrait dès fois porter un écriteau avec marqué 'ATTENTION MA TEMPÉRATURE CORPORELLE EST A 0°C, JE GÈLE' peut-être qu'on ferai un peu plus attention à moi... Oh si je pouvais faire quoi que ce soit, dites le moi..."

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Rip’pit’chik finissait de se frotter la queue et il écoutait la demoiselle. Elle était gênée, autant que lui, voir, même plus. Il bascula son jingasa. Il la regardait entre les souvenirs qui pendaient à ce dernier. Il sourit à la demoiselle. Elle n’avait rien fait de mal, pas plus que lui en tout cas, il était trop tête en l’air. Il devrait limiter ses promenades et flotter dans les airs pendant celle-ci, mais il se demanda s’il ne percuterait pas les hybrides oiseaux dans la manœuvre. En gros, il n’avait pas le choix, la marche resterait la solution. Sa queue avait retrouvée sa température normale. Il la laissa donc retourner à sa place, derrière lui.

- Toi pas besoin dire dire pardon Rip’pit’chik. Moi être être coupable distraction aussi. Moi pas vouloir vouloir à toi. Vous, pouvoir pouvoir! Rip’pit’chik être être bien seul a part ami mien Kerges, moi, pas avoir avoir visite ou discussion. Vous, vouloir vouloir promener avec Rip’pit’chik. Toi avoir avoir prénom joli. Toi avoir avoir transcendant pour guider toi? Nom tien être être fort?

Rip’pit’chik parlait des croyances de son peuple sur les esprits qui guidaient les vivants. Il ne pensait pas que Minoe ne devait pas avoir eu la même éducation que lui. Il oubliait souvent le fait que les Nezumis vivaient entre eux et que très peu exploraient le monde et encore moins partageaient leurs croyances avec des étrangers. Elle parlait de l’avoir gelé, il pencha la tête… Elle était donc si froide que cela? Il n’avait eu que la queue de gelée, son pelage avait du le protéger pendant le court contact.

- Moi, pas gelé gelé, juste queue être être froide. Toi pas devoir devoir excuse. Rip’pit’chik avoir avoir aussi pouvoir lui utiliser réflexe. Toi jolie jolie, pas besoin écriteau. Moi, certain certain toi gentille et pas vouloir vouloir mal à personnes autres. Toi pouvoir pouvoir relever personne tienne. Moi vouloir vouloir marcher. Toi vouloir vouloir accompagner Rip’pit’chik? Et nous, parler parler si toi envie.

Rip’pit’chik ne se voyait pas rester sur place. Il ne comprenait pas pourquoi la demoiselle était si stressée et dure avec elle-même. De plus, au vu du visage de la demoiselle, elle ne pouvait être que gentille, bien sur, Rip’pit’chik était un brin naïf, mais il avait fait partie de la révolte et malgré sa naïveté il prenait toujours ses responsabilités. Il tendit la main pour aider Minoe a se remettre debout.

Minoe fut rassurée de savoir que le semi rongeur n'était pas complètement gelé. Elle ne comprenait pas tout ce que voulait dire l'hybride mais elle était rassurée qu'il ne lui en veuille pas. Tout ce que retenait la jeune femme était que Rip'pit'chik était sur le point de devenir son ami et pour elle, c'était une chose si rare qu'elle ne voulait surtout pas briser ces instants. Minoe voulut prendre la main de l'homme rat pour se relever mais elle se ravisa et lui sourit.

"Merci mais je ne peux pas accepter, sauf si tu veux courir le risque de geler encore plus. Mes mains étant découvertes, le contact risque d'être plus brutal."

Minoe sourit et se leva tranquillement, sans l'aide du rongeur. Elle lui sourit à nouveau.

"Oui, on pourrait faire ça. J'ai besoin de me dégourdir un peu les pattes aussi. Ca nous permettra de mieux faire connaissance."

Minoe continuait à sourire et commença à avancer dans l'antre, attendant tout de même le second hybride.

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Rip’pit’chik vit Minoe se remettre debout sans on aide. Elle ne voulait pas lui glacer la main et la patte… Il pencha la tête et la regarda, interrogateur, lui geler une partie du corps… par simple contact… Cela aurait été utile pendant la révolte, mais pas plus des petites embuscades n‘avaient eu lieu. La négociation avait apportée une solution qui durait toujours.

- Toi être être si froide? Moi pas penser penser personne race tienne toujours vivre…

Rip’pit’chik fit tourner son chapeau et en décrocha un éclat de cristal d’une pureté absolue. Il avait trouvé cette larme dans une grotte. Il la tendit à Minoe.

- Si moi pas tromper tromper ca être être larme demoiselle peuple tien. Si légende dire dire vérité, quand demoiselle peuple tien pleurer, si douleur venir venir fond du cœur, larmes soldifient. Ca beau beau et rare rare. Rip’pit’chik avoir avoir eu chance.

Rip’pit’chik sourit. Il emboita le pas à Minoe et s’installa à coté d’elle. Il se demandait pourquoi elle était toujours ici. Elle était seule, semblait un peu triste, mais surtout, seule. Rip’pit’chik se dit qu’il n’était pas seul, lui. Il avait des amis et sa Nak’ta qui l’attendait dehors, dans leur tanière secrète. Il se dit qu’il devait remonter un peu le moral de la demoiselle des neiges.

- Toi, aimer aimer quoi, dans vie? Rip’pit’chik aimer aimer découvrir monde. Mais ca impossible impossible maintenant. Moi, avoir avoir vu beaucoup beaucoup chose. Jingasa mien porter porter souvenir voyage. Si toi vouloir vouloir savoir, toi, montrer souvenir pendant pendant à jingasa mien.

Rip’pit’chik avait énormément d’objet qui pendait à son jingasa. De petits objets, Minoe n’aurait qu’à faire son choix et il lui parlerait de sa vie et des routes de celle-ci…

Minoe savait que son peuple disparaissait peu à peu. Le réchauffement des contrées lointaines était souvent ignoré de celles plus centrales mais les ethnies de régions glacières perdaient peu à peu leur pouvoir. Personne ne savait pourquoi. Mais il existait quelques théories, parmi d'autres peuples, qui expliquaient que ceux qui perdaient leur pouvoir perdaient une aura bleutée qui les encerclaient d'habitude.
Ces constatations incitaient donc à penser que quelque part dans le monde glacier, une source d'énergie procurait leur pouvoirs à ceux qui étaient nés près d'elle. Minoe ne pensait rien de spécial sur cette histoire. Elle respectait cette théorie car ses parents lui avaient appris à respecter ce genre de croyances. Mais elle doutait fortement de l'existence de cette énergie.
Une autre théorie viendrait quand à la froideur de la peau de ce peuple. Des livres parlaient d'une peau gelée qui pouvait descendre en deçà des -30°C. Ces livres dataient de plusieurs siècles auparavant c'est pourquoi Minoe était sceptique quand à la véracité de ces événements. Mais ce n'était pas impossible. La froideur de peau des gens de son peuple variait selon la force du pouvoir. Minoe avait une peau à 0°C. Mais le chef de leur peuple la possédait à -10°C, la plus froide température que l'hybride ait pu voir sur la peau de son peuple.
Le petit homme-rat n'avait pas tord quand à l'extinction de la race des neiges. Lorsqu'il lui montra la petite larme, Minoe se sentit frissonner. Tout s'effaça autour d'elle. Il ne restait plus que la larme. La larme et un faible chant. Lointain. Un son aérien. Musique cristalline. Musique douce qui s'amplifiait peu à peu. Tout à coup, un éclat. Un frisson. Puis plus rien. La réalité était revenue d'elle même. Minoe sentait quelque chose d'étrange dans son sang. Comme si on avait ouvert une vanne qui retenait une partie de son sang enfermé dans son coeur. Cette étrange sensation se répandit dans son corps, réveillant quelques souvenirs enfouis sans vraiment éclaircir ce qui venait de se passer.
Rip'pit'chik ne semblait pas s'être rendu compte de cette réaction peu commune. Aussi il parla de ce qu'il aimait. Et la question qu'il posa à la jeune demoiselle lui tracassa légèrement les méninges. Qu'aimait-elle réellement ? Elle avait beau réfléchir, rien ne semblait vraiment attirant pour elle.
Se rendant compte du silence qui planait, elle comprit qu'elle n'avait rien écouté de ce que le petit être à ses côtés lui avait dit. Elle sourit, faisant mine de rien.

"Parle moi de ta vie avant. C'était comment ? D'où viens-tu ?"

Elle regardait Rip'pit'chik avec intérêt. Peut-être qu'ils avaient des traditions en commun. Mais ce qui l'intriguait le plus, c'était cette façon particulière de parler. Répéter les verbes dans la même phrase. Minoe comprenait ce que voulait dire l'hybride mais elle trouvait cela étrange.

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Rip’pit’chik sentit une vague de froid émaner de Minoe lorsqu’elle toucha la larme, comme si son corps se refroidissait encore plus au contact de cet artefact qu’il avait trouvé dans ses périples. Il se demanda si l’absence était due à un transcendant, mais ce ne semblait pas être ca… Quoi que, il n’était pas un mémoire du peuple, il n’avait donc pas un grand savoir des choses qui se passaient lorsqu’un transcendant se révélait en dehors des rêves.

- Toi être être devenue plus froide quand toi toucher toucher larme. Toi avoir avoir entendu transcendant tien?

Rip’pit’chik bascula son jingasa sur ses épaules et regarda Minoe. Il avait dégagé sa tête. Il espérait une réponse, et c’est une question qui l’accueillit. Il réfléchit un moment, puis, il sourit largement à la demoiselle qui l’accompagnait. Il ne pouvait que lui répondre.

- Moi être être nezumi. Nous, venir venir pays lointain. Nous pas nombreux nombreux… nous deux dans cité Meridell. Moi être être membre tribu troisième moustache. Moi, vouloir vouloir visiter pays mien, Japon. Moi voir beaucoup beaucoup choses avant capture par démon. Moi être être pris pendant vol… Moi, avoir avoir force nom Kan’ok’tichek. Lui, transcendant mien, esprit gardien.

Rip’pit’chik sourit, c’était la seconde fois qu’il parlait de son passer à quelqu’un, et il espérait que ca ne serait pas la dernière. Il espérait sortir de l’antre et bien sur, il espérait la même chose pour Minoe. Elle tendit la main pour rendre la larme. Rip’pit’chik referma la main de Minoe sur la larme. Utilisant son pouvoir pour pas avoir froid, ne pas toucher directement la main.

- Toi, garder garder larme. Ca lien peuple tien. Moi pas besoin besoin larme.

Rip’pit’chik sourit et attendit la réaction de Minoe. La promenade dans l’antre les amenant vers une zone plus ensoleillée de l’antre…

L'hybride ami lui répondit volontiers. Minoe l'écouta avec intérêt. C'était étrange de voir un être parler de sa vie avec autant de facilité. Minoe se surprit à admirer l'homme-rat. Beaucoup de choses l'étonnait, surtout depuis qu'elle avait quittée sa cage. D'autres cultures, d'autres créatures. L'hybride était contente de voir toutes ces cultures différente. Cela lui apprenait le monde au travers des yeux des autres.
Le Nezumi ferma la main de la demoiselle qui voulait lui rendre la larme. Minoe fut surprise par l'absence de mains sur sa peau. Ainsi il manipulait les forces sans avoir à les exercées... Son ami lui offrit la larme en affirmant que c'était une larme de son peuple.

"On non ! Je ne peux pas accepter, Rip'pit'chik ! C'est toi qui l'a trouvée. Reprends la, elle est peut-être à mon peuple, mais tu en est le propriétaire..."

Minoe voulais en quelque sorte se débarrasser de cette chose qui semblait avoir un impact sur la température corporelle qu'elle possédait. Elle était effrayée par cette puissance qui semblait habiter la larme.
Tout à coup, un souvenir revint des tréfonds de son cerveau. Elle revit le chef de son village dans sa maison, à sermoner les jeunes à cause de leur mauvaise utilisation de leur pouvoir. On n'avait pas le droit de faire neiger sur le lac glacé ! Ca devenait trop dangereux. Mais ce n'était pas les paroles qui frappèrent Minoe. C'était sa ceinture. Ornée de petites pierres telles des gouttes, il semblait en émaner une chaleur étrange. Mais cette chaleur était éclipsée par la température du chef. Les pierres étaient étrangement ressemblantes à la goutte. Le chef possédait dix pierres sur sa ceinture et son corps était à -10°C alors que le corps de tous les autres hommes de la neige avaient une température corporelle de 0°C.
Minoe fit alors un rapprochement entre les légendes, les larmes et la réalité. Ainsi tout était vrai...

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Rip’pit’chik souriait toujours. Il s’amusait de cette visite de l’antre. Il saluait de temps en temps un occupant permanant qu’il connaissait, et parfois, un membre du personnel. Il était heureux d’avoir de la compagnie, une véritable compagnie. Et qui plus est, d’une espèce qu’il connaissait pour sa sagesse et sa culture. Les nezumis connaissaient bien des peuples, mais beaucoup de ses peuples n’étaient plus libres ou disparaissaient sans laisser de traces… Minoe parla, elle ne voulait pas garder la larme, mais Rip’pit’chik n’en voulait plus. Elle était pour Minoe. Rip’pit’chik était convaincu que chaque chose avait un but, et si il avait trouvé cette larme, c’était probablement pour ce moment.

- Moi pas être être propriétaire. Moi, découvreur découvreur. Toi être être propriétaire. Ca cadeau cadeau mien pour personne tienne. Moi, pas savoir savoir quoi devoir faire avec larme. Toi savoir savoir, réponse être être en toi. Moi trouver trouver pierre pour moment actuel. Moi être être sur.

Rip’pit’chik sourit et il se rappela une chose. Il avait vu d’autres larmes cristallisée dans sa vie, mais il ne savait plus où… Il faudrait qu’il cherche dans sa mémoire… Il prit quelques minutes de réflexion et il sut, Gabriel en avait quelques unes, il ne savait pas ce qu’était ces cristaux froids et Rip’pit’chik ne les avait pas pris car il en avait déjà un… Il se rappela aussi que Gabriel avait laissé les cristaux à Shion avant de partir, pour le remercier de son séjour chez les Oyadas…

- Moi, savoir savoir où toi pouvoir trouver trouver autres larmes peuple tien… Ancien maître mien avoir avoir quelques-unes et lui laisser laisser larmes chez propriétaire sien. Si toi vouloir, moi pouvoir pouvoir chercher larmes pour toi…

Rip’pit’chik était content, les souvenirs lui étaient revenus, c’était une bonne chose. Il se demanda si Minoe voudrait des larmes oubliées par Gabriel chez Shion, d’autant que Shion avait accepté sans savoir quoi en faire…

Rip'Pit'Chik' insista. Il tenait à l'offrit à Minoe. Il disait que si il l'avait trouvée, c'était justement pour cela. C'était sa mission. Minoe accepta donc en silence. Elle prit la larme et la posa dans le creux de sa main, observant les reflets du soleil bleutés sur la goutte.
Minoe trouvait amusant que la lumière sortant de la perle soit bleue alors que la perle était transparente.

Son ami lui proposa d'autres perles. Son ancien maître apparemment était en possession de certaines d'entre elles. C'était très tentant. Surtout pour vérifier la théorie qu'elle mettait en place. Mais d'un autre côté elle ne pouvait pas se le permettre...

"Je ne sais pas. J'peux pas me le permettre, merci quand même... Et puis je ne le connaît même pas alors ce serait mal venu de ma part de lui demander cela..."

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Rip’pit’chik pencha la tête. Son amie, la demoiselle des glaces semblait ne pas vouloir les chercher alors que c’était à son peuple, de plus, Rip’pit’chik se proposait d’aller les prendre, pas de la laisser y aller. Il s’interrogeait donc sur ce qu’il allait faire…

- Moi, aller aller les chercher pour toi. Toi, pas devoie devoir y aller. Shion ami mien. Moi, sur sur lui comprendre. Lui, ange gentil gentil.

Rip’pit’chik sourit à Minoe. Il aimait bien la demoiselle des glaces. Puis, lui vint une idée sur ce qu’elle avait dit et ce que Kerges avait laissé échappé en passant devant sa cage…

- Moi, penser penser. Toi avoir avoir pleurer depuis retour antre? Si ca être être cas, toi peut-être peut-être avoir fait larme solide?

Rip’pit’chik faisait allusion à la légende. Une larme de tristesse infinie verser par une demoiselle des glaces se solidifiait et c’est ce qu’il avait donné à Minoe. Du moins, le pensait-il…

Minoe trouvait que l'hybride était trop gentil avec elle. Elle voulait refuser mais elle ignorait comment le faire sans le blesser. D'un autre côté, elle aurait voulu vérifier ce qu'elle pensait.
Son ami lui sourit. Elle sentit fondre en elle une espèce de couche qui retenait un flot de sentiments. C'était étrange. Agréable et douloureux à la fois. Minoe ne comprenait pas. C'était chaud et agréable. Elle aurait aimer pouvoir se lover contre cette chaleur rassurante.
Son ami lui dit que les larmes étaient peut-être celles qu'elle avait versées lors de son arrivée. La jeune femme en doutait. Elle ne savait pas quoi dire face à la bonté de Rip'Pit'Chik. Elle se sentait nulle face à lui qui lui offrait tant et elle qui ne donnait rien.
Son visage se voila de tristesse... Liberté... Quand reviendrait-elle ?

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Rip’pit’chik vit son amie sourire. Il sentit aussi qu’elle devenait moins froide. Il se demanda pourquoi, il se mit à réfléchir. Chitik, un des chaman de la tribu parlait souvent des légendes sur les autres peuples, si seulement il avait été plus attentif, il aurait pu peut-être, trouver la réponse dans les légendes que racontait ce dernier…

- Toi, devenir devenir plus chaude… Moi pas savoir savoir pourquoi… Shaman tribu mienne, Chitik, lui aurait aurait su, mais Rip’pit’chik pas se rap…

C’est alors que son cerveau décida pour remettre la main sur le souvenir en question… Et il réentendit Chitik, comme lorsqu’il parlait des légendes, dans sa tête.

- Peuple neige avoir avoir toujours froid, mais si eux avoir avoir sentiments bons envers personne proche proche eux, chaleur venir dans corps leur. Larme peuple leur servir lutter contre car ca mauvais mauvais pour peuple neige…

Rip’pit’chik avait sa réponse. Il faudrait les larmes pour Minoe, et pour ça, une seule solution. Il sourit à Minoe.

- Corps tien devenir devenir plus chaud car toi ressentir beaucoup beaucoup choses dans cœur tien. Shaman Chitik dire ça… lui, connaître connaître beaucoup chose sur autres peuples et légendes…

Rip’pit’chik sourit et profita de la vague de ‘chaleur’ pour serrer Minoe dans ses bras.

- Chitik dire larme aider aider dans situation. Moi, trouver trouver larmes ange mien laisser derrière lui…

Il fit un bisou sur une des joue de Minoe et reprit la promenade avec elle.

Minoe entendit alors son ami lui faire part de sa constatation. Minoe se réchauffait. La jeune femme, sans savoir pourquoi, sût que ce n'était pas une bonne chose. L'hybride rat semblait réfléchir. Soudain il s'exclama que dans son peuple, quelqu'un avait dit que les sentiments faisaient se réchauffer leur corps. Minoe resta perplexe.
Rip'Pit'Chik prit alors Minoe dans ses bras et promit à la demoiselle des neiges de lui ramener ces larmes. L'hybride lui en était reconnaissante. Il fit alors un bisou sur la joue de Minoe qui s'empourpra légèrement. Jamais personne, hormis ses parents, ne lui avaient accorder tant d'attention. Ah si ! Kerges...
Minoe décida alors d'exposer certaines de ses légendes.

"Dans mon peuple, on raconte que nous sommes entourés d'une espèce d'aura bleutée pour ceux qui possèdent le pouvoir de voir les auras. Il paraît aussi que si l'on perd cette aura, on a plus de pouvoirs. Et j'ai aussi entendu dire que le réchauffement des contrées enneigées accéléraient ce mouvement de perte d'aura."

Minoe prit la larme entre ces doigts et fit se refléter des rayons de soleils au travers de la perle sur un mur blanc.

"Il paraît aussi que cette aura peut être visible par le reflet de la lumière qui passe au travers de milieux transparents."

Elle désigna le mur à son ami.

"Je me souviens de mon chef de village. Sa peau avait une température de -10°C. En moyenne, une peau normale pour notre peuple est à 0°C. Je me souviens aussi de sa ceinture, ornée de 10 petites gouttes telles que celle-ci. Un légende dit que les peuples de la neige tiennent leur pouvoir d'une source d'énergie particulière..."

Minoe se tût, laissant son ami rêver et tirer ses propres conclusions des propos de la demoiselle.

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Rip’pit’chik écoutait attentivement. Il aimait les légendes, écoutant et retenant ce que disait Minoe. Il se rappela le passer, quand il était encore un petit nezumi, installé face à la mémoire du peuple qui racontait aussi bien l’histoire du peuple que les légendes sur les peuples alliés et les races disparues. Rip’pit’chik se souvint alors d’une chose. Les neiges éternelles, celle que l’on devait à l’amour entre le seigneur des vents et la dame des eaux… Peut-être étais-ce là une chose qu’il fallait comprendre ou bien, fallait-il retourner parfois sur la terre de ses ancêtres pour que cela continue à exister… Chitik croyait à ce lien entre un don et son expression…

- Neige être être importante. Moi, rappeler rappeler légende neige, amour entre kamis. Kami des eaux aimer aimer kami des vents. Amour leur avoir avoir donné neige et peuples glaces et neiges… Peut-être toi devoir devoir trouver où amour leur donne expression?

Il reprit le silence, laissant Minoe finir de parler de l’aura. Rip’pit’chik n’avait pas vu d’aura, mais il n’était pas un shaman. Les shamans savaient voir ce genre de chose. Il regarda le mur. Et un reflet bleuté s’y répercuta à travers la larme… Un regard admiratif se retourna vers la larme…

- Ca être être bonne chose, larme pouvoir pouvoir montrer toi avoir avoir aura…

Rip’pit’chik était enthousiaste. Et la nouvelle sur le chef du village donnait raison à Chitik pour les larmes. Shion Oyada allait perdre les larmes, d’une façon ou d’une autre, c’était définitif!

- Ca, vouloir vouloir dire larmes pouvoir pouvoir aider personne tienne. Moi, donner donner quand moi trouver trouver larmes…

Rip’pit’chik sourit. Il avait appris pas mal de choses. Il se demanda si un jour, il pourrait transmettre ce savoir, puis, il se dit qu’il enseignerait à sa transcendance… lorsqu’il ne serait plus d’un esprit. Les nezumis sauraient, un jour ou l’autre…

Minoe sans savoir lire dans les pensées devinait les intentions de son ami. L'air déterminé sur son visage le lui indiquait. Elle sourit et voulu le prendre dans ses bras. Elle hésitait. Il lui répugnait de glacé son ami juste pour une embrassade de remerciement... Ainsi donc s'élevait la malédiction de son peuple. C'est donc la raison qui fait qu'il reste éloigné de toute autre civilisations... Minoe eut l'air triste.
Jamais donc elle ne pourrait retourner chez elle tant qu'elle n'avait pas fait ses années de servitude. Jamais elle ne pourrait avoir des enfants pour faire perdurer son espèce... Jamais elle ne connaîtrait le même bonheur que celui que sa mère affichait... Avant...
Minoe eut une larme au coin de l'oeil. Elle glissait, roulait, traçant son sillon sur la joue de glace de l'hybride. Elle se laissait porter par l'attraction terrestre et alla exploser sur le sol en de petites gouttelettes.
L'hybride baissa la tête. Il ne fallait surtout pas que l'on remarque cette larme.

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Rip’pit’chik adorait Minoe. Elle était gentille, et très sensible, contrairement a ce que son aspect froid laissait à penser. Il la vit hésiter pour un câlin. Probablement à cause de sa température corporelle. Rip’pit’chik eu alors une idée… Il fit le câlin en question. Il sentit un froid intense engourdir son corps… C’est alors qu’il utilisa son pouvoir. Créant un frotement général sur son propre corps. Le frotement le réchauffa quasi instantanément. Il sourit à Minoe…

- Moi, trouver trouver parade pour pouvoir faire faire calin à personne tienne.

Rip’pit’chik espérait que cela ferait sourire Minoe de voir qu’elle pouvait avoir des contacts avec d’autres sans risquer de les refroidir définitivement. Rip’pit’chik lui prit la main, utilisant toujours son idée… Mais espérant aussi qu’elle ne sentirait pas une chaleur l’envahir… Rip’pit’chik vit que Kerges commençait à fermer la boutique. L’antre allait bientôt être d’un calme olympien. Rip’pit’chik eut une idée…

- Si toi, avoir avoir envie, moi, montrer montrer toi quelque chose, toi vouloir vouloir ?

Le soleil touchait l’horizon et Rip’pit’chik savait qu’on pouvait voir les plus beaux couchés de soleil de la ville depuis les dômes de l’antre…

la tête basse, Minoe ne se rendit pas compte des mouvements autour d'elle. Elle fut surprise lorsqu'elle sentit quelqu'un la prendre dans ses bras. Elle leva légèrement la tête et vit son ami contre elle, qui lui faisait un câlin, sans même avoir froid. Elle était heureuse mais surtout très étonnée que l'homme-rat ne se retrouve pas entièrement congelé. L'étonnement devant se lire sur le visage de la demoiselle car Rip'Pit'Chik lui sourit.
Minoe était heureuse. Si son ami avait trouvé une parade au froid, elle n'aurait pas besoin de s'éloigner de lui lorsque le froid envahira Meridell.
Rip'Pit'Chik proposa alors à Minoe de lui montrer quelque chose. Intriguée, elle se demandait ce que ça pouvait être.

"D'accord ! Je veux bien."

Minoe lui sourit. Elle se sentait heureuse. Ces rares moments paisibles lui étaient si précieux qu'elle comptait en profiter le plus possible.

Invité

Rip’pit’chik était heureux, Minoe ne semblait pas souffrir de la chaleur qu’il provoquait pour garder sa température à lui. Il en profita donc pour lui faire un gros câlin de plus. C’était une excellente nouvelle.

- Toi, plus devoir devoir avoir peur faire faire grand froid à personne mienne. Moi, trouver trouver solution. Transcendant mien pouvoir pouvoir être fier Rip’pit’chik !

Rip’pit’chik fit un grand sourire. Il était vraiment heureux pour elle. Elle n’aurait plus a avoir peur de faire du mal aux gens, du moins, a certaines personnes. C’était aussi une sorte de cadeau. Et Rip’pit’chik était heureux d’avoir pu le faire à Minoe. En suite, elle accepta son invitation. Le nezumi sourit, entoura sa queue autour de la taille de la demoiselle des glaces…

- Comme toi, d’accord d’accord, moi, conduire personne tienne.

Rip’pit’chik décolla pour les poutres de l’antre, sous le grand dôme des hybrides plantes. Il se posa avec Minoe. Le soleil était déjà à moitié disparu derrière l’horizon. Il adorait ce genre de spectacle. La lumière cuivrée dansait sur le paysage et en changeait les couleurs. Une vision magnifique de la grande plaine était visible, avec le fleuve qui y serpentait…

Minoe senti alors la queue de son ami enserrer sa taille puis sans savoir comment elle décolla. L'air lui fouettait les cheveux alors qu'elle montait plus haut. Lorsqu'elle retrouva appui sur un sol, elle s'aperçut qu'elle était sous un grand dôme de verre. La lumière orangée se reflétait sur la blancheur de la peau de neige de la demoiselle, et cette dernière s'assit en voyant la beauté du couché de soleil. Les jambes dans le vide, l'hybride souriait naïvement. L'image du ciel orangé teinté de rose dans les nuages était magnifique. Le reflet du demi-soleil dans le fleuve rendait ce dernier d'or et de bronze. La plaine semblait inondée d'une joie lumineuses et Minoe s'émerveillait de tant de beauté.

"C'est magnifique !"

L'hybride se tourna vers Rip'Pit'Chik et lui sourit.

"Comment as-tu découvert ce décor ? Il me ferait presque penser à une plaine du Paradis..."

Minoe ignorait si son ami connaissait l'existence du Paradis mais ce qu'elle savait, c'est que le Paradis est un endroit quasi introuvable qui rayonne de beauté et d'amour.

Invité

Rip’pit’chik adorait cette vision et le commentaire de Minoe, il aurait pu le dire lui-même. Il était vrai que le paysage avait quelque chose de magique, comme dans le rêve sans fin des nezumis… Il sourit juste à Minoe en entendant le ‘magnifique’. Minoe se mit à parler du paradis… Rip’pit’chik connaissait le mot et ce qu’il représentait, mais les nezumis avaient une autre vision des choses…

- Moi, avoir avoir trouvé ca grâce à hasard. Toi, parler parler paradis, moi connaître mot, mais nezumis pas avoir avoir paradis. Nezumis, aller aller dans rêve sans fin quand vie finie et eux, guider guider jeunes nezumis car eux devenir devenir transcendant…

Rip’pit’chik aimait bien la vue… Il se dit que la grande cité de la tribu unique qui se trouvait dans le rêve devait avoir un décor aussi majestueux que celui qu’il avait sous les yeux… Un moment magique, ou les esprits pouvaient probablement toucher la terre…

[HJ : je verrais bien la scène finir sur les deux qui regardent le couché de soleil, une belle image ^^]

[HJ : Moi aussi ^^ En plus j'ai pas d'idée pour la suite ^^ Pour moi c'est fini aussi ^^]

» Quand la chance tourne... [Pv]