Drôle de demande à formuler

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[Arrivée de chez Roméo : Monsieur, votre portefeuille !]

Quand Ken était retourné chez Roméo pour que ce dernier l'aide à lasser son haut de robe, ce dernier sembla incapable de parler un instant avant de reprendre sur des paroles un peu mélangées et brouillonnes mais en tout cas l'ange tourna l'acteur pour lasser son haut mais pas trop fortement non plus. Une petite pirouette pour finir avec un magnifique baiser. Les remerciements furent inutiles pour Ken mais il eut un léger cri de surprise quand il se fit porter par Roméo pour quitter le bâtiment où vivait ce dernier. Pieds à terre, Ken revola un baiser à Roméo avant de le prendre par la main pour le trainer vers un lieu de poésie. Avec joie et excitation Ken prennait le chemin de la jolie demeure de sa passion, non sans avoir penser à capturer son ombrelle qu'il ouvra avant de s'accrocher au bras d'un ange qui allait supporter un drôle de jeu. Le démon était souriant, très souriant.

"- Une fois sur la scène on dansera un slow. J'ai toujours voulu danser un slow sur scène. Mais avant je me changerais pour revêtir mes habits plus normaux car danser en robe c'est une chose des plus déroutantes. Tu verra aussi ma loge alors."

Il rit avant d'enfin passer après un long moment de marche les portes du théâtre. Personne à l'horizon il poussa en douceur Roméo dans sa loge avant d'y entrer lui-même en fermant une ombrelle. Ken se cacha derrière un rideau pour se déshabiller et utilisa enfin la télékinésie pour défaire l'horrible corsage avant de revêtir un pantalon noir, une chemise blanche et son éternelle veste noire. Il revint devant Roméo avant de se coiffer et d'embrasser son amour. Puis sans perdre plus de temps il alla sur la scène lancant on ne sait comment un slow et commença à danser avec sa perle.

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Ce n'était décidément pas une journée comme les autres. Traverser la ville au bras de son comédien tout droit sorti d'une surprenante et agréable pièce d'un auteur talentueux dessinait sur le visage de Roméo une expression de sérénité mêlée d'amusement. Chaque regard, chaque tête tournée vers sa cavalière engoncée dans sa tenue esthétique mais peu pratique l'emplissait de fierté et d'une joie sans borne. Même lorsque le comédien lui parla de danser. Il remercia silencieusement Victoria pour lui avoir imposé des leçons de danse une cinquantaine d'année plus tôt.

-Ce n'est pas la robe le plus déroutant...dit tout bas un Roméo aux joues rosies J'essayerai de ne pas te marcher sur les pieds. Si cela devait advenir je m'engage à te confectionner le gâteau de ton choix par orteil écrasé.

L'ange fit une révérence puis accéléra le pas afin qu'ils arrivent rapidement. Il n'était pas dans son élément, il connaissait plus les planches à découper que celles foulées par les pieds des acteurs. Cependant il prit plaisir à écouter et deviner Ken derrière le rideau. Quand il raconterait sa soirée à sa fratrie....Non, il n'en ferait rien, c'était son moment! Il garderait précieusement le moment pour lui, sans quolibets ou sourires en coin, sans... LA danse commençait. Roméo décida de laisser Ken mener, d'imprimer le rythme, il voulait découvrir son univers.

-Ce soir je suis votre obligé et cavalier mené par la bride. Je laisse à la charmante monture à la robe retirée mener la danse sans sel(le). Même si je ne me sens pas au régime cette nuit.

Main sur la croupe, enfin sur le creux des reins...Il suivit de près, très prés, collé contre, son meneur de revue.

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Apparement l'idée de danser avec une robe n'aurait pas été une contrainte mais ne pas marcher sur les pieds oui ce qui ne gênait pas un démon très peu doué pour la danse qui voulait juste faire une chose étonnante, presque folle dans un lieu symbolique pour ce dernier. Après tout demander à une personne de bien vouloir partager sa vie dans un théâtre était rare. Ken qui se changeait avant de trainer Roméo danser était aux anges. Le slow commença rapidement et ils se tenaient collés-serrés dans un univers autre qu'un théâtre, dans l'univers qui n'appartenait qu'à eux. Ken dansait doucement profitant de ses instants pour prendre des baisers à un ange très docile qui ne savait pas à quel point le démon pouvait être dangereux. Le slow qui s'achevait dans une douceur inouie fut remplacé par un tango où Ken décida de prendre le rythme en main les entrainant vers le milieu de la piste de danse imporvisée qui était quand même d'une très belle longueur. Sur ce terrain il faisait danser son ange, lui donnait mille et uns baisers papillons sans chercher à les approfondir. La danse les entrainaient. Un tango des plus sensuels avant de revenir à un slow, le slow de préparation pour un démon qui ne savait comment faire. Il dansa contre l'ange son coeur battant fortement dans sa poitrine. Après tout il faisait rapidement sa demande de peur de se retrouver le soir seul et abandonné d'un ange qui se serait joué de lui même si Roméo ne semblait pas être comme cela. Mais la prudence était une vertue.

La danse continuait laissant les accords prendre la salle d'assaut. Ken embrassa une dernière fois son prince avant de faire deux pas en arrière, rouge comme un coquelicot et de poser avec un sérieux et une dévotion immense un genou au sol tout en attrapant la main de son amour.

"- Roméo Valentin Oyada, je t'ai demandé de bien vouloir m'accompagner dans ce théâtre car c'est un lieu hautement symbolique pour moi. Et que dans ce temple j'aimerais te faire une demande solennelle."

Les yeux baissés du comédien se levèrent vers l'ange avant qu'il se remette à parler.

"- Je sais que l'on ne se connait pas depuis longtemps mais tu es la seule personne à m'avoir fait ressentir tant de joies en un si court moment. Roméo Valentin Oyada, je suis aujourd'hui devant toi pour te demander ...

Voudrais-tu devenir mon amour ? Mon amant ? L'homme que je chérrirais au-delà de ma vie ? La personne à qui mon coeur appartiendra ?"

Il eut un léger sourire.

"- Voudrais-tu sortir avec moi ?"

Empli de peur il ne lui restait plus qu'à connaitre la réponse qui le rendrait le plus heureux des hommes ou le plus malheureux.

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C'était agréable et grisant de parcourir la scène au rythme de la musique et des pas de danse. Maître des fourneaux et des illusions Roméo fit une prière silencieuse pour que ce moment n'en fut pas un. Tournoyer serré contre Ken, entendre battre son cœur, sentir son odeur, lui insufflaient des sentiments et des perspectives troublantes. Il n'en resta pas moins bouche bée quand le démon arrêta leur progression pour mentionner une demande à faire. Il était évident au ton, aux mouvements, aux traits sérieux et tendus du visage qu'il ne s'agirait pas d'un besoin culinaire à satisfaire. Bien droit, en attente, l'Oyada dressa l'oreille, un peu anxieux. Il craignait une annonce de séparation, ou bien une maladie, un départ...
Main dans la main ses pulsations cardiaques augmentaient, son malaise grandissait et il ne parvint pas à regarder le démon pendant sa déclamation. Il fut cependant dans l'obligation de le faire quand sa mâchoire inférieure se décrocha de quelques centimètres. S'il s'était attendu, même en l'espérant...

-C'est que je...Oui!

Quel idiot, il pouvait faire mieux que ce balbutiement écourté. Pour se rattraper, Roméo serra fermement la main de Ken et d'une traction l'amena contre lui. Tantôt perdu et hésitant, tantôt sur de lui et charmeur, l'ange avait repris le contrôle de ses émotions et avait même fière allure. Penché au dessus du comédien qu'il maintenait cambré d'une main dans le dos, bassin contre bassin, il délivra une réponse plus à son image.

-J'en serai honoré messire Tomoshi Ken. Je me dois cependant d'y mettre une condition.

Roméo laissa volontairement la suite en suspend pour faire mariner son compagnon.

-Une autre danse et une visite du théatre comme invité privilégié. On m'a dit grand bien de certaines loges, de leur confort et angle de vue.

Il s'était retenu de mentionner que sa cuisine restait un lieu interdit sans son autorisation. Il aurait fait mauvaise impression.

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Ken fut heureux, soulagé, étonné, enfin tellement de choses à la fois que Roméo accepte bien de vouloir entretenir une relation avec lui. Etonné car après tout il ne s'était pas attendu à ce que ce jeune cuisinier accepte une telle demande. Mais si heureux, enfin tant qu'il n'était pas forcé à mettre les pieds dans une cuisine tout équipée tout irait pour le mieux. Et oui ce démon gourmand préférait manger plutôt que cuisiner un plat. Puis de toute façon le démon préférait voir Roméo en tenue de cuisine. C'était très alléchant après tout. Le plonger dans le nutella. En tout cas la position dans laquelle se trouvait le démon ne donnait qu'une envie à ce dernier. Aller dévorer des lèvres offertes. Un sourire le prit avant de parler.

"- Tant que je ne dois pas devenir apprentis cuisinier tout me va."

Il goûta enfin aux lèvres tant espérées pour les dévorer avec délicatesse tout en relançant la musique pour continuer le slow. Si le paradis existait, Ken venait de le trouver dans les bras de Roméo et il ne comptait pas le lâcher.

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-Apprentis cuisinier...Ne me donne pas d'idées de ce genre petit démon. Pour t'avoir auprès de moi souvent je pourrais être tenté.

Réponse écourtée par deux lèvres en scellé sur les siennes. Son regard se fit tendre, passionné. Maintenant d'une main Ken, de l'autre il éclaircit son visage d'une mèche rebelle avec délicatesse comme s'il œuvrait sur de la porcelaine. Ainsi l'un contre l'autre une idée germa dans son esprit, folle, déroutante: délester Ken de son loueur pour l'avoir à lui seul, proche, sous le même toit. Roméo ressentit l'espace de quelques secondes du déshonneur à cette pensée puis chassa vite cette sensation: qui ne tentait rien.... Un sourire énigmatique étira sa bouche qui s'écartait sur les sillons de la peau nue: cou, menton, nuque.

-Je ne puis t'offrir la lune ce soir, mais une éclipse.

Petits pas par petits pas, pirouettes par pirouettes, le cuisinier parvint à les mener près du rideau et à tirer si fort dessus qu'il tomba et les engloutit entre ses pans pour les plonger dans une chaude intimité enveloppante. Il ne pouvait que deviner Ken près de lui, cela lui fit l'effet d'un nappage de chocolat noir sur une tranche de poire juteuse, un moment de délice à savourer les yeux fermés.

-Te voilà pris! Tenteras-tu de t'échapper?

Roméo espéra soudain que son compagnon n'était pas claustrophobe ou qu'aucun rat ne trainait sur les planches car alors il ne répondrait de rien.

[en fait j'ai trouvé un peu de temps ^^]

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Apparement le fait que Ken ne souhaitait pas trop entrer dans les sphères de la cuisine donnait des idées à l'ange. Peut-être le faire pour garder le démon près de lui. ken savait cuisiner un minimum pour survivre mais préférait largement aller acheter la cuisine toute faite. Encore qu'il pourrait prendre des cours pour étonner l'ange sans entrer dans la cuisine de ce dernier. Ils échangèrent un doux baiser demandé par les lèvres gourmandes de Ken. Une parole se fit entendre suivie d'un rire.

"- La lune sera demandée au mariage."

Le démon avait des idées bizarres mais si romantiques qu'il était parfois difficile d'y résister. D'ailleurs le meneur de danse changea pour passer de Ken à Roméo. Mais quelle idée l'ange n'avait pas eu. Les enfermer dans un pan de rideau. Le démon se débrouilla comme il pouvait pour aller se venger de l'ange en lui mordillant le cou sans répondre à la question.

"- Crains-tu la chaleur ?"

Les rideaux faisaient que peu d'air frais arrivait et Ken allait transformer leur doux cocon en sauna. Il délaissa le cou de l'ange pour le lobe de son oreille pendant qu'une main coquine allait découvrir le torse de ce dernier en toute innocence. Théâtre, lieu de perdition des plus exquis.

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Un hoquet de surprise lui échappa au mot mariage, heureusement pour lui il faisait si sombre sous le rideau qu'il était impossible en théorie de voir les traits de son visage se modifier au rythme de ses pensées fugaces. Roméo ne montra rien de ce qu'il avait pu éprouver à cette annonce sur ton de plaisanterie, il savait seulement que sa réaction en cas de duperie serait aussi dévastatrice qu'un rat dans une cuisine. Cet afflux de sentiments et sensations nouvelles le laissait désarmé et perdu comme un nouveau né dans un couffin flottant sur des eaux tumultueuses.
Il se sentit pris à la gorge et eut l'impression de manquer d'air, le grand bêta paniquait! Non pas qu'il soit claustrophobe mais il était bien loin des sentiers battus de son quotidien. Préparer une pièce montée il savait, suivre la ronde étourdissante d'un comédien, non. Il apprendrait.

Roméo se força à respirer calmement et à reprendre le contrôle. Son sourire à la Roméo, un tiers énigmatique, un tiers charmeur, un tiers avenant pour ne pas dire candide redressa ses lèvres. On lui parlait chaleur, il y aurait chaleur.

- Je crains uniquement la chaleur d'un feu qui brûle et consume les chairs. Si tu prévois un barbecue je puis t'y aider!

Le cuisinier se doutait bien des envies de Ken, il allait seulement rendre la proximité plus étroite pour l'aider. Sans trop savoir ce qu'il faisait car il n'y voyait goutte, Roméo serra un pan du rideau contre le dos du démon puis le fit basculer d'un croche pied amorti par un coussin d'air qu'il fit disparaitre rapidement pour pouvoir rouler et les saucissonner dans le tissu. Quand il ne parvint plus à bouger il déplia la jambe qui lui avait servi à maintenir certain écart et ainsi leur assurer un peu d'espace. De plus en plus fier de ces enfantillages, il resta avachi au dessus de Ken, le menton dans une main, un coude à un centimètre de la joue de son compagnon.

- Je crois qu'il te faudra me passer sur le corps si tu veux sortir de là.

De l'amusement dans la voix, il commença à dévêtir le démon du chocolat.

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Ken n'avait pas prévu une chose et c'était la réaction de Roméo face à l'idée d'un mariage. Ken fit comme s'il n'avait rien remarqué du trouble de ce dernier et était très perplexe pour la suite. Lui qui trouvait que prouver son amour au monde et par un serment était si magique qu'il en fut retourné. Heureusement qu'il voulait attendre un long moment avant de demander quoi que ce soit sinon il était sûr qu'à l'heure qu'il était il serait seul sous ce rideau à se maudire de sa stupidité.
Pour cacher ses émotions des plus désordonnées il parla de chaleur et le cuisinier y répondit avec un tact assez plaisant. au moins Ken était fixé sur un point. Les relations sérieuses n'étaient pas à prévoir de façon plus poussées avec Roméo avant fort longtemps. Mais comment se rendre indispensable à la vie du cuisinier. Soudain un magma de gestes se produisirent et Ken se retrouva saucissoné très près de son fantasme sur pattes. Ca faisait très mal de se dire qu'il était très très près et qu'il ne fallait rien brusquer puis Ken ne savait pas comment faire.

"- Te passer sur le corps ... L'enduire de chocolat, y ajouter de la crème chantilly et une fraise entre les dents. Si c'est cela je vote pour ..."

Il s'amusait à chercher à troubler l'ange tout en se laissant dévêtir. En tout cas le démon laissa une main innocente se glisser sous un haut pour caresser le dos chaud de l'ange tout en lui volant un baiser ardent.

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-Pour le chocolat et la fraise il n'y en a plus en rayon monsieur. Mais pour la crème...

Roméo rougit à sa propre remarque qu'il trouva sur le tard osée et plus que licencieuse. Béni soit la pénombre du rouleau de printemps improvisé. S'il avait pu se signer il l'aurait fait l'ange dévergondé. Ce devait être l'effet planches! La scène ôte toute timidité, crainte, retenue dit-on.

Non sans difficultés et contorsions dignes d'un professionnel du cirque, il parvint enfin à retirer le haut de Ken. Cela lui avait couté quelques roulades et bleus mais surtout, une chose dont ni l'un ni l'autre ne se doutait : de s'être dangereusement rapprochés du bord de la scène. Une roulade de plus sur la droite et il se retrouveraient en chute libre et bloqués par les sièges du devant. Bouton de pantalon entre les dents, prêt à tirer sur un second rideau pour dévoiler l'acteur au public non averti, il marmonna plus qu'il ne parla.

-Faufait, ferfonne fe fa fenir ifi? F'est fe fela f'ennuirait fe l'on nous foie finfi...

S'amuser et prendre du bon temps avait du bon, mais ne pas se faire surprendre aussi. Bonjour les ragots ensuite aux dîners, il n'oserait plus se présenter comme chef à domicile...

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L'idée de la chantilly sur le corps sembla votée par Roméo aussi qui commenca à retirer le haut d'un démon des plus dociles tout en faisant des roulades dans un pauvres rideau de théâtre. Personne ne se rendait compte d'à quel point leur scène était périlleuse. Roméo semblait vouloir passer la vitesse supérieure et atteindre la délectation du corps de l'acteur soumis à ce dernier par le plaisir ressentit par ce dernier. Un marmonnement vint aux oreilles d'un acteur rouge tomate.

"- Il n'y a personne ici à cette heure-ci. Le théâtre est fermé aujourd'hui. Au pire tout le monde pensera que je t'ai forcé à le faire."

Le démon ria connaissant la facilité qu'avaient les gens à penser que les personnes de théâtres pouvaient être dévergondées et sans aucune pudeur car il pouvaient jouer des scènes nus sans même s'imaginer les jours de préparation derrière pour réussir à se montrer. En tout cas Ken était rouge face à la prise de direction que Roméo prennait. Le pur petit démon qui connaissait quand même les actes charnels était incapable de réagir de peur de briser ce moment.

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Roméo salua du menton l'interprétation réussie de ses propos presque inintelligibles à cause du bouton entre ses dents. L'acteur le surprenait et pas qu'un peu! La surprise le fit reculer - d'autant que possible entre les pans du rideaux- ce qui lui fit arracher le rond de métal.

-Me forcer à le faire? Répéta-t-il à la fois étonné et la fierté quelque peu mise à mal.

L'ange remonta de quelques centimètres pour dominer de son corps celui de Ken et avoir son visage au dessus du sien.

-Dites moi, monseigneur des planches, auriez vous des antécédents, habitudes, que vôtre douce langue aurait oublié de porter à ma connaissance?

Il avait volontairement employé un ton de réprimande pour mieux surprendre son compagnon en ponctuant son interrogation d'une invasion buccale, lèvres en première ligne, langue en seconde. L'air de rien sa main tirait vers le bas sur une jambe du pantalon de Ken. Le baiser fini, avec malice il présenta le bouton arraché un peu plus tôt.

-J'ai des moyens de vous faire parler! ^^

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Apparement cette hypothèse des plus amusantes fut mal prise par un pauvre ange qui pensait que l'homme qu'il avait près de lui était un exemple de pervertion. Et la question amusante arriva avec une demande particulièrement difficile à ignorer. Surtout quand elle se terminait de façon presque tendre. Un bouton présenté fut l'instant choisit pour renverser la tendance. En effet Ken trouvait plus sympathique d'être au-dessus pour écraser de son poids un pauvre ange.

"- Il y a des moyens plus efficaces de me faire parler ... Sinon c'est ma façon d'être par moments excentrique qui leur ferait dire que je suis la cause de toute cette débauche. Un sourire ravi sur une petite bouille innocente. C'était très utile lors de vol de chocolat. Sauf qu'à la fin ils m'ont découvert. Depuis plus de chocolat au théâtre ... "

Il goûta aux lèvres de l'ange avec douceur, délicatesse et sadisme car seuls contacts permis étaient les frôlements. Tout pour provoquer l'homme à prendre les devants sans le montrer avec force. Les lèvres glissaient dans le cou, tremblantes et chaudes à la fois. Puis un suçon commença. Ken n'était pas jaloux ou possessif mais il adorait laisser une petite trace pour se rapeller aux bons souvenirs de Roméo.

Invité

Les propos de l'acteur le laissaient sur son interrogation sous-jacente. Il éclaircirait le point plus tard. Même si un démon pervers n'était pas pour lui déplaire, il craignait de ne pas être à la hauteur de par son inexpérience dans le domaine affectif et sexuel. Rappelons que le beau et talentueux Roméo était encore à ce moment de l'histoire: vierge.

Il fut surpris par le changement de position et succomba aux caresses et à la douceur des lèvres vagabondes. Allongé sur son petit nuage, yeux clos, plusieurs dizaines de secondes s'écoulèrent avant qu'il ne prenne conscience que la chaleur et tiraillement ressentis n'étaient autres que les composantes de son premier suçon. De quoi aurait-il l'air si quelqu'un découvrait la marque, lors d'un repas de notables par exemple?

Roméo s'agita soudain et en voulant inverser la position de leur couple les fit basculer dans le vide entre l'estrade et les sièges.

-Humphhhhh! Aie!..........Tu vas bien? Rien de cassé? Je suis désolé, une réaction non maitrisée.

Il bougea un peu pour s'assurer que lui même n'avait rien de casser et essayer de les dégager mais n'y parvint pas.

-Je crois bien que le rouleau de printemps est tombé de l'assiette et s'est coincé sous la table. Une suggestion du voleur de chocolat?

L'ange avait bien quelques idées, comme un nappage de chocolat noir tiède sur Ken, mais cela ne leur serait pas d'une grande utilité...

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Apparement Ken avait l'art d'embrouiller les esprits en s'expliquant ne voulant pas avouer que l'on ne le croyait plus trop innocent et naïf depuis les vols de chocolats perpétrés sans aucune notion de regret. Puis les situations compromettantes avec des folles qui lui avaient sauté dessus en coulisse, les fleurs à répétitions ... Enfin des petites choses qui faisaient penser qu'il était un coureur de jupons. En tout cas il était en train de faire un magnifique suçon à Roméo pour lui laisser un magnifique souvenir le temps de la séparation, temps qui serait le plus court possible. Sauf que Ken avait un léger problème ui était son refus de quitter la vie nocturne. Problème qui se posera le jour où Roméo pourrait lui demander de changer. Même si Ken ne le pensait pas. Mais un évènement tragique arriva. Les deux hommes chutèrent et se retrouvèrent coincés entre les sièges et l'estrade.

"- Attention nous allons descendre ..."

Ken soudain se débrouilla il ne savait comment à leur faire atteindre le sol avec peu de fracas et aucune perte. En tout cas une fois au sol il embrassa goulument Roméo.

"- Je propose que l'on continue ce que l'on faisait ... chez toi ? A moins que le sol soit assez moelleux."

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