La vie en société [PV 3]

Ils allaient partir. D’une minute à l’autre, le démon venait de le dire. Ce qui rassurait l’humain, parce qu’il se doutait bien qu’il ne tomberait pas toujours sur un Ange avec le don de repousser la capacité maudite de Adam. Et avec la chance qu’il avait, il était fort probable qu’il rencontre quelqu’un d’autre encore, si ils restaient ici. Et puis l’humain n’avait pas l’habitude de se promener, de flâner, de ne rien faire. Même si toutes les tâches de la maison avait été expédiées en quasiment une matinée. Il se demandait vraiment comment il allait pouvoir continuer comme-ça. Devenir plus lent ? Parce que du temps libre, lui, ça le déstabilisait complètement. Bref.

Il avait demandé ce que signifiait « Ami », en prononçant simplement le mot, provoquant une drôle de réaction chez l’Hybride qui lâcha un « Kyuuu » enjoué. Réaction que ne comprenait pas l’humain mais qui eu pour effet de le faire presque sourire. Presque. Puis il reporta son regard sur son maitre, qui lui donnait l’explication qu’il attendait. A vrai dire, il ne comprenait pas réellement plus mais c’était déjà un peu plus clair. Mais ce n’était tout de même pas encore ça.

_ E-e-euh o-o-oui, m-m-merci…m-m-maître.

Il ne voulait pas déranger en demandant d’être plus précis. Il ne voulait pas avoir l’air chiant et complètement débile. Même si il l’était probablement, hein. Qu’est-ce qu’il en savait lui. De toute façon, il n’eut pas le temps de se poser plus de question que l’une de ses mains quittait celle du renard pour venir se poser sur sa tête. Il ne s’était même pas aperçu des félicitation, tout perdu dans ses pensées qu’il était. Le Démon lui apprenait qu’il pouvait le caresser là. Adam pencha la tête. Hésita puis retira sa main. Ne comprenant pas tellement cette fois. Pour lui, qu’un maitre caresse la tête de son soumis, à la rigueur, mais un soumis celle d’un autre ? C’était bien trop étrange.

Et puis finalement, il entendit Ren échanger quelques dernières paroles avec l’Ange, avant de lui rappeler qu’il était temps de partir. Adam lâcha la main de Roderich, celle qu’il tenait encore, doucement. Et se leva. Il salua poliment et timidement le maitre, adressa un microminusculefautêtresupergoupilpourpouvoirlevoir sourire à son « Ami », et rejoignit son maitre.

[Nuuuuul...m'enfin, j'ai une excuse, c'est pour finir =X]

Anselm ne retint pas son rire lui, quand il vit Rody sautiller sur place -oui, il avait clairement compris qu'il avait un nouvel ami- puis se tordre le cou pour le regarder. Il avait l'air...super content (ndj:tant qu'il vomit pas...) et l'humain aussi au final, même si c'était pas aussi évident.
Il laissa échapper un petit soupir de soulagement, encore une fois. Finalement ça se terminait vraiment bien.

Il fit un signe de tête affirmatif et sourit quand le démon confirma à voix haute ce qu'il venait de penser. Il les regarda faire quand il leva la main de l'humain pour lui faire caresser la tête de Roderich. Lui-même le faisait souvent au renard (depuis les quelques heures qu'ils se connaissaient) et il se doutait très bien que l'hybride savait que ce serait affectueux...même si l'humain, lui, faisait une tête qui disait tout sauf qu'il comprenait. Roderich serait encore plus heureux tiens.

"Non, bien au contraire." répondit l'ange à la question de Ren. "Au final cette 'mésaventure' a été bénéfique pour ces deux là, c'est ce qui compte."

Il avait voulu mettre Roderich un peu en contact avec les autres gens, histoire d'essayer de l'apprivoiser un peu...c'était plutôt réussi, son premier contact social se terminait bien, malgré les débuts désastreux.
L'ange salua en retour Ren, ainsi qu'Adam.
Ce n'est que quand l'ange et l'humain furent plutôt éloignés qu'il se rendit compte qu'il aurait peut-être dû demander comment arranger encore une rencontre entre les deux soumis. Tant pi, une nouvelle balade au parc, plus tard, pourra sans doute arranger ça.


"Nous aussi on rentre, Roderich." fit-il d'une voix douce.

Anselm prit son soumis par la main et l'entraîna dans l'autre sens. La balade était finie, mais ils profiteraient des derniers mètres de parc qu'il y avait à traverser sur le chemin du retour.